Fanny Alamer

Elle danse, elle boxe, elle escalade, elle chante, elle dessine. Fanny Guérineau a besoin « de toutes ces expériences du corps en action, de tous ces rythmes différents, pour trouver dit-elle sa place dans cet ensemble ». « L’ensemble », c’est le quotidien, la rue, un jardin, un bar, un restaurant, une file d’attente à Pôle Emploi, un tramway, et tous ceux qui s’y croisent. Son projet : rompre les convenances même imperceptiblement, susciter un trouble, créer l’inattendu et s’ouvrir à l’imprévu. « Mon médium c’est mon corps. » Un corps présent tantôt dans une grande simplicité, tantôt paré, et toujours mû par le désir d’expérimenter la ville comme espace scénique pour y créer dans un geste, par surprise, des rencontres intimes. Actuellement accueillie dans les ateliers d’artistes de la Ville de Poitiers, Fanny Guérineau s’attache parfois un regard ami pour fixer ces actions fugitives et éphémères vécues ici ou ailleurs.

Marie-Jeanne Lejeune

Après avoir expérimenté la peinture, l’encre et le dessin je me consacre essentiellement à présent à la gravure.
J’explore toutes les techniques de l’estampe, gravure sur bois, sur lino, pointe sèche, eau – forte sur cuivre, zinc et autres matrices. Collagraphie à partir d’éléments naturels et monotypes. Les papiers d’impression sont aussi variés que les planches et me permettent nuances et découvertes. J’explore l’impression sur tissu et mélange également matière textile et gravure dans mes tirages, ainsi que calligraphie de textes poétiques et gravure.
Mes thèmes sont la nature, arbre, herbes, la nature en ville, près ou loin de l’homme, le voyage, le couple, l’actualité qui me touche et la poésie.
1984-1997 Cours du soir à l’École des Beaux-Arts de Nancy (54)
– Dessin étude de nus,
– Peinture nus et peinture expérimentale abstraite
1999-2011 Cours du soir à l’ESAD (École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg)
– Gravure 4 ans et lithographie 1 an
– Étude de nus 5 ans
– Illustration 2 ans
– Stage été sérigraphie
Membre de l’association Manifestampe
Membre de l’aPOG (association pour la promotion de la gravure)

Cynthia BRIDE

Un point, puis un autre à côté d’un autre, entouré d’autres. Pluiseurs et pourtant véritable entité. Auto-généré et autogéré. Microcosme. Je suis là, ici, rangé à ma place et ma place ne peut être autre sans faire trébucher l’ensemble. Je m’emploie à consolider et à construire cet ensemble. Je suis une marque, une forme plus ou moins précise, je suis à chaque fois la même et pourtant complètement différente. Je suis un lieu déterminé, une douleur aiguë localisée. Je ne suis que répétition de moi-même, itération de ce que je suis, reditede ma condition, reprise de mon existence.

Artiste plasticienne, Cynthia Bridé utilise des matériaux simples, brutes. Pourtant, les formes qu’elle déploie se meuvent en des structures complexes et gorgées de détails. La temporalité, la lenteur qui permettent de voir émerger les pièces de l’artiste semblent devenir des matériaux à part entière. L’artiste prend le temps, le dompte et dans un même temps accepte de le laisser filer.
Chaque pièce est un amoncellement d’éléments quasiment identiques. Les formes sont souvent abstraites et pourtant glissent ça et là vers le monde du vivant, de la nature et de l’organique. Les détails sont omniprésents, la poésie jamais bien loin.

Florence KLARER

Depuis plus de 10 ans, j’explore le vaste paysage des pratiques artistiques qui s’offrent à toute personne un tant soit peu curieuse.
Chacune de ces techniques me permet d’exprimer différents sentiments, sensations et émotions, ou de représenter des situations, des personnages d’une autre manière que par la photo dans le cadre de mes voyages
Mais si j’aime explorer les possibles en terme de techniques je me suis vite rendue à l’évidence concernant les sujets de mes productions: ce qui m’intéresse avant tout est l’humain.
Je me concentre sur des sujets qui me marquent: sur des personnes dont le regard m’interpelle, sur des tranche de vie que je trouve poétique ou sortant de notre ordinaire pour marquer à leur tour les personnes qui auront l’occasion de découvrir mon travail
Car la communication des émotions est une finalité de mon travail si ce n’est LA finalité.

Enrique FONTANILLES

Artiste multimédia – du mot à l’image mouvement, en passant par la musique, la performance, l’installation et la pédagogie – Enrique Fontanilles met souvent la doigt là où ça fait mal. Par exemple avec la reconnaissance faciale qui ne semble trop nous inquiéter, en tout cas pour l’instant. Pourtant, des applications de plus en plus sophistiquées vous reconnaissent sur des images des plus mauvaises qualités pour établir des liens avec n’importe quelle base de donnés. Au fond, ce n’est qu’une question de peux de temps pour qu’une base de donnés globale soit établie et que tout individu soit repéré n’importe où dans le monde, suivant la logique de toute dictature : chaque citoyen est tout abord un suspect !
« J’aime imaginer ce que nous allons inventer pour passer inaperçus et surtout non reconnaissables, afin de continuer à faire ce que nous voulons : ni vu – ni connu » commente l’artiste.
Texte: Joerg Bader, Directeur du Centre de la Photographie Geneve CPG

Cath’

Le travail de Catherine Pulvermuller questionne le temps et l’espace. Les repères et la perte de repères sont importants dans son oeuvre.

Découverte comme jeune talent 2013 et récompensée du prix « Théophile Schuler » à l’exposition de St’ART de Strasbourg avec l’exposition de ses œuvres.

Compose dans son propre atelier au centre ville de Strasbourg.

Travaux minutieux mêlant graphisme et illustration, et plus récemment peinture à l’huile.

Jacques Umbdenstock

Jak est un jeune illustrateur strasbourgeois, et fougueux. Licencié en Arts visuels à l’Université de Strasbourg
en 2005, puis diplômé en Bande dessinée à l’ESA St-Luc de Bruxelles en 2008, il travaille à son compte depuis
2009 et réalise illustrations, dessins de presse, affiches/flyers, bandes dessinées et fresques.

baptiste desjardin

Mes objets relèvent d’une corrélation entre paysage et voyage. Tantôt l’un, tantôt l’autre,
avec à la fois ce qu’ils comportent d’immobile, d’impassible, de mouvement et d’émoi.
L’un se réfléchissant dans l’autre et inversement.

Il s’agit de se laisser absorber, d’en capter l’aspect méditatif pour s’immiscer dans la relation
entre les choses et les êtres. En prise avec une attention flottante, au delà du temps,
le regard ne cherche plus l’identification ou l’information, mais révèle l’invisible et donne à songer.

Cela amène une promenade de l’esprit, de ses méandres jusqu’à ses cimes, où il est question de poésie.
Un ensemble d’expéditions aux confins de l’imaginaire, appellent à se rapprocher du sensible
et du spirituel, constituant mes terrains de recherche. Au sein des productions auxquelles ils aboutissent,
il n’est plus affaire de vue, mais de vivre.

Une manière de faire partie du paysage et du voyage, de sonder l’humain, dans une poursuite de soi
en accord avec ce qui nous entoure. Une quête d’équilibre face à notre société discontinue
et en prise à une aliénation constante, procédant d’une forme de dépaysement.

Jonathan Daviau

Jonathan Daviau tente de représenter dans ses dessins et récits graphiques une humanité à la fois cruelle et touchante.

Theodora Lenka

Entourée par la nature dans le Parc du Morvan, où je vis, j’observe constamment les processus de croissance lents et des mouvements cycliques. J’observe ces changements aussi dans l’homme, dont moi-même, et dans les relations entre les personnes. Mon travail parle de ces processus de TRANSFORMATION.

Ces dernières années, je travaille principalement le papier. La fragilité, et le caractère éphémère, inhérent au papier, correspondent à la vulnérabilité de l’humain. Les techniques appliquées, telles que l’encre, crayon de couleur, mine de plomb et stylo Bic, sur papier, et parfois la couture, la broderie, le tricot, le découpage et la technique du collage, aussi bien que l’utilisation des éléments naturels reflète dans une certaine mesure la complexité et la diversité de nos vies.

La plupart de mes collages et dessins rappellent un monde pluriel et en transformation. Mais plus exactement ils sont comme des paysages intérieurs, ou des voyages vers moi-même.
Des territoires inconnus se révèlent à travers la construction et la dé-construction. Les découpages, le papier déchiré, les frottages et les dessins forment des couches de souvenirs. Ceux-ci sont intégrés dans mes mouvements, et provoquent le déplacement de tous ces éléments.
C’est pour se rapprocher de la vie, de ma vie ; se souvenant de la mort ; la fin de vie, la fin des choses semble finalement se concrétiser, mais il y a également une reconnaissance de la vie cyclique.

Peu à peu mes dessins m’entraînent plus loin de moi-même. Les souvenirs deviennent plus abstraits, plus indépendants du soi. L’image référentielle d’origine n’est plus là et les formes ont obtenu le droit de mener une vie qui leur est propre.
Le mystère de l’imagination commence.