Dessiner C’est comme marcher sur les chemins caillouteux Arpenter les sentiers, griffonner le papier, courir et respirer Crapahuter, graver, colorier, peindre & assembler Gestes lents, quelquefois rapides, mais toujours le dessin D’abord le dessin… Extrait de l’exposition «Exode» – Saint-Dié-des-Vosges
alphabet : t
Lili Tarentule
Hélène Thiennot
Mon travail s’articule autour des notions de trace et de mémoire, ce que j’appelle le fantôme réel , soit une réflexion picturale autour de ce qu’il reste d’une existence ou d’un événement. Chaque trace laissée sous quelque forme que ce soit est un indice précieux qui nous permet de se faire une image plus ou moins précise de ce qui a pu se produire. Ma démarche est avant tout observatrice : je collecte, je contemple, je photographie chaque détail qui me touche, qui pourrait par sa seule présence raconter une histoire. Je veux faire parler les objets morts , leur donner de la voix là où justement leur utilité s’est évanouie. Tout ce que nous touchons, tout ce qui nous entoure est un prolongement de notre propre corps ; le paysage, les bâtiments, les objets sont des extensions. On pourrait dire qu’ils sont les organes inorganiques de notre existence et témoignent ainsi de notre vécu après même notre disparition. C’est principalement au travers de la photographie argentique que je construis mon travail, je la vois comme un spectre, un instant qui n’apparaîtra plus jamais, le fameux « ça a été » de Roland Barthes. Elle est une apparition, créée par la lumière qui devient image, elle se matérialise. Cette idée de matière persiste également au travers d’autres expérimentations dessinées, installées car c’est bien la matière qui est marquée par le temps, grâce à quoi on peut deviner les traces et les faire parler. Ma recherche, à la fois archéologique, artistique et matiériste se veut l’interprète d’un certain passé,le mien, celui des autres. On ne peut construire un « après » sans connaître l’ « avant ». Nous déambulons dans un monde jonché de stigmates qui contribuent à nous façonner
Cécile Tonizzo
Cécile crée des oeuvres pluri-disciplinaires qui s’appuient sur des questions de société, elle cherche notamment des moyens de questionner notre rapport à la notion de bon goût, aux modes de consommation, au geste artisan. Elle utilise des techniques manuelles telles que le dessin, la broderie, la céramique, pour créer des jeux de lectures polysémiques. Elle mène depuis 2012 une recherche, intitulée tuning9, sur notre rapport aux cultures populaires ouvrières, à l’objet industriel, à l’action méticuleuse, à partir de la pratique du tuning. Lauréate du Fonds Gulliver, elle réalise la pièce radiophonique Amour drift (2016) qui s’inscrit dans ce projet.
Sandra Tritschler
Artiste autodidacte à l’ADN pluriel je navigue entre papier et toile, paysage et nature morte. Encre, aquarelle et acrylique. Le paysage m’interpelle par son intensité. Silencieuse et simple. Globale et émotionnelle. L’encre ou l’aquarelle s’y colle. Et le papier, les pinceaux dansent… libres. De l’eau, du pigment. Du risque aussi. Il s’agit alors de capter l’essentiel, l’ambiance. La vibration. Et puis je me pose parfois, happée par un sujet à décortiquer. La nature se meurt…Je m’approche au plus près et me recentre. Envie de restituer. Tout simplement. Montrer le sujet, dans une mise en scène sobre. Il me plait, le voilà. Acrylique, toile, concentration. L’observer et le peindre pour révéler sa beauté, telle qu’elle se présente. Jeux d’ombres et de lumières, palette de couleur réduite font le lien et signe mon travail artistique. Peindre est une évidence, une respiration saccadée entre ces deux mondes qui font écho en moi. Ils se complètent et m’harmonisent.
Marc Trichot
Par la confrontation du Destructuré représenté par les affiches déchirées, lacérées et délavées et du Structuré symbolisé par les lignes et les trames issues de ma profession d’architecte, ma démarche tente d’équilibrer, de reconstruire voire de sublimer cette production urbaine éphémère à forte charge artistique.
Thiéry-Grenier Véronique
Plasticienne à Strasbourg, Véronique THIÉRY-GRENIER peint et dessine, mais fait de régulières incursions dans le domaine du livre d’artiste et de la performance. Sous des formes diverses, la littérature est devenue rapidement un partenaire de recherche. Les thèmes abordés ont tous en commun l’idée du seuil et du non-dit, du silence et de l’absence. Le « rien ».
Pendant quelques années, Véronique Thiéry-Grenier a marqué une pause dans son travail de création, cessant quasiment sa pratique artistique pour se consacrer à l’enseignement (au sein du département d’architecture de l’INSA de Strasbourg, à l’Université Populaire, à l’Université du Temps Libre, à l’IUFM). Puis l?enseignement a laissé place à la reprise du travail personnel de création dans l’atelier, depuis maintenant cinq ans.
Après une dizaine d’années de peinture en noir et blanc (essentiellement du lavis d?encre de chine et du fusain), l’artiste a repris la couleur, dans son lien avec le silence, s’appuyant sur la figuration de ce que l’on nomme « nature morte ».
Lors de l’ouverture de l’atelier, le public pourra voir essentiellement des peintures à l’huile, des peintures vinyliques, et des aquarelles.
Steff Trueb
Ich arbeite mit Glas und Draht, mit Plexiglas und Draht
TR CUITE
Les objets sont réalisés à la main, en employant diverses techniques traditionnelles de fabrication.
L’intention de ce projet est de construire un travail artisanal sensible, valorisant notre rapport aux objets du quotidien, et promouvant un design responsable.
Pierre Tugend
Jouant de la terre et de la lumière, j’ajoure mes pièces, les grave et les sculpte. Entrelats, superpositions, dentelles font danser l’ombre et la lumière : les lampes basse-tension (6W) ou les bougies placées à l’intérieur en font des luminaires ou des photophores originaux.
Les pièces sont cuites en « réduction », dans un four à gaz (1280°C), ou en technique Raku.