Nicolas Couturier

Transformation des politiques publiques par le design et la production de formes plastiques. Une production plastique nous permettra d’approcher les lieux par le travail de l’image et de l’édition. Un travail de dessin et d’outils de représentation des espaces en collaboration avec le collectif g.u.i. et un groupe de travail sur la biodiversité en ville. Des dispositifs visuels impliquant des installations spatiales de permettant la manipulation et le jeu, dans la continuité du travail mené dans le projet Echauffement- Lecture. En tant que membre du collectif G.U.I. je réalise des projets visuels qui cherchent les relations de représentation du monde et l’interprétation des images. Je travaille ainsi le dessin et la typographie autant que des dispositifs techniques permettant de mettre les créations visuelles au centre d’un groupe de personnes, habitants, chercheurs, acteurs des territoires. Mon travail comprend alors, à travers une pratique de la collaboration, la création d’éditions, la documentation et la représentation visuelle en temps réel, à l’aide de technologies numérique actuelles autant que par l’utilisation de systèmes de fabrication artisanale et rapide, essentiellement collective et performative. Les représentations visuelles et leurs outils peuvent alors traduire des échanges que l’on pourrait qualifier de diplomatiques. Ces dispositifs, que nous proposons d’appeler des « diplomates visuels », participent à créer un espace d’action et de pensées collectives en rendant présent ce qui rassemble, en permettant, par ajustements successifs, la (re)formulation des intérêts des participant.e.s ou la composition d’un terrain d’entente. Je tente alors d’inscrire mes recherches aux abords de la sociologie visuelle et d’un art situé.

Sébastien Kuntz

Présentation d’après le poète Jacques KOBER, Nice (1925-2015)  Un arbre ne multiplie jamais une multitude, donc un anonymat, il vit une liberté, hymne à la légèreté, obstinément mais spatialement vif de voilure. Le silence d’un arbre n’est pas délayé du silence de la forêt. Ainsi le concret du travail de Sébastien Kuntz c’est aussi bien l’enclume et la tignasse des souches nouées que la branchie de la délicatesse, ténuité ventilée de la sonorité des sommités: la ronde du vol d’insectes bougeant comme chaque feuille de la diversité attend son oiseleur. S’il est difficile de faire marcher les arbres au pas, c’est que leur architecture calme et soigne la fièvre humaine, mangrove ou futaie, dragonniers ou jacarandas, flamme nocturne du cyprès ou encore baobab aux épaules étagées de nuages. Une forêt est-elle en marche, et les arbres se pressent-ils en exode, ou bien rêvent-ils notre équilibre, découvrent-ils pérenne d’écrire sur écorce de bouleau, de même que chez Kuntz toutes les écorces circonscrivent son art. 

Julie Luzoir

Julie Luzoir cherche à interroger nos certitudes. Par le dessin, l’interview, la performance, elle pose des questions contemporaines pour participer au grand débat polyphonique de nos sociétés. L’artiste cherche à donner voix à ceux qui attendent, celles qui luttent inlassablement, à ceux qui fuient, à celles qui travaillent, à ceux qui se noient, à celles qui partent, à ceux qui restent, à celles qui savent, à ceux qui sont nés dans le nouveau millénaire, à celles et ceux que nous n’entendons pas… Un regard sensible sur le monde, pour que quelque chose surgissent chez le public qui y fait face. En collectif — au sein du duo ramel · luzoir — Julie réalise des projets graphiques au service de structures privées, d’associations, de services publics et d’institutions culturelles.

Dominique Schoenig

« Dominique Schoenig voue une tendresse particulière aux animaux. Il aime les observer pour les dessiner avec une patte toute personnelle. Chez lui, le réalisme côtoie la fantaisie et, grâce à la vivacité de son crayon, les animaux prennent vie pour devenir de véritables personnages. Il renoue ainsi avec la tradition du dessin animalier et de la fable, offrant une vision pleine d’humour et de sensibilité du monde animal.“ Bernadette Litschgi Conservatrice, Médiathèques de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

Emmanuel Henninger

Engagé dans une pratique du dessin, Emmanuel Henninger s’intéresse à l’iconographie du paysage et à la problématique de la subsistance d’écosystèmes anciens et de leur modification sous l’effet des activités d’exploitation des ressources naturelles. La nécessité de donner un sens esthétique aux espaces dans lesquels nous vivons, mais aussi d’y renouveler l’engagement social et politique, lui semble plus pressante que jamais.

Il arpente les lieux à pied dans le souci d’une approche lente qui rend les paysages progressivement familiers jusqu’à une forme d’immersion. Cet enjeu environnemental dans sa pratique du dessin le pousse à explorer quelques sites en tension et c’est donc par le biais d’un travail de collecte documentaire de motifs témoignant des modes d’exploitation des ressources naturelles, et des formes de contestations qui en découlent que s’ancre sa pratique artistique.

Aujourd’hui plus précisément, son intérêt se porte vers la mutation des espaces et des forces de contestation.

Son travail de recherche aspire à produire des mémoires personnelles et collectives reflétant la diversité des engagements dans lesquelles elles opèrent..

Il s’agit d’envisager une histoire des personnes invisibilisés et de jouer sur ces lieux de convergences où viennent se rencontrer des mouvements minoritaires afin de révéler une mythologie des sous-cultures.

Masquant les visages, il cherche à faire allusion aux sentiments d’effacement et d’invisibilité des communautés au travers des ZAD.

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.

Jean Wollenschneider

 Dessins – objets papier De la feuille plane au volume, Jean Wollenschneider dessine, découpe, plie, modèle. Faire du presque rien d’une feuille de papier, des retraites, des vagabondages, des lieux temporaires, des mythologies à ré-imaginer. L’interrogation de notre rapport au vivant, de notre avenir commun parcoure ses propositions créatives, que ce soit par l’illustration naturaliste, ou par des objets en papier : animaux, urnes, cabanes en papier…

Sébastien Haller

Plasticien sculpteur né à Mulhouse, je pratique la sculpture depuis 1999. Je travaille le métal. J’ai démarré ma pratique artistique par la réalisation de tableaux en fils de fer qui racontent des histoires d’hommes, de femmes. Instantanés sortis de mes moments de contemplation du monde contemporain, j’aborde au fil des ans différentes techniques de travail du métal : d’abord des tôles découpées aux dessins précis et acérés, figuratifs et graphiques puis des pièces en acier découpées au laser. Depuis 2001, je réalise des sculptures en acier découpé thermolaqué ou en acier corten qui sont exposées, et certaines vendues partout en France. Mes sculptures souvent anthropomorphes, sont des invitations à se projeter ailleurs, à se détacher de la rudesse du monde pour le percevoir avec humour et poésie. La nature, le vivant, les hommes, les animaux sont des sujets récurrents dans mon travail. Je développe régulièrement des projets de commandes publiques et privés, aussi bien pour des architectes, promoteurs immobiliers, mairies, que pour des particuliers.

Stéphanie Convercy

Obsession de la série. le temps est limité la créativité devient mon champ des possibles. c’est avec une grande liberté que je me promène dans cet univers élargi de formes et de thèmes. pour les ateliers Ouverts 2024, présentation des séries : __ Madone la femme est une sainte  série III, __Cluedo mais qui a tué Madame Leblanc?, __femme en boite , __les oubliées, __petites peintures de la mode…

les fragments de vie se rassemblent, la poésie, la tragédie, le banal, la science, le spirituel sont invités à travailler ensemble nous ramenant à notre condition humaine, au théâtre de nos vies.

 

Ainaz Nosrat

“Ainaz Nosrat convoque sa culture mythologique persane et la mélange à d’autres horizons. De cette mixture sort une nouvelle histoire, en mythe contemporain, dans laquelle on peut saisir des tragédies contemporaines. Ce qui est fait aux femmes, à leur corps, à leur esprit, aux contraintes multiples d’un monde contemporain qui se croit libre. Mais elle se saisit également de la scène fertile qui en découle. Que voyons-nous ? Des fragments de femmes, comme la découpe issue d’un pattern de couturière. Des bribes ? Des broderies. Des boîtes à musique qui relient, dans des rouages improbables, et font gémir la chair, les ventres, les seins. Cela grince, ripe, cela étire à l’infini les souffrances de l’humanité. La douleur qui se joue ici n’est pas exempte d’ironie et parfois d’humour. La peinture est parfaite, de l’ordre de la précision du tissage d’un tapis, ou de la manière délicate de la miniature. La couleur est soit en harmonie soit laisse a-paraître des stridences, des discordances. Des points tressent finement l’ensemble de la surface. C’est comme si, toute jeune peintre encore, elle osait ces citations vers Van Gogh dans les tournoiements du ciel, ou encore Gauguin avec des jaunes acides. De ce paradoxe d’une couleur qui nous touche, nous charme (de l’or qui accroche) et de l’aspect vénéneux naît une incroyable force. Nous foulons des prairies suaves, délicatement tracées et puis nous découvrons, dans la forêt des herbes, des phallus (un peu féminisés dans la même mesure inversée de ce que Brancusi fait à Melle Pogani), des plantes voraces, dévoreuses qui observent en silence ce que fait la peinture à l’advenir du corps, au désir qui se cache et se dévoile. Moules phalliques, malice des moules féminins, Duchamp revisité dans un dadaïsme persan, critique et incisif. Une oeuvre n’est jamais figée, elle avance en tentant des formes nouvelles, des couleurs différentes, des techniques déjà usitées.” Germain Roesz, expo des femmes et des chimères, Zone d’art, 2015

Natacha Perez

Passionnée par les sens cachés, la couleur et les êtres vivants, mes recherches picturales et artistiques m’ont permis de découvrir bien des univers. Je vous souhaite donc la bienvenue dans mon monde – un monde de magie et de poésie mais aussi de sciences et de physique quantique où la quête de la compréhension du monde me mène chaque jour un peu plus à la rencontre de moi-même. Sensible aux couleurs et aux formes ainsi que leur relation à l’homme, je me dirige naturellement vers le design d’objet. Cette formation a nourri mon intérêt pour les matériaux en général et m’a offert la possibilité d’expérimenter de multiples savoirs faire manuels (céramique, bronze, ébénisterie, etc). Actuellement, je travaille principalement sur des créations en peinture et techniques mixtes et ce sur de multiples supports, de la feuille de papier en passant par le bois, la toile et la fresque murale. J’aime mélanger les matières et travailler les textures. J’ai par ailleurs développer une technique à base de journal sculpté afin de réaliser certains sujets sur toile, tels des bas reliefs. Je travaille également la peinture à l’huile ainsi et l’encre de chine depuis plusieurs mois, ce qui élargit mon horizon de couleurs et de nuances. Je décrirais mon travail comme figuratif, réaliste et empreint de symbolisme et de notes abstraites. Je ne suis pas dans une quête de réalisme bien que mes oeuvres tendent vers ce style. Ce qui me plaît, c’est de donner vie à un regard, révéler l’âme d’une matière, partager la mélodie du silence… Le tout dans une alchimie de couleurs entre-mêlant poésie et recherche d’équilibre.