Dan Steffan

Peinture, sculpture, gravure et théâtre : autant de supports pour le sujet de prédilection de Dan Steffan – l’humain.
L’artiste centre son travail sur la quête intérieure qui traverse chaque femme et homme. Loin d’une pratique de séries ou de déclinaison, chacun de ses tableaux est une histoire à part entière, “ un cheminement au pays de l’humain ”. Dan Steffan s’enquiert de situer ses personnages dans une véritable de scénographie  de la vie. Pour ce faire, elle utilise des objets usés ou patinés, “ comme l’Homme peut l’être ”.
Si ses personnages peuvent paraître emprunts de douleur ou d’un certain accablement, Dan Steffan revendique tendresse et humour dans leur construction. Ils ne sont jamais entièrement ce qu’ils paraissent être, “ un peu comme les Hommes ”, pour l’artiste.
Intimiste, parfois impudique, le travail de Dan Steffan est quelquefois indiscret, mais reste toujours bienveillant, comme son regard sur le Monde et les êtres le composant.
Au-delà de ses créations, l’artiste s’attache aux “oubliés” qu’elle visite et dont elle
s’inspire: les détenus, résidents d’ehpad, jeunes handicapés… Pour Dan Steffan, “ au-delà des querelles et des rivalités stériles et égoïstes, c’est là précisément qu’il y a à prendre et à apprendre.

Christoph Goettel

Christoph Göttel, born in St.Wendel, Germany.
1986–1990 Art/Graphic-Design study Artschool FKS in Stuttgart (Germany).
Lives and works since 1990 in Basel/Switzerland

Paul Béranger

De la peinture par le collage
« Plutôt peindre que parler. Se mettre à l’écart, laisser le silence s’installer, les couleurs tomber au fond, la composition s’établir, la lumière transparaître sous le papier qui la voile et la dévoile en même temps. Puis reprendre le même format et avec le pinceau dans le geste indéfiniment repris de la main, faire monter les couleurs, apparaître une autre lumière. Enfin, côte à côte chercher l’accord, établir des continuités, augmenter les dissonances, jusqu’à un être commun naisse de l’unité si longtemps recherchée de deux individus, de matière et de gestuelle différente.
La peinture longuement travaillée, couche après couche, vague après vague recouverte, découverte enfin comme une terre promise qui nous attendait, si proche. Jour après jour, bêché, gratté, aplani, ensemencé, l’atelier est un jardin où poussent les couleurs : rien à identifier, cataloguer ou classer (ce n’est pas de la botanique mais de la peinture), seulement s’asseoir, prendre le temps, attendre que les brumes se lèvent, s’émerveiller pour rien, comme un enfant qui joue, contempler la présence amicale du monde, comme un jardinier son jardin.

A mesure que le silence s’approfondit peut monter la lumière. S’il arrive à rejoindre les hautes intensités, un regard incisif la découvre, pénétrant tout comme un souffle. Ce n’est pas en enlevant la matière qu’on l’atteind mais en la travaillant : faire sortir la lumière du papier et aussi de soi, de la matière humaine, que la main illumine le pinceau avec une infinie délicatesse. La peinture doit se faire transparente pour laisser la lumière passer, légère, aérienne, fragile.

Patiemment Paul fait du papier de soi, dispense discrètement sa lumière en silence, délicatement nous invite à regarder au-dedans, accepter la fragilité, ne pas avoir peur de s’effacer, accéder à la vraie douceur qui est la seule force, effleurer un instant l’impossible sérénité. La lumière ne vient pas sur les choses et les êtres mais les illuminent.
Sa Peinture vous fera du bien, vous remplia de sérénité, si vous lui laissez le temps de venir jusqu’à vous, vous respirerez mieux.
Texte d’Emmanuel Esteve (Galerie 26, rue St jean 69005 Lyon)

Christoff Baron

Christoff Baron vit et travaille à Strasbourg. Il peint sur des planches usagées de palette ou d’échafaudage. Son geste d’artiste s’inscrit sur les traces laissées par le maçon ou l’employé de supermarché. L’oeuvre trouve son essence dans les contrastes entre l’industriel et l’artistique, le brut et le peint, l’anonymat et la signature, l’aléatoire et le maîtrisé.
Ses peintures figurent volontiers des foules tendres ou tendues, en quête d’un dialogue. Il puise son inspiration dans l’oeuvre d’écrivains ou de cinéastes tels que Shakespeare, Sydney Lumet, Dostoïevski, Buzzati ou Simenon. Son goût pour l’art sacré le conduit de plus en plus à réaliser des travaux pour des églises. Il a réalisé une peinture de grand format pour le jardin des religions de Strasbourg qui sera inauguré en 2013.

Christiane Schaeffer-Cinqualbre

« Le bestiaire de Christiane frappe par son originalité. Il ne ressemble pas à celui de Guillaume Apollinaire, inspiré des toiles de Picasso, encore moins à celui de la cathédrale de Strasbourg, tout de pierres roses. En quelques traits colorés et sûrs, Christiane suggère l’attitude, la course ou la fuite de ses modèles animaux, en fait leur vie tout simplement. Ils n’ont pas d’épaisseur physique, tracés sur des calques, mais une présence bien réelle, une épaisseur bien « vivante ». Leur force, leur grâce, leur puissance, leur noblesse ou leur placidité apparaissent sous des couleurs uniques ou associées. Émergeant d’un halo blanc, ils laissent deviner leurs profils et leurs contours. Ils sont aisés à identifier, même s’ils ne sont parfois évoqués que par quelques traits semblables à des idéogrammes…et toute la force de ces œuvres réside dans la justesse et la réduction du trait. J’aime le bison rouge qui m’impressionne par sa silhouette massive, bien planté dans la terre, la course aérienne du lièvre, la fuite des sangliers, la majesté du lion, la force de l’ours et la lente reptation de l’escargot… » René Faitot, décembre 2008

Ranieri Scognamillo

« Colorieur » autodidacte et paresseux, mes sources d’inspiration sont la lumière du soleil et les couleurs, que j’étale avec mes rouleaux jusqu’à ce que ça ressemble à quelques chose qui me plait. »

Myriam Fischer

Forte de son parcours de 17 années d’expressions artistiques, de 10 autres d’enseignement, d’expositions… elle joue et se déjoue des couleurs tout au long de son chemin de vie à Strasbourg et aime avoir plusieurs cordes à son arc.
Ainsi naquit son slogan : « LA COULEUR, C’EST LA VIE ! »
Artiste – Peintre autodidacte dans un premier temps, puis formée à « la Haute Ecole des Arts du Rhin » de Strasbourg, elle devient coloriste et en imprègne sa vie – Enseignante, métier dans lequel elle proclame que l’inédit peut révéler les valeurs de chacun et que partager et transmettre pleinement seront toujours les maîtres mots de sa vie d’artiste pour se renouveler.
Femme humaniste avant tout et relevant le défi de développer incessamment son potentiel illimité, elle continue, à 47 ans, de distiller sa passion pour la couleur, notamment à travers son nouveau projet dédié à la soierie. Myriam Fischer devient donc fondatrice et créatrice de la marque Myrisia Créations et s’installe à Weitbruch.

Caroline Grimal Crépin

En entrant dans mon atelier, le visiteur a l’impression de découvrir les travaux de plusieurs artistes : je suis multiple ! J’aime en effet parfois utiliser la technique des à-plats ou à l’opposé travailler à base de collages détournés et repris avec de l’acrylique. Mais un point commun relie tous mes travaux : Aborder des sujets graves de la société, dénoncer des injustices et détourner des symboles de la société contemporaine. Entre peintures, sculptures, collage, résine, terre cuite, tout est rassemblé pour donner des travaux fantaisistes mêlant humour et sérieux. Ainsi mes petites bonnes femmes en résine les Nonnes conventionnelles aujourd’hui appelées les Nonnes essentielles défendent pleinement leur pouvoir de dérision et de sympathie : comme dans la vie, l’ironie se heurte à la gravité, le fantasme au sérieux ! Pas de doute, comme l’indique un tableau à l’entrée : My Therapist is rich !

Raymond Emile Waydelich

Raymond Emile Waydelich (Strasbourg,
1938)

Formé à  Strasbourg puis à Paris à  l’Ecole des Arts décoratifs, Raymond Waydelich appartient à cette nouvelle avant-garde « silencieuse » qui émerge au début des années 1970 avec des artistes qui opèrent un retour au privé, à la mémoire du passé personnel ou étranger (Christian Boltanski, Nikolaus Langâ?), par la reconstitution et la documentation, l’??inventaire, l’??archivage et de mise sous vitrine.
Il s’??inscrit déjà  dans cette mouvance, lorsqu’??en 1973 il découvre un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière nommée Lydia Jacob. Il démembre soigneusement les pages de cet album et intervient sur chacune d’entre elles par un travail plastique au feutre, à l’encre et avec des décalcomanies. Chaque double page est contrecollée et il appose sur chacune d’entre elles son tampon, sa signature, la date et le nom de la modiste. A partir de ce journal et de cette premère intervention et identification, il réinvente la vie de Lydia Jacob et lui voue dès lors une grande partie de son oe?uvre dans un cycle qui porte aujourd’hui le nom de « Lydia Jacob Story ».