Thibaut Lemoine

/ perception / résonance /

trace / partition / composition /

électronique / modulaire /

diffusion / dispersion /

Catherine Laborde

Catherine Laborde présente une série de grands formats à l’encre, autant d’invitations à une méditation poétique, pour dépasser les apparences et tenter de saisir l’élan intérieur qui habite les choses et les êtres.
Son travail passe par l’écoute, le dépouillement, le silence : chorégraphie du geste impliquant tout le corps, répétition des formes, lâcher-prise au contact de cette présence qui infuse en soi avant l’action.
Pigments, encres et brous de noix irriguent le papier, tracent leurs sillons, façonnent l’espace de ce territoire esquissé. Le papier agit seul, tel une mue, une empreinte directement reliée à l’instant présent, sans repentir… «?Au sein de l’encre, la pierre recommence à germer » (Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace)

Celine Lachkar

L’ensemble de mon travail se déploie comme une chambre d’échos, un conte à multiples facettes. Du dessin comme port d’attache, je tisse finement différentes techniques et joue de compositions en filigrane.  J’y opère à la manière d’une miniaturiste, non par le petit format, mais par la finesse, l’attention aiguisée, l’intérêt pour le symbole et les multiples niveaux de lecture.   J’ai à coeur d’inviter à entrer dans des espaces de soin, à représenter cet espace de  concentration, indicible, centre de toute création, à partager ce cheminement profond et la  magie du précieux qui ressurgit et affleure la surface. Cette attention est un instrument de  renversement du regard, qui permet d’introduire un point d’inflexion, une verticale dans  l’horizon.  Elle permet de décompacter et creuser dans la surface pour faire remonter nos trésors, pour s’émerveiller du beau comme reconnaître notre infini. Je cherche à créer ainsi des images qui nous réparent, nous abreuvent, des surfaces qui chantent. A relier les fragments, trouver les résonances2, écouter ce qui vibre encore, ce qui brille dans le noir.  En cela, mon travail est une mise en abîme, puisque le geste de créer, de dessiner, devient le  sujet lui-même. Je vois ce geste comme un acte puissant qui dissoud les rigidités, les nôtres et celles du monde. C’est une première écologie. Un acte poétique3, de quête du vivant, de ce qui vibre encore, remet en circulation, remet le coeur en mouvement. Un acte de jardiner, fertiliser le plus subtil en nous, planter une image-graine pour qu’elle croisse en celui qui la regarde. Un acte de beauté4 aussi .   D’abord intéressée par la question de l’origine des formes et de l’illusion perceptive, j’ai développé par la suite celles de la perte de lien et de sens, et en même temps sa quête.  Deux visions cohabitent ainsi dans mon écosystème et que j’aime à raconter :  celle de notre société moderne, réductionniste, cloisonnée et fragmentée. Ce premier regard, mécanisé et aride, nourri de quantité, de vitesse et de spectaculaires reflets, s’arrête à la surface du monde. Comme une terre mal irriguée, il sèche et se casse. Cet état de minéralité avancée5 appelle à irriguer et redonner une profondeur. Ainsi naît la vision du chercheur ou du créateur qui par sa concentration peut recréer cette  cohérence. Une quête de réenchantement, par une démarche archéologique, mais aussi  alchimique où je distille et condense le plus précieux. Un chemin initiatique des contes et des mythes, qui induit l’idée de réconciliation. Celui qui permet de se défaire d’un mauvais sort, un acte magique ou conjuratoire.

 

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.

 

Romuald Le Bris

La peinture de Romuald Le Bris explore les pistes d’abstraction du réel. Son travail vient bouleverser la définition même de l’art abstrait qu’en avait fait Michel Ragon :

« J’appelle art abstrait tout art qui ne contient aucun rappel, aucune évocation de la réalité observée, que cette réalité soit, ou ne soit pas le point de départ de l’artiste. »

Il décompose les lignes d’un monde matériel et survolté et bruyant et s’en sert pour tisser des toiles qui surprennent, fascinent, invitent à la méditation et au retour au calme. Les formes s’entremêlent, les textures apparaissent, plus ou moins profondes, les couleurs jaillissent par moments, dans une recherche permanente de dialogue esthétique et de symbiose avec son art.

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L’artiste propose des ateliers d’arts plastiques pendant lesquels il partage avec ses élèves les recettes et les techniques qu’il expérimente chaque jour dans son atelier (renseignements au 06 06 43 52 71).

Nicolas Lecuy

Autodidacte, influencé depuis longtemps par le graffiti (a tenu sa première bombe dès l’âge de 11 ans).
Mon travail s’axe principalement autour d’enchevêtrement de lignes libres.

Marie Lamarche

Je crois que tout a commencé enfant déjà. J’ai toujours eu du mal a comprendre ce qui m’entourait et, pour parer la peur qui parfois m’envahissait de ne pas comprendre, j’ai développé une technique que je qualifierai de technique d’appropriation. J’ai commencé rapidement à me servir des objets et des matières que je trouvais autour de moi et à les transformer. Je travaille encore comme ça. Je cherche, dans les choses que je transforme, des réponses à mes multiples questions sur le monde. Quête de sens et transcendance, ma pratique se décline en différents médias . J’aime, pour chaque période de création et en fonction des questions qui m’animent, définir un rituel spécifique. Je travaille essentiellement dans un mode de production sériel. La répétition, comme une formule magique, a des pouvoirs. Je ne cesserai jamais d’alimenter cette curiosité qui depuis petite me porte et m’emporte. Je suis une exploratrice.

Laurence Labbé

Création et fabrication de pièces utilitaires et décoratives en porcelaine et en grès.

Les Artchimistes

Une quinzaine d’artistes mulhousiens faisant partie du Groupe 250 à Motoco.

Depuis 2011, l’association « les Artchimistes » a pour but de promouvoir l’art sous toutes ses formes : peinture, sculpture, photographie, graphisme, illustration, théâtre, dessin …

Les relations interculturelles et interdisciplinaires sont les éléments fondateurs de l’association

Horace Lundd

« Ce travail s’ancre résolument dans certains des enjeux les plus actuels tramant le champ de la création contemporaine, qu’il s’agisse d’une dimension postmédia assumée et réfléchie, articulant en un dispositif immersif des stratégies plastiques propres à l’installation, la vidéo, la performance ou encore à la scénographie, mais aussi en tissant un dialogue subtil avec nombres d’artistes actuels réinvestissant à nouveaux frais la question de la narration dans l’art contemporain. Enfin, son travail se fonde aussi sur une sorte de mise en scène de la construction sociale du genre en investissant des stratégies de neutralisation ou de sur-visibilité de nature à saper les assignations identitaires binaires héritées des schèmes cognitifs propres à la domination masculine. L’exposition comme espace pour un régime de regard émancipé des comportements routiniers et ouverts aux expérimentations esthétiques et sociales recoupe le territoire qu’Horace Lundd s’efforce d’explorer. »
Cyrille Bret.