Dan Steffan

Mon atelier et mon lieu de vie sont intimement liés. Ils n’ont de cesse de s’imbriquer et rivaliser , si bien qu’ils finissent par former un tout lorsqu’ils ne se transforment pas en champ de bataille , désordre ou poésie ? A vous d’en décider …

Ludovic Debeurme

Ludovic Debeurme, parisien d’origine, grandit entre les falaises du nord de la France et les rues de la capitale. L’empreinte de ces lieux, et les rites initiatiques de l’enfance, marquent son univers plastique. Son père, artiste-peintre et sa mère musicienne, lui montrent très tôt les voix de l’expression de l’imaginaire. Il suit un cursus d’arts plastiques à l’université de la Sorbonne.

En 1996, il débute une carrière professionnelle en tant qu’illustrateur pour la presse (Libération, Télérama, le Monde, El Pais…) et l’édition, et réalise plusieurs livres pour la jeunesse, parmi ceux-ci: Dr Jekyll et Mr Hyde de R.L Stevenson, aux éditions Nathan, Le Chancellor de Jules Verne aux éditons Actes-Sud, ou bien encore Gargantua de Rabelais aux éditions Milan. Et plus récemment, Alcools d’Apollinaire.

En 2000, il publie des planches aux éditions « l’Association », dans le projet Comix 2000 qui marqueront son entrée dans le 9ème art. En 2002, sa rencontre avec les éditions Cornélius, donne naissance à Céfalus, qui met en scène son rapport singulier à la psychanalyse, ainsi qu’une poésie faite d’inquiétante étrangeté et de visions oniriques. L’ouvrage sera remarqué, comme son successeur Ludologie, par le jury du Festival d’Angoulême. Il publie l’année suivante Mes ailes d’homme aux éditions de L’An 2, puis, en 2006, Lucille chez Futuropolis (traduit depuis dans plusieurs pays) , livre récompensé entre autres par le Prix René Goscinny et par un Fauve lors du Festival d’Angoulême 2007. Il est sélectionné une nouvelle fois à Angoulême avec Le Grand Autre en 2008. Le musicien Nosfell, lui propose en 2009 une collaboration qui aboutie à un livre-disque illustré :Le Lac aux Vélies ( Futuropolis ). En 2010, un recueil de dessins, Terra Maxima sort aux éditions Cornélius, dans lequel Debeurme explore ses obsessions d’une façon extrême et radicale.
La suite très attendue de Lucille, intitulée Renée, est publiée en 2011. Les traductions anglaises de ces deux livres sortent en 2011 et 2015 aux Etats-Unis, chez l’éditeur Top Shelf.. Trois fils paru chez Cornélius en 2013 est le premier tome d’un diptyque dont le second volet Un père vertueux ( 2015 ) est sélectionné pour le fauve d’or d’Angoulême 2016. Il publie également en 2014 son premier roman: Ocean Park, aux éditions Alma.

Debeurme rejoint la compagnie Hey pour une série de spectacles avec dessins live, au Musée du Quai Branly (2014-2015).

En avril 2014, il présente HIDDEN CLUB une installation immersive, qui mêle dessins, sculptures, vidéo et création sonore au Lieu Unique à Nantes. Il multiplie par ailleurs les collaborations : pour le festival PULP (avril 2015) à la Ferme du Buisson, avec Loo Hui Phang. Dans le cadre duquel ils inventent ensemble une exposition autour de La Chute de la Maison Usher, la nouvelle d’Edgar Allan Poe. Et avec les artistes et performeuses des duos Hippolyte Hentgen et John John qui lui commande un texte pour Festival HORS PISTES au Centre Georges Pompidou (février 2015).
Il écrit et met en scène le spectacle Nostalgia Volante pour le festival de littérature « L’escale du livre » 2016.
Il publie en 2016 une série de gravures aux éditions d’art RLD, ainsi qu’un coffret/livre, Une tête cousue de fil d’argent, qui figure parmi les 20 nominés au prix Révélation Jeunes talents Livre d’artiste / ADAGP à la Maison Rouge.
Son prochain cycle en bande dessinée, intitulé EPIPHANIA et qui présentera sous la forme d’une trilogie d’anticipation apocalyptique, la question de la survivance des espèces, sera publié en septembre 2017 aux éditions Casterman.

Ludovic Debeurme est aussi musicien, guitariste et compositeur, et forme avec la dessinatrice et chanteuse Fanny Michaëlis , le groupe FATHERKID.

Charlie Drawing

Charlie Drawing présente « Drawing in Progress », un grand dessin réalisé sur 3 ans.

Piet du Congo

Piet du Congo est un artiste pour le moins atypique, qui s’exprime librement au travers du dessin, la peinture, la musique, le tatouage… Peinture underground et religieuse, 8-bit, affiches propagandes … Piet puise dans des décennies de culture lorsqu’il s’exprime. Bien que sa palette d’inspirations soit large, il parvient à les mélanger et à les combiner via sa technique de « mash-up » (collage) afin de donner un résultat unique et équivoque.

Benoît de Carpentier

En 1994, vivant en milieu rural, ma pratique photographique s’est orientée vers l’espace du paysage naturel. Je cherchais une concordance topographique entre l’intériorité et le monde visible extérieur. J’étais à l’affût d’éléments architecturaux naturels pouvant susciter une idée de passage entre les deux. Puis j’ai déménagé en milieu urbain. En l’absence de l’espace naturel, je me suis interrogé sur le paysage dans ce nouveau contexte. J’ai alors ouvert mes livres de peintures sur la table de mon petit déjeuner et j’ai observé comment l’espace pictural d’un peintre côtoyait l’espace contemporain de mon quotidien. Une œuvre picturale pouvait faire office de fenêtre et de passage vers l’imaginaire à partir de mon espace bien tangible et ordinaire. J’ai alors photographié l’espace de la peinture juxtaposé à mon espace immédiat (« Scène primitives» 2005-2008). Depuis, je reste attiré par cette confrontation de l’espace de l’image à celui de notre quotidien, notre espace tridimensionnel, et à différentes matières ou ambiances. Mon intention est de m’approprier la production d’un peintre en créant par le biais de la mise en scène, une image revisitée. Les peintures revisitées, par la mise en scène et l’acte photographique, sont puisées dans le patrimoine mondial de la Peinture. L’usage de l’objet et de matières statiques ou en mouvement, aux côtés de l’image picturale, crée un espace hybride, moins défini, plus flou, qui ouvre le champ sensoriel et signifiant. Cette composition permet au spectateur d’éprouver et de s’immiscer dans l’image, de créer un nouveau point de vue, imaginaire. Dans la série Rêves de printemps (2014), puis « Ladies and Gentleman » (2016), j’ai aimé confronter d’une manière directe, et sans manipulation numérique, l’espace pictural à notre espace contemporain et ses objets. Je cherche à créer un troisième espace où peinture et photographie associées déclenchent un événement poétique et une nouvelle perception de l’œuvre citée.

Céline DRO

Céline Dro L’art à Part :
Ma perception de création est : « L’art ingénieux de peindre la parole et de parler aux yeux ».

Le besoin de créer est le résultat de ma curiosité et c’est pour moi une nécessité intérieure de liberté.

Je suis peintre autodidacte.
Je n’ai aucune limite, j’explore multiples techniques pour donner corps à mon inspiration.

baptiste desjardin

Mes objets relèvent d’une corrélation entre paysage et voyage. Tantôt l’un, tantôt l’autre,
avec à la fois ce qu’ils comportent d’immobile, d’impassible, de mouvement et d’émoi.
L’un se réfléchissant dans l’autre et inversement.

Il s’agit de se laisser absorber, d’en capter l’aspect méditatif pour s’immiscer dans la relation
entre les choses et les êtres. En prise avec une attention flottante, au delà du temps,
le regard ne cherche plus l’identification ou l’information, mais révèle l’invisible et donne à songer.

Cela amène une promenade de l’esprit, de ses méandres jusqu’à ses cimes, où il est question de poésie.
Un ensemble d’expéditions aux confins de l’imaginaire, appellent à se rapprocher du sensible
et du spirituel, constituant mes terrains de recherche. Au sein des productions auxquelles ils aboutissent,
il n’est plus affaire de vue, mais de vivre.

Une manière de faire partie du paysage et du voyage, de sonder l’humain, dans une poursuite de soi
en accord avec ce qui nous entoure. Une quête d’équilibre face à notre société discontinue
et en prise à une aliénation constante, procédant d’une forme de dépaysement.

Jonathan Daviau

Jonathan Daviau tente de représenter dans ses dessins et récits graphiques une humanité à la fois cruelle et touchante.

Florian de la Salle

Ma main pense. Elle est l’héritage de plusieurs millions d’années. Cette main est le premier temoin de
l’existence d’une humanité avant même que les Hommes en prirent consciences. Elle n’est pas spécialisée,
ses opérations de préhension-rotation-translation ont traversé tous les temps. Elle fait lien avec le
monde, elle fait aussi naître en moi un désir de ce qu’elle sait que je ne sais pas. Nous sommes à la fois
l’histoire de l’humanité et cette page blanche. Alors je me mets à enrouler un fil de cuivre autour d’un
axe, ma main est à la fois l’outil et le moteur. La distance de ces fils correspond aux distances d’autres
chemins quotidiens – entre mon atelier et un musée (4810 m), mon atelier et un magasin de bricolage
(8848 m), mon atelier et un jardin collectif (5895 m), mon atelier et l’université (4167 m), ou encore
mon atelier à la bibliothèque (2917 m) – sur lesquels ma main m’a emmené. L’objet finit le trajet fini (ou
l’objet fini, le trajet fini – à moins que le trajet finit l’objet fini), ma main finit par déclencher des objets
de vision. Ces distances sont aussi les hauteurs respectives du Mont Blanc, de l’Everest, du Mont Kilimanjaro,
du Mont Toubkal et du Mont Olympe. Et ça fait sens.

Blandine Denis

Dans mon travail, je cherche à retrouver l’efficacité et la spontanéité du dessin d’enfant. Je travaille des techniques mixtes (collage, crayon, peinture) tout en cherchant le résultat le plus simple possible. Le personnage est au centre de mes recherches, et le support des émotions que je veux transmettre.