Salon d’Art Télépathique International

Histoire de faire un StateMint!
Le SATI est un salon artistique et poétique qui donne une alternative aux problématiques actuelles de confinement des lieux culturels.
Il doit bien sûr être d’abord pris sous l’angle de l’humour.
Ce qui ne l’empêchera pas de glisser vers une dimension plus expérimentale et expérientielle. L’avenir nous dira déjà jusqu’où cette expérience nous portera, mais je ne suis pas devin.
L’espace-temps est indiqué sur l’affiche : il y a un créneau horaire et une adresse pour un courrier !
Mais, nous savons qu’il existe des trous de ver !
En cette période post-moderne, à chacun de développer, avec sa boite à outils et sa culture propre, ses compétences en matière d’extra-lucidité.
Si nous voulons rendre compte de cette expérience, il nous faudra la matérialiser par tous types de moyens : Traces mémorielles, au sens large : plastiques, photographiques, numériques, textuelles et autres…
Le tout doit tenir dans une valise.
L’art et la poésie érotique sont, bien sûr, les bienvenus, mais attention, toutes les dimensions spatio-temporelles ne sont pas interdites aux moins de 18 ans !
Pensez à régler vos montres sur le temps universel !
BON VOYAGE…
Vincent Schueller, le 30 décembre 2020

Frédérique Rich

CHEVAL CAILLOU ET TASSILI

Une série de planches Du roman graphique « Cheval Caillou ». Un jeune garçon enfourche un caillou. Un caillou comme la forme la plus basique de la nature. Un caillou comme le noir de l’encre du pinceau. Un caillou comme un équipier traversant les contrées des Cévennes jusqu’au Botswana, en passant par la cité antique de Palmyre. Une chevauchée improbable dans des paysages mémoires, des paysages blessés ou magnifiques.

Quelques autres planches couleur du roman graphique « TASSILI, une femme libre au néolithique ». Quand un homme et une femme s’opposent à leur tribu pour vivre leur amour, quand le Sahara était vert et parcouru d’antilopes.

Emmanuel Antoine

La série Terre d’Encre aborde la notion de paysage avec peu de moyens, l’eau, l’encre de chine et le papier. Il s’agit de faire naitre le paysage à partir de la trace, de l’empreinte. La lumière enfouie dans la profondeur du papier révèle la force et l’énergie du paysage.

Cette série rejoint l’approche de Shitao : « L’encre en imprégnant le pinceau le dote d’une âme, le pinceau, en utilisant l’encre la doue d’esprit »

a.p.o.G

Turlupinée par les thèmes de l’humain et de la nature.

Aude Dimofski

Aude Dimofski est une artiste et pédagogue française basée à Strasbourg depuis 2020. Elle a étudié la photographie d’art à Lyon avec Dominique Sudre : un maître dans les procédés photographiques du XIXe siècle.
Elle a vécu 15 ans à Cork en Irlande, où elle a été diplômée d’une licence en beaux art et d’un master en éducation. Après avoir obtenue une bourse de 12 mois à l’atelier professionnel de gravure « The Cork Printmakers », Aude a continué à y travailler et à développer des techniques d’impressions hybrides. Son travail artistique est exposé en France et en Irlande. Il mêle photographie, gravure, sculpture et installation. Sa pratique associe des techniques artistiques traditionnelles et des procédés de créations modernes.
Mon travail artistique, Breath in, Breath out a émergé de la recherche sur l’idée de perception. La perception nous permet de voir le monde d’un point de vue subjectif qui, tout en nous libérant, peut aussi nous emprisonner en nous-mêmes. J’explore les sentiments de claustrophobie, en utilisant une combinaison d’images et de matériaux liés aux espaces ouverts et aux organes intérieurs. Le fait que l’œuvre soit partiellement occultée crée un sentiment de malaise, et renvoie également aux prisons psychologiques dans lesquelles nous sommes piégés soit par la société, soit par nous-mêmes.

Diane Albisser Rostalski

La pratique artistique de Diane Albisser est basée sur la peinture (acrylique majoritairement), sur toile, sur bois le plus souvent, parfois sur objets (boîte d’allumettes, boîte à cigare, chute de bois…) avec, depuis quelques années, une fréquente utilisation de la feuille d’or. Sa peinture est figurative, centrée sur la représentation de personnages.
Diane Albisser est passionnée par l’histoire africaine-américaine, et a toujours travaillé sur des problématiques relatives à l’histoire du peuple Noir, et à l’invisibilité de celui-ci dans l’art occidental.
Sa pratique de la peinture s’articule autour du « monde noir » : références le plus souvent au peuple afro-américain, mais aussi au vodou, parfois à l’Afrique. Elle peint des portraits et des scènes où figurent des personnages, dans divers formats, allant de la miniature au plus grand format. Bien que pouvant souvent évoquer la Louisiane, le Mississippi, les lieux et époques restent flous, permettant à l’imaginaire du spectateur de voguer au gré de ses propres références, souvenirs, préjugés, rêves… Ses personnages sont des fantômes, nés dans son univers suite à ses recherches historiques et à ses lectures inspirantes telles que Toni Morrison, Colson Whitehead, James Baldwin, James McBride, Elvan Zabunyan…).
Invisiblité ou représentations négatives dues à l’Histoire (esclave, servante, ou sauvage fantasmé…), le travail de Diane Albisser laisse transparaître la volonté de créer une autre iconographie, allant de la représentation simple d’une personne pour ce qu’elle est, par le portrait par exemple, ou jusqu’à la sacralisation, avec des icônes de madone noire à l’enfant…
Depuis 2015, Diane Albisser a commencé en parallèle un travail sur la figure de l’alsacienne, souhaitant revisiter ses racines et le patrimoine de sa région natale. Ses alsaciennes sont déclinées de différentes manières : vêtues ou nues, en pied, portrait ou encore aux champs, noires ou blanches, parfois même en icône… Ces séries de peintures sont à la fois un hommage à la coiffe traditionnelle, à la femme alsacienne, et aussi la proposition d’un regard neuf sur une Alsace contemporaine, ouverte et cosmopolite.

Pascal Bastien

S’allonger par terre dans l’herbe d’été, regarder le ciel pour humer l’air du moment puis, de temps en temps, jeter un regard à droite et à gauche pour se rendre compte que tout est là, sous nos yeux, depuis bien longtemps… Le monde se donne à qui sait l’observer, à qui sait simplement prendre le temps de « pauser » le regard. Pascal Bastien est un adulte qui a gardé la curiosité de voir et le plaisir de s’amuser avec la photographie. Son monde est souriant, à la fois doux et tranquillement déjanté. « Ce n’est pas grave » nous dit-il avec ses images : pas grave la séance chez le dentiste, pas grave le costume trop neuf, trop clinquant et mal ajusté, pas grave les chaussettes trouées, pas grave le café qui déborde et éclabousse la cafetière, pas grave non plus si le cliché qui enregistre tout cela est en définitive un peu flou. Bien au contraire, c’est plutôt drôle et émouvant songe-t-il certainement le dos courbé sur son appareil 6×6 : l’antidote à la gravité c’est le vagabondage de l’esprit, la part accordée au hasard et la légèreté du geste qui sait se saisir de l’appareil photographique au bon moment.
Michaël Houlette, Directeur de la Maison de la Photographie Robert Doisneau.

Annick Mischler

Loin de nous faire vivre
sur le mode de la fantaisie gratuite, l’image semble
nous livrer profondément
à nous-mêmes. 
Maurice Blanchot
– Les deux versions de l’imaginaire –
Nous vivons dans un maelström d’images.
Images populaires, publicitaires, d’ici et d’ailleurs,
images cachées, révélées, images qui nous racontent.
Toutes sont de près ou de loin une partie en miroir
d’une réalité trop grande à embrasser.
Le cadre de l’image isole la partie du tout Pars pro toto
Il est un aménagement, une mise à distance.
Le cadre crée un hors-champ donnant accès à un espace fictionnel…
Un pas-de-côté qui nous arrache au flux du monde.
Il permet de voir autrement
Tous azimuts, la convocation et la juxtaposition des images créent un étonnement (oh !),
une interrogation (pourquoi ?) voire une énigme (mais encore…).
Comment comprendre la présence de ces images qui relève du hasard, comment comprendre « ce qui est » sans aucune intention ?
Comment appréhender  le hasard, radicalement, de façon absolument imperméable à toute récupération idéologique et à toute morale.
Et voici poindre l’insignifiant, si réel.

Antoine Paulin – LOU

LOU est un artiste né en 1998, intéressé par la peinture, la sculpture et la photographie. A travers une exploration du thème des masques, il cherche à questionner l’authenticité des rapports entre les individus, et les masques sociaux qu’ils doivent revêtir au quotidien.

Expo thématique collective, les vanités la mort.

Vanité des vanités, tout est vanité, adage phare guidant les peuples civilisés depuis des siècles, la vanité, ce sous-genre de nature morte, et le memento mori (souviens toi que tu vas mourir), sont devenus une thématique à part entière, quasiment un genre, qui traverse les époques, les frontières et les civilisations pour encore  toujours passioner les esprits et les imaginaires.
Il s’agit en effet d’interroger la mort, mystère parmi les mystères à la source de maintes philosophies, croyances et angoisses.
Ayant commencé il y a quelques temps un travail sur ce motif dont les premiers éléments de langage sont en gestation, et dans le soucis d’apporter une réponse à la hauteur du faste et de l’universalité de cette thématique, Oscar à décidé d’inviter ses amies et amis – perles parmis les perles –  artistes de tous horizons à se joindre à sa démarche pour explorer collectivement cette thématique et consteller son atelier d’une myriade de pépites graphiques allant de la peinture au collage en passant par le dessin et la gravure.
Crânes fleurs cendres et lambeaux, ou quelconque autre motif ayant trait à cette inéluctable fin sont attendus.
Lou Amoros Augustin, Hélène Cottet, Bill Noir, Quentin Bohuon, Géraldine Legin, Adrien Weber, Cyril Fourny, Nina Imbs, Gregory Avril, Corentin Seyfried, Alexandre Nachbauer et Oscar Hache vivent dans la hâte de vous y voir autant qu’ils en meurent d’impatience.