Laurent Kohler

Je dessine depuis toujours, et intensivement depuis 30 ans. Je classe, je nomme, j’archive. Ce sont quelques thématiques qui se sont établies « naturellement » au gré des captations par le dessin de moments, lieux, situations et autres « transports ».

En statistique cela fait : 36426 dessins répartis dans 2034 Dossiers et sous Dossiers (soit environ 299 GO)

Les grands thèmes seraient : Architectures (ou « topoésie ») ; Les milles vues de la Cathédrale ; Transports (en commun, surtout : tram, bus, train…) ; Animaux (aimés, croisés, caressés souvent) ; Portraits ; Spectacles (danse, musique, théâtre…) ; « le sujet qui vaille » ; Nature morte ; En marchant (sans s‘arrêter ! qui donne un trait très particulier) ; Copies (dans les musées) ; Café-terrasses ; A la caisse ; En attendant la pizza…

Arnaud Dieterlen

Mon travail donne à voir une succession de fractures immédiatement
identifiables. Il raconte des histoires qui s’établissent toujours dans un
passé présent personnel. Il développe mes ressentiments obsessionnels
et le brouillard expérimental d’un espace temps visuel et ambigu.
Il s’agit d’embrasser la performance illégitime de l’oeuvre, à la lisière
des limites mythologiques, dans cette quête sans fin de justice picturale
et sans complexes.
Silhouettes imaginaires qui s’emparent de ces excès d’immobilité.

Unlucky, manque de bol…

Sylvie Kromer

Biographie

“Souvent, je pars dans des voyages immobiles. Loin.
Armée de mes crayons et pinceaux, j’avance à tâtons dans un labyrinthe de couleurs et de végétation étonnante. Les créatures que j’y rencontre sont des petites filles tristes mais courageuses, des dragons étincelants, des ours polaires, des oiseaux magiques…, et il me tarde toujours de croiser la route d’autres personnages encore plus insolites ! ”

François Génot

François Génot emprunte son attitude et l’élan de sa démarche à la résistance et à la prolifération du vivant. Il élabore un langage formel sensible et énergique rythmé par l’expérience des lieux. Les déplacements, la collecte et une attention particulière aux matières, aux formes et aux phénomènes naturels nourrissent sa pratique. Son attention à la nature sauvage du quotidien qui habite nos espaces anthropisés, lui ouvre des portes sur les mondes humains, animaux, végétaux ou minéraux en présence, avec lesquels il tente de trouver de nouveaux modes de cohabitation et de partage. Les procédés développés au grès des saisons et des différents milieux qu’il fréquente lui permettent d’entretenir une collaboration active avec le vivant. Les méthodes empiriques nées de ses systèmes d’attentions, des jeux de formes et de matières, des actions de terrain témoignent d’une démarche tournée vers la compréhension et la traduction d’autres formes de langages, des modes d’expression du vivant.

Thibaut Lemoine

/ perception / résonance /

trace / partition / composition /

électronique / modulaire /

diffusion / dispersion /

Vito Cecere

Vito Cecere est un peintre autodidacte. Installé à Mulhouse depuis 2008, il y développe
une technique particulière dont il possède une parfaite maitrise : l’huile au doigt. En 2010, il
se lance dans les grands formats et expose pour la première année au Grand Palais à Paris où
il est sélectionné pour une grande collective à Milan, Lecce et Venise, comme un retour aux sources…

Joris Zuretti Bello

Artiste et étudiant strasbourgeois plongé dans un univers hétéroclite captivant, mêlant de manière singulière arts plastiques et arts numériques.
> Exposition exclusive de peintures et dessins pour cette participation inédite aux ateliers ouverts.

Line Engelmann

Line Engelmann est une étudiante de 21 ans qui, a baignée dans l’art depuis petite. C’est avec un bac options Arts-plastiques qu’elle se dirige vers la Faculté de Strasbourg, où elle obtiendra sa Licence. Poursuivant vers le Master Recherche elle tente dans cette filière de remettre en question son travail pour avancer vers de nouvelles techniques, s’ouvrir aux diverses champs de l’art et acquérir l’aisance d’écrire sur l’art.Son travail se diversifie souvent alliant peinture et craie. Le portrait qu’elle travaille essentiellement est pour elle le moyen de capter un moment, une émotion en mêlant abstraction et figuration. Avec ce master son travail change, ainsi que la manière de l’aborder, en effet elle remet en question la pratique du portrait pour prendre un nouveau tournant vers des scènes quotidienne influencé par la société.

Celine Lachkar

Mettre du soin dans les yeux de ceux qui regardent.
Réenchanter. Réparer ce qui a été séparé. Agir par la beauté et l’attention.
Créer des talismans.
Du dessin 1 comme port d’attache, tissant finement différentes techniques et jouant de compositions en filigrane, j’ai à coeur d’inviter à entrer dans des espaces de soin, ouvragés comme des des bijoux. A représenter cet espace de concentration , indicible, centre de toute création, partager ce cheminement profond et la magie du précieux qui ressurgit et affleure la surface.
Ce chemin initiatique des contes et des mythes, qui induit l’idée de réconciliation.
L’ensemble de mon travail s e déploie comme une chambre d’échos, un conte à
multiples facettes où j’opère à la manière d’une miniaturiste, par la finesse,
l’attention aiguisée, l’intérêt pour le symbole et les multiples niveaux de lecture.
J’y raconte sous différents angles la perte de lien et de sens, et en même
temps sa quête. Deux visions qui me constituent : celle de notre société moderne,
réductionniste, cloisonnée et fragmentée, et celle du chercheur ou du créateur qui par sa concentration peut retrouver une profondeur et une cohérence.
Ce premier regard, mécanisé et aride, nourri de quantité, de vitesse et de
spectaculaires reflets, s’arrête à la surface du monde. Comme une terre mal irriguée, il sèche et se casse. Cet état de minéralité avancée appelle à irriguer et redonner une profondeur. Dans cette quête de réenchantement , je cherche à créer des images qui nous réparent, nous abreuvent. Je cherche des surfaces qui chantent. Pour relier les fragments, trouver les résonances, on peut écouter ce qui vibre encore, ce qui brille dans le noir, nos trésors intérieurs.
Cette attention , présente dans le soin et la minutie, est un instrument de
renversement du regard , qui permet d’introduire un point d’inflexion, une verticale dans l’horizon. Elle permet de décompacter et creuser dans la surface pour faire remonter ces trésors.
Démarche archéologique, mais aussi alchimique où je distille et condense le plus
précieux. Et en cela, mon travail est une mise en abîme, puisque le geste de créer, de dessiner, est le sujet lui-même aussi.
Je vois ce geste comme un acte sensible, poétique , de quête du vivant, de ce qui
vibre encore, remet en circulation, remet le coeur en mouvement .
Un acte de jardiner, fertiliser le plus subtil en nous, planter une image-graine pour qu’elle croisse en celui qui la regarde. Un acte de beauté aussi. 2
Un cheminement de pélerin pour se défaire d’un mauvais sort, un acte magique ou conjuratoire, qui ouvre le minéral , pour s’émerveiller du beau comme
reconnaître notre infini .
* * *​
1. Dessiner, c’est “aller loin dans les pierres” (Yves Bonnefoy)
“Les dessins laissés sur les pierres des grottes abandonnées finissent toujours par les ouvrir”
(Roberto Juarroz)
2. Beauté qui soigne, voie chez les indiens Navajos ( « Variations sur la beauté » , LSD, France
Culture) / Beauté qui vient du vivant, nous relie à lui (Estelle Zhong Mengual). « Signe par lequel la
création nous signifie que la vie a un sens » (François Cheng). « Sa disparition est le signe d’une
atteinte au vivant » (Edouard Glissant) / Beauté « comme geste politique » ( « Ce qui n’a pas de prix »
Annie Lebrun)

Iva Šintic

Au centre de mon travail se trouvent les humains et l’espace qu’ils occupent, l’espace qui s’échappe, caché et évident. J’explore les environnements, les objets et leur relation avec nos actions et nos comportements. Je me concentre sur la façon dont les individus et les objets dans l’espace s’influencent mutuellement, dans les deux sens. Je joue avec l’image du monde définie par notre système sensoriel et les capacités physiques de notre corps, élargie par le désir de
dépasser nos limites à travers la science, l’imagination et la culture.
Je travaille à travers des histoires intimes, des situations et des actions, les transformant en récits visuels. Ce sont souvent des segments d’histoires personnelles qui reflètent des récits sociaux. Je les transforme en objets, animations, vidéos ou dessins