Marion Rapp

À la simple vue d’un animal sauvage en forêt je suis en émoi ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres que je prends plaisir à partager. On peut dire que c’est ma façon d’accepter mon hypersensibilité, une façon de gérer les émotions qui me traversent en permanence pour le meilleur et pour le pire si j’ose dire. Je souhaite que l’Homme renoue le contact avec le monde qui l’entoure. Rien de plus facile au quotidien un bon thé ou un bon bain. Mes petites illustrations permettent simplement de poser cet instant pour moi et pour le spectateur. L’outil le plus pratique à l’heure actuelle étant les réseaux sociaux je l’utilise pour peut-être à cet instant créer un sourire lorsqu’une personne « scroll » ou mieux lui faire lever la tête de son écran. À d’autres moments je partage avec enfants ou adultes autour d’expositions qui mettent en valeur une ou un artiste comme lors du festival « RAMDAM » avec lequel j’ai eu la chance de créer et m’exprimer. Enfin, de façon plus sérieuse encore j’ai pu donner un point de vue plus léger sur le terme « directives anticipées » pour donner de l’importance à cette démarche dans les hôpitaux. En somme mon travail parle tout naturellement de ma vie et de LA vie de façon plus globale.

Letizia Romanini

Ma pratique tente de créer une parenthèse, un souffle ou un arrêt sur image.
Le geste, la répétition, la collecte, le lien, la minutie, l’empreinte participe à ce
temps de pause où j’invite à réévaluer le quotidien. Je traduis par « laisser pour
compte » des fragments du monde qui évoluent comme un contrepoint d’une
frénésie dans laquelle nous sommes inscrits malgré nous.
Face à la saturation progressive de notre univers par des images, à la médiation
croissante de nos relations sociales par l’image et les technologies visuelles, ma
démarche est animée par le désir d’attirer l’attention sur ce que nous ne
remarquons pas ou ce qui nous échappe dans notre quotidien. Ce que
l’accoutumance a déréalisé, mes recherches s’emploient à le révéler, et c’est en
rendant compte de l’évanescent, du presque futile que j’entreprends de prononcer l’existence fascinante des choses.
L’espace et le temps sont des données essentielles dans mon travail. Mes
productions interrogent la condition humaine et la fragile barrière oscillant entre l’absence et la présence, entre le visible et l’invisible.
Letizia Romanini

Kathleen Rousset

Kathleen Rousset aime à “dé-jouer” le sens des mots et des objets qui l’entourent pour (se) raconter des histoires. Ses créations, qui combinent souvent plusieurs niveaux de lecture, prennent tour à tour la forme d’objets détournés, de narration hypertextuelle, de messages cachés dans la trame et les ouvrages de dame. Entre poésie et manifeste, humour et pensée magique, ce sont autant d’escapades au fil du langage, auxquelles elle nous invite joyeusement. Investie en parallèle dans un travail plus pictural (qu’elle utilise notamment dans son métier de graphiste), Kathleen est également la fondatrice des ateliers Katalysart (www.katalys.art). Elle y anime des ateliers de créativité pour débutants et amateurs, adultes et enfants, en privilégiant des techniques basées sur l’expérimentation ludique, le lâcher-prise et la surprise.

Jade Rousset

Tout est une question de dualité, ou plutôt d’allers-retours. Mon travail de peintre me permet de prendre conscience que mon corps évolue dans une atmosphère. Je retranscris ces moments où corps et espace se rencontrent. Je ne suis pas dans la représentation. C’est une suite de couches et d’additions qui se met en mouvement sur mon médium, nourrit des éléments qui m’entourent. Tout devient impressions. Trop imprécis pour être un paysage mais trop évocateur pour n’être que de l’abstrait. Je me détache naturellement d’un possible objectif de départ. C’est un vide dans lequel je continue sans cesse de creuser. Il me nourrit. Puis, ma peinture m’échappe dans d’autres regards. Elle devient autonome. J’apprends alors que peindre c’est être solitaire, mais ça ne prend pas vie dans la solitude.?

Sandrine Rummelhardt

Mon travail photographique est constitué pour l’essentiel par des portraits, plus exactement par des séries de portrait, en noir et blanc ou en couleur. Partir à la rencontre de personnes, de lieux, de paysages, en laissant le regard et le corps parcourir l’espace environnant. Laisser libre cours aux cheminements de la pensée et de l’imaginaire. Explorer le réel. Interroger la place de l’humain et de la nature dans notre société contemporaine. C’est là quelques-unes de mes préoccupations artistiques.

Pierre Rich

Vibrations violoncelle
C’est, au départ de l’aventure, un pari fou : parvenir à capter les vibrations des cordes de l’instrument, défi paradoxal, car une photographie est par nature immobile, tandis que la musique est mouvement. Elle n’est qu’une bouffée du souvenir du temps, dit Pascal Quignard. C’est en cela qu’elle rejoint la photo, car toutes deux usent des sortilèges de la nostalgie. Je rejoins ainsi, très inconsciemment, la chronophotographie de Marey et Muybridge à la fin du XIXème siècle. Beaucoup d’autres photographes depuis ont expérimenté la captation du mouvement. Depuis ce temps, la recherche se poursuit avec d’autres musiciens.
L’image est une brèche dont une des définitions du Larousse – ouverture ou cassure produite par des fragments de matières enlevées – pourrait correspondre à cette série photographique : rendre compte autant de la matérialité du violoncelle – ses matières, ses poussières, ses écorchures, ses brillances, que du surgissement de l’inattendu, sans crier gare et comme par magie, d’une sorte d’abstraction résultant des actions et des mouvements. Des traces, des fuites, des interférences sensibles, des coïncidences improbables, des transparences, des démultiplications, des flous, des bougés, des scintillements, des flottements, des vitesses lentes, des points de netteté décalés – seuls à même de capter ces étranges apparitions  : voilà le laboratoire du photographe. Les artifices techniques révèlent cette énergie où tout s’anime conjointement, bras, mains, doigts, archet, cordes, caisse de résonance.
Tirages 40×40 cmm sur papier fine art ultra smooth.
http://www.pierrerich.com/vibrations-musique.html#vibrations_violoncelle

ROM

Robert, après avoir passé un CAP de modeleur sur bois est parti à l’âge de 19 ans pour un tour du monde de 3 ans en s’inspirant de Châteaubriand qui disait que « les voyages forment la jeunesse ». Ayant toujours eu une âme d’artiste, cet autodidacte de l’Art se retrouva dans différents pays où il s’initia par exemple en Afrique et en Asie particulièrement aux sculptures locales et par la suite au Canada à la photo.

Ewa Rossano

La principale inspiration de l’artiste, Ewa Rossano e st l’Homme, la dualité de l’homme et sa complexité. C’est un travail sur les deux éléments qui nous cohabitent que l’artiste met en vue: la fragilité et la force. Dans ses sculptures, Ewa Rossano fait ressentir la coexistence de deux mondes: le monde physique et le monde spirituel. Le bronze évoque le monde physique, la stabilité, ce qui nous rattache à la Terre, à l’Homme. Le cristal évoque la transparence, la lumière, tout ce qui nous relie à l’air, au ciel, à l’invisible.  Nombreuses sculptures d ‘Ewa Rossano sont devenues les Prix pour les personnes d’exception dans les domaines du Droit de l’Homme, de l’Egalité et de la Culture ( pour citer Prix Egalité et Diversité / Conseil de l’Europe, Prix Audentia / Conseil de l’Europe, Eurimages, Prix Jean Rey / Parlement Européen, Prix Angelus / Prix de l’Literature de l’Europe Central etc). Née en 1973 à Wrocław, Pologne Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Wrocław Diplômée de l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg Bourse d’études à Bezalel Academy of Arts à Jérusalem. Commandes publiques : 2009 – 2020 Statuette « AUDETNIA » Eurimage, Conseil de l’Europe Statuette « Angelus» Prix de Littérature de l’Europe Centrale  Statuette « Prix Jean Rey » Prix d’Humanité du Parlement Européen  Statuette « ELSA » Conseil de l’Europe 2012 « Planète cristal » sculpture monumentale, commande de la ville de Wroclaw, Pologne 2010 « Angélus Silesius » sculpture monumentale, commande de l’Institut Ossolineum, Pologne

Francis Ramel

Francis Ramel est spécialisé en création de caractères typographiques. Il rejoint en 2014 l’Atelier National de Recherche Typographique (ANRT) —Nancy où il entame une recherche autour des premiers systèmes de notation de la mélodie en Europe. Dans ce cadre, il dessine Carolinéale, une famille de linéales inspirées du ductus carolingien et intégrant les signes des notations musicales «messines» et «sangaliennes». Ce projet reçoit en 2017 le soutien du Centre national des arts plastiques à travers une aide à la recherche/création artistique. Avec Carolinéale, Francis est admissible en 2018 au concours des pensionnaires de l’Académie de France à Rome — Villa Médicis.

En collectif — au sein du duo ramel · luzoir — il réalise des projets graphiques au service de structures privées, d’associations, de services publics et d’institutions culturelles.

Caroline Riegert

D’après d’anciennes photos

Mes travaux s’inspirent de photos d’anonymes. Scènes de vie de tous les jours ou grandes réunions de famille, ces personnes posent à nouveau, mais cette fois-ci pour moi. Voyage dans le passé, parmi ces souvenirs qui ne sont pas les miens. Étranges sensations de s’immiscer dans le quotidien de ces personnes peut-être disparues. Que reste-t-il de ces vies ? Mon travail parle de la mémoire, de l’effacement, des traces d’une vie…Je laisse ces personnes dans leur anonymat. Les visages que je peins, ne sont pas précis. Effacés ou esquissés, ils renvoient le spectateur à sa propre histoire.

Les fleurs 

2020, le covid est là ! J’ai besoin d’une respiration ! La première étape pour moi est véritablement un travail de fleuriste. Je choisis les fleurs, compose mes bouquets avec ce que je trouve dans le jardin. J’emmène la nature dans l’atelier.

Je sais que ces bouquets vont être éphémères, mais c’est aussi ce qui va faire leur beauté. Pendant ce temps là, les fleurs commencent à se flétrir. Je continue de les peindre de mémoire pour garder la fraîcheur du bouquet. Parfois j’associe des fleurs qui ne sont pas de saison et j’en fais des bouquets imaginaires. 

Explosion de couleurs, cadrage resserré sur des grands formats. C’est une manière de m’immerger complètement dans la nature !