Allan BARRAULT

Je façonne l’argile depuis une dizaine d’années. Je me suis perfectionné dans les cuissons à bois dans des fours traditionnels asiatique.
Cette procédure de cuisson apporte une dimension unique à la pièce. Les traces inscrites par les feux sont ensuite rehaussées à l’or.
Mes sculptures ont la particularité d’avoir un effet de texture qui m’est propre. Certains y voient des écorces d’arbre, d’autres des pierres usées par le temps.
J’aime me dire que le spectateur de mes créations se construit lui aussi son univers, librement.

Marie Lamarche

Je crois que tout a commencé enfant déjà. J’ai toujours eu du mal a comprendre ce qui m’entourait et, pour parer la peur qui parfois m’envahissait de ne pas comprendre, j’ai développé une technique que je qualifierai de technique d’appropriation. J’ai commencé rapidement à me servir des objets et des matières que je trouvais autour de moi et à les transformer. Je travaille encore comme ça. Je cherche, dans les choses que je transforme, des réponses à mes multiples questions sur le monde. Quête de sens et transcendance, ma pratique se décline en différents médias . J’aime, pour chaque période de création et en fonction des questions qui m’animent, définir un rituel spécifique. Je travaille essentiellement dans un mode de production sériel. La répétition, comme une formule magique, a des pouvoirs. Je ne cesserai jamais d’alimenter cette curiosité qui depuis petite me porte et m’emporte. Je suis une exploratrice.

Jean-Christophe Gresse Hohnadel

JeanChristophe Gresse Hohnadel
www.jcgressehohnadel.com

Chaque toile raconte une histoire à condition de s’y plonger avec une attention délicate. Le regard peut l’appréhender de très loin et puis s’approcher progressivement pour éviter de passer à côté de détails essentiels.

« Tempus fugit », prenons ce temps-là tant qu’il nous est donné, tel est le message.
Bruns, ocres, couleurs terriennes, jaunes orangés forment les fonds. Rien de fixe, de statique cependant…les nuances se déclinent au gré de la lumière. Les aplats s’associent pour se dissocier sitôt la prunelle de nos yeux posée.

L’écriture y figure toujours, sentinelle postée en rappel d’un passé qui nous a permis de décoder le monde. Mais elle évolue ; d’inclusions figée, elle se glisse à présent sur toute la surface en signes lancés comme des messages. Tantôt, tout en douceur et en langueur, les caractères diffusent une poésie infinie. Tantôt hérissés comme des piques, mordants comme des avertissements, ils sont cris muets à écouter.

Les symboles, peu à peu, ont pris possession des tableaux de l’artiste.
Le carré s’oppose au cercle, le réalisme à un monde taillé de toutes pièces, clés de lecture de ces créations, toujours en recherche dans une troublante incertitude qui pose question.
L’artiste narre sa vision du monde comme s’il se trouvait dans l’impossibilité de faire un choix. Au travers de ses expérimentations picturales, il cherche une voie, tenant dans sa main crayons et pinceaux comme le funambule tient sa perche pour rétablir toujours l’équilibre entre le cosmos et lui-même. Nomade ou sédentaire, incertitude ou conviction, terre ou imaginaire, infinitude ou cloisonnement ? Rien n’est monisme, tout est dualité…

Quand je l’interroge, l’artiste soupire et explique le plaisir de créer, ses questionnements, ses doutes et le bien-être qui en résulte lorsque l’œuvre, enfin, est aboutie. Il insiste sur le long cheminement de l’idée dans son esprit avant que le crayon ne soit apte à la poser sur le croquis préparatoire.
A présent, il manque déjà de place, d’espace car son horizon s’élargit encore.
Ses signes débordent de la surface du tableau, prennent leurs quartiers sur les bords ou finissent cachés dans l’envers du décor.
Rien n’est figé, clôturé, tout reste à dévoiler, détecter, repérer.

Danièle FRAUENSOHN

Véronique Bader

Céramiste depuis 20 ans
J’ai commencé à pratiquer auprès d’artistes et d’artisans issus d’univers variés.
En parallèle J’ai suivi des cours et des stages à L’IEAC de Guebwiller.
J’enseigne depuis quelques années les techniques du modelage aux enfants et encadre un groupe d’adultes dans leur propre recherche.
J’exerce en institution avec une approche s’apparentant à de l’art thérapie.
J’avance au gré des découvertes, des recherches et rencontres céramiques.

Laurence Labbé

Création et fabrication de pièces utilitaires et décoratives en porcelaine et en grès.

emmanuelle feucht

Architecte & Tapissier Créateur à Strasbourg.
Création de décors textiles et rénovation de mobilier de style ou contemporain.
Concevoir des espaces, et les habiller. Mes deux vies se répondent, s’emboîtent. Architecte et tapissière décoratrice. La robustesse du béton et la douceur d’un tissu. Et, toujours, accompagner les personnes dans la création du décor qu’elles imaginent pour leur vie, dans leur quête de sens. Faire connaissance, recenser les habitudes, comprendre les désirs. Puis, écouter l’objet, ce qu’en dit son propriétaire, et trouver ensemble la substance. L’objet est ramené à une épure, il vit et revit, gagne un supplément d’âme. Célébrer l’anachronisme, et en être transportée. J’use d’un savoir-faire séculaire, minutieux, dans un monde où chaque seconde compte. Etre attirée par un métier d’art est le lot de beaucoup de monde. En faire sa vie, c’est faire confiance en la nature humaine.

Christian Manss

Depuis 2005, la Ville de Strasbourg soutient les artistes strasbourgeois souhaitant mener à bien un projet de création dans l’une de ses villes partenaires à l’étranger. Le dispositif des résidences croisées vise à favoriser la mobilité et les échanges entre artistes européens. Cette résidence d’une durée de 2 mois consécutifs, à pour but de permettre à l’artiste de réaliser un projet de production en lien avec la ville d’accueil.

Marie Studer

Marie STUDER, après sa série de portraits de femmes issus de l’iconographie moderne, découvre lors d’un voyage à Berlin le travail d’une chorégraphe, Sasha Waltz, qui chemine sur les traces de Pina Bausch. Dans ses spectacles se mêlent la force des corps, le désir, l’attraction, la passion, la mort aussi, et particulièrement la puissance et la force de vie.

De manière plus personnelle, le fait d’aborder le thème de la danse contemporaine lui permet de rejoindre une aspiration, celle de peindre ce qui est furtif, ce qui est encore sur la rétine mais déjà disparu au profit d’un autre mouvement.

Elle veut garder ce geste brut, naturel, vivant et fuir les aplats, arrêter le temps tout en gardant le mouvement intact.