Nicolas Wild est un auteur de bande dessinée alsacien. Ses voyages dans des contrées exotiques et inhospitalières fournissent la matière première à ses romans graphiques Kaboul Disco et Ainsi se tut Zarathoustra. Il vient également de réaliser son premier documentaire pour Arte en février 2015, un film qui mélange images filmés et animation.
Raymond Emile Waydelich (Strasbourg,
1938)
Formé à Strasbourg puis à Paris à l’Ecole des Arts décoratifs, Raymond Waydelich appartient à cette nouvelle avant-garde « silencieuse » qui émerge au début des années 1970 avec des artistes qui opèrent un retour au privé, à la mémoire du passé personnel ou étranger (Christian Boltanski, Nikolaus Langâ?), par la reconstitution et la documentation, l’??inventaire, l’??archivage et de mise sous vitrine.
Il s’??inscrit déjà dans cette mouvance, lorsqu’??en 1973 il découvre un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière nommée Lydia Jacob. Il démembre soigneusement les pages de cet album et intervient sur chacune d’entre elles par un travail plastique au feutre, à l’encre et avec des décalcomanies. Chaque double page est contrecollée et il appose sur chacune d’entre elles son tampon, sa signature, la date et le nom de la modiste. A partir de ce journal et de cette premère intervention et identification, il réinvente la vie de Lydia Jacob et lui voue dès lors une grande partie de son oe?uvre dans un cycle qui porte aujourd’hui le nom de « Lydia Jacob Story ».
Dans l’atelier de « La Maison ronde » où vit et travaille l’artiste Yves Carrey, vit également Véronique Werner qui compose des tableaux, des sculptures en assemblant des matériaux tels que verreries, céramiques, petits objets précieux qu’elle accumule et collectionne en les incrustant dans du ciment . Quand elle n’est pas entrain de produire dans son atelier, elle réalise des fresques en bas-reliefs, essentiellement pour des particuliers.
« Gretel Weyer explore la part trouble
de l’enfance. Un chien en céramique est étendu au sol, est-il
simplement endormi ou bien est-il mort ? Sur et autour
d’un banc traînent des masques animaliers : un loup, un élan,
un putois et un ours. Les animaux, attachés à l’imagerie
du conte, sont à la fois fascinants et effrayants. Les masques
semblent avoir été abandonnés, la scène indique la fin du jeu.
L’artiste fouille ainsi les notions de passages et de rituels
auxquels les enfants sont confrontés de manière consciente ou
inconsciente. Ses oeuvres impliquent une dimension symbolique
et narrative. » extrait d’un texte écrit par Julie Crenn