Pratiques : Vidéo
Victor Schmitt
Dans le but de créer des images virtuelles photoréalistes et de les mêler à des recherches vidéo expérimentales, j’ai une pratique de l’image de synthèse depuis 2010 qui m’a amené à appréhender des outils industriels de modélisation et les détourner de leur but de divertissement et d’ingénierie mécanique. Ces détournements connaissent différentes approches, d’une part un travail de sculpture et de retranscription en 3D de formes dessinées à la main. Certains éléments étant des modélisations basées sur une documentation poussée (recherches historiques, reconstitutions, costumes historiques, architecture gothique, costume de cérémonie tibétain, …); d’autre part il y a le glanage sur le web d’éléments 3D de toute sorte, scan d’architecture, pièces mécaniques d’ingénierie et reproduction d’objets réels, qui sont réassemblés, remodelés pour former des machines protéiformes et des architectures oniriques. Il en résulte une hybridation surréaliste entre technologie, corps et nature. Je m’intéresse aux rapports d’échelle, de subjectivité et de symbolisme qui peuvent s’induire par le rapprochement de ces éléments, autant dans les constructions humaines que dans les systèmes et formations naturelles : grottes, forêts.
Ces édifices oniriques cherchent une forme d’illusion immersive, par leur caractère expansif dans la répétition de leurs formes symboliques à travers les échelles. Leurs structures virtuelles suggèrent l’illusion d’un ailleurs qui renvoie le spectateur en lui-même, ses possibilités de projection mentales. La ruine et l’usure, le délaissement, l’apparente inutilité et leur monstruosité, veulent être des témoins de la confrontation dramatique entre évolution industrielle, et nature originelle.
La vidéo (caméscope, drone) est un autre support que j’utilise, pour lequel j’ai une approche moins construite et plus expérimentale et qui est souvent un prétexte à des randonnées en forêt et en montagne où je puise beaucoup de ce qui fait l’énergie de mes pratiques artistiques. Ces vidéos apparaissent comme des bribes, errances, traces, dans mes films mêlées avec l’image de synthèse en stop motion ou animée. Je passe aussi par des images de synthèse figées, des instantanés de mes scènes, au rendu proche du «trompe l’œil», montrées imprimées.
Muriel BORDIER
Photographe et vidéaste, Muriel Bordier aborde le plus souvent ses sujets avec un goût certain pour la dérision et l’humour. Qu’elle mette en scène le tourisme, l’histoire de France ou le musée d’art contemporain, ses photographies dévoilent un regard amusé et satirique sur le monde. Elle choisit des éléments appartenant à notre mémoire collective, aux codes culturels de notre société, objets, monuments, paysages, personnages, les juxtapose, les met en scène, les photographie en jouant du décalage que produit leur image avec leur représentation dans l’esprit du spectateur.
Marc Finiels
Apres 50 années de pratique et d’explorations diverses,je continue le chemin de différentes manières toujours a faire des taches ou des ardoises ou encore des toiles colorées a la recherche de l’émerveillement.
nico winz
Marceau Pensato
Etudiant à l’ESAL de Metz en 2ème année option communication.
Comment, inconsciemment notre mémoire collective ou personnelle, influe sur nos expériences et nos souvenirs ?
La construction, la récurrence, la destruction, jusqu’à effacement : j’expérimente par le dessin ou l’installation ces étapes qui nous construisent ou nous détruisent.
Clément Cogitore
Après des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains Clément Cogitore développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitations des hommes avec leurs images.
Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d’une certaine idée de la perméabilité des mondes.
Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux (Cannes, Locarno, Lisbonne, Montréal…) et ont été récompensés à plusieurs reprises. Son travail a également été projeté et exposé dans de nombreux musées et centre d’arts (Palais de Tokyo, Centre Georges Pompidou – Paris, Haus der Kulturen der Welt – Berlin, Museum of fine arts – Boston, MoMA New-York…). Clément Cogitore a été récompensé en 2011 par le Grand prix du Salon de Montrouge, puis nommé pour l’année 2012 pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis. En 2015 son premier long-métrage « Ni le ciel, Ni la terre » a été récompensé par le Prix de la Fondation Gan au Festival de Cannes – Semaine de la critique, salué par la critique et nominé pour le César du meilleur premier film. La même année il reçoit le Prix BAL pour la jeune création. En 2016 il reçoit le Prix Science Po pour l’art contemporain et le 18° Prix de la Fondation d’Entreprise Ricard pour l’art contemporain.
Né en 1983 à Colmar, Clément Cogitore vit et travaille entre Paris et Strasbourg. Représenté par la Galerie Eva Hober (Paris) et la Galerie Reinhard Hauff (Stuttgart)
Yasmina Benabderrahmane
Yasmina Benabderrahmane s’est formée Villa Thiole à Nice. Après son admissibilité à la Villa Arson ainsi qu’aux Beaux-arts de Paris, elle rejoint la capitale et y a passera six ans.(atelier de Patrick Tosani et d’Eric Poitevin). Elle expérimente divers médiums, principalement la photographie et le film. Elle travaille pendant quatre ans dans le laboratoire photo de l’école en tant qu’étudiante monitrice, forge ainsi sa pratique technique et artistique. À la sortie de l’ENSBA
En 2010, elle intègre l’Atelier Choi pendant trois années en tant que retoucheuse traditionnelle ainsi qu’au tirage argentique. Participe à plusieurs résidences et stages artistiques, en France, en Allemagne à l’UDK – l’Universität der Kunst de Berlin en 2007 et au Nigéria à l’Université de Yabatech à Lagos en 2008. L’artiste a exposé à plusieurs expositions collectives comme le salon de la Jeune Création en 2013 et au 54e salon d’art contemporain de la ville de Montrouge en 2009, et réalise en 2011 sa première exposition personnelle à Primo Piano. Diplômée du Studio National des Arts Contemporains Le Fresnoy avec mention pour l’ingéniosité et la sensibilité du dispositif d’installation.
Camille Grosperrin
Le travail de Camille Grosperrin, majoritairement vidéo, met en scène des images et des situations d’apparence simple mais qui nécessitent toujours la mise en œuvre de processus complexes. D’histoires collectées, elle extrait des détails, moments délicats et ténus, où quelque chose semble sur le point de basculer. Cette nécessité de fixer l’état des choses juste avant leur disparition, avec la fragilité qu’elles portent, est une constante au sein de ses recherches. Les images se développent dans un équilibre précaire entre fiction et documentaire, où l’importance des voix off, toujours sur le fil entre témoignage et invention, contribue à brouiller les pistes. Presque toujours narratifs, ses films se concentrent sur les relations qui se tissent entre l’Homme et l’animal, avec la domesticité comme point de rencontre. Le cheval et le chien y sont des figures récurrentes, éléments passerelles qui permettent de basculer dans le merveilleux, rejoignant en cela les grandes figures du conte.
Christoph Göttel
I combined a mixed media between Collage, painting and video or let one media to speak for itself, the objective is always to make a clear statement. My grafic background you can see in my work. While you see different artworks, from traditional oil on canvas, to the collage and video it is a little bit dada and a collective of different works in a common context.
