Corentin Denos

Mes illustrations touchent au monde de l’op-art et du psychédélique sympathisant avec l’univers de la musique.
Je travaille mes lignes de manière numérique, principalement en noir et blanc pour les imprimer ensuite en serigraphie, ou les décliner sur divers supports éditoriaux.

Juliette Vergne

Je suis artiste et designer textile. Dans ma pratique, je souhaite revaloriser les techniques anciennes telles que la teinture naturelle, l’impression en les hybridant avec mon univers contemporain. Autour de mes casseroles, je cuisine des recettes ancestrales, je recompose le hasard.
Mon atelier est un laboratoire, où le tissu s’immerge dans la couleur, passe de bain en bain.
Je suis spécialisée dans l‘ennoblissement textile. Mon processus se divise en 3 phases essentielles : dessiner, teindre, imprimer.
Je travaille à partir de matières brutes (soie, laine, lin, coton…) que j’ennoblie. Je rentre au coeur de la fibre grâce aux plantes et je travaille la surface de l’étoffe grâce à la sérigraphie.
J’aime la simplicité d’un dessin graphique imprimé sur une belle matière teinté, faisant la part belle aux petits défauts, à la trace de la main ou encore à l’accident. L’outil est le médium et le message.
Je créé par ces recettes des objets textiles réalisés artisanalement dans mon atelier.

Sybille du Haÿs

L’anecdote historique et l’archive font partie intégrante de la recherche plastique de Sybille du Haÿs, autant d’outils qui lui permettent de jouer avec les déclinaisons possibles d’un même récit.Elle saisit l’information pour en livrer son interprétation, comme dans l’installation Les oubliés de l’actualité. Histoire et mémoire sont deux notions récurrentes de son engagement plastique. De l’art à l’histoire politique et institutionnelle, elle balise un champ de recherches ambitieux qui se déploie en plusieurs ramifications de pensée.Elle explore par exemple les manifestations d’une spiritualité universelle, inhérente à la vie, et utilise pour ce faire des éléments appartenant au domaine religieux comme le retable ou l’ex-voto. Dans Reconnaissances c’est la dichotomie entre les notions de sacré et de profane qu’elle choisit de mettre en avant, tout en manipulant les références artistiques, hommage caustique rendu aux artistes et penseurs à qui elle s’adresse. Dans Silence, l’accumulation de cire coulée crée un débordement ; l’ancrage au sol devient indispensable à la mise en scène de cette pièce qui évoque un temps figé, celui de l’institution religieuse statique.Ces détournements d’objets interrogent la manipulation de la matière, comme dans la peinture Portrait d’un aumônier militaire. L’image pixélisée, démantelée, morcelée oblige le spectateur à s’éloigner afin de trouver une distance physique et critique. En partant du territoire local (À l’arbre vert) ou international (Who wants to shoot ? et Invitation au voyage), Sybille du Haÿs décline une pratique pluri-disciplinaire et esquive la conclusion hâtive, s’inscrivant, comme artiste, au cœur de la réflexion mémorielle collective et individuelle.Élise Girardot – commissaire d’exposition et critique d’art membre de l’AICA

Hyesung Jung

L’espace liminal
En général, on regarde les choses et après on constate qu’elles existent. Il y a ce qu’on peut voir immédiatement, ce qu’on découvre avec le temps, toutes ces petites choses qui apparaissent avec le temps, dans la tranquillité du regard. Faire la différence entre visible et invisible. Ressentir la présence créée par le
passage de l’une à l’autre posture où il n’y a pas de hiérarchie au sein de ce qui est. Par conséquent, avant de commencer à travailler, j’ai besoin du moment de silence pour écouter ma propre voix et observer autour de moi-même.
Je cherche à montrer ce qui existe même si on en a pas conscience tout comme l’air dont on prend conscience par la respiration, le fonctionnement onirique du cerveau par les rêves. Ce qui émerge du brouillard, ce qu’on découvre par les odeurs ou encore dans les espaces entre les saisons, les paysages.
De la même manière, je suis vivante donc le temps qui s’écoule fait partie de mon travail. Et j’aime peut-être que les images ne soient pas parfaites. Par exemple, un bâtiment qui est en train d’être démoli, une pousse qui vient de germer, j’en viens alors à m’interroger sur le temps qui s’est écoulé et comment les choses vont changer à l’avenir…
Je ne m’intéresse pas aux images parfaitement dessinées ni aux objets fabriqués d’une manière impeccable. Ils ne montrent que leur perfection… Je ne veux pas produire des images dans un but, il n’est pas important que le sujet soit montré. C’est comme mon journal qui enregistre le passage du temps dans ma vie personnelle.
C’est pourquoi je me projette dans mon travail. Je veux y voir le reflet de mes pensées et les traces de mon vécu. Pour moi, c’est d’abord un témoignage vivant, qui possède une existence propre. Ce n’est pas un geste anodin, à portée un peu générale.
Dans mon travail comme dans la vie. À partir de cette posture, j’attends de ressentir l’existence de quelque chose, et je cherche ses images et ses paysages dans l’espace comme une observatrice, non pas comme une créatrice. Je participe à mon travail et l’enregistre continuellement. Pour moi, dessiner est un moyen de me connecter à moi-même face à l’extérieur du monde. Sur l’espace (le papier), à l’intérieur de celui-ci, de nouvelles surfaces émergent avec des points, des lignes et un minimum de couleur, où je recherche certaines choses ce qui sont entre le visible et l’invisible.
C’est un moment de silence, un moment liminal. « Le mot « liminal » vient du mot latin « limen », qui signifie seuil, un point d’entrée ou de début. L’espace dans le temps entre « ce qui était » et ce qui est « ensuite ». Un lieu de transition, d’incertitude. C’est là que la transformation a lieu.

Shohyung Park

Shohyung PARK est née en Corée du Sud. Elle a étudié́ le design au Japon et a obtenu une licence en art ainsi qu’un master en design process à la HEAR-Mulhouse en 2020.

 

Elle est également une des fondatrices du collectif 반반(«BanBan», moitié moitié en français) avec trois autres artistes travaillant dans le domaine des arts imprimés- Hyesung JUNG, Hyosook KIM et Nahrae LEE – qui naviguent entre Alsace et Corée du Sud.

 

Moitié plasticienne, moitié designer, Shohyung Park a donc parfois le cul entre deux chaises. Elle se pose des questions sur ce qu’il se passe autour de nous, travaille avec le doute. Ses projets cherchent à percer au plus profond et retirent tout à l’extérieur. Tantôt, elle questionne notre rapport à la banalité́ et au quotidien en détournant des chaises, tantôt elle observe la peau des clémentines. Elle y voit un motif marin qui pourrait nous accueillir pour se baigner. Ses médiums changent par rapport au projet, que ce soit en peinture, en photo, en animation, en gravure, en volume, etc…

Paul Lannes

J’ai suivi une double formation composée d’un bachelor en arts visuels à la HEAD de Genève puis d’un master en illustration à la HEAR de Strasbourg.

 

Mais avant cela, j’ai surtout grandi dans un petit village entouré de montagnes, où s’est développé mon goût pour la promenade. Je m’inspire des paysages naturels que je parcours pour créer des images chargées de mystère.

 

Aujourd’hui illustrateur, je cherche à déployer mon vocabulaire graphique, dans lequel dialoguent réalisme et fantastique, au sein de livres, d’expositions ou de commandes d’illustration.

Lise Claudel-Traband

Avec la multitude de supports et de techniques employés, Lise Claudel-Traband propose un riche répertoire d’œuvres graphiques, que ce soit un étang de nénuphars réalisé en aquarelle et en couture, le clocher enneigé d’un village alsacien, un paysage urbain aux tons surannés et au trait enfantin ou une riche gravure de silhouette féminine.

Mots clés. Bleu, couleur, femme, texture, gravure.