Kim Detraux

Kim Détraux est diplômée des Beaux-Arts de Metz en octobre 2020. Elle travaille dans l’atelier de Bo Filarsky dans lequel elle découvre la céramique, en particulier le tour. Elle partage ensuite un atelier à Bliiida en compagnie de Marine Couderc et de Marie Donois Steib, deux céramistes avec qui elles montent l’Échelle atelier-galerie à Metz. Un atelier dédié principalement à la céramique, où elles y animent des cours et où elles exposent régulièrement leurs travaux. À côté de cette pratique, Kim Détraux développe des projets collectifs à dimensions variables où elle fabrique des contenants et cuisine des mets afin de mener des repas performatifs où elle invite les personnes à manger dans ses créations. Elle cherche à transformer le moment du repas en une expérience sensorielle et gustative. La manière de s’alimenter est au centre de ses recherches, qu’elle développe dans le cadre d’expositions et de résidences, en compagnie de Carolina Fonseca et de Jeanne Étienne. Ensemble, elles explorent la mise en jeu du moment du repas en complicité avec deux danseuses et chorégraphes Nathalie Bonafé et Sarah Grandjean.

Dans son travail de la céramique, Kim Détraux explore l’utilisation de terres qu’elle récolte et elle grave des dessins sur ces céramique. Elle invente de nouvelles mythologies à partir de chimères, qu’elle met en scène dans des moments de parades, de cuisine, de cueillette. Elle travaille actuellement au LED à Thionville.

Gauthier Déplaude

Gauthier Déplaude explore les dimensions électriques de notre environnement quotidien au travers de recherches visuelles et sonores. Le point de départ de son travail est l’émerveillement et l’émotion face aux objets techniques, dans leur singularité, leur imperfection, leur fragilité.

Il invente et fabrique des outils qui les détachent de leurs contraintes fonctionnelles et les invitent à s’exprimer au-delà.

Ses champs d’intérêts esthétiques sont à la convergence du son, de la lumière et du mouvement.

Nicolas De Waël

Mon travail se situe à la croisée de l’abstraction et du figuratif, ayant comme source d’inspiration les nuages, qui créent des formes dans l’informe, se transformant en monde flottant.

La couleur est l’axe principal, voir obsessionnel de ce travail. Les teintes sont posées à la spatule, au pinceau, aux doigts ou au chiffon, sur des toiles de lin.

 

Juliette Defrance

Au croisement des sciences humaines et d’un appétit entretenu pour l’histoire des images et des techniques, je cherche à concevoir un vocabulaire plastique décalé, sarcastique et multimédia. La question de l’incarnation est majeure dans mon travail.

De la mythologie au fais divers, je sélectionne et j’analyse les récits qui me semblent caractéristiques des enjeux de pouvoir qui sous-tendent les représentations du féminin.

Qu’il s’agisse de personnages mythiques identifiés, de contes, de représentations littéraires ou de grandes figures anonymes presque hagiographiques (la madonne, la femme fatale…etc), je dissèque ces rôles-fonctions au travers d’une iconographie critique où les contraintes symboliques deviennent des contraintes physiques, sculpturales.

Je m’attache à réinterpréter, rejouer, exacerber, par la performance, la narration photographique ou vidéo et l’installation, les rôles construits et attendus de mon genre. Là où l’iconographie dominante naturalise et fige les limites de mon corps, je propose des auto-fictions acides rendant les coutures de ces grands récits outrageusement visibles, leur statisme artificiel.

Le spectateur de mes histoires est pensé à la fois comme témoin et comme personnage, invité à se déplacer dans un réseau d’indices et d’actions.

J’utilise volontiers le registre du morbide, du grotesque et une imagerie marquée par l’organique.

Une des images du féminin qui caractérise, métaphoriquement mon travail plastique est celle de la fleur carnivore: les textures minérales de mes pièces, qu’elles soient de verre, de céramique ou de métal, sont sensuelles et galbées comme des replis de peau. L’imagerie médicale et scientifique irrigue mes recherches formelles. Je tiens à ce mélange des règnes et à cette tension narrative née du paradoxe entre attirance et répulsion.

L’attention aux ambiances colorées et aux sensations procurées par les différents médiums que j’emploie naît d’une volonté de penser l’œuvre d’art comme une expérience immersive, au sein de laquelle cohabitent avec l’image et le volume plusieurs temporalités d’une même histoire

 

Bernard Douay

J’ai coutume de dire « Ma liberté la peinture à l’huile au couteau »

     La peinture  me donne une liberté d’expression qui est propre à chacun et bien connu des artistes. 

     C’est le couteau (spatule) qui  a donné une autre dimension à ma passion. Mes voyages, mes coups de cœur, la vision d’un endroit, la lumière spécifique, sont les domaines de prédilections à toutes mes envies.

            Le public qui vient à ma rencontre aime la  lumière dans mes toiles. Cette lumière  est omniprésente et le plaisir de la faire rebondir sur les couleurs m’étonne et me surprend toujours.   

         Je ne cherche jamais à convaincre le regard qui se pose sur une toile. J’essaye juste de le comprendre et qui m’intéresse forcément par sa critique.   

                   Mes voyages, mes moments de solitudes choisis  me procurent une énergie pour peindre et me projettent dans une liberté de  libre expression picturale.

Ahmet Dogan

Ancien atelier de menuiserie rénové entièrement de 2017 à 2021. L’atelier de 180m2 est divisé en plusieurs espaces de travail. 

Je suis seul à travailler dans ce lieu tout au long de l’année. Plusieurs artistes seront présents durant les ateliers ouverts.

Duo Y

-Y- est un duo de commissaire-artiste constitué de Julie Laymond (fondatrice de l’association d’art contemporain Co-op) et Ilazki de Portuondo (artiste). Le Duo -Y- explore la relation entre l’art contemporain et les pratiques séculaires de magie pour révéler des récits occultés de l’histoire écrite. 

Dans leur travail conjoint, elles prennent le parti de reconnaître les faits et figures légendaires comme une substance vivante, reflétant une réalité émotionnelle atemporelle. C’est ainsi qu’elles s’engagent dans des investigations où l’irrationnel se structure et entre en résonance avec des faits ou contextes historiques. Elles envisagent le champ de la création en y intégrant les techniques de sourcellerie, d’où le choix de la lettre Y pour leur duo qui est l’idéogramme des baguettes de sourcièr.e. Le duo cherche dans les profondeurs temporelles des lieux les blocages émotionnels qui font dérailler le temps et créent des répétitions historiques. Selon elles, « l’art est autant un objet de production de pensée qu’un producteur d’expérience esthétique » (Duo -Y- / Texte de présentation Karine Mathieu – commissaire et directrice de l’espace d’art départemental MEMENTO.) 

Pierre Dagens

Pierre Dagens, né le 24/08/1988 à Strasbourg, est artiste plasticien, musicien et vidéaste, co-fondateur du groupe techno/hip-hop Strasbourgeois Strass &Paress, conçoit compose, performe et réalise des installations artistiques visuelles, sonores et se produit en live.

Son travail, mélange synthétiseurs, boites à rythmes, matériel vidéo analogique et de radiodiffusion immergeant son public dans des univers oniriques et abstrait.

«Les installations vidéos et sonores que je crée sont en étroite connexion avec mes rêves, je veux en dégager des ambiances oniriques vaporeuses.

Installations/performances, mon travail vidéo se veut esthétique et «aesthetic».

Il s’agit de feedbacks composites vidéos, espèces de larsens vidéos en re-filmant les images glitchées de mes écrans.

L’image vidéo, par cette mise en abyme, devient alors esthétisée à son maximum.

Ces envies proviennent de ma fascination pour les VFX vintage.

La boucle est la base de mes gestes de musicien et de vidéaste.

A partir de cette matière, j’assemble, je transforme, je pétrie.

Mes idées de performances sont dérivées de celles d’un live musical dans le sens traditionnel du terme, je détourne cette forme pour proposer au public quelque chose d’autre de différent.

Mon matériel est essentiellement récupéré, réparé puis transformé et souvent je modifie la destination première de la machine.

J’expérimente pour trouver des erreurs de systèmes, des illusions issues de problèmes de connexions électriques ou radiophoniques.

Depuis quatre ans je travaille la musique électronique et depuis une année pour la vidéo.

Je joue pour la radio ODC en live ou à distance depuis le premier confinement.

J’ai performé dans plusieurs lieux culturels à Strasbourg dont le Syndicat Potentiel.

La vidéo s’est imposée pour moi à travers l’envie de sublimer mes concerts avec de l’image.»

Gaëlle Duvernoy

Formée à l’Institut Européen des Arts Céramiques (IEAC) de Guebwiller, je suis installée comme sculptrice-céramiste depuis 2017. Je travaille le grès dans mon atelier à Orbey dans le Haut-Rhin.Je crée principalement des personnages dans leur univers naïf et tendre. Ils y dialoguent avec des animaux, des insectes et autres plantes, dans un environnement où la nature rencontre la poésie et la rêverie.

Aude Dimofski

Aude Dimofski est une artiste et pédagogue française basée à Strasbourg depuis 2020. Elle a étudié la photographie d’art à Lyon avec Dominique Sudre : un maître dans les procédés photographiques du XIXe siècle.
Elle a vécu 15 ans à Cork en Irlande, où elle a été diplômée d’une licence en beaux art et d’un master en éducation. Après avoir obtenue une bourse de 12 mois à l’atelier professionnel de gravure « The Cork Printmakers », Aude a continué à y travailler et à développer des techniques d’impressions hybrides. Son travail artistique est exposé en France et en Irlande. Il mêle photographie, gravure, sculpture et installation. Sa pratique associe des techniques artistiques traditionnelles et des procédés de créations modernes.
Mon travail artistique, Breath in, Breath out a émergé de la recherche sur l’idée de perception. La perception nous permet de voir le monde d’un point de vue subjectif qui, tout en nous libérant, peut aussi nous emprisonner en nous-mêmes. J’explore les sentiments de claustrophobie, en utilisant une combinaison d’images et de matériaux liés aux espaces ouverts et aux organes intérieurs. Le fait que l’œuvre soit partiellement occultée crée un sentiment de malaise, et renvoie également aux prisons psychologiques dans lesquelles nous sommes piégés soit par la société, soit par nous-mêmes.