Marie Tuckova

Marie Tučková moves in the space between the media of text, performance, composition, video, drawing and installation. Her work explores the politics of listening, the hierarchy of voices, polyphony, various forms of collaboration and the overlapping of political and poetic language. Her work is based on improvisation as endless rehearsal (Wilson Harris) and song as manifestation.

Keam Tallaa

“Le projet Un itinéraire s’appuie sur mon parcours artistique : depuis la Syrie et ce que j’ai pu y vivre durant la guerre (la violence, la perte et l’exil, d’abord en Égypte puis en Italie), jusqu’à la France. Je pense sans cesse aux animaux comme des figures pouvant exprimer le vécu des hommes et des femmes du monde arabe. Je le montre de façon indirecte. La série L’abattoir regroupe un ensemble de peintures inspirées de l’élevage intensif. Elle cherche à traduire les problèmes sociaux et politiques actuellement en jeu dans cette région du monde.  Mon travail s’est transformé radicalement lorsque j’ai commencé à sortir de la figuration pure, en me focalisant sur une gamme colorée plus précise. Comme si je revenais au travail de gravure qui avait été mon premier médium dans mon pays natal. J’ai laissé les couleurs s’exprimer à travers les différentes traces laissées par les pinceaux et autres outils que j’emploie. Je me concentre sur la technique.  Par moments, je m’éloigne des détails et je travaille la forme, comme dans la nouvelle série des Poches (2022). Je veux faire percevoir la sensation du tissu, je mets l’accent sur le poids qui fait naître ses plis, la lourdeur de ce qui est à l’intérieur. Je pose ici la question de ce que le corps doit porter, tant physiquement que symboliquement.  Je parle des libertés qui sont bafouées tous les jours, de la répression, la corruption, mais aussi de l’effervescence, de l’envie de fuir vers un endroit meilleur.”

Davy Toussaint

Dans sa pratique, Davy Toussaint questionne la
mémoire, les souvenirs et leur véracité. Dans un
dialogue entre matérialité et immatérialité, il émerge
des artefacts glitchés, formes paradoxales et
combinatoires comme issues du métissage. Les
réalisations varient entre sculptures, installations et
vidéos, dont les matières premières sont l’erreur et
l’imprédictibilité.

 

 

Benoit Trimborn

Le naturalisme est le caractère dominant de mon travail. Mon intention est de chercher un chemin vers l’abstraction en rendant l’écriture picturale brute et minimaliste. Pour certaines toiles je libère la couleur de la figuration stricte. Pour d’autres le réalisme des textures peut donner une impression photographique, contrastant avec le caractère brut de la peinture dans une vision rapprochée.

Un penchant pour le dépouillement permet de donner une large place à l’imagination et à la libre projection du regardeur et à une certaine universalité des paysages. Ce qui déclenche le travail de peinture vient en général d’un détail, telle qu’une ombre particulière, un reflet ou toutes ces choses qu’on pourrait croire insignifiantes et qui ne sont presque rien. Le « presque rien » d’un paysage peut devenir le « presque tout » de la peinture.

OUVERT le 1er week-end, 18 & 19 mai 2024.

Alexia Trawinski

Dans mon travail, je m’intéresse à la peau, terre de contact entre le moi et l’environnement. L’endroit où nos émotions affleurent et où la vie s’inscrit à sa surface. La peau garde une trace. Il en va de même pour le papier, un matériau qui se déploie sous plusieurs formats dans mon travail.

Depuis 2019, en parallèle de mon travail de dessin, je développe une pratique murale. Je cherche à répondre de manière sensible à l’espace, et propose des muraux spécifiques aux lieux qui m’accueillent. Le dessin, la peinture et l’architecture se rencontrent.

Dans mon processus de travail, la couleur, touche, démange, caresse. Entre frottement et brossage, les couleurs s’entremêlent, formant une peau sur le papier.