Sibylle Knapp

Après quelques années de travail comme illustratrice, Sibylle Knapp décide de se tourner vers la peinture. Un des thèmes qu’elle explore actuellement à travers sa peinture est celui du paysage urbain : paysage car ses sujets sont traités comme des paysages, urbain car à travers ces paysages, elle recherche ce qui fait la spécificité de la ville : ambiance et impressions qui naissent d’un dialogue entre lumière naturelle et éclairage artificiel. Elle s’inspire de scènes observées dans la rue. En regardant une fenêtre éclairée, elle entre pour un moment, dans l’intimité de gens inconnus qui restent souvent invisible sur la toile, mais qui sont pourtant bien là. Les pièces éclairées trahissent leur présence. La lumière est la matière qui lui permet d’évoquer des ambiances.

Corto Koller

Après s’être spécialisé en dessin narratif à l’école Pivaut où il a apprivoisé bon nombre de techniques, Corto Koller est revenu à Strasbourg et a intégré l’Atelier M33. Depuis sa sortie d’école, il développe plusieurs projets en parallèle, peinture, bande dessinée, animation 2D.

Pascale Klingelschmitt

Dans mon travail, je tente de répondre par des matières dures (comme la céramique et le verre) aux questions liées aux structures matérielles des organismes vivants, leur propriété, leur temporalité ou leur état de mutation dans le but de rendre palpable l’invisible. Souvent j’appréhende et confronte les différents acteurs des règnes du vivant dans une relation combinatoire, ce qui m’amène également à traiter notre relation au corps. L’hybridation, la métamorphose ou l’entropie sont appréhendées et convoquent alors intrigue ou dégoût. Pour révéler l’intimité du vivant, à l’interface de la physique et de la biologie, je m’intéresse aux outils d’observation scientifiques des phénomènes physiques tels que la radiographie, le microscope ou encore l’imagerie médicale, jouant ainsi avec les singularités du micro et du macro.

Corine Kleck

Ce que j’aime, c’est prendre un élément et le transposer, changer sa taille, sa matière dans un travail de recomposition et d’assemblage. Sélectionner un objet du quotidien et le faire devenir alors l’élément de départ du processus de transformation. L’affranchir de  sa condition, de son utilité. Utiliser des matériaux divers pour créer des rencontres inattendues. 

Il en résulte une création d’objets mélancoliques qui traduisent une méditation sur la fugacité et l’impermanence et qui se révèlent objets de conjuration autant que de consolation. 

La thématique qui m’occupe en ce moment est liée aux questionnements posés par les incertitudes qui pèsent sur le monde et plus particulièrement les questions environnementales.

Pour interroger des concepts d’adaptabilité, de transformation et d’hybridité, jai – paradoxalement – choisi de me tourner vers une forme de réenchantement en explorant la notion de merveilleux.

Du latin Mirabilia : choses étonnantes ou admirables, qui nous entraînent du coté des contes et des chimères, de l’étrange et  de l’inquiétant parfois.                                                    

Je privilégie des procédés appartenant aux champs de l’art populaire, de l’artisanat ou du bricolage. Ils permettent une pratique diversifiée et libérée des contraintes techniques. Une pratique qui expérimente le langage des matériaux et confronte les matières. Faisant apparaître des tensions, suggérant des points de rupture, la recherche plastique est engagée dans une tentative de production de sens à travers un travail pointant les contraires, les oppositions et les dualités.

Sébastien Kuntz

Un arbre ne multiplie jamais une multitude, donc un anonymat, il vit une liberté, hymne à la légèreté, obstinément mais spatialement vif de voilure. Le silence d’un arbre n’est pas délayé du silence de la forêt. Ainsi le concret du travail de Sébastien Kuntz c’est aussi bien l’enclume et la tignasse des souches nouées que la branchie de la délicatesse, ténuité ventilée de la sonorité des sommités: la ronde du vol d’insectes bougeant comme chaque feuille de la diversité attend son oiseleur. S’il est difficile de faire marcher les arbres au pas, c’est que leur architecture calme et soigne la fièvre humaine, mangrove ou futaie, dragonniers ou jacarandas, flamme nocturne du cyprès ou encore baobab aux épaules étagées de nuages. Une forêt est-elle en marche, et les arbres se pressent-ils en exode, ou bien rêvent-ils notre équilibre, découvrent-ils pérenne d’écrire sur écorce de bouleau, de même que chez Kuntz toutes les écorces circonscrivent son art. Jacques Kober, poète (1925-2015)

Philippe Ketterlin

Philippe Ketterlin : liberté, l’envisagée dévisagée. Peindre, c’est se libérer, décrire, c’est déformer… les œuvres de Philippe Ketterlin, bien que souvent dites « figuratives » ne se décrivent pas, ne s’analysent pas : elles se vivent. Elles nous sautent à la gueule, nous mettent les larmes aux yeux, nous remplissent d’effroi ou nous font rayonner : peu importe, elles sont là et nous transportent, dans le mouvement, la grâce, la force et l’absence d’un regard, souvent dans le tourment des émotions. Ne demandez pas à Philippe Ketterlin pourquoi : il sait pourquoi il peint mais ne sait jamais pourquoi il a peint : il s’est laissé guidé par un fil dont lui-même ignore les points d’ancrage. De destinée, il n’y en a peut-être pas : d’une demi-heure à mille heures, Philippe est plus libre que le temps : il commence, s’arrête, reprend une œuvre. Il s’approche pour donner un coup de pinceau, de spatule ou de couteau, recule, revient, s’assoit, boit un bière, fume une Gitane, attend patiemment le lendemain, met parfois de côté pendant des mois… ou recouvre tout pour aller vers un ailleurs que lui-même ne connaît pas. Peu importe, nous sommes hors du temps, dans l’instant présent, sacré, de l’émotion. Ne cherchez pas non plus à rattacher les œuvres de Philippe Ketterlin à des périodes de sa vie : bleues, grises ou colorées, les couleurs sont entremêlées, car l’artiste est jongleur : à peine établi dans un style, il nous fait faux bond et passe des visages et corps aux variations de têtes de mort, puis sans crier gare, nous conduit dans de doux abstraits, éclate de rire dans des couleurs vives puis nous éblouit dans des jaunes rayonnants. En passant, Philippe aura sculpté avec du béton, du plâtre, du fer pour donner vie à de l’inattendu, surprenant et bouleversant. Philippe est libre d’agir ou de rester immobile, de peindre ou de sculpter, de parler ou de se taire. En œuvrant avec une telle liberté, Philippe nous offre aussi la nôtre : nous sommes libres d’aimer ou pas, mais aussi, parce que chaque œuvre est libre de tout message, nous sommes libres d’inventer notre propre histoire et de la réinventer chaque soir !

Kunstwerkstatt der Diakonie Kork

L’Art vient de l’âme – le projet artistique des ateliers Hanauerland Werkstätten
Dans le cadre du projet artistique des ateliers Hanauerland Werkstätten du Diakonie Kork, des personnes en situation de handicap se rencontrent autour d’activités artistiques et créatives. Ici, tous les participants ont la possibilité, quelle que soit leur degré de handicap, de trouver leur propre forme d’expression créative. Naissent alors des images aux couleurs éclatantes, qui de façon détaillée ou plus abstraite, reflètent les sentiments et les émotions liées au vécu de l?artiste. Les participants travaillent avec passion et enthousiasme, certains se forgent leur propre style et le font évoluer.

Angélique Kerval

Je suis graphiste depuis 9 ans et plasticienne depuis toujours. Ma pratique favorite reste le dessin au crayon et l’encre de chine. Ce qui ne m’empêche pas d’explorer d’autres médiums. J’aime également créer mon propre papier. M’étant mise à mon compte très récemment, je tiens à recréer des papiers en fibres naturelles, gérant ainsi tout l’aspect de mon travail. J’explore le symbolisme mort/vie et le lien sensuel entre les deux.

Jérôme Klingenfus

Interroge le médium photographique et plus particulièrement sa matérialité.