Présentation

Le travail de Schieberlé est proche de celui d’un plasticien réalisant des collages. Dans un premier temps, il crée des images par superpositions parfois multiples, puis après développement, il colle sur ce « fond », des éléments prélevés dans ses propres photos ou dans des magazines, ou pose simplement dessus de petits objets. De cette nouvelle opération, naît par télescopage une nouvelle image qu’il photographie à nouveau. Ce processus rudimentaire qui laisse la place au hasard et à l’accident, produit des images d’une indéniable force visuelle. Dans le cas des images de Schieberlé, on ne peut pas vraiment parler d' »œuvres » au sens d’un achèvement. En effet, il réalise de nombreuses versions de ses photos, qu’il modifie et re-photographie à l’envi. Quant il regarde son travail, c’est toujours avec l’idée d’en retrancher quelque chose ou d’y ajouter des éléments. Il ne s’agit pas de la marque d’une perpétuelle insatisfaction face à un travail qu’il faudrait sans cesse peaufiner pour tendre à la perfection, mais plutôt de l’intuition, que les images rendues visibles sur le papier, sont des objets dont l’essence même est d’être en perpétuelle mutation. C’est sans doute pourquoi Jacky Schieberlé manipule ses images sans ménagement, qu’il ose tailler dedans à coup de ciseaux, qu’elles n’ont pas de format bien déterminé, et qu’elles s’entassent dans ses tiroirs ou sur des clés USB, dans l’attente d’une nouvelle idée qui les transformera. Texte : Inès P. Kubler

Parcours

Jacky Schieberlé commence à faire des photos dans les années soixante-dix. Il cadre parfois des vues vaguement mises en scène, et comme pris à son propre jeu, il abandonne peu à peu la photo-souvenir pour suivre un chemin d’artiste autodidacte. Aujourd’hui en retraite, il a exercé différents métiers : électricien chez Alcatel, agent de sécurité, porteur de documents publicitaires… Des activités qui lui permettaient de parcourir le territoire, d’être au contact du dehors, et surtout d’avoir du temps libre pour lire et s’instruire, pour « devenir un ouvrier qui a de la culture » comme il le dit lui-même.

EXPOSITIONS

2019 – Les Ateliers Ouverts, Strasbourg – 18 > 19 / 25 > 26 Mai – Exposition collective dans l’atelier de Inès P. Kubler.
– Strasbourg Art Photography, un parcours photographique en ville – 1er > 30 Mars – Exposition individuelle aux Savons d’Hélène.

2018 – Marché de Noël dans une galerie d’art – 5 Décembre > 5 Janvier – Exposition collective galerie Art’Course.
– L’Atelier30 fait son marché de Noël – 7 > 9 Décembre – Exposition collective dans l’atelier de Inès P. Kubler.
– Amusez la galerie – 3 Octobre > 3 Novembre – Exposition collective galerie Art’Course.
– Les Ateliers ouverts, Strasbourg – 19 > 20 / 26 > 27 Mai – Exposition collective dans l’atelier de Inès P. Kubler.
– Strasbourg art photography, un parcours photographique en ville – 1er > 30 Mars – Exposition collective Galerie Lacan.

2017– Chasseurs de nuages – 8 octobre > 2 décembre – Exposition collective galerie Art’Course.

2016 – Itiner(r)ance – 7 septembre > 1er octobre – Exposition collective galerie Art’Course.
– Marché de Noël dans une galerie d’art – 30 Novembre > 31 Décembre – Exposition collective galerie Art’Course.