Mannee Saki

L’artiste mauricienne MANNEE développe depuis 10 années une langage solitaire de la performance rituelle contemporaine, qui due à ses procès intimes se manifeste principalement dans des video-performances, des installations et des peintures rituelles. Son corps de travaille prend racine dans son vécu des rituels traditionnels hindou. Mais elle y relie à travers des formulations contemporaines des forces subtiles perçu dans le Ici et le Maintenant. Ainsi elle choisit des thèmes d’importances actuelles de nos sociétés globales de cultures nomades qui sont l’exile, l’individu et la masse, aise et malaise sociale, intimité et identité; élaborées par des matériaux comme le sang menstruel, la terre, le safran, les pigments, les cheveux, le vernis et la résine et des objets comme des vêtements, des pierres et autres objets portant les traumas sociaux et sociétales de notre civilisation. Son principal sujet de recherche et de travail est basé sur le traumatisme transgénérationnel, ses conceptions scientifiques et leur guérison. Les dimensions multigénérationnelles du traumatisme se réfèrent à la transmission physique et psychique des horreurs du passé comme «histoire incarnée» dans le présent; comment les individus et la société sont modelés par les actions passées de leur ancêtres, leurs angoisses et peurs et comment les perceptions sont influencées par cela. Une autre source d’inspiration sont ses rêves, un médium puissant et un guide, menant de l’autoréflexion et de l’histoire familiale à une vision élargie de l’histoire du monde; les vagues de mouvements évolutives de l’Homme, la «criminologie» de l’Homme et de son existence même, le monde des rêves comme une plateforme de conscience collective et de souvenirs mondiaux. En tant que langage, elle utilise la performance rituelle vidéo, l’écriture de la poésie et de proses ainsi que de la peinture et du chant performatif.

Nikunja

L’artiste trans-média Nikunja (né à Bâle, Suisse; vit et travaille actuellement à Hégenheim en France, à Bâle et sur l’Île Maurice) a étudié la peinture et l’art vidéo à l’académie de l’art de Bâle (Kunstgewerbeschule Basel) de 1975 à 1979. En 1991, Nikunja a reçu la bourse fédérale suisse d’art (Swiss Art Award), 1991-1993 la bourse fédérale suisse d’ART-EST en Pologne et en 2003 une bourse réalisateur à l’université d’Oxford de la République de Genève. Il était soutenu par des résidences au Zimbabwe (1996), au Japon (1997), au Pays-Bas (2003/4), à La Réunion (1998/2007-9), en Afrique du Sud (2008), en Namibie (2008), à Maurice (2010/11). Avant de se détourner du marché de l’art en 1997 il était représenter par la Galerie Inge Baecker, Cologne. En 2015 l’installation trans-media et interactive « Xanadu: The Bastard’s Dream » a été sélectionné par Okwui Enwezor pour la 56ième Biennale d’Art Contemporain de Venise et été exposé à l’Istituto Maria della Pieta. En 2017, son film de performance NAMA (2008, HDD, 84 ’) a été projeté au PAF Performance Art Festival de Berlin dans le cadre du projet CyberNomad Afrotak’s « Remains » Project. En 2019 il a créer la groupe de recherche musicale et sonore UNCOPPEN SAW avec Mannee, M. Sylvestre (Berlin) et A. Perret (Genève), avec des performances au Festival Ungemuetlich VI au Kunst Forum Berlin, au Musée DADA, Cabaret Voltaire, Zurich pour “Die andere Maria” de Till Velten et l’enregistrement de l’album MOÏKA au relief studio, Suisse. En 2021 le papier d’art-science théorique sur “l’expansion de la Démocratie par la Matière Interactive” et le projet nomade Transmedia Art Dôme était réaliser. En 2022 Nikunja réalisait la conférence-performance INTERACTIVE MATTER & ART:RE:PUBLIC au Seanse Art Center, Oslo en Norvège. La conception artistique et théorique de l’artiste trans-média franco-suisse Nikunja, de la Matière Interactive, s’étendant entre l’art et les sciences humaines, naturelles et de l’information, la linguistique et la sociologie, lui a développé à partir de son expérience singulière de l’art trans-média depuis 1995 et faire évolué en une perception sociale et sociétale trans- disciplinaire et intersectionnelle. 

www.nikunja.net

vimeo.com/nikunja

youtube.com/@studionikunja

Afsaneh Chehrehgosha

Afsaneh Chehrehgosha partage son activité entre la France et l’Iran, entre la photographie, le film et l’engagement militant. Fortement impliquée dans le tissus associatif strasbourgeois, elle se libère et s’exprime par la photo, la vidéo et le film.

Arthur Poutignat

Du sensé au sensible

La question de la perception est centrale dans mon travail. Le point de vue du spectateur, la construction de l’espace, sa dépravation (anamorphoses, métamorphoses, perspectives singulières), sont les moyens qui vont permettre de nouveaux agencements visuels, propices à la remise en cause de repères traditionnels. L’équivoque et l’étrange sont les moyens de cette nouvelle donne, interrogeant les références communes et les distinctions généralement admises entre volume, surface, motif.

Par le paradoxe, le renversement, l’ambiguïté, ma démarche m’amène ainsi à produire des objets, installations et dispositifs, qui viennent détourner la perception du spectateur, lui proposant une vision étrange, un monde imaginaire qui vient mettre en crise le tangible.

Les zones d’ombres, les ambiguïtés spatiales créent le doute, les mettent en évidence et me permettent de révéler les contradictions et oppositions sous-jacentes à notre appréhension du monde. Inhérente au visible, l’obscurité vient affirmer notre perception de l’espace, sa mise en valeur me permet de trouver des points de basculements du réel vers la fiction.

De l’altération à l’altérité

Sans médium de prédilection, mais très attaché aux principes du dessin, je cherche à faire émerger le poétique à partir de nouvelles combinaisons. La fiction vient effleurer le réel, enrichissant l’imaginaire du spectateur.

J’interroge nos visions du monde, en adoptant d’autres points de vue ; de nouvelles logiques donnent forme à mes œuvres. Il s’agit, à la fois, d’interroger un scientifique par la logique du dessin et de transposer des éléments de vocabulaire dans un nouveau champ lexical. Créant ainsi un espace sémantique ambiguë et ludique. Ces opérations me permettent de mettre à jour l’incertitude des choses, d’en préserver sa magie et ses possibles. Il s’agit avant tout de permettre un autre regard.

Annelyse Jacquel

Prenant principalement ses sources d’inspiration dans la transposition

d’événements autobiographiques, mon travail se décline dans sa majeure

partie sous la forme picturale, mais se déploie aussi en sculptures,

dessins, installations, vidéos ou performances.

Il interroge les liens familiaux et amoureux dans ce qu’ils peuvent avoir

de destructeur et d’aliénant, derrière les représentations enchanteresses

proposées par notre société individualiste où la cellule familiale se

substitue au collectif.

Visant à l’universalisation de récits autobiographiques je me réapproprie

des codes signifiants choisis à travers les époques, et les cultures.

Ainsi les codes et images que je réutilise peuvent être empruntés aux

contes, à des films ou chansons populaires, ou encore à la mythologie.

Brassant high and low culture, icônes, portraits et photos de famille, mon

travail interroge les possibles d’une représentation des liens humains.

Éléonore Cheynet

Explorer les territoires de marchandisation et les unités de travail dans une perspective anthropologique, poser la question de la situation de l’individu dans l’espace social, a? la recherche d’un point d’ancrage, dessinant des contours. Mes installations se composent comme des partitions minimalistes mettant en scène des éléments de de?cors au sein desquels sont présentées des vide?os. Depuis 2012 je travaille également au sein de l’entité fictive Dimension Émotionnelle compose?e de trois artistes. Nos projets ont étés diffuse?s a? Bridge Art Space (Bangkok), La MAC (Créteil), Austellungsrau?m Klingental (Bâle) et a? la Kunsthalle (Ba?le). Nous élaborons nos projets a? partir de résidus d’informations, flux, déchets, en nous re?appropriant les codes du monde de l’entreprise, les différentes formes de discours et de systèmes de communication. Ces informations sont librement interprétées au travers d’installations et de vide?os.

Line Boogaerts

Avec mon travail, je veux émerveiller les spectateurs sur les multiples couches qui jouent dans notre perception de la réalité. En ajoutant une couche à la réalité, je veux faire prendre conscience aux spectateurs que l’expérience de regarder est une construction et un concept. Je fais des dessins temporaires sur des fenêtres avec des raclettes et des brosses, de l’huile teintée ou du savon. Étant donné que les dessins sont réalisés sur des fenêtres, intégrées à une architecture, l’œuvre interagit avec un contexte social et psychologique, qui fait partie de l’œuvre.

Des ‘zones d’ombres’ ou des ‘points obscures’ apparaissent à travers le dessin sur la fenêtre. La vue derrière celle-ci est floue ou invisible à certains endroits, mais le paysage ou l’intérieur joue toujours un rôle en raison des trous dans le dessin. Les dessins se transforment et donnent des idées différentes. Ils se concentrent sur des parties de la réalité et accentuent. Parfois, on voit plus nette, parfois les grandes lignes deviennent plus claires en estompant. Une fenêtre fournit un aperçu et une vue. Les dessins symbolisent ‘les taches noirs’ à regarder.

TR CUITE

TR CUITE est un studio de design fondé en 2022 par Thomas Roger, et basé à Mulhouse (Alsace).
Les objets sont réalisés à la main, en employant diverses techniques traditionnelles de fabrication. 
Les formes primitives sont inspirées de rites et pratiques ancestrales.
L’intention de ce projet est de construire un travail artisanal sensible, valorisant notre rapport aux objets du quotidien, et promouvant un design responsable.

Jérôme Klingenfus

Interroge le médium photographique et plus particulièrement sa matérialité.

Vincent Lamarche

Vincent suit avec une grande curiosité les évolutions du monde dans tous les grands domaines : écologie, économie, politique, arts, littératures, société, éthique, justice, enseignement, santé, transport, communication.

Il considère qu’un designer doit être ouvert, passionnément curieux du monde dans lequel il vit et engagé pour alimenter sa créativité, être pertinent et éthique. Les enjeux sont grands pour les générations futures et tout le monde a un rôle à jouer et une responsabilité à porter.

Co-créateur de l’atelier de design nun, il s’attache a travailler sur des projets dont la forme est au service du fond, qui sont porteurs de sens et dans les domaines des sciences, du luxe, de la pédagogie, de la culture et des arts.

Enseignant et directeur d’e-artsup Strasbourg, une école de création numérique, la transmission de savoir-faire et de savoir-être aux jeunes générations est centrale à ses yeux.