Sabine Mugnier

Du quotidien, des rues, des jardins, des rebus de journaux, Sabine Mugnier ramène des petits riens, des pt’its bouts de tout : feuilles séchées, branches tordues, mues de cigales, pétales de coquelicots, photos …

Elle découpe des fragments d’images dans les journaux, fixe des instants du quotidien et de la vie : lessive qui sèche, jeux d’enfants éparpillés sur le sol, cartes routières, fleurs, volcans, poissons, oiseaux…
Puis les assemble sur la toile en une mosaïque bigarrée …

Elle récupère des mystères et merveilles du monde a travers des photos d’hebdomadaires, les découpe en une palette de forme, de couleurs de graphisme, qu’elle maroufle sur la toile, puis les transforme avec des poudres, des pigments, de la couleur, du blanc.

Elle y inscris des mots, des personnages, des arbres, des oiseaux, dans l’émotion du moment où la poésie d’instants vécus. Lorsque les mots lui manquent, il reste la toile, la peinture, la sculpture en papier ou en porcelaine …

Un questionnement sur l’absence, les petits riens du quotidien, et du mystère de la vie traverse sa recherche.

Peintures, sculptures en papier, installations, travail de la porcelaine, petites éditions personnelles, son exploration des différents médiums est minutieuse et intuitive.

Harmonie Begon

Je m’intéresse à différentes problématiques liées aux conditions de production artisanale des objets et leurs enjeux ainsi qu’aux notions de patrimoines matériels et immatériels. En développant l’étude de terrain comme méthode de travail et outil de projet, je tente de déconstruire les dichotomies entre théorie et pratique, ou encore conception et réalisation. En effet, ce qui m’intéresse n’est pas tant la production de l’objet en soi, que la co-construction de son contexte, la co-intentionnalité qui émerge de la situation étudiée. Cette vision du design comme discipline située ouvre ainsi mon rapport à l’objet à de multiples dimensions sociales débordant très largement de la seule question des usages, de la fonction ou de la forme. Il s’agit en effet de prendre en compte aussi bien le contexte d’émergence de l’objet que les conséquences sociales, morales, politiques, environnementales ou encore spirituelles de sa production. Jusqu’alors spécialisée dans le domaine de la production artisanale, je l’envisage comme un moyen, comme une alternative, pour une humanité du design où le coût social des objets est un soucis premier.

Pierre Tugend

Jouant de la terre et de la lumière, j’ajoure mes pièces, les grave et les sculpte. Entrelats, superpositions, dentelles font danser l’ombre et la lumière : les lampes basse-tension (6W) ou les bougies placées à l’intérieur en font des luminaires ou des photophores originaux.
Les pièces sont cuites en « réduction », dans un four à gaz (1280°C), ou en technique Raku.

Marie-Rose Gutleben

En haute montagne tout n’est qu’érosion et transformation. Tout est instable et remis en question sous l’effet des éléments. Cette mutation est inexorable mais force. Elle est imprévisible et effrayante mais toujours magnifique. Ma confrontation à ce milieu parfois accueillant, parfois hostile m’a profondément marquée. Cette dualité et le respect vont influencer ma sculpture jusque dans le choix de la matière première et de la technique. J’ai décidé d’utiliser un grès noir. Il deviendra ma signature. J’ai décidé de construire dans la masse malgré le côté fastidieux de l’évidage et du recyclage de la terre car cette technique correspond à mon ressenti face à la montagne. Depuis peu je cuis au gaz et pousse ainsi ma terre encore un peu plus loin dans ses retranchements.

Eva Jehlen

Après l’obtention d’un Diplôme des Métiers d’Art de céramique à Antibes, Eva retourne vers son Alsace natale. Elle décide d’y compléter sa formation par une licence de psychologie dans le but d’offrir l’art thérapie comme moyen de communication et d’accès à soi à des fins thérapeutiques.
Entre design, artisanat et arts plastiques; volumes, danse et musique, elle construit son univers autour de thématiques marginales autant que poétiques. Sa quête d’esthétique mais aussi de sens (parfois cachés) pousse à l’introspection, aux questionnements et autres vagabondages…

Anne Zimmermann

Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace (Wittersdorf). Elle créée son atelier en 1999. Elle croise différentes pratiques comme le volume, la céramique, le dessin, l’écriture, la vidéo, l’installation et la performance. En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington. Personnage hybride dénonçant l’agriculture intensive. Ce personnage décède symboliquement en 2010 et sera autopsié lors d’une performance à la Kunsthalle de Mulhouse. Depuis sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec l’organique, la nature animale et végétale en général. Elle installe depuis 1999 une série d’œuvres en extérieur bas relief en céramique et peinture , des installations avec des ruches, projet Stuwa en 2015 en partenariat avec La Filature de Mulhouse et autres structures.

Un livre  » peau et truie » est sortie aux éditions Médiapop en 2014, ainsi qu’un vinyle avec son duo Picobelo en 2019.

Elle installe régulièrement des caméras pièges en extérieur en partenariat avec l’ONF suisse et le zoo de Mulhouse.

 

Anne Bulliot

J’ai ce besoin d’aller le plus régulièrement à l’atelier. La vie a fait que j’ai dû changer souvent de lieu ces dernières années . Le nouvel atelier est tout prêt pour les portes ouvertes, et la terre reprend forme entre mes mains.
Je pratique un travail à l’écoute du matériau terre depuis de nombreuses années. Mon approche se tourne en ce moment vers des sculptures sur la pointe des pieds tout en légèreté ou le blanc dialogue avec diverses harmonies de couleurs.

Yun-Jung Song

Ses œuvres sont traversées par ses origines, et liées à son expérience d’exilée, et à la mémoire tant personnelle que collective. Elle pratique la sculpture en céramique, le dessin et l’installation et porte son attention tout particulièrement aux différentes techniques qu’offre la céramique.

Antoinette Antiguedad

Mes sculptures invitent à entrer dans le monde de l’imaginaire, elles sont enrichies de couleurs tantôt puissantes et vives, tantôt douces et chaleureuses. Mon défi : surprendre mes personnages dans des expressions de rêverie, de joie, de complicité, afin de donner à ressentir et à tendre vers la joie.
Mon désir : accorder à l’observateur une participation active dans l’interprétation de mes créations.

Lisa Pélisson

Lisa Pélisson développe un travail de sculpture, d’installations, d’interactions avec la céramique comme médium premier. Elle s’intéresse à des sujets ou paysages issus du quotidien, en les déformant ou exagérant leurs lignes, elle se les approprie avec autant d’affect que d’humour grinçant. Ses céramiques viennent troubler les frontières du réel, et parodier des matériaux, issus bien souvent du pétrole… Ceci témoigne de sa nécessité incessante de remuer les codes établis pour mieux regarder l’empreinte matérielle et émotionnelle de l’humain sur notre monde. Elle y affirme sa fascination mêlée d’aversion pour des phénomènes de pop culture, des modes d’uniformisation. Les gestes de Lisa
Pélisson viennent creuser des épaisseurs épidermiques, questionnant avec magie nos parures comme nos identités communes et intimes à la fois.