Delphine Harrer

Réalise depuis plus de 20 ans des illustrations pour la pub, l’édition, la communication, l’évènementiel, le culturel. En parallèle expose son travail personnel dans divers lieux.

Christiane Schaeffer-Cinqualbre

« Le bestiaire de Christiane frappe par son originalité. Il ne ressemble pas à celui de Guillaume Apollinaire, inspiré des toiles de Picasso, encore moins à celui de la cathédrale de Strasbourg, tout de pierres roses. En quelques traits colorés et sûrs, Christiane suggère l’attitude, la course ou la fuite de ses modèles animaux, en fait leur vie tout simplement. Ils n’ont pas d’épaisseur physique, tracés sur des calques, mais une présence bien réelle, une épaisseur bien « vivante ». Leur force, leur grâce, leur puissance, leur noblesse ou leur placidité apparaissent sous des couleurs uniques ou associées. Émergeant d’un halo blanc, ils laissent deviner leurs profils et leurs contours. Ils sont aisés à identifier, même s’ils ne sont parfois évoqués que par quelques traits semblables à des idéogrammes…et toute la force de ces œuvres réside dans la justesse et la réduction du trait. J’aime le bison rouge qui m’impressionne par sa silhouette massive, bien planté dans la terre, la course aérienne du lièvre, la fuite des sangliers, la majesté du lion, la force de l’ours et la lente reptation de l’escargot… » René Faitot, décembre 2008

Mickaël Gamio

Comma
Clémence Choquet, Mickaël Gamio

Comma ; la virgule est espacement, articulation. Investie du souffle dans la phrase, elle témoigne de la présence muette du corps. La virgule c’est aussi le premier aspect notable que prend le corps humain, bien avant l’embryon, un « peu » extrêmement dense.
Comma représente en métrologie une quantité faible, définie par le degré de précision atteint, qui se rapproche de « l’unité » à partir de laquelle on prend la mesure des choses.

La sculpture appelle un retranchement, un vide qui la cerne et la rend visible. A l’instar de l’architecture, elle est génératrice d’espaces. Mais elle diffère de l’architecture par son abstraction, son extraction, son isolement.

Sculpter est un moyen pour nous de donner à éprouver ce que des verbes comme persister, maintenir, résister, contenir ont de concentration active malgré une apparente immobilité ;
de rendre sensible à la tension de la fixité. Nos pièces oscillent entre apparition et disparition, entre amenuisement et étirement. Le mode d’apparaître est au centre de nos recherches et nous tentons d’en amplifier le surgissement à l’instant où elles sont appréhendées par le regardeur.

Nous abordons les matériaux dans leur persistance : le savon, millénaire, est pourtant voué à la déliquescence, à l’effacement quotidien quand le métal charrie un univers plus brut de charpentes et cuirasses.

L’effet que nous attendons d’une pièce serait de l’ordre de celui que nous procurent certains mots trop brefs : une plasticité brute, interrompue, laconique ; une manière équivoque d’aborder une question.

Allison Adams

Allison Adams, graphiste, plasticienne et designer, a une approche aux typologies, médiums et techniques variées. Qu’elle questionne le rôle de la lumière comme objet subconscient de notre environnement, le rapport entre forme et fonctionnalité, la beauté cachée dans les matières brutes, ou l’obsession de la ligne optique, son travail entre art, artisanat et design induit une certaine utopie : mélange de poésie et d’usages.

Jimin Song

Ce que devient l’instant…

Jimin Song travaille à la croisée de plusieurs disciplines : photographie, dessin, poésie et art (ou arts) du livre, mais aussi restauration et conservation d’ouvrages anciens.
Tout l’art, chez elle, consiste à produire une « cristallisation émotionnelle » autour et à partir d’un fragment de réelau préalablement isolé, médité et bercé par la pensée.
Perles précieuses du souvenir : tantôt clairs et limpides, tantôt obscurs et confus, des instants familiers parfois dérisoires continuent de vivre en nous ou bien sur le papier.
Trace, effacement, mémoire, intimité mais aussi voir et toucher : voici donc ce dont il est question avec ses « objets-livres », tel cet ouvrage rêveur et alchimique qui procède par apparitions et disparitions, petites épiphanies et fragiles révélations. Comme si nous plongions un papier photo-sensible dans un bain de révélateur, il faut en humecter les pages afin de les rendre momentanément transparentes et commencer à voir à travers elles.
Il y a aussi ces livres aux pages diaphanes consacrées à un escargot ou bien à des pigeons, de petits êtres familiers évoquant l’univers des contes pour enfants et incidemment quelques états d’âme difficilement formulables : destin esseulé de l’hermaphrodite ou paradoxe d’une créature vivant tantôt à ras de terre, tantôt en plein ciel.
Le travail peut encore prendre la forme d’un livre-ceinture à nouer à sa taille, comme le ferait un voyageur désireux de protéger ses biens les plus précieux en les attachant solidement à lui. C’est un curieux opus fait de longues et fines feuilles formant une boucle, sur lesquelles s’inscrit le souvenir imagé d’un périple nocturne en train : paysages engloutis par l’obscurité auxquels se superpose le reflet fugace du visage de l’artiste dans la fenêtre du compartiment.
Sa série de photographies en noir et blanc « Les mots présents » semble suggérer que tous ses livres ne sont que la version un peu plus développée de ces pensées-bêtes qu’il nous arrive d’écrire au dos ou au creux de la paume de nos mains.
Avec « Mes poèmes préférés », l’artiste transforme la litanies de remontrances affectueuses ou agacées qu’un père adresse à sa fille en un bouquet de haïkus intimistes. Ce sont des mots simples, des expressions familières que nous avons tous déjà entendu avant même de les lire ; une manière pour elle se souligner que « le plus personnel est aussi le plus universel ».
En se réappropriant les traces et les empreintes de défunts inconnus, elle explore aussi la mémoire et le temps de l’histoire. Elle accumule et retravaille des photographies d’enfants anonymes tirées d’images d’archives de la guerre de Corée afin de leur édifier un paisible et souriant mausolée.
Les instants disparus ressurgissent ; de-ci de-là les lueurs vacillantes du souvenir nous guide à travers la nuit de l’oubli. Embarqués sur de frêles esquifs, nous dérivons ensemble au gré des courants sur le fleuve du temps.

David Rosenberg
Paris, janvier 2010

Amandine Giraudo

Avec son bagage de graphisme et son diplôme d’illustration, Amandine Giraudo est une surtout
une touche à tout qui aime fabriquer, bricoler, transformer, décorer… Son univers pastel et joyeux
vous accueille avec son nouveau concept d’ateliers créatifs.

jérôme Peyrat

Jérôme PEYRAT est illustrateur, peintre depuis 2000, il a réalisé plus de 30 livres, principalement dans l’édition jeunesse ( Editions Ricochet, Talents hauts, points de suspension, Hatier, La Martinière…etc ).