Alfred Dott

Né en 1949, membre du GRAPh : Groupe de Recherches et d’Actions Photographiques ma carrière photographique se confond pour une grande partie avec celle de cette association que j’ai contribué à fonder en 1981.Après quelques courtes incursions dans le domaine de la photographie couleur et la vidéo je suis revenu vers le noir & blanc en moyen et grand format avec une sorte de retour aux sources de la photographie. Mes domaines de prédilections sont : la poésie et la littérature en général, la musique, le portrait, l’abstraction graphique. Par ailleurs et entre autres :Diverses participations à des projets muséographiques et d’expositions temporaires ou permanentes, nombreuses expositions personnelles et collectives (Bischwiller, Haguenau, Strasbourg, Paris, Karlsruhe, Mayence…)Pochettes de disques, de CD, de DVD, collaborations télévisuelles et cinématographique. Illustration de livres pour différents éditeurs.Finalement spécialisé dans la reproduction de photographies anciennes, pour l’intérêt qu’il y a de redécouvrir les modes opératoires et la manière des anciens de concrétiser leur créativité.

Annie Tremsal

A la croisée de plusieurs registres, Celui de la photo, prise lors de mes ballades solitaires où marcher n’est qu’un « intensificateur de présence », retravaillées et ciselée comme pour prendre part à l’évolution lente et silencieuse de la nature…Celui de l’espace, le Bi, emprunté à la tradition taoïste de la Chine que je fréquente depuis presque 22 ans, Celui aussi de notre monde industriel où l’acier brut, laminé à chaud, appelle la forme et l’image Celui encore de la couleur par des glacis superposés et délicats, timides aussi… Afin que rien ne s’impose pour qu’apparaissent les choses d’une nature vibrante et apaisée qui m’environne. Faire du dehors un dedans, intime à moi-même et sensible, graphique et vivant. Faire surgir « l’apparaître » afin que s’offre à nous un surgissement qui nous arrache de l’oubli. Et comme le dit Paul Klee, « l’art ne peint pas le visible, il rend visible ».

Christophe Claudel

Je vis dans les Hautes-Vosges depuis bientôt 45 ans. J’ai débuté la photographie il y a une petite vingtaine d’années après avoir reçu un réflex argentique en cadeau. Mon intérêt pour la nature environnante m’a vite conduit à me focaliser sur les prises de vue au grand air. L’achat de mon premier réflex numérique en 2008 sera un tournant pour moi et dès lors, la passion de la photographie animalière ne me quittera plus.Avec le temps, je vais sans cesse apprendre ; que ce soit la technique photographique et l’utilisation du matériel, mais aussi sur le terrain à mieux connaitre les animaux et leurs habitudes. Au fur et à mesure, j’ai engrangé de l’expérience qui m’est très utile pour approcher et observer certaines espèces peuplant le massif vosgien.Depuis mon enfance, je trouve que notre société humaine n’accorde pas assez de place ni de respect au monde sauvage qui nous entoure. Désormais ma démarche consiste donc à prendre des photos d’animaux dans leur intimité, sereins et qui ne soupçonnent que très rarement ma présence. Je veux choisir des clichés ou le côté expressif et attachant de mes sujets saura toucher les gens. Pouvoir montrer des scènes de vie animales, telles qu’une grande majorité du public n’a finalement que très rarement l’occasion d’observer.Dès la prise de vue, j’essaye de soigner le côté artistique des photos de plusieurs manières. Faire ressortir l’animal bien net avec des flous d’arrière-plan et de premier plan, être attentif à la lumière, aux couleurs, réaliser des ombres chinoises en contre-jour, simplement suggérer l’animal pour un effet minimaliste parfois, etc… La composition de l’image est essentielle également, en plaçant le sujet dans un endroit clé du cadre pour une bonne lecture de l’image. Je travaille aussi sur le biotope des animaux. Dans ma dernière série « De bois et de granit », l’univers boisé et granitique de la forêt vosgienne devient un fil conducteur d’une image à l’autre. L’aspect minéral de la roche, avec ses mousses et lichens, apporte un côté brut et esthétique aux images.Enfin, lors des expositions, je suis vigilant quant à la qualité et la cohérence des photos présentées et j’essaye de soigner la scénographie dans la disposition des images. Pour mes tirages j’ai fait le choix d’un papier d’art texturé selon les cas, qui renforce encore l’impact visuel des images.

Catherine Petit Petit

Catherine PETIT PETIT s’appuie sur la récup de petits riens qui la conduit à une poésie ludique et « plastique ».

Elle explore et joue avec cet univers matière, fascinée par des riens : d’un bout de plastique à des déchets citron orange ou des capsules, pierres et bouts de ficelle…

Presqu’en apnée, elle capte, appréhende ces ptis riens sous différentes facettes à divers moments. L’artiste s’appesantit sur eux ; elle les « visite » pour mieux les « révéler ».

Soit elle attend que les choses s’offrent à elle, soit elle provoque l’inattendu, l’insolite en manipulant ces ptis riens ou en créant des mises en scènes avec ces riens (supports, lumières, lieux différents).

C’est un jeu de création où la matière, les matières se côtoient ; elle initie des passerelles entre matières ou matériaux soit de manière virtuelle par le travail numérique soit par une création manuelle.

Ce sont des élucubrations des évasions mentales ; ce sont dit-elle : « ses Emballements Poétiques Plastiques ».

L’écrivain brésilien Carlos Drummond de Andrade lui souffle à l’oreille dans son poème « l’existence supposée » que « tout n’est peut-être qu’un hypermarché de possibles et impossibles possiblissimes ».

Carine Faiella

Artiste bricoleur … Ma seule formation c’est d’ assembler, construire, rechercher, démonter, expérimenter, recommencer, faire et défaire, s’acharner … essayer encore.J’observe … tout …. les lignes, les formes, les couleurs, les matières.J’aime transformer les choses autour de moi, déconstruire la matière première. Je puise dans les choses jetées, oubliées, “desaimées”. Le design est partout, il est omniprésent. La lumière à une place très importante dans mes créations, elle permet de jouer avec les effets d’ombre et de projection émanant des matières … et l’objet devient une œuvre d’art visuelle.

Julien Gander

Les oeuvres de Julien Gander sont des fragments de son esprit torturé. Il commence comme artiste d’art brut sans formation, pousser par la libération que lui procure le collage et la peinture sur des grands panneaux de bois. Il réalise ainsi depuis 2004 des collages avec des animaux morts, des photos, des magazines des années 70, du porno, un morceau de barque de clandestins… et tout type d’objets récoltés lors de voyages et de brocantes. L’imagerie parfaite et lisser d’aujourd’hui, sans âme, filtres de beauté instagram et autre « javellisation » de la société sont l’inverse de l’esthétique recherché par l’artiste, pour lui l’imperfection, les défauts sont partie intégrante de la beauté, ils sont autant de détails qui forme un ensemble.

Juliane Wende

Biographie

vit et travaille à Achern / Baden.

Formation de plasticienne de scène au Théâtre d’Etat de Badische Karlsruhe.

Etudes de peinture, dillustration et de graphisme libre à l’Académie des Beaux-Arts de Fribourg. Depuis le début des années 1990, il travaille en

free-lance avec latelier d’art «Artisan. »

Formation Photographie: Classes annuelles de photographie artistique à

sseldorf avec Katharina Mayer et Birgitta Thysen. Séminaires et ateliers avec Thekla Ehling, Markus Schaden, Wolfgang Zurborn.

Biographie

lebt und arbeitet in Achern / Baden.

Ausbildung zur Bühnenplastikerin am Badischen Staatstheater Karlsruhe.

Studium für Malerei, Illustration und freie Grafik an der Akademie für bildende Kunst in Freiburg. Seit Anfang 1990er Freiberufliche Tätigkeit mit dem Atelier für künstlerische Arbeiten „Artisan.

Ausbildung Fotografie: Jahresklassen für künstlerische Fotografie in

Düsseldorf bei Katharina Mayer und Birgitta Thysen. Seminare und Workshops

bei Thekla Ehling, Markus Schaden, Wolfgang Zurborn.

Bérénice Joessel

Après avoir obtenue une licence d’Arts Plastiques à l’Université de Strasbourg en 2017, j’ai étudié à l’Académie des Beaux- Arts de la ville de Liège en Master Spécialisé en Gravure en 2020.Depuis toujours sensible à la nature, la randonnée est un moyen de se ressourcer, de revenir à ce qui est essentiel. Partir étudier à l’étranger a été un déracinement physique et psychologique. En dessinant de grands formats au graphite à partir de photographies prisent lors de randonnées, j’ai tenté de rester en lien avec les Vosges, montagnes que j’ai très souvent gravies. Dans ce processus, je cherchais un refuge mental, un espace où je puisse m’évader.Par la suite, le dessin s’est mêlé à la gravure. Ce médium suscite en moi à chaque impression la surprise de l’inattendu. Elle permet de mettre en exergue la métamorphose incessante de la nature par la multiplication des images et de leur variation. En parallèle de la pratique du dessin et de la gravure, je conçois des livres dans un désir de partager ce qui est éprouvé à la fois personnellement et collectivement. J’y réunis des textes, à mi-chemin entre la prose et la poésie, parfois accompagnés de photographies et de dessins. D’autres fois, je capture des témoignages extérieurs.

Hélène Gouvion

Mes recherches s’intéressent aux relations que nous entretenons avec notre environnement et trouvent leur origine dans des rapports d’opposition, confrontant stabilité et inconstance.Basée sur un principe de mise en situation, personnelle ou collective, ma pratique tente de révéler l’immatériel, faisant ainsi de la perception une matière avec laquelle composer. Constituée de mouvements, de déplacements et de variations, elle place les phénomènes et les temporalités au cœur de procédés de création. Mon travail s’articule autour de la rencontre entre la lumière, la matière, le corps et l’espace, et tente d’en exploiter les particularités. Laissant s’exprimer le dialogue qui nait de ces interactions, c’est entre opacités, transparences, textures, ombres, champs et hors-champs que se forme chaque composition. Dans une logique de morcellement, mes travaux cherchent à déconstruire une réalité pour faire apparaître des univers mouvants dans lesquels les repères deviennent incertains. Ceci dans l’intention de réinterroger le rapport que nous entretenons à nous-même et aux autres, à l’espace et au contexte, et la manière dont cela modèle notre façon d’habiter.

Bernard Joseph Kuhn

Encensé et/ou interrogé, le travail de Bernard Joseph Kuhn ne laisse jamais indifférent. Il créé des interprétations photographiques de différents lieux à travers le monde, interprétations qu’il décline entre abstraction et onirisme. Pour traduire et partager ces ambiances, il explore diverses techniques de surimpressions.Sans bien entendu renier la photographie traditionnelle, il essaie par ce travail de rompre avec l’agencement des codes photographiques établis. Il essaie aussi de distancer la photo descriptive. Il souhaite ainsi élargir les limites de l’art photographique. Bien sûr, des expérimentations dans ce sens existent, variées ; et les techniques de superpositions ne sont pas nouvelles. Mais il ne veut pas réinventer le flou dans ses surimpressions. Ni pour suggérer le mouvement, ni pour l’esthétique. Il ne veut pas non plus superposer des images pour créer de simples aplats, certes décoratifs.Il veut charger ses photos d’émotion, les rendre oniriques, interrogatives, ludiques. Cela en conservant ses créations nettes, et en mêlant dans les imbrications iconiques maints détails et silhouettes qui rendent les lieux identifiables. Il tient beaucoup au repère qui, à défaut de fournir une clé au raisonnement, devient alors un sésame au rêve. Un voyage dans l’image. L’image que le spectateur s’approprie. ELEMENTS TECHNIQUES :Pour refléter les ambiances reproduites dans ses photographies, il sélectionne des techniques de surimpressions numériques, précédées de prises de vues multiples dans les lieux dont l’atmosphère l’a touché.Le résultat implique tout d’abord – et c’est primordial – d’anticiper et d’imaginer la photo finale. En plus des paramètres de réglages habituels, sont pris en compte de nombreux paramètres tributaires du lieu, nécessitant souvent des prises de décision complexes au cours même des série de déclenchements, en cas de foule dense notamment, afin de ne pas ruiner la séquence. L’on reprend souvent à zéro.Vient ensuite le travail créatif à l’écran. Phase de longue haleine où se combinent choix des photos à superposer, organisation, recompositions, validation ou non des humeurs et des surprises du numérique, retouches… Un rendu non conforme à l’impression ressentie sur le site est éliminé ; les images sont réorganisées, ou abandonnées. Les logiciels utilisés n’imposent pas leur diktat ; ils doivent être domptés et mis au service de la mise en forme des vues sélectionnées. Ils sont la brosse du peintre, la pointerolle du sculpteur.