
Pratiques : Dessin


Laurent Kling
Au fil des années, j’ai développé une typologie, un catalogue des choses et du monde ; j’ai dessiné un grand nombre d’objets, de la faune, de la flore, en y apportant à chaque fois un regard particulier qui tient de la drôlerie et de la désinvolture. Au fond, le dessin compte moins que le regard ; c’est une prise de notes d’un état d’esprit poétique, la poésie des choses, en saisissant l’essence humoristique. Mes collages tiennent du dessin et du travail de l’entomologiste : je récupère des éléments dans une masse de journaux anciens, avec petites pinces et ciseaux, que je colle pour en faire de petits poèmes graphiques, des rébus absurdes, dans lesquels le trait se fait discret tout en restant vif.

Rose Le Goff
« Rose Le Goff a fait de l’ellipse son principal médium de travail. L’omission, le manque, l’absence ou encore le vide sont de toutes ses œuvres. Une galerie de portraits (« Les Moqueurs », 2024-2025) : uniquement des détails et non pas des visages. Des souvenirs (« Sans titre (Rêves) », 2024) ? : gravés sur un cd devenu illisible les rendant inaccessibles à tout jamais. Une performance (« Pas de pièces, merci », 2023, en collaboration avec Camille Dumay) : une fontaine à vœux dont personne ne saura jamais si certains se sont réalisés. Le corollaire presque irrationnel de cet état de chose est l’extraordinaire effet de concentration que procurent ses œuvres. Elle produit des œuvres métonymiques qui fonctionnent sur des rapprochements symboliques. Ainsi sa lampe (« Sans titre (Lampe) », 2023) dit tout de la maison dans laquelle elle n’est pas posée ; l’installation « Mordre la poussière » (2023) laisse présager des vies entières au travers de simples dents de lait. En ce sens, le travail de Rose Le Goff permet une nouvelle esthétique de la relation, car c’est la relation des termes (et des formes), entre eux qui permet au sens d’émerger. » (Elsa Bezaury, 2024)

Nicolas Schneider
Né à Strasbourg, FR en 1964
Vit et travaille entre Strasbourg et Marsal, FR
Nicolas Schneider pratique la sculpture, l’aquarelle et le dessin. Il est responsable de l’atelier moulage de la HEAR de Strasbourg.
Regarder ses sculptures, c’est contempler un horizon où les rivières et les flaques d’eau se transforment en une transparence du temps, un miroir où passé et futur se confondent. Les fleurs de l’autre rive, celles qui semblent hors de portée, évoquent le mystère et la beauté des choses difficiles à atteindre, symboles d’un monde qu’on ne peut saisir que par la connaissance des ponts invisibles qui unissent le présent à l’éternité. À travers son art, Nicolas Schneider nous invite à traverser ces passages secrets, à explorer les chemins subtils qui mènent à une compréhension plus profonde de la nature, où chaque instant figé par le bronze est à la fois une mémoire et une promesse.

Victor Lefebvre
Je suis illustrateur et graveur. Je me considère avant tout comme un dessinateur : j’aime observer, j’aime composer, j’aime griffonner, j’aime noircir. J’aime mettre en évidence les formes et les textures des animaux grâce à l’impact du travail en noir et blanc. Chacune de mes images est composée de formes, de contre-formes, de rythmes et de motifs qui tracent un chemin à l’intention de l’œil des spectateurs. Mon dernier projet en date est un livre d’artiste en gravure illustrant Alice’s Adventures in Wonderland. Ces illustrations ont été nourries par les collections des musées de Strasbourg auxquelles j’ai pu avoir accès dans le cadre d’une bourse de recherche. Ce projet lie beaucoup de mes préoccupations : l’objet-livre, la gravure, l’illustration, la mise en page.

Sacha le tigre
Je présente à la vente des aquarelles grand et petit format ainsi que des affiches et des livres d art à tirages limités

Naonen Zu
Studio Naonen Très intuitive, je me laisse porter par l’inspiration et l’énergie du moment. Je fais des trouvailles de formes. Je me passionne à observer la communication entre eux, l’espace entre leurs différents emplacements. Parfois tout près, parfois plus éloignées, plus grandes ou toutes petites, les formes créent leur propre univers. Même si je crée de manière très spontanée, tout l’emplacement d’éléments qui participent à l’ensemble de l’œuvre n’est pas un hasard, mais au contraire est très réfléchi, choisi et « millimétré ». La joie du jeu, la joie de la couleur, la joie d’interactions et de trouvailles, la joie de créer…font partie intégrante de « mon aujourd’hui ». J’utilise plusieurs techniques d’expression. Peinture acrylique, collage, aquarelle, aiguille, technique mixte, crayon de papier, pastel à l’huile, couture, reliure…les techniques sont nombreuses tout comme ma palette est large.

Marina Haller
Je pratique la peinture ainsi que le dessin, gravure et photographie depuis plus de 30 ans. Les 10 dernières années, je m’inspire de la nature, de ses formes, textures, mouvements, de ses constantes transformations et évolutions. Et les transgressants en couleurs, matières picturales et images entre l’abstraction et les formes reconnaissables de la nature. Je fais beaucoup de croquis et de dessins préparatoires pour capter l’énergie de l’état actuel du visible et j’essaye de transcrire une réponse personnelle plastique sur un support. Les structures vivantes, leurs transformations et mouvement perpétuel, la renaissance et le déclin – la symbiose de la vie – j’essaie de les capter et d’intégrer dans mon expression artistique. Souvent, c’est une synthèse des observations et de ressentis. J’utilise la peinture à l’huile, acrylique, pigment, pastel gras sur des grands et des petits formats de toile, carton et autres supports.

Jean-Luc Hattemer
Je travaille d’une manière traditionnelle la figure humaine, animale ou des morceaux de paysages, de nature et empreinte aux « objets » leurs formes et intentions pour mettre au monde ma poétique.Comme « Promenade », une invitation à promener le monde ou sa peau à l’échelle de son corps avec une brouette miroir ou à sculpter des nuages et des île en albâtre à l’échelle du saisissable..J’essaye parfois, vainement, d’être l’anthropologue de mon travail et d’avoir de l’entendement aavec mes formes de « mondiation » comme l’explique si bien Philippe Descola..Et en fin de compte ce qui me motive, c’est ce émerge et de constater que cela m’encourage et le plaisir de le partager aux vivants, humains et non humains.eps

Yann Osswald
Yann Osswald, artiste « novateur » explore la lumière, les textures et les différentes techniques qui se dévoilent sur des œuvres insolites et uniques, où le réel se mêle à l’imaginaire amalgamant l’illusion, l’abstrait et le réalisme…Un style, une identité subtilement affirmée et déclinée…Un univers singulier interrogeant le visiteur sur différents thèmes. Des tableaux intrigants, tantôt abstraits,tantôt figuratifs dans des scénographies souvent énigmatiques et surprenantes, jouant sur les contrastes et les formes suggérées. Une invitation à voir au-delà des apparences…