L’objectif de ma peinture est de jouer avec l’illusionnisme de la représentation en perspective pour le trahir en le rendant manifeste et ainsi interroger notre aptitude à confondre réalité et représentation. Représenter les objets tels que l’œil nous les fait percevoir conduit à oublier qu’il s’agit d’une représentation et surtout à oublier la surface picturale. Le traitement que je fais du tableau montre le paradoxe de la création de l’illusion de la profondeur sur une surface plane. La peinture trouve sa force dans l’expression de ce paradoxe qui s’exprime dans la disjonction des touches de peintures. La présence de la toile se trouve ainsi affirmée par ces intervalles entre les couleurs. Observés de près, les détails du tableau ne permettent pas de comprendre ce qui est représenté. Seule la distance et la perception de l’ensemble permet de reconnaître ce qui est peint dans les détails grâce à un cheminement déductif. C’est par un aller-retour permanent entre les détails et l’ensemble que l’esprit identifie les composantes de la scène. Le spectateur prend conscience de ce qu’il fait activement des distinctions pour reconnaître et étiqueter par des mots les objets peints. La peinture amène le spectateur à se demander comment des objets distincts peuvent être représentés sous des touches semblables.
sculpture selon inspiration
Anne-Marie Ambiehl qui se définit comme artiste-assembleuse, travaille à partir d’objets ou de matériaux de seconde vie qu’elle fait se rencontrer dans des compositions pleines de contrastes avec une espièglerie parfaitement assumée… Elle puise son inspiration dans les histoires que les objets veulent bien lui raconter, dans les dialogues avec les personnes qui lui offrent des objets « déclassés » ou avec les artisans qui partagent avec elle des techniques artisanales d’assemblages.
Pour les ateliers Ouverts 2017, Anne-Marie Ambiehl présentera une série inédite de compositions qui mixent des matières de seconde vie, la typographie, le collage et la couture. Pendant cette période, elle présentera des travaux dans l’Atelier Bourgois, Mulhouse.
Mes peintures sont des allégories, des récits visuels où chaque action dépasse son sens apparent pour ouvrir la voie à des interprétations multiples. Afin de guider cette exploration, autant pour moi que pour le spectateur, j’associe souvent à mes œuvres des titres révélateurs ou évocateurs. Ces titres naissent une fois le travail achevé, à l’instant où le sens de ce que j’ai voulu exprimer me devient clair. Ils traduisent des sentiments complexes, une mise en forme picturale d’émotions parfois indicibles.
Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.
Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.
Passant par le simple plaisir du « faire » au plaisir de la « conceptualisation pure » pour assouvir ses fins et faims, passant du ludique au trash, trop curieuse pour se limiter ni techniquement, ni intellectuellement, l’artiste se définit comme un véritable couteau suisse, dont il ne faut pas oublier qu’il a surtout des lames. De la critique jusqu’à l’autodérision, et par soucis d’équité vis à vis des hommes, l’une de ses préoccupations principales étant la violence féminine souvent niées par les femmes elles-mêmes. Arsenic et dentelles!
Artiste plasticien protéiforme et vidéaste , l’originalité de son travail réside dans l’utilisation de techniques mixtes alliant peinture, dessin, installation et vidéo.
Sensible à l’aspect écologique, il interprète et interroge la société consumériste, en utilisant et recyclant des matériaux collectés autour de son atelier situé dans un hameau des Vosges du Nord.
Questionnant l’humanité dans son fonctionnement, sa recherche de sens, sa quête spirituelle, ses œuvres font écho aux différents attentats terroristes, à la violence environnementale et religieuse.
Vit et travaille à Strasbourg et dans les Vosges.
JM BOUTIILER, installé à Reitwiller près de Strasbourg, poursuit une production artistique depuis 1985.
Fait de tôle de carrosserie détournée de sa fonction première, le mobilier de JM BOUTILLIER oscille entre Alien et Louis Philippe. Formes physiques, découpes dynamiques, ces objets fonctionnels aux arêtes vives se découpent dans l’espace et imposent leur énergie. Ce mobilier à l’aspect irréductible accueille et englobe le corps avec aise. Canapés exubérants et fauteuils lucifériens associent confort et Rock and Roll. Grâce à l’impression numérique et le trompe l’œil, JM BOUTIILER revisite également le mobilier, toujours dans la veine industrielle.