Bruno Friedmann

L’atelier sonore (atelier n°7) de la communauté d’artistes Le Séchoir à Mulhouse est utilisé par Markus Buser et Bruno Friedmann pour explorer et réaliser leurs projets sonores et musicaux. La proximité et le contact avec d’autres artistes de la communauté sont très stimulants et passionnants selon : la nouveauté surgit aux frontières. L’atelier sonore comprend un ensemble de huit haut-parleurs – bien sûr portables dans d’autres salles et salles de concert – qui peuvent être utilisés pour spatialiser les sons, la musique et les installations. Actuellement, il est constitué d’une installation de haut-parleurs avec 24 minuscules haut-parleurs pour explorer les mouvements des fréquences uniques et leur harmonie ou le mouvement d’un essaim. Les membres d’essaim, appelés boids, sont représentés par des éléments sonores.
Très souvent, des développements complexes de logiciels de sonorisation sont testés ici, et présentés à d’autres pour améliorer et affiner le concept, la réalisation et l’interface utilisateur.

Depuis ses études de base (dans les années 1980) à l’Université de Karlsruhe et en partie à la Hochschule für Musik Karlsruhe en technique de communication, ingénierie biomédicale et cybernétique, il aime déjà se concentrer sur la théorie des systèmes et les aspects cybernétiques et ses applications à l’interaction humaine comme la perception et la production de sons et de musique, l’action et la réaction physiquement et mentale aux stimuli multimodaux. Ces bases font que son intérêt pour la composition et le travail avec la musique est unique et particulier.

Dans son travail, Bruno Friedmann aime influencer, augmenter et défier la perception auditive humaine en utilisant les possibilités électroniques contemporaines. Ce n’est pas la création de sons et de musique électronique qui est la première, mais plutôt les émotions suscitées. Comment un son complexe, techniquement créé, est-il perceptible et quel genre d’émotions sont touchées ? Quelles sont les différences dans la perception et le contenu technique du son ?

Anne Zimmermann

Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace (Wittersdorf). Elle créée son atelier en 1999. Elle croise différentes pratiques comme le volume, la céramique, le dessin, l’écriture, la vidéo, l’installation et la performance. En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington. Personnage hybride dénonçant l’agriculture intensive. Ce personnage décède symboliquement en 2010 et sera autopsié lors d’une performance à la Kunsthalle de Mulhouse. Depuis sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec l’organique, la nature animale et végétale en général. Elle installe depuis 1999 une série d’œuvres en extérieur bas relief en céramique et peinture , des installations avec des ruches, projet Stuwa en 2015 en partenariat avec La Filature de Mulhouse et autres structures.

Un livre  » peau et truie » est sortie aux éditions Médiapop en 2014, ainsi qu’un vinyle avec son duo Picobelo en 2019.

Elle installe régulièrement des caméras pièges en extérieur en partenariat avec l’ONF suisse et le zoo de Mulhouse.

 

Vincent Lamarche

Vincent suit avec une grande curiosité les évolutions du monde dans tous les grands domaines : écologie, économie, politique, arts, littératures, société, éthique, justice, enseignement, santé, transport, communication.

Il considère qu’un designer doit être ouvert, passionnément curieux du monde dans lequel il vit et engagé pour alimenter sa créativité, être pertinent et éthique. Les enjeux sont grands pour les générations futures et tout le monde a un rôle à jouer et une responsabilité à porter.

Co-créateur de l’atelier de design nun, il s’attache a travailler sur des projets dont la forme est au service du fond, qui sont porteurs de sens et dans les domaines des sciences, du luxe, de la pédagogie, de la culture et des arts.

Enseignant et directeur d’e-artsup Strasbourg, une école de création numérique, la transmission de savoir-faire et de savoir-être aux jeunes générations est centrale à ses yeux.

Jean-Christophe Roelens

Jean-Christophe Roelens est né en 1967. Il vit et travaille près de Metz et enseigne à l’Ecole Supérieur d’Art de Lorraine. Après des études d’histoire, il intègre The art student League à New York puis l’Ecole du Louvre à Paris.
Jean-Christophe Roelens, artiste plasticien, débute dans monde du spectacle vivant à l’Opéra de Nancy puis comme scénographe de la compagnie Beestenbende à Amsterdam. Peintre, il est lauréat de diverses bourses ou résidences et en 2003, il intègre la Galerie Decimus Magnus à Bordeaux. A la source de son travail artistique, une fascination pour la couleur. Ce territoire illimité de découverte peut se parcourir sur la vaste étendue de la toile de lin comme sur le miroir parfait d’un émail uni. Mais sa quête est fondamentalement et plus globalement sensorielle, explorant d’autres sortes de supports, de matériaux, se condensant aussi et plus souvent maintenant sous la forme d’objets, d’installations ou de performances qui lui permettent d’introduire dans ses œuvres une autre dimension essentielle : le son.

Manon Ficuciello

Mon travail passe de la conceptualisation des images aux complexités de l’illustration et découle de nombreux entre-deux dans lesquels j’ai évolué. J’ai grandi sur la French Riviera, une histoire d’amour de part la magnificence de ses décors mais aussi une histoire de haine de part la politique de surveillance mise en place. Métissage et adoption m’ont amenée aux notions de dualismes : ceux que renvoie l’autre et ceux dans lesquels je me suis construite.

Adolescente, je baigne dans l’atmosphère discriminatoire de ma ville natale, et réfugie ma quête identitaire dans les nouvelles possibilités d’internet : imprégnée entre autres du boom culturel japonais arrivé par la toile, les questions d’identification m’intéressent, qu’elles soient dans le monde physique ou virtuel. Ces moments où les deux réalités se côtoient sont une faille sur laquelle je prend du recul pour penser mon positionnement, adoptant ainsi une démarche entre chronique et anticipation de nos mondes.

Si il y a une imagerie internet, elle est ma source visuelle, sa construction sociale, un regard sur nos sociétés.

RABAH ZERKOUT

IDENTITÉ: 56 ans, type: Afrique du nord, origine: Arabo/berbère, nationalité: Algérienne, sentiment d’appartenance: changeant, vie et travail à Mulhouse France, marié, 3 enfants …
RÉFLEXION: Enthousiasme, Temps, Espaces, Matières, Doutes, Méfiances et autres incertitudes.
PRATIQUES ARTISTIQUE : l. Questionnement principalement poétique sous des formes multiples au caractère néoromantique à tendance conceptuel et minimal. Avec un goût prononcé pour l’expression via: la matière, les dispositifs, la mise en scène…
Volonté d’interroger le medium ART …

MANDRIL

Villes tentaculaires, cathédrales des temps modernes aux ambiances post-apocalystiques, les mondes de Marc Ferrario alias Mandril aspirent et engagent à la réflexion sur l’utopie urbaine. L’artiste qui vit et travaille à Neuchâtel en Suisse crée des mondes fantastiques ciselés au Rotring et lavis d’encre de Chine. Une patience d’entomologiste à l’œuvre pour observer et épingler l’humanité.
Ses illustrations sont nourries d’images de science fiction tout autant que de visions philosophiques et théologiques ancrées dans ses études universitaires. Qu’il participe au Water Tank Project visant à redessiner la ligne d’horizon de New York en intervenant sur les containers à l’eau qui parsèment les toits, ou à travers 2095 Cityscape, Mandril s’inscrit toujours dans une invitation à repenser le monde. Dans la lignée des philosophes utopistes.

Markus Buser

un-stet
un-stet (dis-continu, in-stable) est une grille de temps composée pour des
événements optiques et/ou acoustiques quelconques : Lumière, images,
sons, bruits.
Le principe de composition repose sur la superposition de séries de
nombres de Fibonacci croissants et décroissants.
Au cours d’un intervalle de temps, 8, 5, 3 et 2 événements se produisent
dans quatre couches. Les intervalles de temps sont également allongés et
comprimés selon le principe de Fibonacci : 8, 13, 21, 34 . . . etc. secondes.
Il doit y avoir trois versions de chacun des quatre événements : par exemple
plus haut, plus bas pour les événements sonores, plus clair, plus sombre
pour les événements d’image ou de lumière, etc.
En permutant les versions et en les combinant avec la diversité des
intervalles de temps, on obtient ainsi, avec peu de moyens, une riche
alternance dans l’ensemble du parcours temporel – la probabilité de
répétition de la même séquence est pratiquement nulle.
La durée du cycle peut être adaptée à n’importe quelle durée de
fonctionnement de l’installation.
avril ´22