Miriam Schwamm

Miriam Schwamm a vécu et travaillé pendant près de trente ans en Nouvelle-Calédonie avant de s’installer dans le Bas-Rhin. Son travail plastique, protéiforme est souvent questionnement sociétal, environnemental voir historique, qu’il s’agisse d’appels à projets publiques ou de projets d’expositions personnels.

Son engagement envers la communauté artistique, très métissée en Nouvelle-Calédonie, l’a amené également à la création et coordination de nombreux événements collectifs en arts visuels. A Nouméa, le partage de son atelier de gravure a permis à plusieurs artistes locaux de développer cette technique, une dynamique qui se poursuit aujourd’hui. Son travail de dessin autour des objets kanak dans des musées en Europe et Australie a participé à la diffusion de ce patrimoine culturel fondateur pour la Nouvelle-Calédonie contemporaine.

En réhabilitant et aménageant un espace de travail dans le Nord de l’Alsace, un nouveau projet et un changement de vie se mettent en place depuis octobre 2019.

Il ne s’agit pas là d’une coupure avec l’Océanie et son mode de vie et de pensée, même si son travail plastique se consacre désormais aussi aux réalités de son nouveau territoire, l’Alsace du Nord. Mais au contraire de continuer à tisser des liens entre des mondes aux antipodes les uns des autres. C’est pour cette raison qu’en plus de l’ouverture de son atelier de gravure et des espaces d’exposition aux artistes à proximité, elle accueille des artistes de Nouvelle-Calédonie et d’ailleurs pour des rencontres et créations en échange avec ceux de la région.

Concevoir et faire vivre un espace de partage et de compréhension de l’autre différent, interroger et créer ensemble sur des thématiques qui nous concernent tous, où qu’on se trouve sur la terre est une partie inhérente du travail artistique de Miriam, un enseignement de l’art de vivre des civilisations du Pacifique Sud qu’elle a amené dans ses valises et qu’elle continue à faire vivre ici.

En ce mois de mai 2024, elle ouvre les portes de sa Case à Preuschdorf pour la 10ème exposition depuis son arrivée dans l’Outre-Forêt.

Bachi

On sait bien trop de choses sur le travail de l’artiste et tenons à remercier,Facebook,Instagram,Linkedin,Trumblr…

Philippe Sutter

Mon travail s’articule autour de l’opposition de deux axes, d’une part, la structure amorphe des pensées d’aujourd’hui et d’autre part, la structure cristalline des savoir anciens. Je digère le chaos magmatique de la relation hyperréaliste métaphysique, une méthode spontanée de connaissances irrationnelles basée sur l’objectivation critique et systématique des associations et interprétations délirantes résultant des contradictions de notre société moderne.

Mina Mond

Peintre, graveuse, dessinatrice Mina Mond est une artiste visionnaire. La transe par le biais du tambour rituel et les rêves lucides, spirit work, lui fournissent le matériel nécessaire à ses créations. Fresques épiques, minutieusement remplies ses images archétypales deviennent cheminement spirituel pour ceux qui prennent le temps de voir. Voir au-delà de la profusion compulsive et cathartique de l’artiste est méditer sur les secrets soufflés par les esprits anciens. Mina Mond vous invite dans son monde et audelà de son monde dans le monde au delà du monde.

Johnny Gaitée

La découverte picturale et l’interaction virtuelle sont au coeur de mes créations présentes. Engendrées par les jeux vidéos et le deeplearning, le renouvellent de ma pratique auprès de ces territoires d’imaginaire où les pixels et l’invraisemblable se croisent, font déraisonner en moi la vision première d’une réalité virtuelle. Éclatante et inquiétante. Se faisant, l’émergeance de ces peintures hybrides nous donne à voir les images figées d’une esthétique dormante ininterrompu, en plein sommeil paradoxal et machinal. J’explore alors une technique de hacking appelé “corruption”, qui décortique les textures des jeux-vide?os et re-décompose les images au grès des variations innnombrables de l’émulateur. L’image ainsi capturé traverse les liquides colorés, relâchées contre la toile par les touches détachées de mes mains instinctives. D’autre part, les oeuvres tirées de peintures classiques fournissent un abécedaire commencé depuis ma découverte du machine learning, et d’un logiciel appelé Dreamdeeply. J’y introduis alors ces peintures, qui ressortent transformées par l’interprétation des images condensées d’un algorythme. En dernier ressort, je retouche l’image obtenue pour y laissé apparaître les formes numériques les plus criantes à mon oeil. J’en suis à la lettre C des peintres trouvé sur la toile numérique et j’ai commencé à partager quelques unes de leurs oeuvres sur les réseaux.

Cannelle Preira

Par la sculpture et la photographie, Cannelle Preira interroge les relations entre le corps, les objets et l’architecture.

À travers différentes séries de sculptures portables et manipulables, l’artiste explore la complicité que l’on peut entretenir avec les objets. Ses petites pièces artisanales en pierre, métal ou céramique (Les Osselets, Récréation, les Handschmeichler…) nous invitent à un toucher ludique et instinctif. Ils suscitent une appropriation très personnelle des objets.

Lorsqu’elle emploie la photographie, Cannelle Preira récolte, collectionne et enquête à la recherche de formes et de matières signifiantes (dans les aires de jeux, les halls d’immeubles, les mouvements des mains) mais surtout pour relever les subtilités qui font toute la singularité d’un environnement. Ces collections de photographies nourrissent généralement son travail du volume, ainsi les deux médiums cohabitent et se répondent au sein de sa démarche.

Si les recherches de Cannelle Preira convoquent régulièrement l’enfance et les sensations vécues à cet âge, elles sont également traversées par des questionnements sociologiques, politiques et culturels, comme avec le projet Hair Pride qui interroge la diversité capillaire et l’héritage post-colonial ou encore Mon Château qui souligne l’absence de la pierre dans le logement social.

Francis Hungler

L’Art de la gravure a toujours été au coeur de mes recherches plastiques, tant par les supports utilisés que par leur présentation. En association avec d’autres matériaux j’insuffle à cet Art un vent de jouvence et un esprit original unique. La pédagogie n’est pas en reste ,j’enseigne la gravure et d’autres pratiques artistiques de façon régulière sous forme de stages et de cours tout au long de l’année. L’Art de la Gravure est en relation étroite avec le monde de l’enfance,il s’apparente à un grand terrain de jeu où tout peut s’inventer et se découvrir sans jamais se lasser,  » Soigne l’enfant qui est en toi  »  » Mémoire baignée de songe, la Gravure est mémoire baignée de songe  » écrit Miguel Angel Asturias

Violette Graveline

Elle considère l’espace scénographique comme un partenaire de jeu, une matière à expérimenter, à propulser, à faire vibrer, à sculpter par la présence de l’acteur, du danseur, du performeur. Espace privilégié des choses et des phénomènes, la scénographie se traverse telle une expérience vivante, aussi palpable qu’atmosphérique et métaphysique. Elle permet de créer des combinaisons poétiques enivrantes entre un lieu, des spectateurs, un texte, des matières, des voix, des corps comme autant de présences dont il faut révéler et sublimer les dimensions.

Clothilde Garnier

Tisser, réparer,
Coudre le passé au présent,
Méditer l’instant.
La vie, notre vécu, notre environnement.
Fragiles.
Assemblées entre eux, ces petits fragments de vie,
sensibles ou éphémères,
viennent recouvrir, protéger.
Tissus vivants, objets de la mémoire.
Du fil, du cuivre, des fruits de la terre,
De la douceur.
Matières empreintes de notre histoire.
Plantes séchées qui ne meurent plus jamais.
Ce qu’il reste, inerte, et pourtant plus vivant que jamais.
Il faut du temps.
Répéter les gestes parfois indéfiniment.
Lâcher prise.
Avancer.
Ne plus se retourner.
Garder le cap, sans vraiment savoir où l’on va.
Pourtant, la forme apparaît, à un moment,
Doucement,
sûrement.
Elle s’impose.
La fragilité est devenue force.
Elle est devenue un tout.
La forme, si frêle, est devenue un corps.
En équilibre, elle tient debout.

– porte renaud –

porte renaud est un compositeur et artiste visuel français né en 1987.

entre le long processus de fossilisation et l’immédiateté de la chair, couche par couche, son travail explore les profondeurs d’un monde dont la stabilité apparente résulte d’un effondrement perpétuel. sombre, tendu et compact, les motifs qu’il accumule construisent un chemin sensible vers les beautés de cet enchevêtrement chthonien.

l’artiste favorise également des communautés esthétiques autour de son travail, comme dans le cadre de son projet d’opéra territorial participatif.

sa réflexion théorique se concentre sur les intersections entre l’art, l’éducation populaire et la démocratie.