Le travail de Guillaume Pinard prend des formes très variées qui lui permettent de questionner différents formats et un rapport au temps décalé. Certaines de ses réalisations réclament de la lenteur, d’autres exigent une pulsion exaltée, compulsive, une réalisation au poing. L’ensemble organise un voyage à travers la peinture et les images dans un convoi d’associations, de liens et de signes. L’artiste effectue sans cesse des allers-retours entre son atelier, lieu de gestation de l’oeuvre et de son geste fondateur, le dessin, et son bureau où s’élaborent les pistes de recherches et les prospections hasardeuses via internet, les archives, les livres. C’est à partir de ses intérêts pour les encyclopédies, la bande dessinée, le dessin animé, les correspondances, la peinture que l’artiste met en mouvement – au fil d’installations – les bribes d’une narration, les articulations d’un monde éclaté.
Lire Objet a été créé par Catherine Gangloff et Michel Dejean.
Un livre d’artiste est une oeuvre d’art à part entière, qui associe des plasticiens et des écrivains. Les éditions sont généralement limitées à 20 exemplaires.
La conception de chaque livre est unique, et fait appel à des professionnels (photographes, graveurs, menuisiers…).
Nous avons travaillé avec 51 artistes plasticiens belges et français, notamment Germain Roesz, Roger Cochard, Christophe et Eric Meyer, Daniel Depoutot, Bruno Haensler, etc. Parmi les 61 écrivains, citons Daniel Cassel, Geneviève Charas, Isabelle Schmidt, Philippe Lacoue-Labarthe, Claire Nancy…
Une plate-forme à 90°. Une fausse plaque de marbre, des rochers qui bavent.
Deux couleurs pas plus. La lumière qui ondule. Ou trois maximum. Un corps
solide et un sol sur chaque étage. Un temple secret millénaire posé sur du
vide. Une rivière fossilisée.
90° sur une plate-forme.
Artiste plasticienne, j’explore différentes pistes artistiques qui ont pour point commun la couleur, la liberté expressive du corps, la visée spirituelle et thérapeutique de l’art.
En effet, je m’intéresse au rapport du corps à la toile à travers l’usage des cinq sens. L’idée est de tester à travers différents matériaux l’impact du corps sur différents supports, d’utiliser des matériaux odorants ainsi que des matériaux comestibles. Ces expérimentations s’imprègnent notamment de l’artiste américaine Heather Hansen, qui utilise en effet les mouvements de son corps pour créer un tableau en ayant des crayons aux bouts de ses doigts. L’idée est de pousser l’implication du corps encore un peu plus loin, puisque ce n’est pas seulement la main mais le corps tout entier qui devient le pinceau. Dans cette optique, les empreintes de Klein sont aussi une source d’inspiration pour mes créations. Cette idée du corps en mouvement je l’ai testé pour la première fois avec Art’corps, une performance où au son de la musique je créais un tableau avec mon corps tout entier. J’aspire à continuer dans cette direction pour finalement aller au-delà des limites du corps, aller explorer ma spiritualité.
Justement Un autre sujet d’exploration est celui du Mandala (en sanskrit =cercle) et sous sa forme plus ancienne de Yantra. Le terme de Mandala est emprunté au bouddhisme alors que celui de Yantra est plus reliée à la tradition hindouiste et sa signification est plus large puisqu’il ne s’agit pas systématiquement de supports visuels. Disons que ma recherche se situe parfois du côté du Mandala, parfois de celui du Yantra. Ce qui les réunit c’est l’idée d’une géométrie, d’un agencement des formes et des couleurs provoquant le centrage, un alignement avec la terre et l’univers. Ils constituent une porte vers la spiritualité et vers l’abstraction où l’harmonie des formes et des couleurs en sont l’expression.
Mes études d’histoire de l’art, m’ont d’ailleurs poussées à étudier différentes théories de la couleur et à penser la couleur dans toute sa force expressive et même thérapeutique. S’exprimer c’est aussi lâcher-prise, laisser libre cours.
Au fur et à mesure de mes ballades dans les puces, je me suis prise de passion pour les objets anciens, ceux qui ont une histoire, un vécu et que j’ai très vite eu envie de remettre sur le devant de la scène afin qu’ils ne soient pas oubliés.
Ces derniers sont retravaillés et assemblés de différentes manières, peuvent être sujets de compositions selon mes trouvailles et mon inspiration du moment. L’esprit final sera le résultat de la jonction entre le côté brut de l’objet et un apport artistique plus poétique.
Elle danse, elle boxe, elle escalade, elle chante, elle dessine. Fanny Guérineau a besoin « de toutes ces expériences du corps en action, de tous ces rythmes différents, pour trouver dit-elle sa place dans cet ensemble ». « L’ensemble », c’est le quotidien, la rue, un jardin, un bar, un restaurant, une file d’attente à Pôle Emploi, un tramway, et tous ceux qui s’y croisent. Son projet : rompre les convenances même imperceptiblement, susciter un trouble, créer l’inattendu et s’ouvrir à l’imprévu. « Mon médium c’est mon corps. » Un corps présent tantôt dans une grande simplicité, tantôt paré, et toujours mû par le désir d’expérimenter la ville comme espace scénique pour y créer dans un geste, par surprise, des rencontres intimes. Actuellement accueillie dans les ateliers d’artistes de la Ville de Poitiers, Fanny Guérineau s’attache parfois un regard ami pour fixer ces actions fugitives et éphémères vécues ici ou ailleurs.
Guo Junsheng, mon atelier est ouvert depuis 3 ans 6, rue de la Porte Neuve à Colmar
Mon travail consiste à explorer la sphère des représentations esthétiques et académiques de l histoire de l art. Suscitant l émotion à partir d un élément d évocation , je mets en scène des éléments de la nature , des paysages , des animaux , des visages ou des corps sous forme de compositions abstraites dont je m attache à exacerber les effets de textures.
Il s agit d œuvres picturales ou sculpturales qui se situent à la frontière de la figuration et de l abstraction .
Ma recherche consiste à créer un réel lieu d échanges et de partage , une plate forme d émotions et de sensations produites par la mise en scène de la lumière et de la couleur, mais non sans sens.
Mon travail trouve sa force dans le mouvement et le geste , importants et nécessaires, ils représentent la vie , la difficulté est de capter cette dynamique et je m y emploie.
« Ma passion des voyages me fait constamment sortir des sentiers battus, cherchant l’insolite au détour de mes pérégrinations. Je capture ces instants par une prise de vue, mes émotions se traduisent par quelques coups de crayons, je pêle, je mêle photos, croquis, esquisse et collage au gré de mes états d’âme dans mes carnets de voyage. »