
Pratiques : Objet


Noé Archambault

Virginie Kubler-Sutter

Géraldine Joet

Julie Lamidieu
Zines
Mes fanzines sont conçus de A à Z dans mon atelier.
J’aime travailler avec du papier qui me plait au toucher et à l’œil et qui va raconter une histoire supplémentaire sur le fanzine.
Je réalise des fanzines mêlant texte et image et des fanzines basés sur le collage.
Je les relie soit grâce à la couture ou tout simplement avec une bonne vieille agrafeuse. Les textes sont tapés à la machine à écrire. Les chutes de papier me permettent de créer d’autres fanzines. Mes poèmes racontent ce que l’on voit à travers les fenêtres et ce qui se passe dans les maisons : les relations entre les gens, la société capitaliste, les normes qui nous poussent à adopter un comportement et des conduites, le féminisme et la sexualité.
Vidéopoésie : A travers la vidéopoésie j’expérimente mes poèmes différemment. Je mets en scène les mots avec des images qui sont englouties par des sons. Chaque vidéopoème est unique et pourrait
être recrée indéfiniment. J’aime l’idée qu’il a des combinaisons multiples et que chaque matière va apporter une vision nouvelle du poème.
Je m’amuse à créer des bandes sons sur lesquelles je fais jouer le texte ou alors je détourne des chansons ultra kitchs en mode karaoké sur lesquelles je vais raconter une autre histoire.
Illustration :
Travaillant sur de grands formats ou des plus petits, j’aime raconter des histoires dans mes illustrations. Certaines fourmillent de détails et de petites choses à voir à la loupe, d’autres sont plus sobres et nues sur la page.
Il est question de scènes de la vie quotidienne, d’iconographie moyenâgeuses et antiques et d’objets familiaux qui racontent des histoires ou qui sont juste là, posés de façon hasardeuse.

Phans

Matthias Knoblauch

Dagmara Stephan
Je suis venue au tricot un peu par hasard, alors que j’avais déjà entrepris un bon bout de chemin en tant que performeuse. Je me suis dirigée intuitivement vers le textile pour son relation intime au corps. J’ai toujours été fascinée par les objets fabriqués industriellement pour leur dimensions virginale, qui, malgré leur apparence intacte, sont déjà chargés d’histoires et de contacts avec les corps de ceux qui les ont fabriqués et manipulés avant leur acquisition. Mon entrée en matière était motivée par le désir d’apprendre un savoir faire qui me permettrait
Je suis venue au tricot un peu par hasard, alors que j’avais déjà entrepris un bon bout de chemin en tant que performeuse. Je me suis dirigée intuitivement vers le textile pour son relation intime au corps. J’ai toujours été fascinée par les objets fabriqués industriellement pour leur dimensions virginale, qui, malgré leur apparence intacte, sont déjà chargés d’histoires et de contacts avec les corps de ceux qui les ont fabriqués et manipulés avant leur acquisition. Mon entrée en matière était motivée par le désir d’apprendre un savoir faire qui me permettrait d’effacer la trace du fait-main et me rapprocher au plus près de ces produits courants.
J’explore les relations entre la création artistique et la production textile en improvisant des variations sur des formes de départ connues (une chausette, gant une chaussure) en détournant les techniques conventionnelles de leur production. Je pousse les softwares de textile, conçus pour créer des motifs texturés, afin de donner forme à des volumes auto-structurants. De cette façon le motif décoratif (typiquement superficiel) devient armature.
La subversion des fonctions et du schéma hiérarchique penseur-faiseur (qu’on pourrait tout aussi bien interpréter selon les idées de domestique-professionnel et féminin-masculin) est au coeur de ma pratique. La ré-appropriation de ces structures préconçues est toujours l’occasion pour moi de questionner ma place à l’intérieur du système de la production d’objets et son histoire. Comment ce genre de questionnement conceptuel trouve sa forme par la pratique d’un savoir enraciné dans le geste ? Comment aborder ces questions par la mémoire du corps et sa performativité ?

Bérengère Polack
