C’est en Polynésie française que Gérard a pris acte de la fragilité de notre environnement, de son aspect éphémère, et c’est aussi en ces lieux couleurs d’éden qu’il fait une rencontre essentielle, avec un artiste polynésien, une révélation comme une évidence qui s’impose à lui : créer…
A partir de cet équilibre ténu entre l’homme et la nature, il appréhende diverses techniques de travail, explore et transforme les matières, telles que, le plastique, le carton, le métal, le bois, le fil…
Gérard, dès lors, crée, un plaisir comme une nécessité ; il transcende émotions et sensations afin qu’elles deviennent le prolongement de ses mains, toutes entières dévouées à la tâche artistique.
Il découvre une multitude de matières naturelles, végétales et minérales, qu’il expérimente comme un « cherchant » permanent, il y associe son savoir-faire de menuisier/ébéniste et le teinte de culture polynésienne.
Gérard participe à la mise en oeuvre de l’art contemporain polynésien et créé une collection de luminaires, mobilier et sculptures.
Ainsi, depuis plus de vingt ans, et de retour en métropole, son travail de création et de recherche s’articule autour des rebuts industriels ; il active le lien entre la précarité de notre environnement et la nécessité d’en valoriser le continuum, en donnant une seconde vie aux déchets ultimes, toujours en adéquation avec sa volonté de prolonger la vie des matières.
Aujourd’hui, il crée des œuvres monumentales éphémères, en non-tissé (fibre synthétique, déchet ultime), au sein de l’espace public ou en pleine nature, tout en s’adonnant avec passion et technicité à la photographie et la sculpture.
Il forme avec Jacqueline un binôme d’envergure reconnu au fil de leurs expositions européennes.
Faire du beau et du grandiose avec du déchet, le leitmotiv créatif de Gérard.
Jean claude Mathieu
Est né en 1951 à Beuvardes dans le bas de l’Aisne en Picardie, le pays de Jean de la Fontaine.
Un territoire et une pensée qui vont nourrir un caractère ancré dans un désir d’Absolu.
Jean Claude Mathieu fait ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, de Reims et de Strasbourg.
Sa rencontre avec le sculpteur Léopold Kretz, qui fut son professeur, va marquer profondément son travail.
Pour cet artiste, la sculpture n’a pas vocation à raconter ce qui peut être écrit ; pour lui la forme dans sa sculpture privilégie les perceptions visuelles .Un rapport particulier et sensible dont l’homme est une partie qui s’intègre à un ensemble, sa démarche s’inscrit dans la grande tradition occidentale.
Pour jean Claude Mathieu, la figure Humaine, le Nu en particulier et le Modèle, fonde le quotidien de son travail.
Incroyable ténacité de l’Homme qui cherche dans l’oeuvre la structure d’une vie
Son travail s’inscrit hors du temps contemporain.
Comment peut-on dans le monde d’aujourd hui, monde d’images et d’informations secondes, prendre le temps de séjourner dans ces formes, que peut-on comprendre d’une méditations,si nous ne sommes pas dans ce temps ?
Inclassable travail qui fait penser aux engagements de Lucian Freund dans sa peinture.
Après ses études et sa vie à paris, il installe ses ateliers en Vendée où il produit les grandes sculptures comme celle de Trélazé.
De son compagnonnage avec son ami le sculpteur François Cacheux, avec qui il travailla aux grandes réalisations du « Jean Moulin » d’Angers ou aux Grands Hommes de Montpellier, il garde la marque des sculpteurs confrontés aux grandes oeuvres.
Pour en revenir à la contemporanéité du travail de Jean Claude Mathieu, je laisse à Guiseppe Penone la paternité de ce qu’il résume lors d’un colloque en 2002 : « …dans un musée, une oeuvre de n’importe quelle époque a toujours un caractère de contemporanéité du moment qu’elle est visible par un spectateur d’aujourd’ hui. C’est uniquement la connaissance qui assigne aux oeuvres un temps spécifique : pour le regard, tout est contemporain. Cette contemporanéité du regard, l’enfant la connait très bien ; c’est le caractère unique de l’art »
Depuis 2011 ,Jean Claude Mathieu vit et travaille à Labaroche.Son nouvelle atelier en restauration « La Batteuse » va accueillir prochainement ses nouvelles sculptures .
A 63 ans, Annie Greiner poursuit ses chemins avec une singulière intensité, tout en affrontant la maladie. Peintre de combat, elle est en guerre contre elle-même.
Julien Kuntz est dessinateur de satire et d’humour. Il « croque » ses contemporains depuis près de vingt ans. Sa démarche est une forme de réflexion sur la société d’aujourd’hui et de demain, sur nos comportements, nos contradictions et nos absurdités. Ses dessins représentent des hommes, des femmes, des couples, des squelettes, des animaux, sous une forme satirique teintée d’une pointe de poésie. Ses principales thématiques : la politique et la satire sociale, l’érotisme, la table et le vin, les danses macabres, l’art et les artistes, l’écologie, Strasbourg et sa région. Il travaille essentiellement à l’encre de chine, l’aquarelle et la pierre noire.
Son travail est exposé dans différentes galeries et manifestations publiques, en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse et, à partir d’avril 2016, au musée Tomi Ungerer – Centre international de l’illustration à Strasbourg.
Il est auteur de plusieurs livres d’illustration, dont l’un est préfacé par Tomi Ungerer. Son travail se retrouve aussi sur des supports de communication : étiquettes de vins, dessins de presse, affiches, faire-part, cartes de voeux, etc. Certains de ses dessins font partie des fonds d’acquisition publique de l’artothèque et du cabinet d’estampe de la bibliothèque de la Ville de Colmar.
La création est une des plus belles aventures de ma vie.
Avec les années qui passent je vois le superflu qui m’entoure. Parfois l’essentiel est caché par l’inutile d’où l’idée de me diriger vers le basique, le pur, le sobre.
En combinant de simples formes géométriques en trois dimensions, des couleurs et différents matériaux je m’offre une palette infinie de possibilités. Mon plus grand défi est d’aller vers le moins et d’oser m’arrêter.
Bienvenue dans l’abstraction géométrique, un mouvement artistique qui dure depuis plus de 100 ans. J’essaie de le faire perdurer à ma façon en créant des tableaux 3D, sculptures, suspensions et installations.
La vie ?
Une aventure humaine où chacun se démène avec ce qu’il est, avec ce qu’il croit, avec ce qu’il « sait »… Nous sommes tous plongés dans cet inéluctable mouvement temporel et inépuisable mouvement intérieur. Mouvement incessant qui pousse à se frayer un passage. Ombre et lumière… Un travail en clair-obscur est, depuis toujours, mon vocabulaire. Les fonds, que je travaille longuement, sont nourris de terre d’ombre et de sienne parfois, de noirs profonds. Je les modèle à la brosse, au chiffon, les lisse, efface, y revient, jusqu’à ce qu’ils résonnent en moi. Véritable terreau, ils me permettent de m’y ancrer, d’entrer dans la matière, non pas en surépaisseur, mais en profondeur. Cette matière pigmentée est creusée et fouillée jusqu’à y trouver la lumière. Je ne pose pas la lumière mais cherche à la trouver, la retrouver, la faire (re)naître. Je la laisse prendre sa place, celle qui m’apparaît juste, celle qui éclaire de l’intérieur et intensifie notre épaisseur humaine. Faire silence, démêler les fils, chercher la lumière, s’extraire… Forme d’instinct de survie, promesse d’une échappée belle !
Depuis plusieurs années, je fabrique des images et des objets avec des matériaux divers, tel que du papier, de la peinture, des bouts de ficelle, des choses récupérées et des trucs qui traînent dans ma tête. En parallèle, j’anime plusieurs ateliers d’arts plastiques. Mon travail personnel se nourrit bien évidemment de cette proximité avec le monde de l’enfance.
Bastien Massot, alias « Batchou » est sorti de la HEAR avec un diplôme de visuel didactique en 2002.
A la sortie de l’école, Il a travaillé dans un atelier de sérigraphie professionnel pendant 5 ans.
Illustrateur indépendant depuis 2009, il réalise des dessins éclatés dans le milieu de la communication et de la muséographie.
Il monte son propre atelier avec lequel il imprime ses dessins sur différents supports (t-shirts, affiches, flyers…) et anime des ateliers d’initiation a la sérigraphie.
Plaisir d’Offrir c’est le rendez-vous de 4 créatrices, Lorine Boudinet, Claire Boullé, Géraldine Legin et Alice Pessey, toutes quatre issues de la Haute École des Arts du Rhin.
L’idée naît du plaisir d’assembler nos recherches personnelles de manière sporadique et athlétique. Chaque rencontre donnant lieu à un cahier.
Sous différents médiums, à travers nos pratiques distinctes, dans l’objectif d’une édition minimale, nous nous plaisons à vous offrir l’aperçu de nos brouillons, recherches ou travaux plus conséquents sous la forme de livrets numérotés tout au long de l’année.
Plaisir d’Offrir est littéral et expérimental.