alphabet : l
Amélie Leblanc
Après une première approche du corps paré lors de mon diplôme des métiers d’art textiles, mon travail progresse autour de la relation entre l’individu et son environnement, la tension entre l’intimité et la démonstration de soi et la parure comme entre-deux. La parure permet de se déterminer matériellement. Elle est une expérience sensorielle, des formes, des textures apposées au corps, conditionnant le regard qu’on lui porte. L’esthétique du vivant et notre relation à l’environnement sont ainsi très présents dans mon travail.
Le Triangle Des Bermudes / Atelier François Génot
Pour la cinquième année consécutive l’association investit tous les espaces d’une ancienne ferme pour un moment culturel hors normes, où le plaisir de la découverte artistique et le partage à échelle humaine guident la soirée concert et les rencontres autour de l’exposition.
Artistes 2018
Guillaume Barborini / Yves Chaudouet / Estelle Chrétien / Stefania Crisan / Cécile Férard / Denicoali & provost / Jan Raymond Faust / Carolina Fonseca / Laurent Gailmain / François Génot / Dominique Ghesquière / Marine Froeliger / Mane Hellenthal / Lukas Hoffmann / Suzanne Husky / Claudie Hunzinger / Constance Nouvel / Victor Remere / Jean-Christophe Roelens.
+ Atelier Dessiner/Designer de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine, Metz
Les crues de Saravi
L’Alsace Bossue est en partie traversée par la Sarre, cette rivière qui prend sa source au Donon au pied des Vosges et qui dessine de ses méandres des frontières et des histoires avant de se jeter dans le Rhin. Pons Saravi, nom romain de la ville de Sarrebourg, marque de sa toponymie particulière toute la région jusqu’à Sarrebruck en Allemagne, en passant par Sarre-Union au cœur de l’Alsace Bossue.
Si la vallée de la Sarre a toujours été soumise aux cycles des saisons et aux recouvrements des plaines inondables à la sortie de l’hiver, c’est une année particulièrement humide et douce qui a fait sortir les eaux de leurs lits partout en France. Un phénomène, longtemps propice à la fertilisation des sols, qui rappelle aujourd’hui les limites de nos prétendus pouvoirs de contrôle des territoires, de nos aménagements ; la goutte de trop laissant émerger les signes d’une société fondamentalement éprouvée.
Avec ces crues c’est toute une archéologie des sens que cette exposition convoque, les transformations météorologiques et paysagères à l’heure du Lit majeur, les débordements face au sentiment de saturation des nappes et des esprits, les parcours aquatiques et la traversée de différents milieux, les représentations symboliques, historiques, médiatiques ou naturalistes, les surgissements du temps et de ses effets…
Ce sont ici les artistes qui peuplent ces eaux troubles, vastes, ou limpides en nous racontant des alternatives sensibles à un monde attendant la submersion.
Exposition collective du 19 mai au 27 mai 2018
Une proposition de l’association Arborescence
Commissariat Le Triangle Des Bermudes
Dans le cadre des Ateliers Ouverts 2018
Vernissage le samedi 19 mai à partir de 18h /
Ouvert les 19/20/25/26/27 de 14h à 19h 21/23/24 sur RDV.
Soirée concerts (Rodolphe Burger, The Hook, Dj Rachid Bowie, BowR)
/ performances / Restauration
Exposition : entrée libre
Concerts : Pass 1 sur le site 5€ / Pass 2 sur le site + Eglise 15 €
La Batteuse
ancienne batteuse communale réhabilitée en atelier de sculpture
dans un espace très lumineux sous verrière
une partie modelage (travail avec modèle)
un espace moulage et agrandissement
un autre pour la gravure
une galerie en mezzanine (bronzes et dessins) stockage modèles plâtres et moules
Le Fournil
Le FOURNIL. Tour à tour lieu d’habitation et lieu d’expérimentations artistiques, Le Fournil est un espace créatif d’échanges et de solidarité. Sur place, pour cette nouvelle édition des Ateliers Ouverts : GRAVURES + MICRO-EDITIONS + DISPOSITIF SONORE.
Ana Leladze
Je suis née le 08 octobre 1981 à Koutaissi en Géorgie. Je viens d’une famille d’artistes et depuis mon plus jeune age je baigne dans le monde de l’art. Mon père et mon oncle sont des artistes peintres reconnus et ma mère travaillant dans le design textile peint également. J’ai commencé a peindre très jeune, à l’age de trois ans, je peignais à l’aquarelle et des portraits essentiellement.
Dans ma représentation il y a peu d’attributs et de détails, j’utilise le jeu des tons chauds et froids, j’applique un dégradé mystique des ombres et des lumières afin de me rapprocher de l’univers qui me représente et de faire sortir le cote esthétique.
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patrick lorea
Par Frédéric-Charles Baitinger
A la manière d’un Giacometti ou d’un Francis Bacon, Patrick Loréa ne cherche, à travers ses sculptures, aucun effet de ressemble.
Sans pour autant verser dans l’abstraction pure, ces corps et ces visages n’appartiennent à aucun lieu ni à aucune époque :
ils ne sont, pour ainsi dire, que les supports anonymes d’un devenir qui les ronge et les emporte.Figures de chairs, portant sur elles comme les stigmates de leur vie
passée, aucune Idée ne transparaît dans leurs formes mouvantes, mais quelque chose de plus subtil et de plus difficile à nommer aussi.
Que ce soit dans son oeuvre représentant une femme légèrement penchée, la bouche entre ouverte et les yeux fermées, ou bien dans cette autre, encore plus explicite,
nous montrant, à travers un morceau de verre, le visage d’un homme à moitié détruit, une même fragilité semble planer sur ces êtres, comme si l’expression première qui
les caractérisait luttait pour ne pas disparaître sous les assauts d’une force que le physiciens appellent : le principe d’entropie.
Tout passe, et ce qui aurait dû préserver pour l’éternité les traits d’un visage le montre tout à coup en proie au vertige de n’être plus qu’une forme temporaire;
qu’une forme dont l’essence se confond peu à peu avec celle de ses accidents.
Mais par quels procédés Patrick Loréa est-il parvenu à produire de tels effets ? L’histoire mérite d’être contée, car elle résume, à elle seule,
ce qui se joue d’essentielle dans ces oeuvres. Naguère sculpteur d’obédience classique, Loréa modelait ses figures dans la terre, puis les moulait à l’identique
dans un matériaux plus dur.
Mais lassé, un jour, d’un tel procédé, il redécouvrit, dans un coin poussiéreux de son atelier, deux têtes en terre, depuis longtemps oubliées.
Touché par la grâce de ces visages abandonnés, il comprit, alors, qu’une période de sa création s’achevait et qu’une autre s’ouvrait enfin à lui.
Tel un sculpteur archéologue, fouillant les arcanes de son atelier, ce n’est plus la figure en tant que telle qui intéresse maintenant Loréa,
mais l’ensemble des processus physiques et chimiques qui font d’elles l’analogon d’un corps souffrant.
Voilà pourquoi ses sculptures ne sont pas sans nous rappeler celles d’un Giuseppe Penone qui, aux dires de Georges Didi-Huberman,
nous permettent de toucher du doigt la différence qui existe entre « un sculpteur qui fabrique des objets dans l’espace ? des objets d’espace,
et un sculpteur qui transforme les objets en actes subtils du lieu ? en avoir lieu*.»
Ne plus se contenter, donc, de donner forme à ses idées, ne plus chercher à rendre pérenne une figure trop marquée, mais essayer,
envers et contre les risques que cette quête implique, d’atteindre à cette part d’expressivité accidentelle sans laquelle toute oeuvre d’art,
même la plus parfaite, reste un point d’arrêt ? « un arrêt de mort. »
martine lutz
par le matériau je construis , vis comme un funambule , cherchant à garder équilibre et maitrise
le materiau comme la voix devient source d’expression .
Louis Lair de la Motte
Ebéniste et carrossier de formation, maîtrise d’un large panel d’outils relatifs au travail du bois et du métal.
Depuis 2014, travaille en tant qu’ébéniste indépendant et a investi depuis peu un espace au port du Rhin, à Strasbourg.
Réalisation de prototypes de mobiliers, de mobiliers et d’objets sur mesure pour les designers et les particuliers.
