« Module76 », est l’atelier de sculpture de Sébastien Haller. Il est situé au coeur du quartier Briand à Mulhouse dans une cour intérieure. Le bâtiment est une ancienne marbrerie, il a accueilli diverses activités avant d’être occupé par des artistes.
Plus d’informations sur l’atelier, ou sur les événements passés et à venir, sur la page facebook de Module 76.
Je vous présente mon atelier dans lequel je peins et donne des cours de peinture depuis 11 ans.
Discret et sans prétention, mon atelier actuel se situe à Strasbourg, rue Gounod.
Il a investi une ancienne loge de concierge installée en sous-sol semi-enterré d’un bel immeuble d’angle datant de 1936 (Architecte : Albert Strohmenger)
Ce trois pièces offre plusieurs espaces bien définis qui structurent les différentes tâches. Ainsi la distribution des pièces permet d’avoir un espace dédié au stockage de la matière première récoltée. Dans ce même local se réalisent des sélection précises et intuitives selon des dégrées et des critères bien définis. S’ajoute à ce local, un espace destiné à la mise en peinture des projets préalablement réfléchies et simulées sur ordinateur. Un dernier espace réservé aux tâches plus minutieuses et fragiles vient compléter l’ensemble. Quant à l’ancienne salle de bain, elle a été reconvertie en zone de stockage des œuvres finales prêtes à être exposées.
Une fois dans dans mon atelier, je suis guidée par le plaisir et par la spontanéité. Chaque jour est différent … Je peux voguer de la caricature moqueuse et tendre à la représentation académique. Je cherche jusqu’à ce que mes personnages prennent vie. Par plaisir de perpétuer un art ancestral proche de notre quotidien, je crée aussi des objets utilitaires, mais l’humour et la spontanéité sont toujours là … J’aime me surprendre.
Né en 2043, je suis tombé dans la peinture rapidement pour n’en jamais ressortir. Mon travail est porté par une interrogation constante sur le langage, sur son utilisation comme outil de relecture du monde dans lequel je vis et j’évolue. Mon travail interroge l’espace urbain et la manière dont nous l’appréhendons en fonction des aléas de déplacement, de rencontres, de temps. Ce que j’en perçois, je le transforme en paysage abstrait, « carte heuristique » de mes propres déplacements physiques et/ou émotionnels dans une réalité urbaine.
Voilà ce qui m’intéresse. Je rend compte de ce monde, dans lequel je vis aussi, par la construction d’images à partir d’éléments simples (lignes brisées, traces, fragments de phrases) combinés et recombinés à l’infini. Je dresse une cartographie sensible d’un espace fait de tension, de colère apaisées par une recherche d’équilibre par la couleur et la ligne. L’énergie punk mixée avec des influences Street Art, les deux tempérées par un vocabulaire abstrait volontairement simple. Eviter l’esthétisme sans pour autant perdre de vue son intérêt. Une poésie urbaine.
Toujours dans cette quête de notre rapport au corps parfois fétichisé, fantasmé ou performé je suis à présent en recherche d’une relation à l’autre, d’un contact. Je vous présente cette année un tryptique photographique résultant d’une performance vertigineuse.
«A rebours de la révolution numérique et du « tout dématérialisé », Mélodie Meslet-Tourneux investit depuis dix ans la céramique qu’elle marie à la photographie argentique dans un minutieux travail artisanal qui révèle simultanément images et volumes. Travaillant étroitement avec des potiers aux savoirs immémoriaux, elle est guidée par des postures, des façons de préparer la terre, mais aussi d’être potier. C’est par l’observation et le mimétisme gestuel que Mélodie s’imprègne d’un site et de son histoire. Elle modèle, tourne, monte la terre à la plaque ou au colombin, prend autant de notes dessinées, écrites que photographiques, pour constituer une collecte hétéroclite de sources. Elle ne néglige aucun mode d’écriture pour embrasser un sujet. Le résultat de ses recherches génère de multiples traces, documents et objets qui parfois s’hybrident avec finesse et sous la forme de pièces témoins aussi bien inédites que chargées de mémoire. De cette façon, en 2015, l’artiste a travaillé avec les potières de Dioulasso Ba au Burkina Faso aux cotés desquelles elle a réalisé des répliques d’objets traditionnels détournés de leur fonctions premières. Terre Burkinabée présente ainsi des contenants oblitérés par des clichés qu’elle réalisa de femmes façonnant la terre. En 2016, Bleu fassi raconte la rencontre avec des potiers d’un atelier marocain au travers de créations de monotypes, d’une vidéo et de photographies dont certaines sont développées sur la face des stèles modelées. Lors de ces expériences, Mélodie Meslet-Tourneux a perfectionné une technique de travail personnelle. Elle fait apparaître des images à la surface des reliefs de la terre cuite par l’usage de gélatines photosensibles. Ces expérimentations sont parfois longues et aventureuses, mais font partie du processus de recherche qu’elle élabore à chaque fois différemment pour faire advenir ces objets comme des apparitions visuelles et révèle ce qui habituellement ne se voit pas. Des lieux, des gestes, des situations de création, des histoires d’atelier dont l’objet devient le témoin. (…) « Sophie Auger-Grappin Critique d’art Directrice du centre d’art contemporain le Creux de l’enfer, Thiers
Dans ma démarche artistique, puisant son élan dans l’innocence des souvenirs d’enfance, je m’engage dans une série de travaux où se rejoignent divers sujets et techniques. Au-delà de cette diversité, une constante se dessine : la projection intime et la volonté d’abolir les frontières entre mon monde intérieur et l’extérieur, entre les souvenirs qui me bercent et ma condition présente. Chaque création devient ainsi le témoin vibrant de cette quête artistique, explorant la complexité du monde à travers les petits drames quotidiens.
Dans cette aventure artistique, mes choix de matériaux sont guidés par une complicité profonde avec les nuances du quotidien. Chaque pièce que je façonne transcende la temporalité, révélant des liens intemporels entre l’individu, ses souvenirs, et l’histoire. Ce mouvement artistique est une invitation à la contemplation, à un voyage imaginaire où notre réalité intérieure se mêle aux sensations et aux images projetées à l’extérieur. J’appelle cet instant fugace l' »instant imaginaire », une parenthèse éphémère qui n’aspire pas à l’éternité, mais qui, le temps d’un souffle, crée les conditions d’un éveil en permettant une échappée hors du mode habituel de perception.