L’atelier de Salème

Baignée dans le milieu de l’art depuis mon enfance, j’ai eu la chance de pouvoir observer nombre de savoir-faire et de techniques. C’est une belle expérience, enfant, avec le maitre d’art verrier Jean-Pierre Baquere, qui m’a donné le goût de ce matériau si particulier. C’est donc tout naturellement le verre que j’ai choisi quelques années plus tard. Mais pour répondre pleinement à mes envies de mise en volume et de mise en valeur du verre, le travail du métal m’a paru indispensable. Je peux ainsi aborder la sculpture, développer les motifs, créer des textures, des matières. Le sciage, le martelage, la gravure sont des techniques que je souhaite développer dans mes créations futures. Mon installation au Tholy, à coté de Gerardmer dans les Vosges m’a permis la création de mon atelier en janvier 2020. Je dispose à présent d’un grand espace de travail pour la réalisation de mes sculptures en verre et métal.

Ka

Luka MATHIS alias KA, vit et travaille à Strasbourg. C’est un artiste couteau-suisse, qui aime explorer les techniques et leurs contraintes, mais c’est un dessinateur avant tout. Pour lui tout part du dessin, il crée des banques d’images personnelles dans lesquelles il puise son inspiration. Tel un D.J il aime mixer, assembler, déconstruire pour rebondir, afin de développer une œuvre organique et chimérique, qui s’adapte et évolue sur les différents espaces et supports qui s’offrent à lui. Du feutre sur la feuille de papier, en passant par le collage, le marouflage, la peinture sur toile, jusqu’à la bombe sur les murs, et plus récemment l’aiguille sur la peau avec le tatouage-handpoke.

Yves Carrey

Mon travail consiste a puiser dans le réservoir sans fond de ce que produit notre société consumériste à l’excès pour les ré assembler, non sans les triturer, les tordre, les découper, les écrabouiller, au gré des images mentales qui se présentent à mon imaginaire. En bref, faire feu de tout bois, sauf qu’il s’agit ici du métal sous toutes ses formes disponibles. Mon travail ne consiste pas uniquement a réaliser de la sculpture, mais également a créer tout ce que permet l’usage de ce matériau au possibilités infinies: luminaires, mobilier, bas-reliefs, rambardes, etc.

Anne-Lise Moreno W.

Plus de 25 ans se sont écoulés depuis mes premières recherches artistiques autour du thème insaisissable de la NUIT (et de ses dormeurs) que je ne cesse de creuser, d’éclairer. Partant de ce monde de tous les possibles, je déforme, transforme, RE-forme une « réalité » (celle que l’oeil veut voir), nous renvoyant sans cesse à nos propres et insoupçonnées aspérités.

En parallèle, d’autres thèmes se sont invités dans mes carnets de croquis et réflexions. L’Art est (par)tout… ! Côté technique, l’emploi de couleurs se limite à des touches ou usages précis, ponctuels. Traduire le mouvement, faire émerger une forme à travers quelques traits, une texture, demeure mon objectif. 

Dripping, coulures, taches et assemblages improbables de médiums composent ma « pâte » et les supports utilisés – atypiques, de préférence – s’articulent de façon à jouer avec nos diverses lectures et perceptions de l’espace, de la profondeur comme celles du sujet abordé.

Tous les moyens sont bons pour nous laisser traverser par nos émotions et déjouer nos premières perceptions, toujours trop hâtives, de ce qui nous entoure.

Sébastien Osswald

A travers des thématiques qui se diversifient, Sébastien Osswald questionne notamment la place de l’individu aujourd’hui, à la fois très connecté aux autres et très isolé. Son travail consiste à montrer des images du quotidien, dont on est abreuvé : selfies, images de mode et autres « peoples », profils de réseaux sociaux… A la différence qu’elles ne sont plus seulement des images, elles sont des tableaux, à la grammaire picturale complexe. Et le regard change, forcément, car la distance s’est accrue, l’angle de vue n’est plus le même ; la contemplation invite à ralentir  et à poser un regard critique. Mais ce qu’il questionne en premier lieu, c’est la peinture elle-même. Sébastien Osswald pose la couleur sur des supports colorés (généralement à carreaux…)  et le motif, qui n’est que partiellement recouvert, devient peinture à son tour. Le tissu choisi participe donc à l’image : il devient trame, il pixellise.

Nikunja

L’artiste trans-média Nikunja (né à Bâle, Suisse; vit et travaille actuellement à Hégenheim en France, à Bâle et sur l’Île Maurice) a étudié la peinture et l’art vidéo à l’académie de l’art de Bâle (Kunstgewerbeschule Basel) de 1975 à 1979. En 1991, Nikunja a reçu la bourse fédérale suisse d’art (Swiss Art Award), 1991-1993 la bourse fédérale suisse d’ART-EST en Pologne et en 2003 une bourse réalisateur à l’université d’Oxford de la République de Genève. Il était soutenu par des résidences au Zimbabwe (1996), au Japon (1997), au Pays-Bas (2003/4), à La Réunion (1998/2007-9), en Afrique du Sud (2008), en Namibie (2008), à Maurice (2010/11). Avant de se détourner du marché de l’art en 1997 il était représenter par la Galerie Inge Baecker, Cologne. En 2015 l’installation trans-media et interactive « Xanadu: The Bastard’s Dream » a été sélectionné par Okwui Enwezor pour la 56ième Biennale d’Art Contemporain de Venise et été exposé à l’Istituto Maria della Pieta. En 2017, son film de performance NAMA (2008, HDD, 84 ’) a été projeté au PAF Performance Art Festival de Berlin dans le cadre du projet CyberNomad Afrotak’s « Remains » Project. En 2019 il a créer la groupe de recherche musicale et sonore UNCOPPEN SAW avec Mannee, M. Sylvestre (Berlin) et A. Perret (Genève), avec des performances au Festival Ungemuetlich VI au Kunst Forum Berlin, au Musée DADA, Cabaret Voltaire, Zurich pour “Die andere Maria” de Till Velten et l’enregistrement de l’album MOÏKA au relief studio, Suisse. En 2021 le papier d’art-science théorique sur “l’expansion de la Démocratie par la Matière Interactive” et le projet nomade Transmedia Art Dôme était réaliser. En 2022 Nikunja réalisait la conférence-performance INTERACTIVE MATTER & ART:RE:PUBLIC au Seanse Art Center, Oslo en Norvège. La conception artistique et théorique de l’artiste trans-média franco-suisse Nikunja, de la Matière Interactive, s’étendant entre l’art et les sciences humaines, naturelles et de l’information, la linguistique et la sociologie, lui a développé à partir de son expérience singulière de l’art trans-média depuis 1995 et faire évolué en une perception sociale et sociétale trans- disciplinaire et intersectionnelle. 

www.nikunja.net

vimeo.com/nikunja

youtube.com/@studionikunja

Jade Pastorino

Mes photographies reflètent des ambiances, des paysages et des moments partagés au cours de voyages. 

Sylvie Monami

artiste dans l’âme, je crée, dessine, peint, transforme depuis mon adolescence. de l’aquarelle à l’acrylique, sur toile, sur mobilier, après mes 40 ans j’ai commencé a proposer mes oeuvres au public. j’ai exposé sur divers marchés et salons d’Arts et depuis fin 2016, je crée des lampes dont l’abat jour est une création en papier moulé et le pied de lampe est en bois.

Joelesbiscottos

Je m’appelle Frédérique ANDRE, j’ai 50 ans, je suis graphiste professionnelle et travaille en parallèle le textile, la laine… J’anime des ateliers créatifs sur le feutrage de la laine à la main, atelier autour du textile… sous le nom de JoeLesBiscottos J’ai le souvenir d’avoir toujours bricolé depuis toute petite. Je joue naturellement avec les couleurs, les matières, les transparences… J’adore associer le transparent, l’opaque, le lisse, le rugueux, le brillant, le mat, les couleurs opposées ou faire des harmonies de couleurs… J’ai commencé par créer des colliers fantaisies pour moi, puis pour les anniversaires, puis, puis… Le tissu est devenu plus présent, presque indispensable… j’adore tester des trucs avec le tissu (tissu rétrécissant, hydrosoluble, transfert…) autant que la laine feutrée à la main, à l’eau et au savon que j’ai découvert puis perfectionné lors d’ateliers que j’ai suivi auprès de feutrières professionnelles comme Nathalie Banos, Ariane Mariane, Maria Friese, Sandrine Bihorel. L’inspiration vient d’un tissu, ou d’un bouton, d’une couleur… j’adore créer des bijoux en tissu, inspirés de bijoux ethniques ou du charme de l’Asie (même si je n’y suis jamais allée)… En ce moment, je suis à fond dans la customisation de vestes, j’aime « raconter des histoires » avec mes compo de fleurs, de tissus, de galons, boutons choisis spécialement. Je recrée de « petits tableaux » en tout modestie, bien sûr. Je ne me prends pas pour une peintre, mais je joue encore avec la couleur avec d’autres médium.

Miriam Schwamm

Miriam Schwamm a vécu et travaillé pendant près de trente ans en Nouvelle-Calédonie avant de s’installer dans le Bas-Rhin. Son travail plastique, protéiforme est souvent questionnement sociétal, environnemental voir historique, qu’il s’agisse d’appels à projets publiques ou de projets d’expositions personnels.

Son engagement envers la communauté artistique, très métissée en Nouvelle-Calédonie, l’a amené également à la création et coordination de nombreux événements collectifs en arts visuels. A Nouméa, le partage de son atelier de gravure a permis à plusieurs artistes locaux de développer cette technique, une dynamique qui se poursuit aujourd’hui. Son travail de dessin autour des objets kanak dans des musées en Europe et Australie a participé à la diffusion de ce patrimoine culturel fondateur pour la Nouvelle-Calédonie contemporaine.

En réhabilitant et aménageant un espace de travail dans le Nord de l’Alsace, un nouveau projet et un changement de vie se mettent en place depuis octobre 2019.

Il ne s’agit pas là d’une coupure avec l’Océanie et son mode de vie et de pensée, même si son travail plastique se consacre désormais aussi aux réalités de son nouveau territoire, l’Alsace du Nord. Mais au contraire de continuer à tisser des liens entre des mondes aux antipodes les uns des autres. C’est pour cette raison qu’en plus de l’ouverture de son atelier de gravure et des espaces d’exposition aux artistes à proximité, elle accueille des artistes de Nouvelle-Calédonie et d’ailleurs pour des rencontres et créations en échange avec ceux de la région.

Concevoir et faire vivre un espace de partage et de compréhension de l’autre différent, interroger et créer ensemble sur des thématiques qui nous concernent tous, où qu’on se trouve sur la terre est une partie inhérente du travail artistique de Miriam, un enseignement de l’art de vivre des civilisations du Pacifique Sud qu’elle a amené dans ses valises et qu’elle continue à faire vivre ici.

En ce mois de mai 2024, elle ouvre les portes de sa Case à Preuschdorf pour la 10ème exposition depuis son arrivée dans l’Outre-Forêt.