Dominique Lentz

Gribouilleuse, dessineuse, graveuse, estampeuse, sculpteuse, depuis ma naissance…J’utilise des moyens techniques tels que ceux de la lithographie sur pierre, la gravure sur métal, sur plexi ou rhénalon et sur lino…mais aussi ceux de la sculpture en terre, actuellement plus particulièrement de la porcelaine, sur laquelle je fais parfois des transferts de textes de dessins ou d’autres images.

…mes pièces sont pour la plupart construites à la plaque, j’inclus, j’assemble, je superpose, même des terres différentes, grès et porcelaine, j’ajoute des graphismes, des transferts et parfois même des trésors rares trouvés dans les « boites à restes » d’un ferronnier !

Mon travail quelle que soit la technique utilisée, raconte des histoires qui suggèrent un univers plus rêvé que réel, inspiré de la nature et du vivant…il est possible que les craintes des dangers immédiats ou plus lointains de notre quotidien et ceux qui mettent en jeu l’évolution de notre monde, s’y insinuent discrètement…

 

Baptiste Filippi

Baptiste Filippi navigue avec souplesse entre dessin, musique expérimentale, édition et performance. L’improvisation et les moyens de bord s’articulent souvent comme point de départ pour élaborer une matière fragile dans laquelle abstraction et figuration se confondent. Un langage étrange surgit, visuel ou sonore, entre contrôle et surprise. Avec le son et les images, il explore en jouant, empile les outils, les maltraite parfois. Avec autodérision, il interroge ses conditions de production et la place qu’il occupe dans le monde du travail.

Kathleen Rousset

Kathleen Rousset aime à “dé-jouer” le sens des mots et des objets qui l’entourent pour (se) raconter des histoires. Ses créations, qui combinent souvent plusieurs niveaux de lecture, prennent tour à tour la forme d’objets détournés, de narration hypertextuelle, de messages cachés dans la trame et les ouvrages de dame. Entre poésie et manifeste, humour et pensée magique, ce sont autant d’escapades au fil du langage, auxquelles elle nous invite joyeusement. Investie en parallèle dans un travail plus pictural (qu’elle utilise notamment dans son métier de graphiste), Kathleen est également la fondatrice des ateliers Katalysart (www.katalys.art). Elle y anime des ateliers de créativité pour débutants et amateurs, adultes et enfants, en privilégiant des techniques basées sur l’expérimentation ludique, le lâcher-prise et la surprise.

Virginie Bergeret

Illustratrice et plasticienne, ma pratique varie entre albums jeunesses, carnets de croquis et expositions. Mes influences et mes inspirations proviennent de voyages, de cultures populaires et de souvenirs familiaux. En parallèle, je partage mon désir de créer avec différents publics dans les écoles, les associations et les médiathèques.

Jade Rousset

Tout est une question de dualité, ou plutôt d’allers-retours. Mon travail de peintre me permet de prendre conscience que mon corps évolue dans une atmosphère. Je retranscris ces moments où corps et espace se rencontrent. Je ne suis pas dans la représentation. C’est une suite de couches et d’additions qui se met en mouvement sur mon médium, nourrit des éléments qui m’entourent. Tout devient impressions. Trop imprécis pour être un paysage mais trop évocateur pour n’être que de l’abstrait. Je me détache naturellement d’un possible objectif de départ. C’est un vide dans lequel je continue sans cesse de creuser. Il me nourrit. Puis, ma peinture m’échappe dans d’autres regards. Elle devient autonome. J’apprends alors que peindre c’est être solitaire, mais ça ne prend pas vie dans la solitude.?

Christophe Hohler

Les personnages que Christophe Hohler met en scène ont quelque chose de fascinant. Le terme de fascinant ne rend pourtant pas avec suffisamment de précision ce qui se produit exactement au moment où nos yeux se posent sur ces personnages. En fait, ces frêles silhouettes s’offrent à nous avec une évidence si déconcertante que nous en sommes bouleversés. En contemplant ces êtres désarmés, saisis à des moments anodins de leur existence, nous réalisons combien nos regards sont conditionnés, entravés. Depuis longtemps, les convenances ont recommandé de ne pas dévisager avec trop d’insistance nos sembla- bles. Ne doit-on pas soigneusement éviter de croiser trop longtemps un regard ? La bienséance nous interdirait-elle aujourd’hui de voir l’autre (de le comprendre) ? Christophe Hohler lève ce tabou, en tant qu’artiste, en tant qu’homme, il refuse de se conformer à ce genre de convention. Alors, quand on lui pose la question d’où pro- viennent toutes ses figures, l’artiste répond en toute simplicité « c’est en peignant que le sujet se révèle ». Voilà un certain temps, en effet, qu’il n’a plus besoin de modèle devant lui pour donner un corps à ses silhouettes. C’est que sa vigilance mentale mobi- lise sa mémoire visuelle et son empathie. Cette fusion guide ses mains, et en quelques traces fulgurantes surgissent Celui-ci, Personnage 12-01, Individu 1, Groupe de réfu- giés… Car il peint vite, très vite. Il faut l’avoir vu, ne serait-ce qu’une fois : en quel- ques lignes colorées, il invente un corps et lui assure l’allure désirée. On comprend alors qu’il a intégré une multitude d’observations et qu’il a mémorisé les formes que peuvent prendre certains états psychiques. Et il les érige en véritables images sympto- matiques. Il modèle la figure avec son jaune, avec le bleu, le rouge. Le rouge surtout, celui de la vie. « C’est en peignant que le sujet se révèle »… Il ne cherche pas l’indivi- dualité, ni la ressemblance, il débusque, avec une précision infaillible qui lui est propre l’humanité dans les êtres. Il en capte une part intime, leur fragilité, leur dignité lumi- neuse. Celle que nous refusons de voir et qui justement ici nous fascine. Claude ROSSIGNOL

Christophe Chabot

Les polyptiques de cette nouvelle série sont l’un des fruits d’une expérience individuelle et collective : Renaissance, Amour, Amitié, dépassement de Soi ont guidé l’Esprit créateur dans nos actions et dans nos Vies. La photographie est ici l’une des allégories de cette traversée.

Emmanuel Georges

Je suis photographe auteur (et aussi pro pour la communication publique) depuis plus de 30 ans. Les images présentées pour cette édition seront essentiellement issues de mon dernier travail « America Rewind » exposé à ST’ART galerie La Chambre en 2017, au CEAAC et à Mulhouse (galerie Hors champs et Filature) et qui a fait l’objet d’une monographie éditée par Hatje Cantz. Je présenterai quelques images issues d’autres séries, notamment « Photo 2000 », et d’autres tirages jamais exposés.