Francis Hungler

L’atelier est installé dans le bâtiment d’une ancienne scierie détruite en 1968. Il est composé de 2 parties. L’une qui est l’atelier à proprement parler de 39 m carrés chauffé et l’autre qui est restée dans son  » jus », non chauffée d’une surface équivalente.  Facilement accessible l’atelier se trouve derrière la maison. Poussez la porte et entrez.

Lucia Fiore

Dans mon atelier strasbourgeois, j’exerce un métier à la croisée de l’artisanat et des arts plastiques, alliant les techniques anciennes de la plumasserie à un désir d’exploration et de recherche formelle. Mes créations prennent la forme de petites séries de bijoux, de tableaux et de sculptures, dans lesquels la plume ne se réduit pas à de l’ornement, mais devient le sujet central.  Les qualités visuelles de ce matériau, la richesse de ses couleurs et de ses reflets, s’expriment à travers des compositions inspirées par la nature, les arts traditionnels et le minimalisme géométrique.

Camille Fischer

L’esthétique baroque développée par le travail de Camille Fischer sur le corps en mouvement, et plus précisément sur la parure et l’ornement, s’inscrit par certains aspects dans un héritage symboliste assumé du reste. Elle fait notamment référence à William Morris ou Huysmans. Comparable par la sophistication, ce travail s’en distingue toutefois, refusant la fascination morbide mais retenant l’inquiétude historique des artistes d’alors, devant les bouleversements annoncés par la révolution industrielle, qui fait écho pour sa génération aux enjeux comparables de la mondialisation contemporaine. En retrouvant à la fois une certaine unité et unicité «artisanale» de l’objet d’art, qu’il soit un bijou modeste ou une mise en scène ambititeuse faisant appel à tous les sens, l’oeuvre émergente de Camille Fischer développe une énergie singulière. Extrêmement convaincante, elle s’inscrit aussi bien dans un héritage artistique et culturel, que dans une recherche expérimentale où interviennent le dessin, la performance, la scénographie… Bernard Goy

Marie Freudenreich

Peindre, c’est un peu comme apprendre la mécanique. Démonter la réalité(ou l’ illusion), étaler les pièces devant soi, essayer en se grattant la tête de comprendre comment ça marche. Ensuite remonter tout ça. La plupart du temps on se trompe, abîme une pièce ou la remonte à l’envers. après tout c’est la panne qui révèle…

Catherine Fischer

Les  formes et les couleurs apparaissent librement. Je crée directement sur le papier en laissant les éléments réagir entre eux. Tout est intuitif et les résultats sont souvent imprévisibles. Le souvenir de quelque chose, un arbre ou une fleur, une vision éphémère, un mouvement, un objet, une lumière, un poème, une forme entrevue l’espace d’un instant, toutes ces manifestations  qui me touchent profondément  peuvent susciter la création d’une image. La mémoire parle et le geste est guidé par ces émotions.

Baptiste Filippi

Baptiste Filippi navigue avec souplesse entre dessin, musique expérimentale, édition et performance. L’improvisation et les moyens de bord s’articulent souvent comme point de départ pour élaborer une matière fragile dans laquelle abstraction et figuration se confondent. Un langage étrange surgit, visuel ou sonore, entre contrôle et surprise. Avec le son et les images, il explore en jouant, empile les outils, les maltraite parfois. Avec autodérision, il interroge ses conditions de production et la place qu’il occupe dans le monde du travail.

Michel Friz

Avant de faire une photographie, il y a ou il devrait y avoir, la surprise d’assister au monde ! Ce moment me procure à chaque fois un sentiment de plénitude.
Les thématiques que j’aborde évoquent souvent les paysages ruraux où l’homme et l’animal cohabitent à travers un lien ancestral, le pastoralisme. Dans cet espace de vie  »riche en monde », j’ai découvert le visible et le caché, passant de l’étonnement au mystère, du présent au lointain.
Mes séries intitulées  »Lignes de crête » illustrent plus particulièrement cette exploration.
Par ailleurs, d’autres présences animales me sont au fur et à mesure devenues familières. C’est le cas des hirondelles qui ont trouvé dans ces paysages des écosystèmes parfaitement adaptés à leur existence. Elles sont au cœur de mes derniers projets.
Après une carrière dans l’édition et la formation, j’ai renoué depuis une dizaine d’années avec ma passion pour la photographie et la poésie.
Mes projets s’appuient sur un travail documentaire à long terme et une immersion in situ, en fonction des thèmes abordés.
Leur mise en œuvre donne lieu à l’organisation d’expositions, en Alsace et dans les Vosges, de conférences, ainsi qu’à la publication d’ouvrages en édition limitée.
Ils témoignent de ma quête d’un paysage idéal, en lien avec le vivant :
•  »Envie de paysages » en 2018, exploration hors-champ et à vélo de la campagne alsacienne
•  »Lignes de crête » en 2019 suivi de  »Lignes de crête – Vosgiennes » en 2012, incarnation du paysage vosgien par les grands animaux de pâturages
•  »Fantaisie pastorale » en 2020, vagabondages autour du village d’Ottrott en compagnie d’un berger et de son troupeau
•  »Vaches et autres poèmes » en 2021, voyage initiatique au pays des vaches
•  »L’alphabet des hirondelles », décryptages photographiques du langage des hirondelles (poèmes d’Albert Strickler).
Cette série sera au cœur de ma participation en 2024, avec plusieurs échanges prévus à la  »Webershütte » sur le thème des hirondelles, à destination des scolaires et des visiteurs.

Falcone

Falcone, est un jeune artiste alsacien qui a débuté la sculpture et la peinture en pure autodidacte. Conscient et engagé, il a décidé de mettre son talent à profit de la nature dont il s’inspire pour mieux la valoriser dans ses différentes créations. Il retranscrit la dynamique du monde actuel dans le caractère stylistique de ses œuvres, et ne cesse de se réinventer car il laisse libre cour à son imagination. Ses œuvres sont sculptées ou peintes par son esprit avant tout, donnant ainsi à son travail une évolution constante.

Marc Ferrante

Les images, les mots, les usages qu’on s’improvise au quotidien s’imposent bien souvent à nous comme un filtre, de par notre vécu, notre affect ou même notre corps. Ces représentations masquent bien souvent l’être humain dont elles ne cessent pourtant de parler : elles font écran et s’interposent entre chacun d’entre nous et une réalité qui bien souvent nous dépasse… L’envers complice de la médaille, c’est que ces petites négociations éphémères sont aussi difficiles à saisir qu’un glaçon : ça vous brûle les mains en vous fondant entre les doigts. Car tout cela est crypté, coincé entre vessies et lanternes, support et projection, par le poids de l’engagement ou de la distance de chacun.

Aurélien Finance

Théâtralisé, le travail d’Aurélien Finance se construit autour d’histoires absurdes inventées, inspirées du réel, des mythes ou des contes. Qu’il s’agisse de performances dans lesquelles il se met en scène, ou bien de créations aux formes colorées, ses 

œuvres détournent l’univers textile par la déconstruction des codes traditionnels. Il pratique des savoir-faire ancestraux pour en expérimenter les limites dans une approche ludique emprunte d’humour et de poésie; L’artiste s’intéresse particulièrement à des phobies humaines, symbole de l’irrationnel dans une société 

dominée par la raison et le contrôle. La broderie, le crochet, le tricot l’intéresse 

pour leur aspect performatif, répétitif et cathartique. Ces créations deviennent alors des objets transitionnels desquels naissent des personnages imaginaires, des êtres organiques, des excroissances rescapées d’une mémoire oubliée… Sa 

dyslexique (désorientation de l’écriture ordonnée) s’affiche dans son travail comme un atout. Elle ouvre une pensée par l’image qui trouve son sens dans sa globalité.