Diplômé d’un DNSEP Art à la HEAR de Strasbourg, Nahrae Lee née en Corée du sud, ayant grandieen Chine et aujourd’hui vivant et travaillant en France, explore les différences et les points communsqui, aujourd’hui, lient et définissent les êtres humains. En associant plastiquement et conceptuellement des éléments autobiographiques à d’autres plusuniversels, elle interroge la notion de norme et en propose une nouvelle définition à travers un monde qu’elle s’est créé au fil de sa vie et de ses expériences familiales, professionnelles et introspectives. Sa pratique s’étend de la vidéo à l’installation en passant par la gravure monotype
Né en 1973 à Antony(Hauts de Seine), Marc Guénard est photographe indépendant et vit à Mulhouse.
Il découvre la photographie d’auteur en 1994 en assistant aux cours de photographies de Francois Despatin à Choisy le Roi. Une rencontre déterminante dans la manière dont va s’orienter son travail d’auteur, notamment dans celui du portrait.
Marc Guénard est un artiste photographe, phénoménologue de la perception, pour qui l’image et la lumière sont les instruments d’une partition dialectique. Ainsi, ses photographies montrent un au-delà où la perception et la simple connaissance sensible que nous pouvons avoir d’un objet, d’un sujet, est élevée à la pleine conscience d’elle-même.
Aussi, ses vidéographies et réalisations photographiques interrogent le lien de conscience que peuvent avoir les individus avec les objets de leur environnement, dans un face à face questionnant. En photographiant de manière analytique les liens invisibles entre l’objet et le sujet, confondus alors l’un et l’autre en une sensibilité absolue, Marc Guénard décloisonne les clichés de notre société.
Dans ses derniers travaux autour du paysage, Marc Guénard délaisse le terrain urbain pour les chemins de nature et quitte la lumière pour gagner l’obscurité.
Atmosphères irréelles, contours indécis, étrangetés chromatiques: ses paysages nocturnes livrent une cartographie inédite et évocatrice de ce que la nuit dit de nous.
L’œuvre de Sun Choi trouve ses racines dans l’observation du quotidien, des phénomènes sociaux ou d’événements traumatiques personnels et historiques. L’artiste y prélève des motifs issus de matières organiques, sédiments ou autres ressources corporelles (souffle, odeur, salive, lait maternel, résidus de produits chimiques ou d’eaux usagées, etc.) qu’il manipule à dessein.
De cette collecte naît une peinture abstraite dont les motifs évoquent la calligraphie traditionnelle d’Extrême-Orient et où co-existent diverses dualités
: celle de la surface et de la profondeur, celle de l’artistique et du non-art, du visible et de l’invisible, de la vie et de la mort, du matériel et de l’immatériel, du beau et du laid.
Les œuvres de Sun Choi tirent parti de ce masque décoratif pour transfigurer l’ordinaire et sublimer le périssable.
Dénonçant l’approche normative du «beau», Sun Choi questionne la valeur intrinsèque de l’art autant qu’il célèbre l’expérience sensible et anoblit le vivant.
Démarche artistique
Récolte, fermentation, décantation.
Je vois le cinéma comme un art à la fois archaïque et moderne. Archaïque car il est la matérialisation du mythe de la caverne de Platon, que seuls les moyens techniques ont empêché d’exister avant. Des ombres projetées sur le fond de grotte, qui ne sont définitivement pas la vie. Moderne car il permet une distanciation, le fait d’être à la fois spectateur et sujet réfléchissant.
Le cinéma ne m’intéresse que lorsqu’il est du cinéma et uniquement du cinéma, non pas du théâtre filmé ou des évocations picturales ou de la télévision. J’ai une fascination scopique pour la projection de l’image argentique qui défile à 24 images par secondes dans une salle noire. La matière elle-même du photogramme, le grain, la profondeur de champ, jusqu’à son imperfection
me paraissent indissociables du cinéma. Ils participent de cette fascination, et me rendent l’image cinématographique présente, palpable.
Mon cinéma est un cinéma non réaliste, onirique. J’ai très souvent réalisé des films muets. La recherche de l’efficacité, le réalisme, la dictature du scénario (un bon film = une bonne histoire), l’unité de temps, de lieu et d’action me paraissent étouffer le cinéma qui ne demande qu’à sortir.
Comme l’a dit Andrei Tarkovski, mon sentiment profond est que le cinéma est un art du temps, du « temps scellé ». Chaque plan a sa temporalité propre, qui ne se raccorde à un autre qu’en fonction de cet écoulement du temps, tel un flux d’eau. On ne peut raccorder deux tuyaux de sections différentes où s’écoule l’eau.
Aujourd’hui, je pratique un cinéma de l’improvisation, comme du free jazz. Je m’imprègne d’un sujet, d’un univers, d’un lieu, d’une personne, d’une histoire. J’en cerne les contours, les limites.
Puis, attentif, ouvert à la surprise, à l’instant présent, je filme. Lorsque je suis ainsi connecté aux éléments, aux personnes, alors du cinéma peut survenir. Le travail de montage qui suit est une redécouverte de ce qui est réellement dans mes images : tout le travail préalable d’imprégnation s’est fixé comme par magie dans chaque image.
Mon amour du cinéma est lié à à sa forme physique et sensible : l’image argentique.
Aucune nostalgie, c’est ma réalité : l’œil avec lequel je voie le monde.
Oeuvres déjà réalisées
CINEMA
films
PHOTOGRAPHIE
Photo
Marie Lagabbe est une photographe française vivant à Strasbourg et originaire
d’Aubervilliers (93). C’est dans le centre d’art plastique local, au cœur de la cité de la Maladrerie, qu’elle découvre le plaisir de la photographie argentique à l’âge de 17 ans. Depuis, elle ne cesse de produire des images où elle mêle divers médias et techniques, grâce aux nombreux appareils qu’elle déniche en brocantes et en vides greniers.
Bien plus qu’un simple moyen de faire apparaître ses photographies, le tirage à l’agrandisseur qu’elle réalise dans sa chambre noire est une étape indissociable de sa démarche artistique. Ses clichés en noir et blanc prennent tout leur sens en devenant des objets physiques, palpables, qu’elle pourra déchirer, coller, ou encore utiliser comme support d’écriture.
Par sa pratique, Marie cherche à maîtriser le hasard. Elle aime le défi calculé du facteur chance et la prise de risque systématique. Sa méthode de travail est donc empirique : essayer, observer, réessayer.
Elle envisage ses shootings comme des collaborations, dans une volonté d’enrichissement réciproque : le·a modèle n’est pas muse-objet, mais co-acteurice de cette phase de travail. En somme, Marie privilégie le processus au résultat, et ce qui lui importe avant tout ce sont les heures passées à shooter, ou dans le rouge, les doigts dans les bacs.
Polysème Magazine
Anna Byskov née en 1984 à Quito (Equateur) vit et travaille à Genève et Nice, a
des origines et un parcours difficiles à réduire en trois mots. Partagées entre les cultures et langues danoise, anglaise, suisse, c’est quelqu’un qui cherche souvent ses mots…. Son travail évolue lui aussi dans des zones floues du non-sens, du contre-sens ou de «l’antisens» : L’absurde finit toujours par prendre le dessus. Elle incarne souvent différents personnages dans ses vidéos qui rencontre des problématiques, que ce soit dans la communication ou dans l’action, la tentative d’accomplir une tâche quelconque, rencontre toujours l’échec, produisant frustration, autodérision et répétitions du geste ou de la parole. Elle détient un diplôme d’études supérieures de la Villa Arson à Nice. Elle a participé au 55ème Salon de Montrouge, « A une forme pour toute action » dans le cadre du Printemps de Septembre et « Le Festival » dans le cadre de « Beaubourg-la Reine»
au centre Pompidou. Marion Tampon-Lajariette
Anna Byskov (°1984) est une artiste anglo-danoise diplômée de la Villa Arson en
2008, vit et travaille entre Paris et Genève. Elle pratique la performance où son corps et son esprit sont engagés vers la voie du burlesque et de la folie, l’artiste incarne des personnages à la frontière trouble, mêlant fiction et récit personnel, nous emmenant jusqu’aux confins de l’absurde, de l’incongruité. Ses récentes expositions : Crac Alsace, FABRIKculture, Hégenheim ; La Halle aux Bouchers, Kunstwerk Carlshütte, Büdesdorf ; Le Narcissio, Nice ; Bains-Douches, Alençon ; Maison d’Art Bernard Anthonioz, FNAGP, Nogent sur Marne ; PAC, Printemps de l’Art Contemporain, Marseille , ReActor Festival Performance, Power Station of Art, Shanghai. La Houle, 2021
FR :
Laura Haby est née en Alsace en 1988. Elle est d’abord danseuse puis suit des études aux beaux-arts où elle y découvre la peinture et la vidéo avant d’intégrer le Fresnoy en 2017 pour y réaliser ses premiers films. Dans une approche documentaire (réelle ou non), ses films se caractérisent par le mélange subtil de l’apocalyptique et de l’amoureux : d’un côté des phénomènes inexplicables, des éloges funèbres ; de l’autre les désirs de ses narrateurs, leurs essais de séduction. Elle donne voix aux conflits intimes dans leur espace de représentation sociale pour comprendre comment l’humain se construit et se transforme. Selon elle la conversation est un art et la vulnérabilité une vertu des chercheurs de terrain.
Conjointement à des expositions collectives dans des centres d’art contemporain comme le MAGASIN de Grenoble, le Musée Fabre de Montpellier, ou l’Espace Croisé de Roubaix, ses films ont été projetés dans le cadre de festivals tels que le Festival International du Court-métrage de Clermont-Ferrand, Côté–Court, le FID Marseille, Les rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid au Palais de Tokyo, à la Villa Médicis à Rome mais aussi à Valence en Espagne, à la galerie Mr. Pink dans le cadre des projections screens – digital video creation series.
ENG :
Laura Haby was born in Alsace in 1988. Her first form of artistic expression was dance, before she started her studies in the Art Academy where she discovered painting and video. The third stage of learning brought Haby to the Fresnoy and in 2017 she made her first films. With a documentary approach – whether based on factual reality or not – her films are characterized by a subtle mélange between apocalypse and love: on one side inexplicable phenomena, funeral eulogies; on the other the desire of the narrators and their attempts of seduction. Haby gives voice to intimate conflicts within their space of social representation to understand how humans develop and transform. According to her, conversation is a form of art and vulnerability is a virtue for field researchers. She is currently testing all of the above in a film she has been pursuing in Albania for the past four years.
In addition to group exhibitions in contemporary art centers such as the MAGASIN in Grenoble, the Fabre Museum in Montpellier, or the Espace Croisé in Roubaix, her films have been screened in festivals such as the International Short Film Festival in Clermont-Ferrand, Côté-Court, the FID Marseille, Les rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid at the Palais de Tokyo, at the Villa Medici in Rome, and also in Valencia, Spain, at the Mr. Pink gallery as part of the screenings – screens – digital video creation series.