Bérengère Paris

Quand j’étais enfant, la nuit, j’imaginais d’étranges créatures dans les plis du rideau de ma chambre, dans le motif cachemire du papier peint, dans les ombres des arbres au plafond. Ce premier contact avec les motifs a sûrement été le commencement de mon histoire d’amour avec le textile et l’imprimé.
Mes projets sont variés :
Je dessine des motifs que j’édite sur affiches, sur textile, sur des cartes, du papier peint.
Je brode, je floque, je sérigraphie et je confectionne des objets textiles.
Je fais de la peinture et un peu de céramique.
Je crée des imprimés pour des marques de mode, d’ameublement, et de papeterie sur commande
et j’imagine des ateliers pour enfants.
Le monde de l’enfance m’inspire: mes souvenirs, mes peurs et mes joies d’enfants, les bribes d’un monde coloré, naïf et poétique, parfois étrange.
Je me passionne pour l’histoire de l’imprimé dans le monde et les techniques textiles artisanales.
J’aime essayer de nouvelles techniques, elles me permettent de faire évoluer mes idées : les erreurs, les défauts font partis du processus créatif et m’entraînent dans d’autres directions. J’aime réaliser des pièces que les petites imperfections rendent uniques.

Catherine Hicks

Les couleurs de la vie quotidienne 

Si le croquis est un devoir journalier, la peinture par ses couleurs, volumes et compositions occupe le reste du temps. Ce qui m’intéresse c’est tout simplement mon environnement, ma vie de tous les jours. Je travaille à partir de croquis que je recompose sur la toile. La technique à l’huile est utilisée par superposition, je joue avec les transparences. C’est aussi pour cela que le monotype en couleur me convient. C’est une technique de gravure qui permet de mélanger les couleurs sur la plaque, la rapidité et le hasard jouant au moment du tirage.

Caroline Koehly

Illustratrice depuis 20 ans, je suis spécialisée dans les représentations de la nature, des jardins et du patrimoine architectural.Une grande partie de mon métier consiste à sensibiliser les publics à la fragilité des espèces ey des écosystèmes naturels. Je crée des illustrations et des fresques pour diverses maisons d’édition, des parcs naturels, des lieux de sensibilisation à la nature.En 2015, j’ai créé un nouveau concept de livres audio illustrés pour les enfants : « Les fictions naturalistes ». Ces supports inédits de sensibilisation associent une bande sonore de dessin animé et un livre pour enfants aux illustrations à dominante naturaliste.Mon travail puise sa source dans l’observation de scènes de nature.Je m’entoure fréquemment de naturalistes et spécialistes d’espèces pour comprendre les mécanismes des écosystèmes et les restituer. La fragilité des espèces motive particulièrement mon travail. J’oscille entre diverses techniques, toutes au service du message que je souhaite porter.

Michèle Munier

Le travail de la ligne se retrouve dans toutes mes recherches, gravure ou dessin, dans une écriture que je veux forte, libre et expressive. Cette ligne qui définit un corps, circule à l’intérieur de lui, peut parfois le démultiplier et le faire 

bouger dans des repentirs qui perturbent le regard. Cela se retrouve parfois dans mes recherches non figuratives, la gravure et les différentes techniques d’impression faisant évoluer le processus créatif. J’aime aller du dessin à la gravure, de la gravure au dessin. Ce qui me plaît le plus dans ma pratique artistique, c’est de chercher, sans savoir où mes recherches vont me mener.

Bérénice Joessel

Après avoir obtenue une licence d’Arts Plastiques à l’Université de Strasbourg en 2017, j’ai étudié à l’Académie des Beaux- Arts de la ville de Liège en Master Spécialisé en Gravure en 2020.Depuis toujours sensible à la nature, la randonnée est un moyen de se ressourcer, de revenir à ce qui est essentiel. Partir étudier à l’étranger a été un déracinement physique et psychologique. En dessinant de grands formats au graphite à partir de photographies prisent lors de randonnées, j’ai tenté de rester en lien avec les Vosges, montagnes que j’ai très souvent gravies. Dans ce processus, je cherchais un refuge mental, un espace où je puisse m’évader.Par la suite, le dessin s’est mêlé à la gravure. Ce médium suscite en moi à chaque impression la surprise de l’inattendu. Elle permet de mettre en exergue la métamorphose incessante de la nature par la multiplication des images et de leur variation. En parallèle de la pratique du dessin et de la gravure, je conçois des livres dans un désir de partager ce qui est éprouvé à la fois personnellement et collectivement. J’y réunis des textes, à mi-chemin entre la prose et la poésie, parfois accompagnés de photographies et de dessins. D’autres fois, je capture des témoignages extérieurs.

Valérie Hendrich

Valérie Hendrich est artiste plasticienne, diplômée de l‘école supérieure des Beaux-Arts HBKsaar de Saarbrücken. Depuis 2007, elle vit et travaille en France, et a mené plusieurs projets artistiques en Grande Région autour du langage. Sculptrice, elle s’essaie également à l’installation notamment à travers son projet Lettres miroir.

Claire Boireau

Des lutins qui font les andouilles, des jouets qui prennent vie ou des lapins malicieux, quelque soit son dessin, le travail de Claire Boireau plonge toujours le lecteur dans un univers fantastique: « j’adoré placer des petits détails humoristiques dans mes illustrations, il y a toujours une scène derrière la scène. Je dirait que cest mon style: l’humour illustratrif ».

Cotte de maille

Valentine Cotte, née à Toulouse en 1994, a d’abord étudié la gravure à l’école Estienne de Paris puis la céramique à la HEAR de Strasbourg. Elle expose régulièrement en Alsace et à Paris, mais aussi à Bruxelles, Bâle et Taean. Ses œuvres ont intégré le fond de l’artothèque de Strasbourg, d’Eleven Steens à Bruxelles et du FRAC Alsace de Sélestat. Elle est lauréate du prix Icart Artistik Rezo 2024.  L’artiste est traversée par l’esthétique médiévale, depuis les gargouilles de sa ville d’enfance jusqu’aux figures gothiques qui l’environne aujourd’hui. Les créatures moyen-âgeuses et l’intérêt pour ces temps pré-capitalistes lui permettent d’aborder les thèmes de la famille, la santé mentale, ou l’invisibilisation des minorisé·es dans l’histoire de l’art. Par des œuvres gravitant autour du thème du corps, de la blessure et de ses soins, l’artiste développe une réflexion sur la fragilité et la résilience au regard des violences et des injustices commises sur les femmes et personnes sexisé·es.

Cécile Pétry

Le travail de Cécile Pétry tourne autour du dessin et du processus du dessin. Son intérêt pour la ligne la mène à explorer différents médiums; du dessin en réalité augmentée à l’animation; en passant par la mise en place dans l’espace ou encore le travail du textile et de la broderie, pour arriver au dessin performé.

Mais quel que soit son médium, ses œuvres sont toujours remplies d’humour, de dérision sans moquerie. Elle nous emmène dans ses explorations (en Chine, en Italie, en littérature…) y apportant son regard décalé. Ses oeuvres ont souvent un caractère interactif, le visiteur peut rentrer dans une grande cabane brodée, jouer à un jeu de cartes quasi infini, construire sa propre aventure à travers ses travaux. 

Ces dernières années, son travail a évolué et l’installation est devenu un aspect important de sa pratique, ainsi que la vidéo ou l’écriture.

Stéphane Clor

Les recherches de Stéphane Clor questionnent l’écoute de notre environnement proche. L’artiste en révèle les détails pour les signifier sur d’autres échelles, proposant une relecture des lieux, des interactions et des mémoires. Sa pratique croise ainsi les domaines des arts sonores, de la cartographie, du dessin, de la photographie et de l’écologie, tout en étant indissociable de son travail musical comme improvisateur, compositeur et violoncelliste.