Thomas Bischoff

C’est dans le monde de la mécanique, de la science et des jeux que je puise régulièrement mon inspiration. Chaque objet que j’imagine est en lien avec des principes physiques tels que l’équilibre des masses, le mouvement perpétuel, la dynamique des fluides, la force centrifuge par exemple. Depuis le début de ma carrière, j’ai développé un travail d’atelier dans lequel le faire soi-même est omniprésent. Mes différents projets sont issus de nombreuses périodes d’expérimentation sur des mouvements et des matériaux, qui accompagnent la recherche du savoir-faire adéquat à la construction des objets. Ma pratique artistique mêle différents domaines de savoir faire : mécanique, électricité, métallurgie,etc. Aussi, au sein de mes installations, je travaille régulièrement avec des rebuts issus de l’industrie :moteurs, cuves en acier, vases d’expansion, chambres à airs. Ces objets, par leur forme, leurs caractéristiques, leur histoire et leur force esthétique renvoient à un usage, une époque et sont souvent vecteurs de projets. En opérant des modifications, des assemblages, ils disparaissent en partie mais laissent trace de leur provenance. Leur usage est transformé et intégré dans une autre histoire. L’intérêt que je porte à cette démarche est de tenter de questionner l’interaction entre la matière, le mouvement, la forme et certains principes physiques. Dans mes installations, mes sculptures, j’ai envie de perturber leur compréhension, de sonder leurs limites, leurs comportements, leurs caractéristiques, d’y poser un regard décalé dans un langage brut et industriel. Mes objets interrogent à la fois le mouvement et l’inertie, le silence et le fracas, la régularité et l’aléatoire, etc. Cette recherche peut-être définie comme une exploration mécanique de l’entre deux.

Paul Béranger

Peinture, collage, papier déchiré, fragilité, couleur, lumière…C’est une peinture sensorielle qui part de la matérialité d’éléments plastiques simples : pigment, papier de soie, craie… dans un processus long où la superposition de couches de papiers collés construit lentement chaque peinture. Chaque nouvelle couche de papier peint dans un lavis très léger, est déchiré puis recouvre, la précédente, comme un palimpseste, afin de rendre visible la trace du temps entre mémoire et effacement. La succession des couches fait monter petit à petit l’intensité de la couleur, lui donnant une valeur symbolique en résonance avec les éléments naturels, le ciel, l’air, l’eau et le feu.  La délicatesse des nuances, la fragilité du papier, La couleur presque sensuelle, donne à voir le ressenti intime de l’artiste devant la force et la fragilité de la nature mis à mal par l’activité de l’humanité. Ni figuratif, ni abstrait, la peinture ouvre sur un espace flottant où l’énergie vitale de la couleur se déploie librement dans l’espace entre abandon et désir. Une lumière incertaine, émerge elle fait écho à une dimension spirituelle où tout est liée, où notre perception limitée ne pourra qu’apercevoir des fragments déchirés de cet univers si merveilleux et si menacé.

Caroline Grimal Crépin

En entrant dans mon atelier, le visiteur a l’impression de découvrir les travaux de plusieurs artistes : je suis multiple ! J’aime en effet parfois utiliser la technique des à-plats ou à l’opposé travailler à base de collages détournés et repris avec de l’acrylique. Mais un point commun relie tous mes travaux : Aborder des sujets graves de la société, dénoncer des injustices et détourner des symboles de la société contemporaine. Entre peintures, sculptures, collage, résine, terre cuite, tout est rassemblé pour donner des travaux fantaisistes mêlant humour et sérieux. Ainsi mes petites bonnes femmes en résine les Nonnes conventionnelles aujourd’hui appelées les Nonnes essentielles défendent pleinement leur pouvoir de dérision et de sympathie : comme dans la vie, l’ironie se heurte à la gravité, le fantasme au sérieux ! Pas de doute, comme l’indique un tableau à l’entrée : My Therapist is rich !

Nicolas Wild

Nicolas Wild est un auteur de bande dessinée alsacien. Ses voyages dans des contrées exotiques et inhospitalières fournissent la matière première à ses romans graphiques Kaboul Disco et Ainsi se tut Zarathoustra. Il vient également de réaliser son premier documentaire pour Arte en février 2015, un film qui mélange images filmés et animation.

Gariste Gatené

Gariste Gatené est un vrai faisan et un faucon, ou plutôt il y travaille. On prétend également qu’il exerce en tant qu’installateur sanitaire et social. Il, Gariste Gatené, est plusieurs, c’est le nom propre commun à un micro-collectif. C’est aussi une anagramme, celle d’Artiste Engagé. Alors, une fois auto-qualifiés ainsi, il nous faut affirmer que nous travaillons à ne pas répondre à la définition dite familière par la rousse la plus connue de la langue française, à savoir qu’un artiste serait un « bon à rien, fantaisiste ». Quoique, nous sommes engagés dans, ou plutôt nous produisons de manière multidisciplinaire en gage de recherche systématique de formes contextuellement pertinentes, ce qui signifie que, bons à rien, nous nous projetons dans la réalisation sans automatisme disciplinaire mais guidés par la maxime détournée « On peut toujours tondre un oeuf ».  Nous travaillons donc comme des bons à rien puisque toujours motivés par la volonté de mettre en mouvements, en travaux, les histoires que l’on construit et que l’on donne à voir, que l’on propose au regard, que l’on essaie de « faire entendre ».

Lucia Reyes

Lucia Reyes née à Coyoacan, Mexique le 21 décembre 1947 Elève libre de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Mexico de 1967 à 1968 Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1977.

Nawras Shalhoub

Le travail de Nawras Shalhoub, composé de peintures, sculptures, vidéos et installations, a été exposé en Italie, en Corée, à Sharjah, en France et en Palestine entre 2008 et 2015. Sa dernière exposition personnelle s’est déroulée à Bologne à l’automne 2014, avec pour titre: « A piece of wall for you, mon amour », projection vers « l’après mur » qui morcelle le territoire de la Palestine. Il mixe des matériaux comme les douilles, le béton et la cire d’abeilles et le miel, et explore la capacité humaine à transformer douleur et souffrance en joie et vie.

Véronique Werner

Dans l’atelier de « La Maison ronde » où vit et travaille l’artiste Yves Carrey, vit également Véronique Werner qui compose des tableaux, des sculptures en assemblant des matériaux tels que verreries, céramiques, petits objets précieux qu’elle accumule et collectionne en les incrustant dans du ciment . Quand elle n’est pas entrain de produire dans son atelier, elle réalise des fresques en bas-reliefs, essentiellement pour des  particuliers.