Après avoir développé un travail marqué par un héritage pictural fort revisitant les effets dramatiques de la grisaille, du clair obscur et de l’empâtement, Mathieu Boisadan, artiste autodidacte, développe un style plus libre dans son approche des sujets et de la composition. Sa démarche procède d’un double désir de confronter sa réalité à celle de l’histoire de la peinture. Son intérêt pour l’histoire contemporaine lui fait construire d’étonnantes visions où la violence des conflits ukrainiens, dont il extrait les clichés dans la presse, est contrebalancée par un traitement chromatique doux, exempt de « couleur locale ». Des réminiscences de ses fréquents voyages en Europe Centrale et de la peinture russe du 19e siècle découverte à Moscou – celle de Mikaïl Nesterov lui donnant envie d’éclaircir sa palette – nourrissent ses œuvres les plus récentes. En multipliant les sources d’inspiration, Mathieu Boisadan décrit une trajectoire à la fois documentée et imaginaire qui ouvre sur des mondes à la tonalité onirique.
Texte de Marguerite Pilven à l’occasion de l’exposition PAINTERS, Galerie Patricia Dorfmann
Je travaille sur plusieurs disciplines : vidéos, peintures, dessins, livres d’artistes, j’aime expérimenter et jalonne mon parcours d’œuvres dans différents médias. Née à Mulhouse j’entame une formation de danse classique, me lance dans les études d’arts plastiques à la faculté de Strasbourg et complète mes études avec l’atelier de peinture de la Hear pour devenir peintre plasticienne. J’utilise à la fois mon histoire personnelle et/ou collective pour interroger les changements du monde. «J’ai envie d’aventures dans le territoire de l’artadventura : les choses qui doivent advenir – Je trouve ce que je ne cherche pas, je cherche ce que je ne trouve pas. »
La recherche de Caroline Steinbach s’articule autour de deux notions : le vide et le plein.
La peinture est constituée d’un fourmillement plus ou moins dense d’écritures abstraites.
Les portraits apparaissent d’une lointaine mémoire à la manière d’anciennes créatures sorties du magma.
Les cosmos rassemblent les terres et les ciels.
Les passages montrent des portes, fentes, ouvertures de matière dans la terre.
Les horizons sont des ouvertures entre ciel et terre.
Influences :
– Art chinois traditionnel, calligraphie
– Expressionnisme abstrait (Sam Francis, Rothko, Tobey, Pollock, Mitchell)
– Impressionnisme (Monet), Pointillisme (Seurat)
Artiste Français, vivant à Strasbourg, Nicolas Schneider crée le plus souvent à partir de petits dessins fais dans la rue, dans des espaces d’attentes tel que les aéroports, dans les trains. Cette matière de base passe ainsi par un processus de mutation via Photoshop et par diverses manipulations numériques.
Grâce à différents filtres informatiques, il déconstruit ses dessins. La technique consiste à utiliser différents procédés numériques pour atteindre une image abstraite
Quand le dossier numérique est projeté sur le papier, la matière de base a effectivement disparu en donnant une image inintelligible, laissant juste le spectre du dessin d’origine, Nicolas Schneider réalise alors minutieusement l’image à l’aquarelle.
Quand on parle d’aquarelle, on parle d’eau, de peinture à l’eau
Le phénomène de dilution matérialise le flottement, l’effondrement, la dislocation de l’image projetée. Il y a inondation, souvent “dégât des eaux ! “
Mais cette liquéfaction rivalise avec la palette monochrome de NS.
ce qui me touche est ce qui m’entoure
ma pratique est fondamentalement liée à l’activité quotidienne du regard dans ce qui constitue mon environnement le plus immédiat
elle consiste en l’expérience d’un rapport plutôt qu’en projet de représentation
rapport établi selon une approche sensible, impressive – le regard – le motif – la main
c’est un travail qui ne préjuge pas du résultat et dont l’erreur est consubstantielle
part de hasard, approximations, insatisfactions, motivent la recherche par essais successifs menant à d’involontaires séries
tentatives vécues comme des commencements / efforts à s’exposer au risque de liberté
dans l’appréhension vivante du motif, le dessin comment moyen primitif de faire / à caractère déficitaire / particulièrement ouvert / est un point d’ancrage
il participe d’une pratique plutôt indicielle, référée à des motifs particulièrement informels et tautologiques
répondant à ces critères, induisant un manque à voir, particulièrement tacite, le paysage est une récurrence
Réalise depuis plus de 20 ans des illustrations pour la pub, l’édition, la communication, l’évènementiel, le culturel. En parallèle expose son travail personnel dans divers lieux.
Je suis illustratrice depuis 2004, je travaille pour l’édition et la presse jeunesse.
Je réalise également des créations pour « les cartes de l’Aimant » (un collectif d’illustratrices)
http://lescartesdelaimant.com/
je fais également partie de l’association « central vapeur » et participe à des projets des « Rhubarbus »
Joseph Edreï travaille le corps humain-féminin ou masculin-depuis des nombreuses années.
D’un geste spontané il saisit la posture du modèle au pastel gras par un trait rapide qui suggère plus qu’il ne montre. Viennent ensuite, à l’encre diluée, des larges tâches de couleur, le blanc du support qui jouent dans l’harmonie colorée gardant le charme de l’inachevé.
« Le bestiaire de Christiane frappe par son originalité. Il ne ressemble pas à celui de Guillaume Apollinaire, inspiré des toiles de Picasso, encore moins à celui de la cathédrale de Strasbourg, tout de pierres roses. En quelques traits colorés et sûrs, Christiane suggère l’attitude, la course ou la fuite de ses modèles animaux, en fait leur vie tout simplement. Ils n’ont pas d’épaisseur physique, tracés sur des calques, mais une présence bien réelle, une épaisseur bien « vivante ». Leur force, leur grâce, leur puissance, leur noblesse ou leur placidité apparaissent sous des couleurs uniques ou associées. Émergeant d’un halo blanc, ils laissent deviner leurs profils et leurs contours. Ils sont aisés à identifier, même s’ils ne sont parfois évoqués que par quelques traits semblables à des idéogrammes…et toute la force de ces œuvres réside dans la justesse et la réduction du trait. J’aime le bison rouge qui m’impressionne par sa silhouette massive, bien planté dans la terre, la course aérienne du lièvre, la fuite des sangliers, la majesté du lion, la force de l’ours et la lente reptation de l’escargot… » René Faitot, décembre 2008