Alice Rochette

Alice Rochette est invitée par Nicolas Couturier et Cécile Tonizzo pour les ateliers ouverts. Depuis l’an dernier, elle travaille sur des techniques d’assemblage en bambou pour réaliser une cuisine mobile, mêlant en même temps conception, construction et expériences. Cet objet répond à l’envie de créer des événements culinaires itinérants, des points de ralliement dans des lieux isolés. En chemin, la rencontre de paysages et la récolte de plantes sauvages serviront à composer des sauces chaque fois différentes.

Alexia Trawinski

Formée auprès des artistes Silvia Bächli et Markus Vater à la Kunstakademie de Karlsruhe et plus tard, auprès de Pia Fries aux Beaux Arts de Munich, je garde de leurs enseignements ce désir de lier la peinture à l’espace.

Depuis 2019 je développe une pratique du mural basée sur le collage de papier. Dessin, peinture et architecture se rejoignent. En intervenant directement dans l’espace du spectateur, la peinture se présente à nous autrement. Elle n’est plus un objet, elle est un corps dans l’espace.

Les couleurs choisies sont le reflet de mon intérêt pour les pigments naturels, les ocres et les terres colorantes. Les couleurs se tissent entre elles, formant une peau sur le papier. Les formes que je développe sont épidermiques. Entre frottage et brossage, je mets en relief le grain du papier, sa texture. C’est par ce travail en surface qu’on arrive à la profondeur de la feuille. Dessiner, tout comme peindre, c’est questionner les limites d’un espace, c’est s’aventurer sur la feuille, et voir si on peut aller au-delà.

Odile Liger

Bienvenue dans mon atelier au Neudorf, le garage d’une ancienne entreprise, qui m’a séduite par sa lumière et son espace, où ma presse taille-douce a trouvé une place royale.
Pour la première fois j’y présenterai deux séries de dessins à l’encre réalisées dans ces moments incertains traversés dernièrement, à l’abri des bruits du monde, dans l’atelier :
Un ange passe, des gestes fugaces de l’un vers l’autre, des esquisses d’instants éphémères, des frôlements, des rencontres précaires, des tentatives de dialogue.
Les 20 de 2020, reprise des cartes postales représentant les œuvres ensorcelantes que l’on traîne, année après année dans l’atelier, une sorte de compagnonnage d’atelier revisité.
Plus souterrain, en gravure, je poursuis un travail plastique que j’entretiens avec le livre, de la bibliothèque familiale de mon enfance à mon atelier, en passant par les collaborations avec des auteurs et acteurs.
La présence sourde des livres en tant qu’objets mais aussi les correspondances entre l’écriture et le signe, le dessin ou le trait gravé, mixant des techniques de gravures à la pointe sèche, eau-forte et monotype en résonance avec des textes, des mots et de la poésie qui ont donné suite aux séries : Les vieux livres, Les singes et les livres, Ce que tu vois écris-le dans un livre, Simplement libre de s’écrire, Bonjour Mr Gutenberg, Le vent se lève …il faut tenter de vivre, Dis-moi à quoi tu rêves…

Klára Čermáková

Klára Čermáková s’exprime principalement à travers les arts graphiques, la sculpture et l’installation. À la frontière entre le naturel et l’artificiel, l’art et la science, son projet de recherche actuel intitulé Hands (and other products of labor) s’appuie sur la pensée de Marx et Engels autour du rôle du travail et interroge la relation du corps à son environnement et à la technologie.

À travers ses recherches autour de l’outil-main, l’artiste interroge les limites du travail contemporain et les capacités d’adaptation physique et physiologique du corps humain. Envisageant sa pratique comme un mode de communication qui valorise la cognition imaginative et empathique, Klára Čermáková signale l’usage excessif de la pensée rationnelle conduisant à notre incapacité à percevoir réellement notre environnement.

Issus de la fusion entre des parties anatomiques et des formes d’outils utilisés par l’homme, les objets hybrides et haptiques produits par l’artiste sont élaborés dans une économie durable (matériaux naturels, résiduels, recyclés ou déchets) et invitent à l’expérience sensorielle.

Duo Y

-Y- est un duo de commissaire-artiste constitué de Julie Laymond (fondatrice de l’association d’art contemporain Co-op) et Ilazki de Portuondo (artiste). Le Duo -Y- explore la relation entre l’art contemporain et les pratiques séculaires de magie pour révéler des récits occultés de l’histoire écrite. 

Dans leur travail conjoint, elles prennent le parti de reconnaître les faits et figures légendaires comme une substance vivante, reflétant une réalité émotionnelle atemporelle. C’est ainsi qu’elles s’engagent dans des investigations où l’irrationnel se structure et entre en résonance avec des faits ou contextes historiques. Elles envisagent le champ de la création en y intégrant les techniques de sourcellerie, d’où le choix de la lettre Y pour leur duo qui est l’idéogramme des baguettes de sourcièr.e. Le duo cherche dans les profondeurs temporelles des lieux les blocages émotionnels qui font dérailler le temps et créent des répétitions historiques. Selon elles, « l’art est autant un objet de production de pensée qu’un producteur d’expérience esthétique » (Duo -Y- / Texte de présentation Karine Mathieu – commissaire et directrice de l’espace d’art départemental MEMENTO.) 

Till Brockmeier

Ma vision est de toucher et d’inspirer les gens avec mon art à la fois dynamique et réduit à l’essentiel. Je m’intéresse aussi bien aux thèmes abstraits et géométriques « intemporels » qu’à l’abstraction de thèmes actuels. Pour ce faire, j’associe des contraires comme l’immobilité & le mouvement et je combine des formes avec des couleurs et des lignes dans un esprit ludique et vivant.
En outre, je travaille actuellement sur le lien entre l’écriture et l’image écrite. C’est ainsi que des structures d’écriture deviennent des formes géométriques d’écriture. J’associe souvent des poèmes à des structures circulaires, qui sont liées à la polarité entre condensation et dissolution, entre concentration de la forme et de l’espace.

Kerstin Mörsch

Zeichnung, Malerei, Bildhauerei und Performance. Mich interessiert das Zusammenspiel der verschiedenen Medien und die Räume die sich „dazwischen“ öffnen.

Meine Arbeit ist existenziell. Es sind die Transformationen, die ich in meinen unterschiedlichen Arbeitsprozessen begleite, die mich immer wieder neu fordern und begeistern. Schritt für Schritt, Werkzyklus für Werkzyklus.

Je weiter ich in meiner Arbeit komme desto klarer und einfacher werden meine Werke. Die Reduktion auf das Wesentliche, das Grundlegende, sei es eine Linie, eine Geste, eine der Grundfarben oder einfache geometrische Formen. Der „leere“ Raum wird für meine Arbeit immer wichtiger.

Dessin, peinture, sculpture et performance. Je m’intéresse à l’interaction entre les différents médias et aux espaces qui s’ouvrent « entre les deux ».Je m’intéresse à l’interaction entre les différents médias et aux espaces qui s’ouvrent « entre les deux ».

Mon travail est existentiel. Ce sont les transformations que j’accompagne dans mes différents processus de travail qui me stimulent et m’enthousiasment toujours à nouveau. Pas à pas, cycle d’œuvres après cycle d’œuvres.

Plus j’avance dans mon travail, plus mes œuvres deviennent claires et simples. La réduction à l’essentiel, au fondamental, que ce soit une ligne, un geste, l’une des couleurs primaires ou des formes géométriques simples. L’espace « vide » devient de plus en plus important pour mon travail.

Jacques Herrmann

Jacques Herrmann entend susciter une expérience sensible de la peinture. Tantôt abstrait ou minimal, optique ou haptique, il varie ses approches de la peinture afin d’en cultiver la diversité et d’en renouveler ou revisiter les mouvements. Entre savoir expert et profane, la curiosité qu’il entretient pour la peinture, son histoire et ses particularités, agrémentent son travail d’anecdotes qui imprègnent sa pratique. Les propriétés et les périphériques de la peinture sont pour lui autant de facettes à explorer qui lui permettent d’en redéfinir le statut et de parfois établir des compromis avec la sculpture et l’installation.

Attentif à la place de la peinture dans son quotidien, son utilisation esthétique et son esprit pratique, il cherche à en approfondir ses connaissances et à s’emparer de ses spécificités. L’abstraction est pour lui un espace de liberté et d’expérimentation qui l'entraîne en terra incognita à la recherche des possibilités picturales.