Sun Choi

L’œuvre de Sun Choi trouve ses racines dans l’observation du quotidien, des phénomènes sociaux ou d’événements traumatiques personnels et historiques. L’artiste y prélève des motifs issus de matières organiques, sédiments ou autres ressources corporelles (souffle, odeur, salive, lait maternel, résidus de produits chimiques ou d’eaux usagées, etc.) qu’il manipule à dessein.
De cette collecte naît une peinture abstraite dont les motifs évoquent la calligraphie traditionnelle d’Extrême-Orient et où co-existent diverses dualités
: celle de la surface et de la profondeur, celle de l’artistique et du non-art, du visible et de l’invisible, de la vie et de la mort, du matériel et de l’immatériel, du beau et du laid.
Les œuvres de Sun Choi tirent parti de ce masque décoratif pour transfigurer l’ordinaire et sublimer le périssable.
Dénonçant l’approche normative du «beau», Sun Choi questionne la valeur intrinsèque de l’art autant qu’il célèbre l’expérience sensible et anoblit le vivant.

Aurélie Hertrich

La peinture et le dessin me fascinent tout en me paraissant longtemps inaccessibles. C’est finalement grâce à la pratique libre et par le dessin de nu que j’ai pu m’approprier définitivement l’envie de créer.  Avec le dessin je cherche à exprimer ma perception du réel, mon regard sur le corps. Le nu est au centre de mes créations, comme une source inépuisable de beauté, d’expression et de mystère aussi. Parfois je m’en éloigne mais je ne quitte que très rarement “le vivant” humain, animal ou végétal. Les idées de mise en œuvre émergent les unes après les autres et mes mains s’efforcent de modéliser mes pensées. Curieuse de nature, j’aime utiliser différentes techniques, peinture à l’huile, acrylique, encre, fusain…, différentes couleurs…, différents formats…Je ne m’ennuie jamais, ma construction est permanente !

Philippe Schweblin

Après avoir été longtemps dessinateur du dimanche, j’ai eu l’opportunité, en
adhérant à l’Association Arc en Ciel, de dessiner aussi le lundi et le jeudi et
d’exposer mes «œuvres» lors de plusieurs expositions initiées et organisées par
cette association.
Puis, en intégrant l’Atelier de l’Alma, j’ai pu, avec l’aide des artistes cooccupants,
m’initier à la peinture acrylique, puis à la peinture à l’huile et y trouver un grand
plaisir.
J’ai été inspiré tour à tour par de nombreux sujets : paysages vosgiens ou d’ailleurs, natures mortes, mains de musiciens, embiellages de locomotives de la Cité du train, paliers de machines du musée de l’Energie, etc…
Mais je conserve une prédilection pour les portraits et les corps humains avec
comme outils le fusain et le pastel qui exigent d’utiliser les doigts pour estomper les ombres et mélanger les couleurs. Ainsi, la volupté d’une caresse vient compléter le plaisir de peindre les corps.

Bernard Zimmermann

Autodidacte, photographe amateur, je me suis tourné il y a plusieurs années vers l’expression graphique au sens large : acrylique, aquarelle, crayon, fusain, pastels, table graphique…. Qu’importe le moyen et le support, toile, papier, carton d’emballage etc.. Pour moi l’essentiel réside dans le résultat. Quant au sujet même s’il m’arrive de m’en éloigner, il reste centré sur l’être humain.

Clemens Buentig

Approche de travailLes images de Büntig se développent à partir de la perception et de la permission de processus naturels visibles et invisibles et du jeu avec les techniques de gravure.
 Son travail porte sur la nature, mais il ne s’agit ni d’une plante particulière ni d’une représentation botaniquement correcte des végétaux. »Je conçois plutôt la nature comme l’idée d’un esprit créatif qui se matérialise une fois sous telle forme et une autre fois sous telle autre. Un acte artistique monstrueusement impressionnant qui m’inspire et me donne envie d’étudier cette idée et de traduire en formes et en signes les régularités observées ». »De même, je trouve dans les plantes, leur croissance et leur « posture » ainsi que leur relation les unes aux autres, des pendants de l’âme humaine. Les plantes sont des co-créatures et s’offrent comme symboles des états de conscience humains. Pour l’intérieur, les sentiments, l’invisible, pour les rêves et ce qui est pressenti, les plantes se retrouvent dans l’image et offrent symboliquement une forme visuelle comme résonance avec l’âme ».et »Toucher la nature de l’observateur avec mon art et soutenir ainsi la prise de conscience que nous sommes tout autant la nature que tout le reste sur cette merveilleuse créature qu’est la Terre, telle est ma véritable ambition ».Dans ses tableaux, Büntig cherche à exprimer la complexité et la beauté fascinantes de la vie.Ses travaux sont connus pour leur rayonnement, leur complexité, leur effet positif et leur utilisation innovante des techniques d’impression originales.Clemens Büntig continue de travailler au sud de Munich, à Mooseurach, près du lac de Starnberg. C’est d’ici qu’il participe à des foires d’art internationales, à des expositions de groupe ou individuelles.2008 Création de son propre atelier d’impression, éditions pour Sean Scully, Mark Harrington et autres. Collaboration avec le Brücke Museum, Ketterer Kunst et des collections d’art graphique, visites guidées et formation continue, activité d’enseignement intensive dans son propre atelier et en tant que professeur invité, développement de nouvelles techniques crossover.2019 Création de son propre projet de galerie sous le nom de Clemens Büntig Editions. Participation à des foires d’art internationales.

Nicolas Barberot

Nicolas Barberot explore les différents modes de communication pour parler aux gens des changements occasionnés par les bouleversements actuels. Il nous questionne sur notre rapport aux autres, aux groupes, à la cité pour continuer à vivre ensemble de manière conviviale et festive…Le jeu est un moyen, pour rester connecté aux autres, au monde du vivant et à soi-même.Pour faire simple Nicolas Barberot aime l’art populaire, un art qui se revendique modeste, à la portée de toutes et tous.Un art qui ne s’écrit pas avec un grand A mais qui s’écrit à travers une quête permanente de sens.« Une nouvelle ère se dessine, rendant l’homme à sa dignité sauvage et donnant sens, joie et ambition à son existence … L’Art d’aujourd’hui sert d’esquisse à ce nouveau projet de société. » Guillaume Logé, « Renaissance sauvage » édition PUF .

Ugo Lange

Issu d’une génération pour laquelle la question écologique devient une préoccupation quotidienne, mon travail est traversé par la nécessité de contribuer à un imaginaire abordant différemment les relations avec les autres vivants.
La question est vaste et complexe, les approches multiples. J’ai commencé par tenter d’appréhender le sujet en ne pensant plus en termes de nature et d’environnement, puisque la première s’oppose à l’humain, tandis que le deuxième ne désigne qu’un tout indifférencié, dont la principale qualité serait de nous environner.
Plutôt que de penser une autre nature pour y inclure l’humain, j’ai tenté de voir dans l’humain ce qui ne l’était pas ; sa nature multiple, son origine microbienne, cosmique, en essayant de dessiner l’autre qui niche en soi.
Mon rapport au dessin remonte à l’enfance, c’est pourquoi il est marqué par tout ce que je j’ai aimé voir depuis le plus jeune âge ; des albums de Claude Ponti à la peinture de Magritte, en passant par les planches naturalistes d’Haeckel, et Princesse Mononoké. Mon style se veut éclectique, dense, mystique, coloré, ambivalent ; j’ai un pied dans l’art, l’autre dans le dessin d’illustration. Parfois, les deux se joignent pour de longues marches en montagne.

Yves Bingert

C’est à l’âge de trente ans que j’ai sculpté ma première tête, dans une poutre de charpente en chêne, avec un outillage très rudimentaire.

Mais c’est à peine il y a une dizaine d’années que mon parcours artistique a vraiment commencé. Très jeune je passais des heures en forêt avec mon grand-père .

J’ai donc été marqué par ce terreau forestier.

J’ai aussi eu la chance d’avoir à ma disposition le bois et la pierre, ces matières nobles qui possèdent intrinsèquement une charge vitale et émotionnelle.

L’artiste est simplement là pour les mettre en résonance, pour leurs donner sens et raconter des histoires.

Quelques faits marquants :

1 ère expo importante à la Lyonnaise des Beaux Arts en 2017.

Rencontre avec François Grand de la Galerie Licence 4 et Pierre Souchaud, fondateur de la revue Artension.

Présentation de Bottes People avec la Galerie Zangbieri à Bâle en 2018.

Présentation de L’Echiquier Géant à la Fondation Fernet Branca à Saint-Louis en 2019.

Plusieurs expos à la Fondation Fernet Branca.

Salon Start en 2022 et en 2023 avec la Galerie Cardi.

Pour approfondir, tout mon travail est visible d’un coup

Anne Lerognon

L’humain est au cœur de ma démarche plastique. Depuis une année le thème de la migration s’impose à moi. C’est une des questions centrales de notre temps. J’ai une place confortable pour être émue. Alors je cherche pudiquement une forme, une expression, un groupe, la terre ou la rive rêvée. Le drame aussi. Ce sont souvent des portraits en pied sur toile libre. De cette façon l’image qui vient est comme en miroir et m’interroge sur le sens de l’exil que chacun porte en lui.