Jade Tang

Artiste plasticienne, Jade Tang développe sa pratique entre recherches de terrain et productions plastiques. D’abord intéressée par une certaine « matière à l’œuvre » dans la sculpture, dont les formes se renouvellent et laissent place au changement d’état, elle observera ensuite ces transformations au sein d’espaces habités. Ces recherches au long cours sur les chantiers s’affirment à travers le projet sur les chantiers domestiques Perspective Résidentielle, dont découle Saisir le chantier par l’image et aujourd’hui Caresser l’histoire, qui s’emploie à questionner le végétal dans les chantiers d’aménagement urbains et archéologiques. Son goût pour la recherche transdisciplinaire l’a conduite à intégrer SPEAP en 2018, un Programme en Arts Politiques, ayant cette année-là pour thématique “Terre habitable”. Pour toujours s’adapter aux sujets investis et aux disciplines convoquées, son travail trouve ses moyens d’expressions aussi bien dans des expositions que dans des publications ou sous forme de performance, tout en créant des œuvres-outils dédiées à la réflexion @jadetang__
http://www.jadetang.fr/

Caroline Troppi

Des couleurs, des couleurs et encore des couleurs. La vie artistique de Caroline Troppi tourne autour de rouges francs, de roses tendres, de bleus turquoise, de camaïeux de jaunes et d’orange. Elle a également développé, toutes ces dernières années, des compétences en infographie, qui lui permettent d’enrichir des réalisations plastiques, les siennes ou celles d’autres artistes.

Mots clés. Couleur, dessin, aquarelle, collage, infographie.

Tatiana Blin

L’atelier est situé dans un bâtiment annexe à notre propriété. Ce local était un ancien lavoir que nous avons intégralement transformé pour réaliser un atelier de céramique. L’atelier se situe au rez-de-chaussée. Cette surface est complétée par une zone de stockage à l’étage. Au sein de cet atelier, nous avons créé plusieurs espaces : l’un dédié au tour, le second pour le façonnage, le troisième à l’émaillage et le dernier pour le four.

Alexandre Tal

L’espace d’une feuille est comme une aire de jeux. C’est un endroit où je m’amuse, où je doute, où je réussis, où j’échoue, où j’essaie, où je réfléchis, où j’explore.

PS: Ne pas sous-estimer le pouvoir distrayant du toboggan.

Stephan Jon Tramer

Décisions sur la peinture Il est essentiel que mes images expriment la durée et le temps. La peinture est une activité intellectuelle qui utilise la matière colorée pour former une parabole du monde en forme et en surface. Mon envie de peindre est transcendantale. La pénétration poétique de la réalité m’est évidente. Je ne crois pas au « progrès » de l’art. Il n’y a pas d’évolution vers les plus avancés. Il existe différentes expressions mutuellement équivalentes. Nous sommes à une époque incomparable de l’histoire. Le passé y est présent et réapparaît dans un lieu inattendu sous une forme transformée. L’art est aristocratique dans son origine intellectuelle. Depuis le début, je me moquais des « tendances et modes ». Cela m’a confirmé dans l’hypothèse que voir avec des «spécialistes de l’art» ne se fait pas indépendamment, mais est limité et non libre en raison de préjugés. J’écoute et regarde à l’intérieur pour garder mes yeux libres du monde extérieur. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire un choix exclusivement conceptuel pour la méthode de représentation. Seuls mes sentiments sont décisifs. Mon travail a toujours inclus le passage aux formes naturelles comme reflet des processus de création, qui sont éliminés dans les sentiments personnels qui sont largement exempts d’influences externes. Je n’ai jamais évité de penser à tous les aspects de la vie et j’ai donc dû supporter certaines difficultés intérieures et extérieures d’existence. Je n’ai jamais aimé le confort. Il s’agit de la forme et de la forme, qui dérivent de la réflexion sur les lois de l’art visuel. La peinture est l’exploration et l’investigation de l’intelligence d’une image. Son objectif est d’être une énigme insoluble en camouflage. Il y a d’autres choses qui se cachent derrière des choses dont personne ne sait de quoi elles sont faites.

 

Chantal Tolwek

Dessiner C’est comme marcher sur les chemins caillouteux Arpenter les sentiers, griffonner le papier, courir et respirer Crapahuter, graver, colorier, peindre & assembler Gestes lents, quelquefois rapides, mais toujours le dessin D’abord le dessin… Extrait de l’exposition «Exode» – Saint-Dié-des-Vosges

Lili Tarentule

Artiste plasticienne et illustratrice strasbourgeoise Lili Tarentule explore la fragilité du vivant et l’empreinte de l’humain sur la nature. À travers la gravure, la peinture et le dessin, elle crée des paysages oniriques peuplés de figures hybrides, témoins d’une nature en constante mutation, tantôt protectrice, tantôt menacée. Inspirée par les atmosphères vaporeuses de William Turner et les visions symboliques d’Odilon Redon, elle développe  dans ses peintures un langage visuel où se confondent minéral, végétal et humain, brouillant les frontières entre ces univers. Ses œuvres en noir et blanc, marquées par une gestuelle instinctive et des textures brutes, traduisent sa fascination pour les formes organiques et leur transformation. Quant à ses illustrations, elles mettent en scène des animaux dans un univers doux et épuré. À travers ces images, elle explore la tendresse du lien entre l’humain et le vivant. En exposant la beauté et la vulnérabilité du vivant, elle invite à une contemplation sensible et engagée de son rapport à la nature et propose une réflexion sur un monde en équilibre fragile, où chaque être semble pris dans un cycle perpétuel de métamorphose.

Hélène Thiennot

Mon travail s’articule autour des notions de trace et de mémoire, ce que j’appelle le fantôme réel , soit une réflexion picturale autour de ce qu’il reste d’une existence ou d’un événement. Chaque trace laissée sous quelque forme que ce soit est un indice précieux qui nous permet de se faire une image plus ou moins précise de ce qui a pu se produire. Ma démarche est avant tout observatrice : je collecte, je contemple, je photographie chaque détail qui me touche, qui pourrait par sa seule présence raconter une histoire. Je veux faire parler les objets morts , leur donner de la voix là où justement leur utilité s’est évanouie. Tout ce que nous touchons, tout ce qui nous entoure est un prolongement de notre propre corps ; le paysage, les bâtiments, les objets sont des extensions. On pourrait dire qu’ils sont les organes inorganiques de notre existence et témoignent ainsi de notre vécu après même notre disparition. C’est principalement au travers de la photographie argentique que je construis mon travail, je la vois comme un spectre, un instant qui n’apparaîtra plus jamais, le fameux « ça a été » de Roland Barthes. Elle est une apparition, créée par la lumière qui devient image, elle se matérialise. Cette idée de matière persiste également au travers d’autres expérimentations dessinées, installées car c’est bien la matière qui est marquée par le temps, grâce à quoi on peut deviner les traces et les faire parler. Ma recherche, à la fois archéologique, artistique et matiériste se veut l’interprète d’un certain passé,le mien, celui des autres. On ne peut construire un « après » sans connaître l’ « avant ». Nous déambulons dans un monde jonché de stigmates qui contribuent à nous façonner

Cécile Tonizzo

Cécile Tonizzo est artiste plasticienne. Partant de questionnements sur l’intime, elle réalise des jeux d’assemblage où se mélangent le dessin, le textile (broderie, collage) et le montage son (enquête, interview, field recording), avec une attention particulière à l’endroit de la discrétion. Par ce dialogue entre les médiums, elle invite à une lecture polysémique de questions de société (féminisme, camaraderie, savoir-faire ouvrier et artisan). Les objets réalisés sont souvent le résultat d’une collaboration, d’une rencontre ou de la manipulation d’un élément offert. Les recherches et les productions s’inscrivent dans des temps longs, autant pour résister à des modes de production (aliénants) que pour (re-)travailler et (re-)penser plusieurs fois un même sujet.

Sandra Tritschler

Artiste autodidacte à l’ADN pluriel je navigue entre papier et toile, paysage et nature morte. Encre, aquarelle et acrylique. Le paysage m’interpelle par son intensité. Silencieuse et simple. Globale et émotionnelle. L’encre ou l’aquarelle s’y colle. Et le papier, les pinceaux dansent… libres. De l’eau, du pigment. Du risque aussi. Il s’agit alors de capter l’essentiel, l’ambiance. La vibration. Et puis je me pose parfois, happée par un sujet à décortiquer. La nature se meurt…Je m’approche au plus près et me recentre. Envie de restituer. Tout simplement. Montrer le sujet, dans une mise en scène sobre. Il me plait, le voilà. Acrylique, toile, concentration. L’observer et le peindre pour révéler sa beauté, telle qu’elle se présente. Jeux d’ombres et de lumières, palette de couleur réduite font le lien et signe mon travail artistique. Peindre est une évidence, une respiration saccadée entre ces deux mondes qui font écho en moi. Ils se complètent et m’harmonisent.