Gwendoline Maximo

L’atelier était au départ un lieu consacré à la couture, mais depuis plusieurs années, j’y ai intégré un atelier de broderie, avec la fabrication d’objets de décoration en textile.Je brode des tableaux au « point de lancé », grâce à un travail d’exploration, d’expérimentations et d’échecs qui ont été nécessaires à l’approfondissement de la technique, aujourd’hui, j’ai réussi à créer des tableaux qui me représentent pleinement, des œuvres uniques composées de fils à broder et de papier, des matières nobles et simples. « Parcourir, étudier les formes et les couleurs, faire et défaire fil par fil jusqu’à trouver l’accord parfait, la bonne combinaison, voici la base de mon travail pour avoir cette singularité artistique dans mes broderies. »Je brode des paysages après avoir dessiné et percé mon papier à l’aiguille, ce sont deux étapes de préparation essentielles, plus mes pointages sont réguliers plus le rendu sera visuellement harmonieux. Mes broderies sont contemporaines, elles représentent souvent des vagues, des paysages, de grandes étendues, et c’est ce que je souhaite invoquer à travers mes tableaux : une évasion, un voyage, une liberté. Passionnée de l’harmonie des couleurs, j’aime retranscrire la lumière avec le choix minutieux des fils à broder parmi des centaines de nuances. La création d’un objet avec des matières très simples : du fil et du papier, apporte un effet contrastant entre la broderie qui est une technique ancienne et les motifs actuels qui donnent un rendu moderne et contemporain, mes broderies sont des objets de décoration qui subliment les intérieurs. Mon travail se regarde sous différents angles, de face le dessin brodé est aérien, il laisse du blanc apparaitre alors que lorsque nous sommes placés de côté les fils sont très denses, on peut bouger autour de la toile et découvrir un nouveau dessin. La toile évolue en fonction de la lumière. Les coloris des fils révèlent leurs éclats en fonction de la lumière et de notre position par rapport au tableau, on retrouve cet aspect de couleurs changeantes également dans la nature.Des créations qui évoluent, et devant lesquelles on s’évade.

Léa Hussenot

Mon activité artistique porte sur une réflexion autour de l’objet-livre et questionne le métier d’art dont je suis issue et pour lequel j’ai été formée. Par les objets que je crée, j’invite à une réflexion sur le livre, notre façon de le collectionner et sa place sur nos étagères.
Je passe par le dessin pour créer des visions qui abordent de manière intime notre rapport au temps, à son élasticité et à son épuisement. Je procède par accumulation et répétition de formes amenées par des techniques de gravure. Je développe depuis sept ans une pratique de l’estampe qui est en lien avec les livresobjets que je fabrique.
A l’occasion des Ateliers Ouverts 2024 je présenterai le fruit d’une année de travail. Etat de recherche, travail en cours, dessins préparatoires, projets entamés, capsules sonores. Car l’atelier, c’est aussi ça, un espace qui bouillonne où s’entremêle des esquisses d’idées

Antoine Paulin – LOU

LOU est un artiste né en 1998, intéressé par la peinture, la sculpture et la photographie. A travers une exploration du thème des masques, il cherche à questionner l’authenticité des rapports entre les individus, et les masques sociaux qu’ils doivent revêtir au quotidien.

Charlotte Olivia Picard

Artisane bijoutière, Charlotte Olivia Picard crée des bijoux en argent 925, laiton et matériaux récupérés depuis 2018 à Strasbourg. Elle puise l’inspiration de son travail dans l’univers de la magie et de l’ésotérisme, dans les formes organiques et psychédéliques. Elle aime qu’un bijou soit réapproprié par la personne qui le porte, qu’il ait sa propre symbolique, un côté protecteur et rassurant. Chaque bijou est fabriqué de manière artisanale dans son atelier strasbourgeois, c’est pourquoi chacun d’entre eux, même issu du même modèle, sera différent, avec son charme et ses imperfections.

Simon Hampikian

Originaire d’un milieu rural de l’arrière-pays bordelais, j’ai vite appris à assembler, réparer, fabriquer et créer avec ce qui se présentait autour de moi. Mes grands-parents, agriculteurs, et mon père, passionné de charpente marine, avaient ces compétences pour l’agilité plastique quand il s’agissait de repenser les objets; ils m’ont transmis un héritage qui m’a mené au design.
J’ai d’abord été formé à sa version industrielle, bénéfique mais restrictive à mon goût, avant de suivre un cursus plus artistique à la Haute Ecole des Arts du Rhin pendant quatre ans, où j’ai pu trouver une approche plus personnelle, et qui m’a mené jusqu’en Alsace. J’y ai effectué des stages marquants : l’un chez Björn Steinar, représentant de PreciousPlastic en Islande et l’autre chez Bram Vanderbeke, artiste-designer belge, membre de du collectif Brut.
Je commence cette année un nouveau chapitre de ma vie professionnelle : mon installation dans mon premier atelier, à MotoCo. J’y débute mon activité. Cet espace est un élément essentiel dans ma vision du design : j’y produit principalement des projets personnels mais il me sert aussi d’espace de prototypage, d’expérimentation et agit comme un lieu d’échange.

Clara Valdès

Mon travail prend la forme d’objets unique façonnés à la main qui trouvent leur place dans un design d’objet adressé à des particuliers, des chef.fes et des expositions vivantes. Actuellement, je construis mes objets en pensant la production comme un cycle. Je travaille des moules en terre sculptée à la main. Je dessine les formes du vide intérieur et extérieur de l’objet. Puis je les coule en jesmonite (résine acrylique non-toxique) que je colore dans la masse grâce à des pigments naturels que je fabrique (charbon de bois, terre, roche, végétaux) . Le geste de la main laisse apparaître sur l’objet des irrégularités, des traces et des trous qui font état de la rencontre entre la main – la terre – la résine. Mes objets sont ensuite poncés et cirés à la main, la terre qui a servi au moule est recyclé afin de recommencer ce processus pour construire de nouvelles pièces. Mes formes prennent vie sur des tables, notamment dans des restaurants gastronomiques, tels qu’Ondine à Strasbourg (67), où les contenants et les contenus communiquent à fin de proposer une expérience gastronomique créant du lien entre les différents acteur, producteur – chef.fes – artisans et usagers. Ma pratique prend aussi forme dans des expositions vivantes, comme dans mon projet Giga Dinette en co/produit avec Jane Bidet (artiste) Lors des journées du patrimoine 22 à la Kunsthalle de Mulhouse. Un Banquet/Braderie qui réunissait nourriture – vin – art de la table – performance sonore – communication avec des collaborateurs issu du territoire. Mes objets se développent au sein de mon atelier à Motoco afin d’expérimenter les formes textures, couleurs et de continuer de proposer une relecture de l’art de la table en créant du lien localement.

Bérengère Paris

Quand j’étais enfant, la nuit, j’imaginais d’étranges créatures dans les plis du rideau de ma chambre, dans le motif cachemire du papier peint, dans les ombres des arbres au plafond. Ce premier contact avec les motifs a sûrement été le commencement de mon histoire d’amour avec le textile et l’imprimé.
Mes projets sont variés :
Je dessine des motifs que j’édite sur affiches, sur textile, sur des cartes, du papier peint.
Je brode, je floque, je sérigraphie et je confectionne des objets textiles.
Je fais de la peinture et un peu de céramique.
Je crée des imprimés pour des marques de mode, d’ameublement, et de papeterie sur commande
et j’imagine des ateliers pour enfants.
Le monde de l’enfance m’inspire: mes souvenirs, mes peurs et mes joies d’enfants, les bribes d’un monde coloré, naïf et poétique, parfois étrange.
Je me passionne pour l’histoire de l’imprimé dans le monde et les techniques textiles artisanales.
J’aime essayer de nouvelles techniques, elles me permettent de faire évoluer mes idées : les erreurs, les défauts font partis du processus créatif et m’entraînent dans d’autres directions. J’aime réaliser des pièces que les petites imperfections rendent uniques.

Catherine Petit Petit

Catherine PETIT PETIT s’appuie sur la récup de petits riens qui la conduit à une poésie ludique et « plastique ».

Elle explore et joue avec cet univers matière, fascinée par des riens : d’un bout de plastique à des déchets citron orange ou des capsules, pierres et bouts de ficelle…

Presqu’en apnée, elle capte, appréhende ces ptis riens sous différentes facettes à divers moments. L’artiste s’appesantit sur eux ; elle les « visite » pour mieux les « révéler ».

Soit elle attend que les choses s’offrent à elle, soit elle provoque l’inattendu, l’insolite en manipulant ces ptis riens ou en créant des mises en scènes avec ces riens (supports, lumières, lieux différents).

C’est un jeu de création où la matière, les matières se côtoient ; elle initie des passerelles entre matières ou matériaux soit de manière virtuelle par le travail numérique soit par une création manuelle.

Ce sont des élucubrations des évasions mentales ; ce sont dit-elle : « ses Emballements Poétiques Plastiques ».

L’écrivain brésilien Carlos Drummond de Andrade lui souffle à l’oreille dans son poème « l’existence supposée » que « tout n’est peut-être qu’un hypermarché de possibles et impossibles possiblissimes ».

Carine Faiella

Artiste bricoleur … Ma seule formation c’est d’ assembler, construire, rechercher, démonter, expérimenter, recommencer, faire et défaire, s’acharner … essayer encore.J’observe … tout …. les lignes, les formes, les couleurs, les matières.J’aime transformer les choses autour de moi, déconstruire la matière première. Je puise dans les choses jetées, oubliées, “desaimées”. Le design est partout, il est omniprésent. La lumière à une place très importante dans mes créations, elle permet de jouer avec les effets d’ombre et de projection émanant des matières … et l’objet devient une œuvre d’art visuelle.