Ugo Lange
68470 Fellering
 
Dernière participation aux ateliers ouverts
2022
 
Techniques
- Aquarelle
- Dessin
- Installation
 
contact
4 b rue des Fabriques - bât. La Visite - Parc de Wesserling
68470 Fellering
ugo.lange@gmail.com
tél : 06 67 62 51 40
https://ugolange.wixsite.com/ugolange
 
Présentation
Dessinateur prolifique, Ugo Lange pratique un art multiforme qui couvre une grande palette d’ex- pressions graphiques, depuis le croquis aide-mémoire jusqu’aux descriptions détaillées et minu- tieuses de ses planches « méta-réalistes ». Il utilise des outils traditionnels : graphite, crayon de couleur, aquarelle, gouache, lavis d’encres, sanguine, sépia… S’exprimant sur difféentes textures de papier, il joue aussi sur la présentation des supports adaptés à l’espace d’exposition. Ne pouvant entrer ici dans le détail de ces nombreuses œuvres qui méritent chacune l’attention du regardeur, nous citerons plus précisément deux ensembles qui font bien comprendre le processus de l’artiste et les valeurs qui le sous-tendent. Installé alors dans une commune populaire
de la région parisienne, l’artiste y effectue de longues balades en solitaire et découvre son environnement, sorte de road-movie au ralenti ! Il nourrit son carnet de croquis de fragments d’objets, de personnes ou de végétaux captés en des instants fugaces. Plus que la photo dont il dénonce la « platitude », le dessin lui permet de projeter simultanément son propre univers mental fait de mémoire et d’imagination. Il compose les pages de U à la ville, en tentant d’exprimer la porosité entre ces deux mondes : le « réel » et les impressions venues d’un ailleurs très personnel. À la fois observateur et celui qui rend compte de ses observations, l’artiste se met parfois en scène comme pour en revendiquer la subjectivité, ouvrant un nouveau champ de liberté au regardeur qui peut proposer d’autres interprétations ou bâtir ses propres uchronies.
L’artiste évoque aussi le biologiste prussien, Ernst Haeckel, grand artiste dans la façon réaliste
et esthétique de dessiner les filaments des méduses et autres cnidaires flottant dans l’eau en pensant dit-on, à la chevelure de sa propre femme…Les planches raffinées de ce scientifique qui étudiait les rapports des espèces vivantes avec leur environnement (il inventa le mot « écologie ») ont suscité l’intérêt de notre jeune artiste, lui-même engagé dans une réflexion écologique et cosmogonique qui rejoint, à partir de l’art, les théories du penseur. Dans ses Portraits-coraux, la tête d’un monstre, identifié comme être humain grâce au vêtement qui habille son buste, apparaît comme un magma très coloré d’improbables madrépores, polypes et autres coraux marins, voire aussi de fragments d’êtres fantastiques issus de son imagination. Par là, l’artiste entend s’opposer aux théories anthropocentriques et redonne à l’Homme sa juste place dans l’univers. À côté du savant naturaliste, l’écologiste établit les rapports qu’il pourrait y avoir entre ladite montagne et la fourmi et comment les entretenir. Quant à l’artiste, il imagine, grâce à eux, des mondes à venir, encore invisibles mais issus de ceux-là, assemblant des formes exubérantes qui expriment la puissance et la diversité du vivant, qui ouvrent tous les champs du possible. Texte d’Odile CRESPY
 
Parcours
Ugo Lange, né en 1993 à Strasbourg, est dessinateur et plasticien.
Après un lycée d’arts appliqués, il se dirige vers les Beaux-Arts pour y trouver plus de liberté. À l’ENSA de Bourges il obtient son DNSEP. Le dessin, avec son temps long, devint pour lui une pratique centrale.
En 4ème année, il passe trois mois au Mexique pour un stage avec Bayrol Jimenez, dessinateur vivant à Oaxaca. Il en revient transformé, avec la ferme résolution d’y retourner une fois son diplôme en poche.
Il passe son DNSEP en 2017 et auto-publie son premier livre. Il décide de poser ses valises à Oaxaca à la Casa Rosa, un lieu de vie et de résidences artistiques puis dans un petit village à quelques kilomètres au Nord.
Il passe l’essentiel de mon temps à dessiner (les gens, les objets, les paysages, les maisons, les arbres et les chiens) et à marcher (dans la ville, au marché, dans les champs). Le soleil, le silence, la solitude de ses pérégrinations dans ces lieux étrangers ont profondément marqué son rapport à l’observation dans le dessin.
Il retourne en France l’été 2019, et par goût des contrastes, s’installe à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. C’est la première fois qu’il habite dans une grande agglomération urbaine. Le premier confinement marquera la fin de ses boulots alimentaires et le pousse à entrer dans le vif de sa carrière.
L’été 2021, il rejoint son ami, le céramiste Hugo Carton dans les montagnes haut-rhinoise et s’investit sur le plan artistique au Collectif des Possibles.