Clara Valdès

Mon travail prend la forme d’objets unique façonnés à la main qui trouvent leur place dans un design d’objet adressé à des particuliers, des chef.fes et des expositions vivantes. Actuellement, je construis mes objets en pensant la production comme un cycle. Je travaille des moules en terre sculptée à la main. Je dessine les formes du vide intérieur et extérieur de l’objet. Puis je les coule en jesmonite (résine acrylique non-toxique) que je colore dans la masse grâce à des pigments naturels que je fabrique (charbon de bois, terre, roche, végétaux) . Le geste de la main laisse apparaître sur l’objet des irrégularités, des traces et des trous qui font état de la rencontre entre la main – la terre – la résine. Mes objets sont ensuite poncés et cirés à la main, la terre qui a servi au moule est recyclé afin de recommencer ce processus pour construire de nouvelles pièces. Mes formes prennent vie sur des tables, notamment dans des restaurants gastronomiques, tels qu’Ondine à Strasbourg (67), où les contenants et les contenus communiquent à fin de proposer une expérience gastronomique créant du lien entre les différents acteur, producteur – chef.fes – artisans et usagers. Ma pratique prend aussi forme dans des expositions vivantes, comme dans mon projet Giga Dinette en co/produit avec Jane Bidet (artiste) Lors des journées du patrimoine 22 à la Kunsthalle de Mulhouse. Un Banquet/Braderie qui réunissait nourriture – vin – art de la table – performance sonore – communication avec des collaborateurs issu du territoire. Mes objets se développent au sein de mon atelier à Motoco afin d’expérimenter les formes textures, couleurs et de continuer de proposer une relecture de l’art de la table en créant du lien localement.

Claire Detallante

Illustratrice, dessinatrice, Claire Detallante (née en 1982) est une artiste dont les mondes merveilleux et facétieux palpitent sous des lignes souples et pures. Sa palette vibrante nous éclabousse d’un joyeux bestiaire revisité, de personnages fantasques ou encore de généreux végétaux qui s’épanouissent dans ses images et se déclinent sur le papier, la sculpture ou le textile.
Créatures sensibles, nuages cosmiques, éphèbes trans ponctuent son œuvre et nous invitent dans des mondes flottants où le temps s’étire, les objets s’animent et les images se répètent et se démultiplient en motif.

(Texte: Marie Terrieux)

 

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.

ZL Records

Bienvenue au Studio Zone Libre, un studio d’enregistrement professionnel situé dans la ville de Mulhouse, plus précisément dans le bâtiment Motoco. Depuis notre création en 2006, nous nous sommes engagés à offrir des installations d’enregistrement de haute qualité et des services adaptés à tous les artistes, qu’ils soient émergents ou établis.

Notre studio est équipé de toutes les technologies modernes pour garantir une qualité sonore irréprochable. Que vous soyez un chanteur, un musicien ou un comédien, nous pouvons enregistrer votre voix sur des playbacks, des publicités, des doublages ou des voix off, afin de réaliser des projets de qualité professionnelle. Nous sommes également capables de réaliser différents types de mixages, adaptés à vos exigences et à vos contraintes.

Nous sommes fiers d’avoir travaillé avec de nombreux artistes de la scène mulhousienne et d’ailleurs. Nous avons notamment eu le plaisir d’accueillir plusieurs fois Claudio Capéo et sa troupe pour des temps de résidence artistique. Nous sommes également impliqués dans l’organisation de nombreux concerts et festivals de musique et productions musicales.

Notre engagement envers la qualité est la base de tout ce que nous faisons. Nous avons optimisé tous les aspects de notre studio, de la cabine à la qualité des microphones, du câblage, des préamplis et des convertisseurs, afin d’obtenir les meilleurs rendus sonores possibles.

En plus de notre studio d’enregistrement, nous proposons également une salle de répétition, ainsi qu’un service de montage vidéo pour accompagner les artistes dans toutes les étapes de leur développement.

Chez Zone Libre, nous nous engageons à fournir à nos clients des services de qualité professionnelle. Si vous êtes à la recherche d’un studio d’enregistrement de confiance pour réaliser votre projet, nous serons ravis de vous aider.

Clémentine Muller

Mon rapport à la céramique se consolide autour de différents axes de réflexions qui parcourent l’ensemble de mes pièces.
En prenant conscience de la capacité de ce médium à invoquer une charge historique qui lui est propre, à parler de lui-même, de son histoire et de son existence millénaire que j’envisage l’objet en céramique comme curseur de la notion de temporalité . Capable de traverser les ages et presque immuable dans le temps, ce matériau s’inscrit simultanément dans un temps relatif au passé, au présent et au futur.
J’envisage les pièces qui en découlent comme des objets d’éternité, des statues qui brouillent quelques frontières temporelles et se faisant tendent justement à parler de cette jonction floue qui raccorde entre eux différents espaces de temps.
Aussi, à travers certaines séries qui amorcent une rencontre entre l’objet érotique et la céramique, je m’intéresse aux notions d’activation de charge des pièces que je conçois. Si l’espace d’exposition optimise la charge artistique d’une oeuvre, la possibilité d’une prise en main manifeste et le caractère modulable de ces pièces permet d’entrevoir une charge autre, ludique, qui a capacité à s’exercer en dehors de l’espace dédié à l’art.
J’évoque cette charge autre à travers l’idée de charge fétiche. Dont le terme se réfère aussi bien à son utilisation en anthropologie d’objet devenu amulette, d’objet magique ; que dans sa dimension érotique d’objet ayant capacité à modifier la naturalité des relations sociales, d’objet non-humain générateur d’excitation.
Ces pièces ont vocation à rendre perceptible un terrain de jonction entre oeuvre d’art, objets érotique et objet magique.

Achille Zussy

J’ai toujours eu une fascination débordante pour la fiction. Je crois que les histoires que nous nous racontons sont un moyen de s’évader, de rêver ne serait-ce qu’un instant. John Stuart Mill disait que « La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres », je pense que la fiction offre une liberté infinie, sans envahir celle des autres. C’est également pour moi, un formidable vecteur de sens ayant une influence importante sur la réalité de chacun.

C’est ainsi que j’ai commencé a créer des univers fictifs. Ces univers ont pour vocation de rester incomplets pour laisser part à l’imagination du lecteur.

Petit à petit, l’envie de faire vivre mes personnages a émergé en moi. J’ai décidé de m’aventurer dans l’animation. En m’inspirant des dessins animés et livres de mon enfance, je crée des films d’animation pour enfants.

À travers mes créations, je souhaite transmettre des messages tout en restant accessible grâce à une grande simplicité.

Annie Tremsal

A la croisée de plusieurs registres, Celui de la photo, prise lors de mes ballades solitaires où marcher n’est qu’un « intensificateur de présence », retravaillées et ciselée comme pour prendre part à l’évolution lente et silencieuse de la nature…Celui de l’espace, le Bi, emprunté à la tradition taoïste de la Chine que je fréquente depuis presque 22 ans, Celui aussi de notre monde industriel où l’acier brut, laminé à chaud, appelle la forme et l’image Celui encore de la couleur par des glacis superposés et délicats, timides aussi… Afin que rien ne s’impose pour qu’apparaissent les choses d’une nature vibrante et apaisée qui m’environne. Faire du dehors un dedans, intime à moi-même et sensible, graphique et vivant. Faire surgir « l’apparaître » afin que s’offre à nous un surgissement qui nous arrache de l’oubli. Et comme le dit Paul Klee, « l’art ne peint pas le visible, il rend visible ».

Julia Le Corre

J’interroge la surface du papier comme matériel support à un vaste champ d’exploration. Je poursuis mes recherches sur la couleur et la matière par le traitement des motifs. Mes images gravitent dans le champ de la figuration, dans un espace où nature morte, fleurs carnivores, tapisserie, semblent s’enchevêtrer et se confondre. La gravure me permet de reproduire des motifs, de les assembler, les juxtaposer. Et parfois même les découper afin de dessiner la couleur. Les contours de mes figures humaines se perdent ainsi dans ce tissu végétal. Ainsi s’assimilant l’un à l’autre par la même manière picturale

Leila Helmstetter

Je m’appelle Leïla Helmstetter et j’ai passé mon enfance en Afrique, dans des paysages de sécheresse qui ont marqué mon imaginaire. Fille d’un ingénieur agronome et petite-fille d’agriculteur, mon intérêt pour le monde végétal s’est développé très tôt et m’a poussé à obtenir un diplôme de paysagiste en 2014. Je mesuis ensuite tourné naturellement vers l’argile, qui est à mes yeux le matériau idéal pour exprimer le monde du vivant. Diplômée de l’IEAC de Guebwiller en juillet2022, je viens tout juste d’ouvrir mon atelier à Strasbourg. J’aime travailler cette matière molle, humide, porteuse de vie, loin des sols arides africains que j’ai connus toute petite. Quand j’ai de l’argile entre les doigts, je n’oublie jamais qu’elle vient de sous nos pieds, qu’elle flirte avec les racines des arbres. Nous l’avons extraite pour la ramener à la lumière, et elle est le matériau idéal pour exprimer les dynamiques du vivant. Je sais qu’elle est issue d’un processus de dégradation très lent. Ce temps qu’elle a mis pour se former nous parle aussi de l’évolution des espèces. De celles qui s’éteignent et restent prises dans les roches, et de celles qui mutent au fil des siècles. Quelle est notre place au sein du vivant ?Existe-t-il d’autres formes de vie ?Ces sculptures en grès chamotté, texturées et émaillées nous questionne. Les techniques de façonnage sont multiples. Ici, tout se mélange, pousse, fleurit, meurt puis renaît. Bienvenue en territoire inconnu et pourtant si familier.

Philippe Berbet

Dans ses tableaux en trois dimensions, Philippe BERBET interroge sur la consommation effrénée et sur la valeur des matériaux que l’on jette sans y penser. Il a même crée un concept  » CECI N’EST+ ». le concept  » CECI N’EST+ » est un laïus profond, tout part d’ailleurs de là. Le plus est une croix, mais il a un sens, et même un double sens.  » Plus  » en forme négative, comme le néant, le rien, la mort, la perte.  » Plus  » en forme positive, comme le trop, le complément, la vie, le gain. Cette lecture en partie double ne tarit pas d’éloges. Ce serait lui faire affront d’une pensée unilatérale, alors que son art se décline à l’envie comme un pied de nez à la routine et au quotidien. Tout ce qui se jette a grâce à ses yeux, tout ce qui brille illuminera l’un ou l’autre détail, tout ce que la nature produit a une valeur inestimable. Philippe BERBET a pris le temps, dans un long processus de recherche, pour mûrir ses envies, parce qu’il a des choses à dire, mais avec la manière. Sensible à la matière, aux textures, aux couleurs et aux formes, il n’a de cesse de redonner vie à des trésors oubliés. Le déclic est parti de boites de curiosités comme autant de possibilités de collectionner. Car la matière se mérite et la compilation demande du temps. L’environnement a droit de cité, l’objet en lui-même également, mais l’humain est au centre de tout. Les gens sont dans l’image, le paraître, la représentation sociale. La matière, elle ne ment pas, elle se conforte. En opposition, il juxtapose des éléments réputés précieux ( feuille d’or et d’argent ) et du tout-venant, des contenants divers et variés, des natures mortes, mettant ainsi en exergue les étapes de fabrication réalisées par des anonymes, interrogeant sur l’histoire des logos et des marques qui viennent modifier artificiellement la loi du marché, et qui créent, de facto, des inégalités mondiales flagrantes. Les messages sont profonds, mais il y a de la légèreté aussi et beaucoup de sensibilité.