Cécile Férard

Artiste, portraitiste, plasticienne, le travail de Cécile Férard évoque le corps, ses formes et ses attitudes. Elle aborde le portrait comme une recherche de l’autre.
Durant son cursus à l’École Nationale Supérieur des Arts de Dijon, elle développe une pratique de la peinture, tout en explorant la vidéo, le volume, et le dessin. Elle en sort en 2008 avec d’un Diplôme national supérieur d’expression plastique. Fin 2009, elle réalise une résidence au Fine Art Degree – Curtin University (Perth – Australie ) et développe des projets performatifs. De retour en France, elle participe à la création d’un collectif d’artiste dans une ancienne faïencerie, elle profite d’un espace de travail important qui lui permet de développer son approche de la peinture et s’initie à la céramique. En parallèle, elle amorce une carrière dans l’enseignement pour l’Éducation nationale. En 2013, elle intervient en collaboration avec l’association ACODEGE dans le cadre d’un cours de danse avec des déficients intellectuels. De cette collaboration naît un projet vidéo qui se déroulera sur une année. De 2014 à 2016, elle se forme à toutes les subtilités de la céramique industrielle traditionnelle. Son travail s’affirme à travers le Volume et prend une autre envergure. La céramique, comme tous les médiums avec lesquels elle a pu travailler, est une nouvelle manière de considérer la peinture, qui ne l’a jamais quitté. En 2016, de retour dans sa ville natale, elle poursuit son parcours dans l’enseignement avec un cours de peinture et couleur au sein de l’École supérieure d’art de Lorraine à Metz. Depuis plus d’un an, elle partage un atelier et se consacre principalement à sa pratique de la peinture et de la céramique.

Bénédicte Lacorre

« Mes objets flottent-ils au-dessus de moi dans un espace autre ?
Une utopie ?
Il y a tellement de moments dans la vie où j’aimerais pouvoir faire comme ce que nous faisions étant enfant, dire pause : pause, je joue plus. Et là le jeu s’arrête et on est libéré de ses règles jusqu’à ce qu’il reprenne.
Mes objets eux sont libérés du temps et de ses effets.
Ils ne peuvent pas se dégrader, ni vieillir. Toutes mes actions sont réversibles. Et si je les supprime définitivement, je peux faire en sorte qu’il n’y en ait plus aucune trace.
De toute façon ils ne peuvent pas mourir puisqu’ils ne vivent pas dans le temps.»

Rosa Maria Vilella Fontelles

Depuis sa plus tendre enfance, Rosa Maria, d’origine catalane, s’est prêtée à l’art de la sculpture.
Rosa Maria n’a pas hésité, par la suite, à suivre une formation professionnelle. Celle-ci lui sera fondamentale et lui apportera un savoir-faire de base, c’est à dire, l’approche du métier et l’apprentissage de certaines techniques de production. Elle se prêtera à l’exercice de la pose et vivra ces moments comme une prise de conscience de ce que le corps a de féminin, influençant ainsi un grand nombre de ses oeuvres. Rosa Maria, de son nom artistique ROMA, créera son propre atelier de céramique à Strasbourg, en 200, un espace de création où règne une atmosphère méditerranéenne et dans lequel, argile, émaux et bonne humeur sont malaxés avec le savoir-faire et la sensibilité artistique de ROMA.

Stéphanie Pelletrat

Les sculptures de Stéphanie Pelletrat interpellent par leur formes inattendues, énigmatiques, puissantes.
Ses œuvres semblent surgir des tréfonds d’univers organiques, végétaux, minéraux, elles nous interrogent sur notre rapport au monde du vivant.
L’artiste se laisse guider par son intuition, travaille à l’instinct ; elle se fait complice des caprices de la matière, expérimente formes et textures, joue avec la lumière et ose les contrastes.
Elle débute par la technique du colombin, apparent, sobre et engobé, l’orne de gravures, de bosses, de creux, de trous, de gouttes, de pics ; elle développe la technique de la plaque et de la porcelaine papier, explore l’alliance du colombin brut avec la porcelaine taillée dans la masse émaillée ; puis vient le goût d’allier cette terre à d’autres matériaux comme le fil de fer tressé, le bois, le verre…
Ses sculptures sont vibratoires, révèlent l’invisible en elle, en soi.

Arnaud Lang

EpouvanterresSérie de terres cuites de plein-airLes pièces font écho aux tuiles faîtières populaires de nos toits ainsi qu’auxépouvantails de nos jardins, cauchemars des oiseaux.Les argiles tournées et modelées sont travaillées avec la gestuelle traditionnelle despotiers de terre.Les émaux sont composés majoritairement de Lœss locaux (limon calcaire très findéposé par les vents).

Anne Dickely

« Le pli, c’est le geste qui met en volume le plat , c’est le premier geste de la vie. » C’est aussi celui qui dissimule , qui rend secret. C’est autour de cette question que mon travail se développe. Je manipule ainsi des images et textes sérigraphiés , autant de fragments de vies , qui se rencontrent de manière fortuite, disparaissent , se révèlent , se transforment. Ces histoires se dissimulent au creux d’un pli , dans le revers d’une surface. Elles se donnent à voir de manière franche ou timidement et trouvent un prolongement dans le regard de l’autre. La technique de la sérigraphie me permet de rassembler des traces de natures diverses ( dessins, photographies , textes ) , témoins de nos vies ,et de les envisager comme une matière. Parfois lisibles, parfois confuses et inaccessibles ,ces histoires sont néanmoins présentes et forment une sorte de peau qui se vitrifie à la surface de la terre.

Kiki Stierlin

Contours d’argile

Modeler l’invisible par des contours d’argile, ressentir sa forme presque imperceptible, la recouvrir d’une fine peau de glaise.

Dans le travail de la céramique ce qui m’intéresse est de rendre visible  cette énergie de vie cachée, la révéler par des contours, lui donner un espace de vie. Cette manifestation nous renvoie directement à notre propre conscience, cloisonnée dans notre corps de chair. La céramique comme un langage s’adressant à l’intime, au sensible, au subtil.

Et une citation de P.Claudel qui colle bien à ma vision de la céramique et de l’art en général.

« Par des choses visibles, nous sommes conduits à la connaissance des choses invisibles » Paul Claudel

Anne Fischer

Designer française, Anne Fischer est diplômée en 2016 de la Design Academy d’Eindhoven, sous la direction d’Ilse Crawford, Formafantasma, Atelier NL et Olaf Stevens.

Inscrit dans notre société de consommation, le design joue selon-elle un rôle majeur pour le futur de notre planète. Elle voit le consommateur comme un acteur et le design comme un scénario.

Considérant le monde comme un écosystème où tout est interconnecté, Anne a une approche transdisciplinaire du design qu’elle utilise afin de développer des solutions locales ayant un enjeu global.

Fascinée par le potentiel de la nature et du végétal, elle aime explorer les domaines des sciences, de la botanique, de l’ethnobotanique, de la santé, de l’artisanat ou des propriétés des matériaux.

Elle expérimente la matière, en s’inspirant de ces domaines distincts, afin de révéler des objets significatifs, traitant de sujets comme le bien-être de l’Homme mais aussi le bien-être de sa planète.