Zone d’Art – 5ZA, Hervé Petit, Pinto Munoz

Atelier 066 :
Caroline Steinbach et Fabienne Weber se partagent l’espace de l’atelier 5ZA. Il est situé à l’étage de l’ancienne usine, actuellement Zone d’Art, à quelques pas d’ #7 INNERVISION & LES STUDIOS DU RHIN et face à la carrosserie d’art HB. Une quinzaine d’artistes y travaillent.
Atelier 067 :
Depuis huit ans déjà, en 2013, Hervé Petit s’est installé dans ce lieu atypique situé au coeur du Port du Rhin, la Zone d’art qui accueille une trentaine d’artistes aux pratiques variées. Son travail ? des compositions contemporaines mixtes photo, collage, installations… La photographie est une des constante dans son travail. Déclinée en collages, impression sur tissus, photocopie, elle est quasi systématiquement mise en scène, répétée, mouvante et se mêle à d’autres techniques. Une des spécificités de son travail réside dans une technique de collage sur des plaques rouillées, objets et rubans métalliques, sur lesquels les effets de l’oxydation se mêlent au papier.
Atelier 068 :
Né en 1960 à Valparaiso (Chili), PINTO travaille divers matériaux, il marie les éléments de récupération, le bois, le métal, le cuir, la pierre et à partir de là, la fusion mystérieuse se produit, l’énigme de la création investit l’espace. Un dialogue s’instaure avec la matière. Cette matière que l’on croit inerte est bien vivante, il faut savoir l’écouter, lui parler, la comprendre, établir un climat de confiance avant de la soumettre à la forme, il faut en faire sa complice.Toute la subtilité de l’art est ici de transposer l’invisible. Le secret est de partir de l’ordinaire pour aller vers la beauté sublimée. Il faut aussi savoir donner aux œuvres les plus beaux effets de patine, ce qui est tout un savoir presque hermétique, magique, initiatique. La poésie est toujours très présente dans l’œuvre de PINTO, mais ce sont le plus souvent les poèmes de Pablo Neruda qui l’accompagnent, qui l’inspirent qui lui permettent de transcender sa matière. Pour PINTO la poésie est l’art premier, celui qui inspire et d’où d’écoulent toutes les autres formes de créations

Marina Zindy

Ilot d’incertitude
L’installation Îlot d’incertitude, fait écho à la citation d’Edgar Morin : Toute vie est une navigation dans un océan d’incertitudes à travers quelques îles ou archipels de certitudes où se ravitailler.

Les Îlots d’incertitude mis en regard avec des images de coraux blancs, nous parlent de la fragilité des écosystèmes océaniques, du péril d’extinction de certaines espèces et enfin de notre propre finitude.
L’œuvre de Marina Zindy est née en prolongement de la création d’îlots servant de support pour la réimplantation et la sauvegarde de coraux, en lien avec l’association Ocean Quest France. Les moulages plastiques, d’abord asservis à la réalisation de céramiques ont pris leur autonomie pour devenir des œuvres d’art à part entière. Le comble de ce que l’on considère aujourd’hui d’artificiel et de polluant devient le support d’une réflexion esthétique, critique et philosophique.
Avions-nous jamais imaginé possible qu’une matière transformée par l’homme, issue de la très lente évolution de sédiments marin, allait par accident industriel reprendre une forme particulièrement organique et révéler toute la beauté du monde sous-marin?
Virginie Kubler-Sutter

Photographies réalisées en partenariat avec :

– les collections du Musée d’Histoire naturelle et d’Ethnographie de Colmar
– les collections paléontologiques universitaires de Nancy (CPUN) et Bernard Lathuilière, professeur émérite de  l’Université de Lorraine, Laboratoire GeoRessources

Skander Zouaoui

« Mes oeuvres dérivent de mes préoccupations, réflexions et interrogations ; il ne s’agit pas de commentaires pour autant, pas tout le temps. Ce sont peut-être plus souvent des questions que des réponses. J’emprunte parfois au quotidien des formes qui sont facilement identifiables, j’aime les manipuler. En les refaisant, j’ai l’impression de les comprendre davantage, de les saisir un peu plus. La matière est un élément important dans mon travail, elle m’impose un temps nécessaire.» Skander Zouaoui

Skander Zouaoui est un sculpteur, un metteur en scène d’histoires. Il travaille aussi bien le modelage que le moulage, pour réaliser des pièces en céramique mais également en d’autres matières si le projet le nécessite. L’impression 3D fait également partie des processus de production qu’il intègre dans son travail et vient revisiter le travail manuel.

Parmi ses questionnements, le rapport de l’homme au paysage, et tout d’abord celui qui l’environnait, enfant, en Tunisie. Il rend hommage aux rituels en lien avec les repas traditionnels. Le jardin d’Eden, aux fruits et à la végétation luxuriante, qui l’entouraient, s’oppose à l’aridité des sols. Élargissant son propos à la mémoire des plantes, ou à la transmission des objets fabriqués par l’homme, il dénonce les excès de la consommation dans ses sculptures de fruits en trompe l’œil ou dans des installations en écho à la révolution de jasmin.

Artiste engagé, Skander Zouaoui s’interroge sur la perception par l’Homme de son environnement et de la planète. La curiosité le meut, il interroge les visions des explorateurs du XVIe comme celles des encyclopédistes du XVIIIe. La nature, l’action de l’homme sur son environnement, mais également la poésie du monde, constituent autant de sujets de recherche pour cet artiste, en perpétuel questionnement.

Juliana Zepka

Juliana Zepka (née à Mulhouse, France, 1995) est une artiste franco-brésilienne qui vit et travaille à Paris.

Après une formation de critique d’art à l’Université de Strasbourg, elle se dirige vers la recherche-création en appliquant sa méthodologie 

de chercheuse à la réalisation d’œuvres questionnant l’image et l’information à l’ère des technologies de reproduction numérique. En 2020, elle poursuit son parcours au sein du Sandberg Institute (Gerrit Rietveld Academie, Amsterdam) où elle s’oriente vers l’art vidéo, la para-fiction, la micro-histoire et la recherche plastique archivistique.


Ses travaux explorent les dimensions spectrales et mémorielles du document d’archive dans le cadre de ses politiques de reproduction, de digitalisation et de restitution. En 2022, à l’issue de son diplôme, elle rédige un manifeste sur « l’anarchive », clef de voûte de sa réflexion plastique : l’étude de l’archive à travers son anti-matière, ses pages blanches, à travers l’invisible, le fictionnel, l’anonyme, l’oublié.


Depuis 2021, elle forme un duo avec l’artiste sonore et doctorant en droit Thibault Mechler. Leur pratique combinée explore la relation incarnée entre espaces, sons et affects à travers la notion de « paysages sonores ». Ensemble, ils collaborent en 2022 à la création d’une installation « Gardens of Law » interrogeant les relations entre droit international, paysagisme et territoire à travers la captation de matériaux visuels et sonores dans les jardins du Palais de la Paix, siège de la Cour internationale de Justice (La Haye). La même année, ils sont résidents à Tempel Amsterdam et leur installation « The Overview Project » est exposée au Kunstverein de Freiburg dans le cadre de l’exposition « On the Brink of Remembering » pour la REGIONALE 23.

En 2023, elle est invitée en tant qu’artiste résidente à la fondation Stichting Destination Unknown (Pays-Bas) et présente à l’issue de sa résidence une publication de recherche et une installation sonore sur les traces réminiscentes de l’ancien site industriel Philips de Roermond.

Carmen Keller-Zinck

A propos de l’oeuvre de Carmen Keller-Zinck Son travail est un perpétuel questionnement sur l’homme dans son environnement, son origine, sa finitude. C’est actuellement un projet, une réflexion sur la matérialité et la métaphysique du corps (essentiellement du corps féminin). Vision abstraite ou concrète, ce corps est toujours en confrontation visuelle et physique ainsi qu’en constante mutation. Il évolue dans cet univers oû tout se conjugue au passé-présent-futur. Toujours abordé avec infiniment de respect, le bois est sa matière de prédilection. Bois durs, bois précieux, bois sublimés. Inlassablement elle sculpte, ponce, jusqu’à faire révéler aux essences leur mystère et leur sensualité.

Lizzi Zebisch

Depuis 2011, je connais Lizzi Zebisch. Elle est venue à la galerie Schindel à Fribourg au cours de mes travaux en cours. J’ai peint sur place dans la galerie et elle m’a eu spontanément invité à dîner. À partir de 2012, j’ai essayé de les présenter à certains de mes galeristes, sans grand succès. En 2014, ma femme et moi avons conçu et imprimé un catalogue pour Lizzi (2004 – 2013).
Lizzi Zebisch est née en 1931. Elle n’a ni permis de conduire, ni permis de conduire, ni ordina- teur, ni la moindre idée de son fonctionnement. – C’est comme ça que je m’en occupe et que je l’apprécie. À partir de 2015, nous exposerons encore et encore et avons déjà organisé quelques foires d’art ensemble. Elle aime voyager, parce qu’elle ne le pouvait pas, car son mari décédé en 2010 l’avait répri- mée. Il ne voulait pas qu’elle peigne et devienne indépendante. Depuis la mort de son mari, sa devise est: « peindre, peindre, peindre et rien d’autre! »

Mister Zlam

Attiré par la culture hip-hop et plus particulièrement le graff, Mister zLAm baigne dans cette ambiance depuis sa jeunesse. Il prend sa première claque visuelle lors d’une virée à Paris a l’âge de 10 ans. En effet, les murs de la ville peints dans des endroits des plus improbables ne le laissent pas indifférent. Quelques années plus tard, il se procure ses premières bombes de peinture et pose son blaze sur les murs près de chez lui. Très vite rattrapé par la justice, il se tourne vers des choses plus légales. Il participe ainsi à de nombreux ateliers graff, peint pour des particuliers ou des organismes et dessine dès qu’il le peut pour travailler son style. Depuis environ 10 ans maintenant, le graff est une vraie passion. Ses études lui ont permis des séjours à l’étranger où il a pu découvrir de nouvelles cultures et d’autres relations par rapport au graff. Aujourd’hui il produit des toiles, offre ses services mas fait surtout ce qui lui semble le plus important : changer la mentalité des gens par rapport à ce phénomène et peindre pour le plaisir.

Anne Zimmermann

Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace (Wittersdorf). Elle créée son atelier en 1999. Elle croise différentes pratiques comme le volume, la céramique, le dessin, l’écriture, la vidéo, l’installation et la performance. En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington. Personnage hybride dénonçant l’agriculture intensive. Ce personnage décède symboliquement en 2010 et sera autopsié lors d’une performance à la Kunsthalle de Mulhouse. Depuis sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec l’organique, la nature animale et végétale en général. Elle installe depuis 1999 une série d’œuvres en extérieur bas relief en céramique et peinture , des installations avec des ruches, projet Stuwa en 2015 en partenariat avec La Filature de Mulhouse et autres structures.

Un livre  » peau et truie » est sortie aux éditions Médiapop en 2014, ainsi qu’un vinyle avec son duo Picobelo en 2019.

Elle installe régulièrement des caméras pièges en extérieur en partenariat avec l’ONF suisse et le zoo de Mulhouse.

 

RABAH ZERKOUT

IDENTITÉ: 56 ans, type: Afrique du nord, origine: Arabo/berbère, nationalité: Algérienne, sentiment d’appartenance: changeant, vie et travail à Mulhouse France, marié, 3 enfants …
RÉFLEXION: Enthousiasme, Temps, Espaces, Matières, Doutes, Méfiances et autres incertitudes.
PRATIQUES ARTISTIQUE : l. Questionnement principalement poétique sous des formes multiples au caractère néoromantique à tendance conceptuel et minimal. Avec un goût prononcé pour l’expression via: la matière, les dispositifs, la mise en scène…
Volonté d’interroger le medium ART …

zone d’art

zone d’art est le nom d’un bâtiment situé à Strasbourg et géré par des artistes.
Zone d’art abrite des ateliers d’artistes, des associations artistiques et un lieu affecté aux expositions (le Couloir). Zone d’art contient 20 espaces de travail, actuellement occupés par des plasticiens, des graphistes, des metteurs en scène et des musiciens.
En 1999, cinq plasticiens : Sylvie Villaume, Germain Roesz, Didier Guth, Claude Gagean, Philippe Charvolin, ont eu l’idée de construire des ateliers dans une ancienne usine qu’ils ont achetée, afin de modeler des espaces de travail qui leur conviennent. De ce projet est née zone d’art : pôle artistique privé et indépendant, où les pratiques des uns et des autres se déploient dans les meilleures conditions voulues. Nulle école, nulle contrainte artistique. Zone d’art est un lieu où s’élabore la création individuelle ou collective à son rythme propre.