Jean Wollenschneider

Graphiste et illustrateur, Jean Wollenschneider propose un univers alliant dessin, papier découpé et céramique.

Anne Wicky

Tout est bruyant et flou, emmêlé. Je tournoie dans l’atelier, par bouts d’ellipses, tâtant l’air, la lumière, le bazar. J’attends la fulgurance. Je pense ; la matière et l’esprit sont liés. Combien faut-il de clous pour reboucher un cœur ? Le bleu cobalt me donne envie de courir nue entre les glaces. L’Indigo m’épaissit le sang, le rend velours. J’entre à petits pas dans le rythme du temps géologique. Celui où la matière se forme. J’ai le temps avec moi. Je me débarrasse. Je peins avec la matière, cherche à tâtons l’impact dans l’inhérent. Mets le hors-champ dans le champ. Je peins sans artifice, avec un œil sous terre, ouvert. Comme un caillou âgé de cinquante ans, de cinq cent mille ans. Un caillou de l’espace. La peinture est une entreprise de clarification. Quand le temps le permet ; j’embrasse les pierres salue les arbres caresse l’air, libre. Tel est le but, s’il en faut.

Agnès Weill

Mon travail est une exploration récurrente de la couleur, une expérimentation de superpositions, de juxtapositions, de transparences. La réalité n’est qu’un point de départ, prétexte à faire infuser et diffuser les couleurs. J’aime travailler vite, de manière « jetée », peindre des séries en parallèle parce qu’il faut explorer tous les possibles. Mes gestes tantôt amples, tantôt saccadés font se confronter et s’accorder (parfois, j’espère) taches et graphismes. En peinture, j’utilise des pigments et une émulsion (dite de Wacker), à la recherche de transparences. Parmi les infinies possibilités techniques de la gravure, j’aime le bois « à plaque perdue », avec ses superpositions de couleurs, ses passages successifs plus ou moins bien calés, comme autant d’occasion d’accidents. Sur le zinc, je pratique l’aquatinte et l’eau forte, façons de continuer mes recherches sur les rapports entre lignes, valeurs et textures.Dans mon musée imaginaire j’ai déjà mis : les ciels d’Eugène Boudin, les fenêtres (ouvertes) de Pierre Bonnard, les gravures sur bois de Munch et … beaucoup de peintures de Per Kirkeby.

Nathalia Wespi

La synagoge semble être placer dans une lumière particuliere . Une lumière qui montre autant le délabrement que la poésie de cet édifice, qui est visiblement marqué par l’age, mais dégage encore quelques chose d’oniriques et magique. Mais la lumière ne montre pas seulement lumière, mais aussi l’ ombre, l’âge, le changement_ une transformation. Dans ce sens le bâtiment laisse un héritage. L’ombre ne doit pas forcement être sombre, est plutôt une empreinte et c’est lui, qui déplace le éclairé dans le centre.
Nous aimerions explorer ces pensées sensuelles et éphémères. Nous sommes intéressés par L’histoire, la substance et la poésie de la matérialité qu’un tel bâtiment porte en soi. A travers différentes settings installatives, performatifs et lyriques nous voulons mettre le bâtiment au centre et conciennement illuminer certaines choses ou délibérément mettre à l’ombre. Dans un processus continu nous développons également des arrangements éphémères et apparemment temporaires. La synagogue comme lieu saint devrait devenir un temple, un temple pour la lumière sensuelle et l’ombre réfléchie.

Nicholas Winter

Photographic portraits from the series ‘forget not, recollect’ 2018. Nicholas Winter presents a different take on the portrait. He places his models for an extended period of time, 60-90 seconds, in front of their own image, a reflection in glass, which in turn alters the dynamic of the face that wants to be seen on the outside to a deeper more personal ‘inner’ portrait. It is these inner faces of the subjects that interest the photographer. The portraits themselves are directly printed on glass, no paper involved, to heighten further the element of material but also to emphasize transparency and fragility.

Through the procedure, the faces stop seeking to please the sitter (subject). Rather they become almost transparent, open, vulnerable, a window into a more personal world.

The experience in the time taken for the portrait is as if the poetical ‘I’ comes to the surface from behind the outer face. A lightened essence of the person and the ‘things’ that occupy within. It is as if we look into the portrait, the sitter, to where fear, pain, pleasure, love and loss, and memories dwell.  Nicholas Winter ‘digs down’ below the surface to expose and lay open the ‘inner I’ with the intention of creating a moment to reflect, hence the title, ‘forget not, recollect’.

Marie-Pierre Wuilliez

Mon atelier se trouve dans un lieu historique, l’atmosphère y est très particulière. La nature, le calme sont les éléments essentiels à l’inspiration et à la création. Je commence toujours mon travail par une touche de couleur, travail de mémoire sur une idée.

Sandro Weltin

Sandro Weltin est né en 1970, à Mulhouse.
A l’âge de 14 ans, il découvre la photographie.
Et quelques années plus tard, le travail de Sebastião Salgado.
C’est une révélation
Il tracera son chemin pour faire de cette passion, son moyen d’expression.
Autodidacte, il observe et admire le travail de tant d’autres.
Discret, il pose son regard, sensible et respectueux.
Ses sujets, causes, lieux, projets, se dévoilent, naturellement et dignement.
A une époque où l’accélération est de mise, Sandro prend son temps.
Une image se réalise si rencontre il y a.
Une image est une émotion.
Sandro, est photographe pour le Conseil de l’Europe.
Témoin d’une Europe en mutation, il photographie pour rendre compte.
Au quotidien.
Appareil enclenché, il crée des images.
Nature, intime, ligne, vertige, absence, innocence, signe, vie.

Guillaume Weiler

Guillaume Weiler est né en 1991 à Strasbourg. En 2015 il sort diplômé de l’école des Beaux-Arts de Mulhouse.
C’est durant un séjour à Hambourg qu’il rencontre une designer de costume pour le théâtre et l’opéra, qu’il assistera sur différentes représentations à Dresde et à Darmstadt. Installé depuis 2017 dans son atelier il crée masques, costumes et dessins textiles inspirés du monde du cirque et du carnaval.