Davy Toussaint

Dans sa pratique, Davy Toussaint questionne la
mémoire, les souvenirs et leur véracité. Dans un
dialogue entre matérialité et immatérialité, il émerge
des artefacts glitchés, formes paradoxales et
combinatoires comme issues du métissage. Les
réalisations varient entre sculptures, installations et
vidéos, dont les matières premières sont l’erreur et
l’imprédictibilité.

 

 

Patrick Straub

Patrick Straub est tombé amoureux du land art comme ça, sans raison, déraisonnablement. Dès lors, il se met à converser avec la Terre, sans arrêt. Il entend des « voies » qu’il suit à tâtons ! Il renifle le temps qui passe. Son travail est un cabinet de curiosités, un champ de bataille perdue par avance. Il fait tout et son contraire, le gigantesque et le minuscule ! Il se sert à l’autel du Monde ! Il emprunte le vent, le froid, la marée, la lumière. Parfois aussi, il verse dans le cliché pour partager l’amour qu’il reçoit. Alors ses cœurs de pierre et de glace se mettent à battre la chamade jusqu’à l’excès. Mais surtout, il raconte des histoires – drôles parfois ! Il dit des poèmes sans mots, il communique avec l’invisible et l’irrationnel. Les photographies et les vidéos de ses réalisations, seules traces pérennes, sont les pièces d’un puzzle chimérique dans lequel il se perd lui-même. Un jeu de dupe où se dessinent les contours d’une « mytho-logie » personnelle dans laquelle il se met parfois en scène.

Jean-Baptiste Perret

Après des études scientifiques en écologie, Jean-Baptiste Perret a travaillé pendant plusieurs années à la protection de l’environnement au sein de collectivités territoriales. Diplômé en 2018 des Beaux-arts de Lyon, il poursuit son intérêt pour le milieu rural à travers une pratique cinématographique qui prend la forme de films et d’installations vidéo. Sa production est traversée par la question du soin qu’il envisage comme une attention à la vulnérabilité, inséparable de la puissance régénératrice des individus. Sa démarche s’appuie sur des enquêtes documentaires et utilise des méthodes issues de l’anthropologie qui interrogent les critères d’objectivité, plaçant ainsi l’affect au centre même du travail de recherche. Il s’inspire également du courant de la microhistoire qui cherche à se détacher des récits officiels des masses pour se concentrer sur les individus et leur propre vision du monde. Jean-Baptiste Perret filme des personnes qu’il rencontre dans des situations quotidiennes ; il s’intéresse à leur parcours de vie, leur environnement et leurs savoir-faire. À travers divers degrés de mise en scène qui laissent volontiers la place à l’improvisation, récits subjectifs et procédés fictionnels s’entremêlent.

Johanna Jackie Baier

Baier est née le 03.05.1955 à Kiel et obtient son baccalauréat à Hambourg.

Suivent des études aux universités de Hambourg, Bochum et Essen.

En 1982, elle obtient une maîtrise en littérature et en sciences du langage à l’université d’Essen avec une thèse sur le concept d’imagination d’Alexander Kluge.

Après l’obtention de son diplôme, elle travaille d’abord comme chef opérateur et directeur de production, puis comme assistant réalisateur pour plusieurs sociétés de production.

Parallèlement à ces activités, elle travaille dans le milieu indépendant du cinéma et des médias en RFA. Baier développe de nombreux projets, produit et réalise des documentaires et des courts métrages, dont beaucoup en format Super8, notamment la compilation de long métrage DIE MISSION – FILM VOM FRIEDEN UND SEINEM KRIEG, qui a été présentée en première au Forum international de la Berlinale en 1984.

En 1993, elle déménage à Berlin.

Depuis 1997, Johanna Jackie Baier est aussi officiellement une femme.

Après avoir changé de sexe, elle continue à réaliser des films : Séries TV et courts métrages et documentaires indépendants. Johanna Jackie Baier réalise entre autres les séries de Grundy-Ufa « Alle Zusammen » et « Gute Zeiten – Schlechte Zeiten ». Entre 2000 et 2010, elle tourne en tant que réalisatrice pour BAVARIA-Film/Das Erste quelques blocs de la série quotidienne MARIENHOF.

Depuis 1999, elle travaille de plus en plus comme photographe indépendante, et participe à de nombreuses expositions et salons.

En 2006/7 , elle participe à l’exposition SEXWORK (Neue Gesellschaft für bildende Kunst, Berlin) avec une sélection de 20 travaux photographiques et un court-métrage.

En 2011, le documentaire cinématographique HOUSE OF SHAME de J.Jackie Baier est présenté en avant-première dans la section Panorama du 61e Festival du film de Berlin. Prix du MEILLEUR DOCUMENTAIRE au Festival CHÉRIES – CHÉRIS, Paris/France 2011, sortie en juin 2012.

En 2013, c’est la Première mondiale du film documentaire JULIA aux X. Venice Days / Giornate degli Autori dans le programme officiel de la 70e Mostra de Venise.

Ce documentaire cinématographique a été soutenu par le Medienboard Berlin-Brandenburg, le BKM ainsi que la Culture Support Foundation of the Republic of Lithuania, il obtient une mention spéciale et 5 distinctions en tant que MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE / BEST DOCUMENTARY lors de sa projection dans des festivals internationaux en 2014. En 2017 Baier est nommé membre ordinaire de l’Académie allemande de photographie. J.Jackie Baier vit et travaille à Berlin.

Pierre Dagens

Pierre Dagens, né le 24/08/1988 à Strasbourg, est artiste plasticien, musicien et vidéaste, co-fondateur du groupe techno/hip-hop Strasbourgeois Strass &Paress, conçoit compose, performe et réalise des installations artistiques visuelles, sonores et se produit en live.

Son travail, mélange synthétiseurs, boites à rythmes, matériel vidéo analogique et de radiodiffusion immergeant son public dans des univers oniriques et abstrait.

«Les installations vidéos et sonores que je crée sont en étroite connexion avec mes rêves, je veux en dégager des ambiances oniriques vaporeuses.

Installations/performances, mon travail vidéo se veut esthétique et «aesthetic».

Il s’agit de feedbacks composites vidéos, espèces de larsens vidéos en re-filmant les images glitchées de mes écrans.

L’image vidéo, par cette mise en abyme, devient alors esthétisée à son maximum.

Ces envies proviennent de ma fascination pour les VFX vintage.

La boucle est la base de mes gestes de musicien et de vidéaste.

A partir de cette matière, j’assemble, je transforme, je pétrie.

Mes idées de performances sont dérivées de celles d’un live musical dans le sens traditionnel du terme, je détourne cette forme pour proposer au public quelque chose d’autre de différent.

Mon matériel est essentiellement récupéré, réparé puis transformé et souvent je modifie la destination première de la machine.

J’expérimente pour trouver des erreurs de systèmes, des illusions issues de problèmes de connexions électriques ou radiophoniques.

Depuis quatre ans je travaille la musique électronique et depuis une année pour la vidéo.

Je joue pour la radio ODC en live ou à distance depuis le premier confinement.

J’ai performé dans plusieurs lieux culturels à Strasbourg dont le Syndicat Potentiel.

La vidéo s’est imposée pour moi à travers l’envie de sublimer mes concerts avec de l’image.»

Rodérik Farny

Je m’intéresse aux situations qui nous font nous décaler. Je cherche à créer un état où il est possible de se surprendre soi-même. Dans ces scènes non officielles, faisant comme effraction dans l’ordre de la cité, je propose parfois à d’autres artistes de venir habiter des chorégraphies, des interactions. L’œuvre prend la forme d’une performance participative où les passants deviennent spectateurs, acteurs. L’œuvre leur est adressée et leur présence la rend parfois possible.Pour d’autres situations, c’est la sphère privée où je m’invite avec une caméra qui devient une partenaire capable de suivre l’improvisation issue d’un canevas que j’ai initié.Le lieu de l’atelier est une séance de montage, une recherche et création sonore, un trafic d’images, l’écriture de court métrage avant réalisation, des jeux entre bobines et outils numériques.

Silvi Simon

Silvi Simon développe ses recherches artistiques en faisant interagir différents éléments et outils.Les principaux sont l’optique, la lumière, la chimie et les illusions qu’elle observe et manipule dans différentes situations. Elle propose autant d’ installations, de performances, que de photographies et de films numériques ou argentiques. Pour ses derniers travaux elle a eu le plaisir de collaborer avec des chercheurs du CNRS et son quotidien au cœur de la foret la focalise sur de nouvelles observations et actions.

Andrée Weschler

Andrée Weschler, plasticienne impliquée notamment dans l’art de de la performance, utilise son corps et son image à travers l’art de la performance et de la vidéo, pour explorer les frontières de ce qui révèle de l’acceptable dans la société. Son corps est l’outil de découvertes qu’elle utilise pour exprimer son message, et devient souvent le sujet principal de son travail. Son œuvre tente de mettre le public au défi d’interpréter son langage corporel. Inspirée par la vie, elle transmet son expérience à travers l’art, elle dit que “l’art forge ses jours et ses jours sculptent son art”. Le corps de l’artiste porte ses idées; il devient son outil et sa voix.

Nahrae Lee

Diplômé d’un DNSEP Art à la HEAR de Strasbourg, Nahrae Lee née en Corée du sud, ayant grandieen Chine et aujourd’hui vivant et travaillant en France, explore les différences et les points communsqui, aujourd’hui, lient et définissent les êtres humains. En associant plastiquement et conceptuellement des éléments autobiographiques à d’autres plusuniversels, elle interroge la notion de norme et en propose une nouvelle définition à travers un monde qu’elle s’est créé au fil de sa vie et de ses expériences familiales, professionnelles et introspectives. Sa pratique s’étend de la vidéo à l’installation en passant par la gravure monotype

Marc Guénard

Né en 1973 à Antony(Hauts de Seine), Marc Guénard est photographe indépendant et vit à Mulhouse.

Il découvre la photographie d’auteur en 1994 en assistant aux cours de photographies de Francois Despatin à Choisy le Roi. Une rencontre déterminante dans la manière dont va s’orienter son travail d’auteur, notamment dans celui du portrait.

Marc Guénard est un artiste photographe, phénoménologue de la perception, pour qui l’image et la lumière sont les instruments d’une partition dialectique. Ainsi, ses photographies montrent un au-delà où la perception et la simple connaissance sensible que nous pouvons avoir d’un objet, d’un sujet, est élevée à la pleine conscience d’elle-même.

Aussi, ses vidéographies et réalisations photographiques interrogent le lien de conscience que peuvent avoir les individus avec les objets de leur environnement, dans un face à face questionnant. En photographiant de manière analytique les liens invisibles entre l’objet et le sujet, confondus alors l’un et l’autre en une sensibilité absolue, Marc Guénard décloisonne les clichés de notre société.

Dans ses derniers travaux autour du paysage, Marc Guénard délaisse le terrain urbain pour les chemins de nature et quitte la lumière pour gagner l’obscurité.

Atmosphères irréelles, contours indécis, étrangetés chromatiques: ses paysages nocturnes livrent une cartographie inédite et évocatrice de ce que la nuit dit de nous.