Mathilde Cochepin

Mathilde Cochepin est auteure-illustratrice et artiste sculptrice. Dans son atelier à Strasbourg, Mathilde écrit, dessine et sculpte des objets uniques inspirés de l’univers jeunesse. Le livre animé, qui est au cœur de sa pratique, s’articule avec une production de sculptures. Totems, crocos-tigres, canards-bananes, chauves-souris dodues… Mathilde développe un bestiaire graphique haut en couleur. Cette artiste participe chaque année à des salons, des foires et des expositions où elle expose son travail.

2022 • SALON RÉSONANCE[S], SALON EUROPÉEN DES MÉTIERS D’ART, FRÉMAA, PARC EXPO WACKEN, 67000 STRASBOURG.
2022 • TRESOR[S] ROUGE, EXPOSITION COLLECTIVE, GALERIE NICOLE BUCKFRÉMAA, 67117 HURTIGHEIM.
2022 • CARRÉ SCULPTURE, MARCHÉ DE LA CERAMIQUE CONTEMPORAINE DE GIROUSSENS (81), TERRE ET TERRES.
2022 • ATELIERS OUVERTS, BASTION XIV, RUE DU REMPART, 67000 STRASBOURG.
2021 • ST’ART, FOIRE EUROPÉENNE D’ART CONTEMPORAIN ET DE DESIGN, PARC EXPO WACKEN, 67000 STRASBOURG.
2021 • SALON RÉSONANCE[S], SALON EUROPÉEN DES MÉTIERS D’ART, FRÉMAA, PARC EXPO WACKEN, 67000 STRASBOURG.
2021 • EXPOSITION EN DUO, ESPACE ÉPHÉMÈRE 22.2, 25290 ORNANS.
2021 • ATELIERS OUVERTS, BASTION XIV, RUE DU REMPART, 67000 STRASBOURG.

Éléonore Cheynet

Explorer les territoires de marchandisation et les unités de travail dans une perspective anthropologique, poser la question de la situation de l’individu dans l’espace social, a? la recherche d’un point d’ancrage, dessinant des contours. Mes installations se composent comme des partitions minimalistes mettant en scène des éléments de de?cors au sein desquels sont présentées des vide?os. Depuis 2012 je travaille également au sein de l’entité fictive Dimension Émotionnelle compose?e de trois artistes. Nos projets ont étés diffuse?s a? Bridge Art Space (Bangkok), La MAC (Créteil), Austellungsrau?m Klingental (Bâle) et a? la Kunsthalle (Ba?le). Nous élaborons nos projets a? partir de résidus d’informations, flux, déchets, en nous re?appropriant les codes du monde de l’entreprise, les différentes formes de discours et de systèmes de communication. Ces informations sont librement interprétées au travers d’installations et de vide?os.

Cascade Art Space

Cascade Artspace est l’atelier commun de l’artiste Tilmann Krieg (dessin, photographie, sculpture dans l’espace public) et de son épouse coréenne-australienne Hyun Mi Lee (peinture, bijoux). Les studios disposent d’une surface de travail d’environ 210 m2 (dont environ 100 m2 d’exposition), dont environ 120 m2 seront accessibles. Le studio est situé presque au milieu de la ville, à seulement 300 m du terminus de la nouvelle ligne de tramway D jusqu’à la mairie de Kehl. Les artistes invitent deux artistes invités aux Ateliers Ouverts 2019 : Le sculpteur sur bois Armin Göhringer et la peintre Ursula Reichart.

Françoise Courgeon

Françoise Courgeon originaire de la région Nantaise, née en 1963, est diplômée des Beaux Arts d’Angers mention Art. Elle vit en Alsace depuis une vingtaine d’années. Après un parcours professionnel en tant que graphiste (affiliée à la maison des artistes depuis 1992) elle se remet à créer pour un travail personnel à partir de 2002 tout en devenant intervenante (enseignement culturel et artistique) agréée par l’Académie de Strasbourg, dans les écoles de la région. Forte de son cursus artistique, elle explore plusieurs techniques picturales et finit par choisir de s’exprimer avec la peinture acrylique sur toile, moyens et grands formats. Après trois séries / Rue des prés / Les herbes folles / Paysages /, elle démarre en 2016 une nouvelle série intitulée / Fauteuils /. Elle renoue avec une peinture figurative plus classique et narrative. Elle développe un univers poétique très personnel, un univers kaléïdoscope aux couleurs vives.
« Ce qui est incontestable, c’est que Françoise Courgeon aime la couleur. Elle nous le fait comprendre avec force dans sa série « Fauteuils » des toiles construites avec une grande maîtrise. Elle se joue des perspectives, les nombreux plans de ses tableaux nous présentent des mondes qui s’entremêlent parfaitement dans un décor végétal exubérant. Le fauteuil, objet banal du quotidien, prend une nouvelle dimension dans une ambiance riche et déconcertante. C’est aussi une impression de profondeur, de densité qu’on ressent. Cette opulence chromatique nous inonde intensément. Elle incite aussi à nous attarder et à dénicher la foule de petites fantaisies qui pimente ses toiles. Un pur bonheur pour le regard. « 

Philippe Colignon

Quinze fois la mer

L’horizon se tend et sépare deux univers liquides sans rivage où toute réalité se dissout, où ne flottent que brumes et buées.

/ …

Ces carrés de mer, où toute vérité est absorbée, diluée dans des gris chauds, violacés ou verdâtres laissant percevoir la possibilité d’une lumière.

La mer, sans vague et sans ride, confinée au bas de l’image, nous ramène inlassablement à la possibilité d’une terre, d’un rivage où le ciel sera moins pesant, moins immense, une terre de repos où nous pourrons enfin goûter la plénitude du paysage.

Quinze fois la mer, quinze voyages au long cours où l’on abandonne toute certitude de retour, se laissant porter par les éléments et dériver sans fin.

Emmanuel Antoine

Étienne Champion

Je suis sculpteur et je travaille d’abord le fusain puis la glaise. Puis, à partir des maquettes obtenues en glaise, et cuites, je décide du matériau (pierre, métal ou bois) et de l’échelle pour réaliser une sculpture définitive.Mon travail part d’une recherche sur ce que la lumière nous donne à voir des corps et des visages humains.Depuis 2016 j’ai participé à trois expositions collectives (Grand Palais à Paris, galerie Art Courses par 2 fois) et une exposition personnelle au Point d’eau à Ostwald.La galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch a exposé mon travail par trois fois depuis 2019 dont une exposition personnelle en 2021 et une sculpture exposée à Art Paris 2021.

CLOTHILDE GARNIER

Cet atelier sera investit tout spécialement pour les ateliers ouverts.Sur la photo, il n’est pas encore aménagé. Il sera désencombré, mais gardera son côté brut avec les poutres au plafond et les murs marqués par le temps. C’est effectivement cela qui me plaît dans ce lieu entouré d’un jardin et donc proche de mes inspirations.

Stefania Crisan

Née en 1993, Stefania Cri?an est diplômée du master en peinture à Timisoara en 2017. Son parcours s’est enrichis par des échanges à Paris 8 et à l’École Supérieur d’Art de Lorraine de Metz, où elle y poursuit ses études.

Ses recherches de peintre et son univers englobent des installations in situ, des installations vidéo, des photos et des performances, en soulevant des questions autour de la vocation de l’artiste contemporain. Elle s’interroge également sur la relation entre l’individu et la conscience collective, ainsi que sur la possibilité de changement – par l’art – des modes de vie actuels.

Elle explore notamment des espaces abandonnés et des paysages oubliés à travers chants et rituels, pensée positive et affectivité. Imaginés comme des actions de ré-enchantement par la peinture et le geste, les couleurs se transforment, les matériaux fusionnent avec la terre, avec le hasard.

Yves Chaudouët

L’œuvre d’Yves Chaudouët est à l’image du monde dont elle procède : diverse, complexe, lisible, indéchiffrable, sombre, jubilatoire. Par ailleurs très attentive à ce qui la constitue, à l’esprit qui l’anime. Quiconque l’aborde se trouve rapidement confronté à la question des entrées. On peut alors tenter un premier classement, une souple mise en ordre, et pourquoi pas soumettre cette vivifiante profusion à une sorte de taxinomie formelle, fondée par exemple sur de larges catégories de médiums :
– les peintures : les portraits à l’huile, les monotypes, les gravures… les photographies…).
– les installations (un terme bien commode…) : poissons des grandes profondeurs et autres créatures marines réalisées au Centre international d’art verrier (CIAV) de Meisenthal, pieds de verre destinés à faire léviter les objets, sa « table d’hôtes » (sur une proposition de Pierre-Olivier Arnaud et Stéphane Le Mercier)…
– le théâtre et les films, c’est-à-dire des formes où dominent soit la performance soit le récit, soit les deux : conférences concertantes, visites guidées…
– les éditions : on en dénombre plus d’une vingtaine à ce jour. La passion de l’artiste pour la littérature, la poésie en particulier, trouve à se matérialiser ici dans la forme canonique du livre.

 

Il convient cependant, si l’on veut trouver le fil et le tenir, pointer ce qui relie les éléments multiples de ce grouillant univers, de croiser cette première nomenclature avec d’autres grilles de lecture. Insister par exemple sur la récurrence de la peinture depuis les premiers portraits à peine extirpés de leur gangue ombreuse jusqu’aux « peintures bavardes » où s’affirme le dessin porteur de clarté (une sorte de ligne claire comme on dit pour la bande dessinée) et de joyeuse impertinence, d’autres portraits à nouveau, plus graves, synthèse mûrie de la profondeur et de l’affleurement. Rappeler aussi que depuis l’âge de dix-sept ans, et longtemps sans savoir que ça s’appelait ainsi, Yves Chaudouët produit des monotypes. Il parle à leur sujet de « photographies mentales ». Tous proviennent d’une identique et minuscule plaque de zinc, 6 x 9cm et témoignent d’une prodigieuse virtuosité. Il s’agit là d’une véritable base de données, à la fois trace et réservoir de formes et d’atmosphères, d’histoires et de références.

 

C’est peut-être sur la dialectique de l’ombre et de la lumière, de l’obscur et du clair que s’enracine la cohérence de cette œuvre voyageuse. Ce sont le noir et les visions nocturnes qui dominent dans les monotypes, visions hantées, sommeils de la raison, sourde menace. C’est un regard précis et très lucide, qui garde en mémoire les rêves et les cauchemars de l’histoire (la figure tutélaire de Paul Celan). C’est un point de vue sur le monde, résolument politique, praxis autant que poïésis, y compris dans la rêverie telle que la déclenchent les poissons abyssaux. Mais c’est, dans le même temps –sans doute l’autre versant d’une identique visée- et avec de plus en plus d’insistance, un combat sinon pour la clarté du moins pour l’éclaircissement, l’ombre concentrée dans la pupille des yeux de ses beaux portraits récents où le songe gagne peu à peu sur le tourment. Ce mouvement du bas vers le haut, cette informe perturbation de l’ordonnance trompeuse, toute rechute possible, traverse l’œuvre d’Yves Chaudouët dans son entier, y compris dans ses occurrences scéniques, des poissons des grandes profondeurs (dans leur nuit de cristal, littéralement et en toute conscience de l’histoire) jusqu’à ces objets tout juste surélevés par leurs pieds de verre, comme flottants, décollés de ce ras des pâquerettes où gisent le dangereux et le dénonçable, toutes choses entrevues, arrachées, déplacées, élaborées par les moyens spécifiques de l’art.

 

Jean-Marc Huitorel