Patrick Lang

A l’atelier cela commence par des dessins, les idées viennent, la terre recherche les formes, les plâtres affrontent la fonderie, le pantographe et le numérique changent la dimension en respectant les proportions.

La sculpture comme l’architecture est l’art de l’équilibre.

Ines P. Kubler

Pendant plusieurs années je pratique le dessin, le collage ou la peinture sur papier, à la recherche toujours insatisfaite d’un terrain d’expression qui me soit propre. Ce terrain je le découvre enfin lors d’une expérience professionnelle forte au cabinet du Docteur Jean Pillet, spécialiste en prothèses médicales dont la troublante esthétique illusionniste les rend presque invisibles. Cette expérience est fondatrice, car c’est là « sur le tas », que je sculpte quelque chose pour la première fois ; et c’est là aussi que je rencontre mon matériau de prédilection : la cire, dont la nature de caméléon tantôt  fluide ou solide, opaque ou translucide, m’a immédiatement séduite. Depuis, mon travail se développe essentiellement en volume, sous la forme de séries de sculptures ou petites installations, et la cire est devenue un matériau indispensable, presque un fétiche. Le travail que je poursuis sonde la matérialité des objets. Guidée par leur fort pouvoir d’évocation, je les manipule, laissant volontiers la place à l’accident. Je coule la cire, y agglomère divers matériaux, grave ou teinte certaines surfaces, parfois en lutte avec le tempérament de l’objet qui me contrecarre. Par ce processus qui peut s’apparenter à un collage, je tente de mettre au jour des aspects de la personnalité des choses jusque là restés invisibles. L’objet se déploie hors des limites imposées par l’usage, pour se glisser dans une toute autre peau et de nouveaux champs d’interprétation. Le caractère transitoire de la cire en fait des objets incertains, passagers d’un monde qui ne l’est pas moins.

Laura Plassier

Laura travaille ses sculptures et son utilitaire à partir du cylindre blanc.Parfois, il fait naitre un rocher, souvent les couleurs et les textures en émergent. La chimie des minéraux est une source de travail inépuisable.Dans son utilitaire, le cylindre est déformé pour créer l’accident. Il en nait un nouvel et fragile équilibre.

Jade Pastorino

Mes photographies reflètent des ambiances, des paysages et des moments partagés au cours de voyages. 

Carlos Pastorino

« Schilikois d’adoption », artiste-peintre et photographe-auteur. J’essaye de décrire graphiquement et émotionnellement l’histoire sans commencement ni fin dont je fais partie et qui s’inscrit dans un cycle de succès et d’échecs. Mon travail, à l’image de mes multiples expériences est rempli de couleurs, de mouvements et d’imaginaire, comme un journal intime, il traduit le dialogue silencieux entre l’artiste et les différents supports.

Manon Pourcher

Diplômée de la mention Art-Objet à l’atelier bijou en 2021, elle a d’abord suivi 5 années d’études techniques en bijouterie.
Après ses études à la HEAR, elle obtient un atelier au Bastion 14 à Strasbourg en 2022. Son travail interroge, dans une perspective animiste, les liens que les objets tissent dans les paysages ainsi que les échanges qu’ils opèrent avec les corps.
En parallèle de son travail personnel, elle poursuit ses réflexions sur le vivant et dans le duo Tierstein, co-fondé avec l’artiste Zoé Kiner-Wolff en 2021

Claire Pontié

Point d’ancrage, le bijou définit des rythmes et des mouvements sur le corps de celui qui le porte. Il joue de la topographie biologique du corps, ses courbes et ses plis, et des projections culturelles qui s’y dessinent pour supporter un réseau de valeurs et d’affects. A l’échelle individuelle du porteur et à celle de la société, le bijou oriente le regard et créer une interface qui définit une part de notre identité sociale. Le bijou participe ainsi à la construction d’un langage à même le corps. J’investis ce langage par le biais de formes organiques qui empruntent à l’ image de plantes et d animaux souvent chargées de fortes symboliques. A travers elles je tente d’interroger des rapports possibles à l’érotisme et la nature. Je veux donc que mes bijoux offrent des points de contacts avec une forme de sensualité et puissent être instigateurs de rituels personnels.

Cannelle Preira

« Observatrice attentive du quotidien, j’en récolte les détails joyeux et négligeables grâce à la photographie. Ainsi, matière architecturale, épis et sculptures capillaires, gestes automatiques et jeux de mains m’inspirent la création d’objets qui nouent un lien étroit avec le corps et tentent de transmettre des sensations infimes. Mes sculptures nous rappellent à un émerveillement superflu, renvoient à des souvenirs oubliés.

Sculpter la pierre et la lumière, le métal ou l’argile sont des gestes que j’alterne pour questionner le jeu, l’identité et la société. La photographie, tout comme des questionnements sociologiques, politiques et culturels s’affirment de plus en plus dans mes recherches et viennent peu à peu donner de nouvelles dimensions à ma pratique comme avec Mon Château, projet sur le logement social, pour lequel mes sculptures de pierre et mes photographies se sont agrandies. »