
Pratiques : Peinture


Anne Lerognon

Michel Bedez
« Michel Bedez est une idole – une idole des jeunes. Des jeunes du Moyen-Age. Venu du fond des temps, asservi à la chair, il n’a pas eu le choix. La figuration est grossière et renvoie à des images archétypales au cœur de toutes les mémoires. » Stéphanie Lucie Mathern, artiste.
Son œuvre « offre son étrangeté radicale, « cachesexuée » et naïve. Dans cette projection d’une part d’intime, on pourra lire cette façon si humaine de faire totem de son chaos intérieur pour se protéger. » Philippe Lefait, journaliste et écrivain.
Les Idoles sont des confidents qui ont le pouvoir de soigner les maux des hommes et de la société.
Elles apparaissent sur des toiles ou sous forme de statues taillées dans du tilleul de la forêt proche, fruit d’un travail coopératif avec le sculpteur Loïc Bosshardt.

Christophe Meyer

Hélène Cottet
Je peint essentiellement des portraits, des figures et des personnages sur des fonds neutres et discrets.
Ce qui m’intéresse dans les visages ce sont les paysages qu’ils proposent, la lumière qui révèle leurs volumes.
Et j’aime que les positions soient nonchalantes, que les regards soient inexpressifs et dans le vague.
Ainsi en jouant avec toutes ces formes, j’opère les déformations de mes personnages.
Je tends et prépare la toile de lin ou la toile de jute avec de la colle de peau et des pigments, puis je viens utiliser des techniques mixtes comme l’acrylique, la peinture à l’huile, la tempera et le fusain.

Vladimyyr

Jeanne Tocqueville
Si le paysage est le principal sujet de mes dessins, il est un prétexte pour y intégrer une subjectivité, une émotion, une expérience pour prendre à parti celui ou celle qui l’observe.
Il est question de s’interroger sur la subjectivité et les ressentis de chacun.e face à des ambiances sensorielles plus qu’à des représentations précises. Quand commence le processus de narration, pourquoi se raconte-t-on des histoires ? Quels souvenirs, expériences, émotions une image fait-elle naître chez chacun.e de nous, comment s’en empare-t-on sous le prisme de notre vécu personnel ? Qu’est-ce qui ressort de la mise en regard de ces différentes lectures d’une image? Quel est notre rapport aux espaces dans lesquels nous évoluons ? Quels sont leurs impacts sur nous, et à l’inverse, quel impact avons-nous sur les espaces que nous traversons ?

Alexandra Gerber
« Alexandra Gerber est une artiste protéiforme dont l’inspiration débordante se nourrit de ses expériences plurielles avec l’inconscient.
Alchimiste, elle transmute l’invisible en sculptures chamaniques, toiles, dessins, films et textes inspirés. Elle a d’abord suivi les cours à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg avant de laisser son intuition la guider vers des contrées éloignées. En Alaska, elle a appris à sculpter des totems en bois, découvrant ainsi sa nature profonde et son pouvoir de chamane. Voyageuse infatigable, poétesse, exploratrice avide de transmettre, elle façonne son art, tel un processus alchimique, plongeant dans l’obscurité pour en faire jaillir la lumière.
Ses oeuvres aux matériaux naturels, bois, os, plumes deviennent vivantes et font renaître des mondes oubliés, des époques révolues durant lesquelles, les hommes évoluaient en harmonie avec la nature.
Ses dernières oeuvres, des peintures à la feuille d’or dévoilent des mondes spirituels dans lesquels des personnages oniriques rejouent des épisodes épiques, renouant avec des traditions païennes. Passeuse entre les différents univers, Alexandra Gerber est une artiste atypique, intuitive d’une extrême sensibilité qui s’inscrit néanmoins dans une tradition de peintres spirituels comme Jérôme Bosch, William Blake ou Johann Heinrich Füssli, laissant l’inconscient courir et jaillir sur les différents supports qu’elle travaille, repoussant les limites de l’imaginaire. Les visages que ses dernières aquarelles laissent apparaître sont des traits d’union avec les mondes magiques dans lesquels elle navigue. J’y retrouve les sensations vécues face aux oeuvres d’Arnold Böcklin, ou Odilon Redon, cette fascinante étrangeté, cette alchimie complexe qui interpellent et ne laissent personne indifférent.
Son art en perpétuelle transformation est, comme elle le nomme, un art affectif, car il émane du coeur. »
Alexandra Morardet

Jacques Thomann
