Florencia Escalante

« J’aime dessiner directement sur la pierre, transformer ce dessin et le transférer, petit à petit, sur le papier, jouer avec les superpositions de couleurs et les transparences et toujours laisser une place à l’imprévu : on ne sait jamais comment la pierre va réagir aux facteurs extérieurs, aux aléas climatiques, par exemple. Depuis plus de dix ans, la faune et la flore sont au cœur de son expression artistique, mais son regard se concentre sur les aspects qui les rendent humains, sur leur essence et leur relation avec le monde extérieur. « L’animal me permet de transmettre ma vision de la société de manière subtile : il devient le traducteur, le porte-parole de mon message. Mes animaux sont terriblement humains. On peut parler, en quelque sorte, d’anthropomorphisme. »
Ses influences viennent de son enfance. « Toute petite, je me plaisais déjà à regarder des documentaires animaliers, une passion que je partageais avec ma grand-mère. J’ai aussi grandi entourée par les plantes de mon père. Comme influence litéraire, je citerais les Contes de la forêt vierge d’Horacio Quiroga. »

Violaine Douarche

Je dessine en explorant différents mediums, de la peinture aux crayons de couleurs en passant par le dessin digital et en mêlant les techniques. Mes sujets de prédilections sont les humains, personnages que j’invente ou que je portraitise voire caricature selon le contexte. J’aime imaginer des personnages auxquels je prête une vie, un sentiment, un caractère. Mon inspiration me vient de mes observations, de ce que j’entends et de ce qui me touche. J’aime allier mon dessin à une petite narration pour que mon scénario inventé soit au mieux partagé et que chacun puisse se raconter sa petite histoire à partir de mes personnages. Mon univers peut être tour à tour poétique, tendre mais aussi drôle ou plus acerbe. J’aime aussi sculpter l’argile, plutôt de l’humain, des parties humaines ou quelque fois des animaux.

Zoé

Architecte de métier, Zoe Bourhis explore au stylo fin un univers graphique dans lequel s’entremêlent des personnages. Elle raconte leurs histoires tantôt douces tantôt conflictuelles à travers des thèmes de vie : une soirée romantique, une journée au bureau, des vacances à la plage… À l’image de micro-sociétés, les personnages illustrés cherchent à imposer leur existence au sein d’un espace défini et ceux, parfois, au détriment d’une harmonie et d’un calme général ! Les corps de ses personnages se mêlent et forment des masses chorégraphiées, la tension entre eux naît. A chacun de s’identifier…Chaque illustration est réalisée en noir et blanc évitant ainsi toute hiérarchisation visuelle entre les individus et renforçant l’aspect de masse fourmillante. Lorsque nous nous approchons du dessin, les personnages se distinguent individuellement grâce aux motifs de leur parure et révèlent leur caractère propre.

Claire Detallante

Illustratrice, dessinatrice, Claire Detallante (née en 1982) est une artiste dont les mondes merveilleux et facétieux palpitent sous des lignes souples et pures. Sa palette vibrante nous éclabousse d’un joyeux bestiaire revisité, de personnages fantasques ou encore de généreux végétaux qui s’épanouissent dans ses images et se déclinent sur le papier, la sculpture ou le textile.
Créatures sensibles, nuages cosmiques, éphèbes trans ponctuent son œuvre et nous invitent dans des mondes flottants où le temps s’étire, les objets s’animent et les images se répètent et se démultiplient en motif.

(Texte: Marie Terrieux)

Caroline Koehly

Illustratrice depuis 20 ans, je suis spécialisée dans les représentations de la nature, des jardins et du patrimoine architectural.Une grande partie de mon métier consiste à sensibiliser les publics à la fragilité des espèces ey des écosystèmes naturels. Je crée des illustrations et des fresques pour diverses maisons d’édition, des parcs naturels, des lieux de sensibilisation à la nature.En 2015, j’ai créé un nouveau concept de livres audio illustrés pour les enfants : « Les fictions naturalistes ». Ces supports inédits de sensibilisation associent une bande sonore de dessin animé et un livre pour enfants aux illustrations à dominante naturaliste.Mon travail puise sa source dans l’observation de scènes de nature.Je m’entoure fréquemment de naturalistes et spécialistes d’espèces pour comprendre les mécanismes des écosystèmes et les restituer. La fragilité des espèces motive particulièrement mon travail. J’oscille entre diverses techniques, toutes au service du message que je souhaite porter.

Nelson

Les Arches de NelsonMa pratique s’inscrit principalement autour de deux axes de travail. D’une part la recherche de l’esthétisme et le dynamisme graphique de mes lettrages, et d’autre part l’histoire qu’ils peuvent raconter à travers une illustration qui fait elle-même partie intégrante de la structure de chaque lettre. Je construit mes lettres dans un style dit 3D en jouant avec les perspectives et les volumes, puis y incorpore ce que j’appelle des «bulles de mondes», sortes de cockpit translucides dans lesquels s’intègre un univers figuratif selon le thème choisi.Certains éléments de construction sont systématiquement présents dans mes réalisations: – Une structure bio-mécanique à tendance néo-futuriste, constituée de jeux de courbes dynamique et de mécanismes d’horlogerie. La notion du temps et son calcul sont pour moi le départ de toute vie en société. Le temps est la base de tout, constament en mouvement. Son étude, ancestrale, mobilise une multitude de compétences depuis toujours et pourtant il reste insaisissable et totalement relatif. – Le cercle, symbole du tout, de l’unité, la complétude, le cycle infini de la vie et de la renaissance. Avec lui rien n’est définitif, tout peut évoluer et se transformer, ou au contraire se répéter sans fin.C’est ainsi que naissent mes arches, sortes de vaisseaux intemporels, évoluants dans un cosmos imaginaire et transportant ce que nous avons perdu ou ce que nous faisons disparaitre. A travers elles je rend hommage aux civilisations englouties par le temps et l’histoire, aux mythes et légendes qui s’effacent peu à peu, aux espèces disparues ou en voie de disparition. Le but étant, graphiquement parlant, de préserver et sauvegarder toutes ces choses insignifiantes pour bon nombre, mais qui font partie intégrante des conditions agréable de la Vie sur Terre. L’histoire, le savoir et le respect de la bio-diversité sont à mon sens les trois éléments indispensable pour une évolution équilibrée. Pour ce faire j’ai recours à plusieurs mediums et réalise mes créations sur plusieurs support différents, ce qui me permet de varier les techniques et l’approche. Crayons graphite, encre de chine, marqueurs, stylos à bille ou encore aquarelle pour mes travaux en atelier sur papier. Obnubilé par le sens du détail, ces productions nécessitent une concentration maximale et un investissement pouvant friser les 120 heures, parfois à l’aide d’une loupe pour me rapprocher des limites de mon outil.La peinture acrylique et les bombes aérosol pour mon travail sur toile et sur mur. Ces produits me permettent de recouvrir de grandes surfaces dans un laps de temps plutôt restreint comparé à mon travail sur papier. C’est aussi grâce à ces médiums que j’ai pu , il y a 20 ans, mettre un pied définitif dans ce courant artistique et en faire le fil conducteur de ma démarche. La bombe de peinture est devenu au fil du temps le prolongement direct de mon corps et me confère une aisance et une liberté totale.

Clairon

Originaire du monde du cinéma d’animation, Clairon prends plaisir à s’exprimer à travers le dessin et la gravure.Fortement inspirée des contes, on peut découvrir à travers son travail un univers à la faune et la flore variées, alliant illustration et observation de la nature.

Corentin Denos

Mes illustrations touchent au monde de l’op-art et du psychédélique sympathisant avec l’univers de la musique.
Je travaille mes lignes de manière numérique, principalement en noir et blanc pour les imprimer ensuite en serigraphie, ou les décliner sur divers supports éditoriaux.

Gashi Shqipe

Réalisé in-situ, le travail de Shqipe Gashi se caractérise par la diversité des supports et des médiums qui se répondent les uns aux autres et qu’elle met en scène en fonction des espaces/environnements d’exposition. Nourrie des codes de la scénographie, de la littérature et de l’histoire de l’art, elle emprunte aussi bien aux codes du théâtre, du consumérisme qu’à ceux de l’histoire de l’exposition pour explorer la construction de nos structures sociales. Ce qui l’intéresse ce sont les conditions particulières qu’une chose a besoin pour exister et les interactions qui se mettent en place entre l’oeuvre, son contexte et son spectateur. Les combinaisons de couleurs et d’esthétiques qu’elle associe à différentes histoires et cultures lui permettent d’annuler les normes et les hiérarchies prédéterminées dans les différentes compositions de son travail. 

Steph Poulette

Pour créer, j’ai besoin de toucher et de manipuler les matériaux. J’utilise ceux que j’ai chinés, ramassés, récupérés… Plus ils sont usés, plus ils m’inspirent. Mon travail commence avec de vieux objets, du tissu, du métal, du bois et des images, que je triture, assemble, coud, cloue ou colle sur différents supports. J’aime jouer avec les couleurs des éléments bruts. L’ajout d’images de figures humaines ou animales, donne un sens à cet assemblage hétéroclite. Je cherche à faire naître des tranches de vie, dans ces petits univers imaginaires. Je souhaite me replonger dans la fraicheur et l’innocence du monde de l’enfance, rempli de découvertes et d’expérimentations, imaginaires ou réelles, sans aucun préjugé. J’aime offrir des associations visuelles improbables, décalées, poétiques et drôles. La forêt n’est-elle pas la ville des animaux sauvages ? La ville n’est-elle pas la forêt des personnes dites civilisées ? La cohabitation des deux est-elle possible ? Ce questionnement sur la place de notre société et la place de la nature sauvage, m’intéresse tout particulièrement.