Je fabrique des sacs aux reliefs exagérés, tantôt
organiques, moelleux ou agressifs.
J’emploie différentes techniques de manipulation
textile, telles le matelassage et le rembourrage dérivés
du boutis provençal ou le plissage brodé à la main.
Chaque pièce est conçue et fabriquée à Strasbourg.
Ayant étudié à l’EESI d’Angoulême et la HEAR de Strasbourg, ma pratique gravite essentiellement autour du dessin, entre autre de l’animation traditionnelle et de l’illustration 2D; en proposant de réfléchir sur la culture chrétienne occidentale par une relecture de son imagerie. En parallèle de ces recherches, je travaille ponctuellement pour des projets d’auteur.ice.s indépendante.s.
Après une formation en art aux Beaux Arts de Metz puis en design textile aux Beaux Arts de Lyon, entre l’envie de prendre la parole au travers de formes sensibles et l’exigence d’un savoir-faire dit simplement décoratif, il me fallait formellement éviter le déchirement dans ma pratique. Je décide alors de traverser ce hiatus par la voie rédemptrice de l’idiotie et d’avoir le droit de m’émouvoir à chaque fois que je parcours mon salon ou pose les yeux sur un bibelot. Ornements et autres légèretés deviendraient donc des idées redoutables et soudainement mon travail s’incarne assez librement, que ce soit par le dessin, la conception d’objets, la performance ou encore, par l’élaboration de « titres parfaits » avant même de savoir ce qu’ils habilleront.
Ma pratique est donc un véritable processus de collecte pour laquelle il faut toujours rester hautement vigilante. Il s’agit ensuite de coller, ou plus précisément, de mettre en scène un quotidien de motifs récurrents devenant suffisamment obsédants pour s’imposer comme des ensembles de formes que je dispose et réarrange sans cesse :
« Objets qui brillent, catastrophe domestique, objets qui ne brillent pas, sosies de coupes de cheveux dans la même journée, toutes sortes d’images préfabriquées et autres boîtes de conserve, objets détestables tant par leur forme que pour leur propriétaire, mon chien, phrases entendues, divinations hasardeuses avec un jeu des sept familles, répliques imaginées trop tôt ou trop tard, blagues faites ou à ne pas faire, Divas des années 70, reproches, situations financière, amoureuse, rêvée ou accidentelle, titre de chanson française, bêtise et courage de mon chien, bêtise et courage que je m’attribue … ».
De ces séries de citations ou collections inévitables, j’imagine alors des scènes (en dessin, installation ou situation) comme des décors où quelque chose est sur le point de se produire, rejouant ces motifs pour le simple plaisir de la réplique. Dans un jeu de mise en relation perpétuelle des images et afin d’établir un récit esthétique et poétique, mon travail est toujours dans un écart, se situant tout juste entre le plaisir du bel écrin, la vague impression laissée, la simple suggestion ou la situation inextricable.
Das Feuerwerk in unserem Körper Ich denke oft an Farben. Farben begegnen uns meist in unserer Außenwelt. Doch ich habe mich gefragt, ob es auch Farben in unserem Inneren gibt. Natürlich ist Blut rot, Urin hellgelb, und die Augen können blau, braun oder sogar grün sein. Auch die Haut zeigt verschiedene Töne. Mystiker sprechen manchmal von der Aura – einer Energie-Welle, die unseren Körper umgibt. Doch ich fragte mich: Existieren Farben als Materie auch in mir selbst? Eines Tages sah ich ein Feuerwerk. Die Feuerwerke, die den Nachthimmel schmücken, basieren auf den Prinzipien der Verbrennung verschiedener Metallbestandteile, um eine Vielzahl von Farben zu erzeugen. Je nach Art des Metalls variiert die Farbe der Flamme. Um die vielen Farben eines Feuerwerks zu erschaffen, kombiniert man oft mehrere Metalle, die jeweils ihre eigene Farbe erzeugen. Wir sind von der Schönheit dieser kurzen Augenblicke fasziniert. Auch unser Körper produziert Energie – durch einen Verbrennungsprozess. Wir leben, weil Glukose, die wir aus unserer Nahrung gewinnen, mit Sauerstoff verbrannt wird. Der Großteil unseres Körpers besteht aus Kohlenstoff und Sauerstoff, aber auch verschiedene Metalle, die in geringen Mengen für unser Überleben essenziell sind, spielen eine Rolle. Dazu gehören Stickstoff, Zink, Natrium, Magnesium und andere. Wir wissen, dass diese Elemente bei der Verbrennung jeweils spezielle Farben erzeugen: Calcium leuchtet orange, Natrium gelb, Strontium rot, Kupfer blau, Jod violett, Selen blau, Mangan rot, Chrom silberweiß, und Kobalt zeigt die charakteristische kobaltblaue Farbe. Ist es nicht erstaunlich, dass so viele Farben in unserem Körper aufblitzen und wieder verschwinden? (Kobaltblau – wie faszinierend, ha ha!) Die Vorstellung, dass diese Farben bei jedem Atemzug, jeder Bewegung und jedem Gedanken in mir brennen und verglühen, brachte mich auf die Idee eines inneren Feuerwerks. Vielleicht findet in jedem Moment ein farbenprächtiges Spektakel in meinem Körper statt. Ich hoffe, Sie können die Formen und Farben dieses Feuerwerks aus meinem Inneren auf der Leinwand genießen.
Des actions telles que regarder, collecter, toucher, dessiner, gommer, redessiner, scanner, peindre, superposer, juxtaposer, repentir, aplatir, etc., font partie de mon vocabulaire gestuel habituel. Ces gestes s’appliquent à une variété de médiums, souvent classiques, allant du dessin d’un objet dans un carnet à la peinture monumentale, où la figure humaine revient souvent avec une touche mélancolique. Ma pratique oscille entre le dessin dans un carnet, la peinture et la sculpture. Elle consiste à interroger ce que l’image dissimule, ce qu’elle révèle et ce qu’elle conserve secrètement. La peinture est pour moi un moyen d’expression qui me permet d’explorer librement les questionnements qui m’habitent, notamment autour de l’image contemporaine et de sa représentation. Je peins des images enfouies dans mon répertoire, leur offrant un nouveau rôle dans l’immobilité, où l’imagerie peut être à la fois artificielle et réelle. Mes peintures tirent leur essence de la composition d’éléments tels que le sujet, les motifs, les couleurs, les fissures, et l’usure. Souvent, la photographie devient un point de départ pour mes peintures. La matière de l’image, ainsi que les supports et outils utilisés pour la donner à voir, sont tout aussi importants que le sujet lui-même. Ils me permettent d’explorer les jeux de clair-obscur, de flou et de netteté, jusqu’à réduire l’image à son essence : sa composition et son architecture. Je tends à réaliser des compositions picturales sobres : pas de narration, peu de matière, des touches subtiles, et une palette restreinte. Ce sont ces caractéristiques que j’apprécie également dans la photographie. Mon travail consiste à recréer des images issues de mon répertoire en les adaptant aux spécificités qu’elles contractent. Ces peintures d’images, en résonance avec d’autres, me permettent de raviver des émotions artistiques et formelles enfouies dans ma mémoire.
Copa & Sordes s’intéresse aux zones intermédiaires entre l’art et la culture quotidienne.
Les interactions avec les gens sont au cœur de leur démarche artistique. Soit sur les lieux de travail, soit dans la vie quotidienne, soit dans des projets d’art interactifs.
Au fil de jours des ateliers ouverts il vont arranger une installation de nature morte en collective dans leur atelier.
Toutes et tous seront invité de contribuer un fruit ou une legume ou un autre objet comestible.
A la fin cette nature morte se transformera en tableau vivant par une action de cuisiner en collective et de manger ensemble.
Eva Molina entwirft Farbkonzepte für Architektur. Diese Arbeit umfasst die Gestaltung von Farben, Materialien und Oberflächen von Innen- und Aussenräumen. Ob einzelne Räume oder komplexe Areale- die Farbe wird eingesetzt, um Orientierung, Atmosphäre, Identifikation und lebenswerte Räume zu schaffen. Ein anderer Arbeitsbereich Eva Molinas sind handgewobene Textilien für den Raum.