Tess Gilles

Ma pratique artistique s’est construite autour de deux médiums principaux, la céramique et la photographie. Attirée par des textures végétales et minérales, mes photographies questionnent la notion de paysage. Je travaille la photographie argentique, les défauts du négatif, et son développement. L’image prend son propre chemin dans la chambre noire et me surprend. Mes tirages sont proches d’une abstraction, d’une illisibilité : un paysage apparaît dans sa matière, ses formes et ses contrastes sans lire un lieu en particulier.

À la croisée entre l’art et la ruralité, la céramique est pour moi une manière de travailler la terre. Je cherche un lien entre ces deux mondes de cultures. Décomposer et recomposer. Le végétal puise une essence minérale et la synthétise différemment. La céramique se construit de terre et d’eau, mon travail de géologie et de météorologie. Évoquer dans la lourdeur de la terre, la légèreté d’un nuage. Écouter le bruissement d’une feuille et l’entendre dans la porcelaine.

On s’attache à des lieux pour s’attacher à tous les ailleurs : la montagne se lit dans la plaine, la mer se déploie dans les gorges de la vallée. Alors, j’essaie d’entrevoir les horizons de multiples terres.

Pascal Bastien

S’allonger par terre dans l’herbe d’été, regarder le ciel pour humer l’air du moment puis, de temps en temps, jeter un regard à droite et à gauche pour se rendre compte que tout est là, sous nos yeux, depuis bien longtemps… Le monde se donne à qui sait l’observer, à qui sait simplement prendre le temps de « pauser » le regard. Pascal Bastien est un adulte qui a gardé la curiosité de voir et le plaisir de s’amuser avec la photographie. Son monde est souriant, à la fois doux et tranquillement déjanté. « Ce n’est pas grave » nous dit-il avec ses images : pas grave la séance chez le dentiste, pas grave le costume trop neuf, trop clinquant et mal ajusté, pas grave les chaussettes trouées, pas grave le café qui déborde et éclabousse la cafetière, pas grave non plus si le cliché qui enregistre tout cela est en définitive un peu flou. Bien au contraire, c’est plutôt drôle et émouvant songe-t-il certainement le dos courbé sur son appareil 6×6 : l’antidote à la gravité c’est le vagabondage de l’esprit, la part accordée au hasard et la légèreté du geste qui sait se saisir de l’appareil photographique au bon moment.
Michaël Houlette, Directeur de la Maison de la Photographie Robert Doisneau.

Loona Sire

Des corps qui s’abandonnent, des végétaux séducteurs, des drapés scintillants, des animaux errants et des paysages déserts composent mes images. Ma pratique photographique oscille entre mises en scène et instantanés. 

Quand la situation est propice à l’étirement du temps, je mets en place des dispositifs longs d’observation. J’attends le moment où mon regard est capté par des personnes qui me troublent et me fascinent dans leur manière d’être au monde, par la densité de leur regard, leur manière de se mouvoir. Je définis ensuite un lieu où le corps de ces modèles prend place de manière centrale dans la composition. Le décor vient renforcer la présence du sujet photographié. 

Le processus diffère lorsque je traverse des villes, des campagnes, des paysages, je suis alors attentive à ce qui apparaît sous mes yeux et collecte des images qui entrent en résonance avec mon univers visuel. 

En plus de présence humaine ou animale, des éléments sont récurrents dans mes images telles que les fleurs qui sont des marques sensuelles, synonymes de puissance féminine, d’éclosion, de vif espoir ; des tissus et drapés qui évoquent une seconde peau ou une matière évanescente. Face à mes images, la perception a du mal à se caler. Il y a confusion entre détails et mise à distance, humain, animal et minéral, peinture et photographie, charnel et éthéré, réalité et songe.

Justine Siret

– anecdote(r)

– fragmenter

– piocher

– penser / classer

– rhizome(r)

– errer = protocole(r)

– tondo / tondeuse

– trophée / trop-fait / dé-fait

– vade retro(-viseurs)

– photo/peinture – peinture/sculpture

– drapés urbains

– (en)chasser les châssis

– peinture partout – (presque) tout est peinture

– maillots-écrans

Mr Pinkasso

Sous le pseudonyme de FW, Mr Pinkasso en cagoule rose ambitionne de couvrir Le Monde Bleu (LMB) d’un voile rose, afin de rejoindre le 8ème Continent (8C) comme refuge pour HUN (Homme Universel Nouveau) et la PostNature.
 
Il propose ainsi de participer à son Utopie Pink afin de prendre de la hauteur grâce à ses Pink Miradoors… pour entre-apercevoir des futurs optimistes ou de venir à ses Pink-Punk-Peace Calling (PPPC) collectifs pour intégrer le rang des Pinkonautes.
 
Les Ateliers ouverts seront l’occasion de montrer des pièces iconiques, des nouveautés et des surprises, et de participer également à un PPPC chaque jour à 17h pour régénérer Dame Nature et refuser toutes formes de barbarie.
 
Pink-Punk-Peace à toi !

Jisays

Par ailleurs photographe dans la communication et la publicité, c’est lorsque les bruits s’atténuent, que les ambiances se feutrent, lorsque l’odeur du bois humide ou de la mousse emplit l’air que je trouve les ressources et le matériel nécessaire à mes prises de vues. Tantôt en numérique, tantôt en argentique, peu importe la technique, l’objectif est de partager la poésie qui habite le monde qui nous entoure, de cultiver l’émerveillement qui invite à en prendre soins, de faire renaitre la curiosité enfantine par le déplacement des points de vue, par la douce perte de repere que peut nous offrir la nature.Imprimée sur un papier Fin Art choisi avec soin, l’image revêt une dimension et une profondeur particulière et se fait fenêtre sur un monde qui peut sembler étrange ou imaginaire, et qui pourtant est bien réel.

Silvi Simon

Silvi Simon développe ses recherches artistiques en faisant interagir différents éléments et outils.Les principaux sont l’optique, la lumière, la chimie et les illusions qu’elle observe et manipule dans différentes situations. Elle propose autant d’ installations, de performances, que de photographies et de films numériques ou argentiques. Pour ses derniers travaux elle a eu le plaisir de collaborer avec des chercheurs du CNRS et son quotidien au cœur de la foret la focalise sur de nouvelles observations et actions.

Marie Drea

LES CHAMPS DE MARIE DREALES UTILES pinceaux , crayons, clous, feuLES MATERIAUXpapiers, encre de Chine, graphite, couleursLES TECHNIQUES dessin, photographieLES SUJETShumains, animaux, choses, paysagesUNE IMAGE – LA SERIE

Andrée Weschler

Andrée Weschler, plasticienne impliquée notamment dans l’art de de la performance, utilise son corps et son image à travers l’art de la performance et de la vidéo, pour explorer les frontières de ce qui révèle de l’acceptable dans la société. Son corps est l’outil de découvertes qu’elle utilise pour exprimer son message, et devient souvent le sujet principal de son travail. Son œuvre tente de mettre le public au défi d’interpréter son langage corporel. Inspirée par la vie, elle transmet son expérience à travers l’art, elle dit que “l’art forge ses jours et ses jours sculptent son art”. Le corps de l’artiste porte ses idées; il devient son outil et sa voix.