Valérie Pettinari

Mes thèmes sont essentiellement figuratifs et j’aborde le paysage ainsi que les ciels,
une source d’inspiration inépuisable.
J’aime travailler le pastel sec pour sa matière volatile, sa fragilité, ses contraintes, la richesse
et la luminosité de ses couleurs.
Technique moins usitée que la peinture à l’huile, elle s’apparente à la fois au dessin et
à la peinture, duo complémentaire.
Mon travail est une invitation au voyage plus formel et contemplatif au travers de paysages de lieux
que j’aime ou j’ai aimé.

Domineau Philippe

Philippe DOMINEAU
Depuis plus de vingt ans, je peins à l’acrylique des tableaux dans lesquels j’inclue des objets qui sont parfois mis en valeur et magnifiés et où parfois l’objet s’introduit naturellement dans la peinture intriguant le regard et donnant une perspective nouvelle. L’œil parfois trompé stimule l’envie de toucher l’objet afin de rassurer le regard perturbé.
Des jeux d’enfants, en passant par des objets du quotidien, des fruits et des légumes, des bûches de bois ou des morceaux de bois flottés ; tous ces objets, tous ces matériaux apportent une dimension différente au tableau.
Récemment, oscillant entre dessin et peinture, je représente des corps de femmes surgissant d’une emprise de nature boisée. Entre carbone et acrylique, recherchant l’harmonie entre le trait du fusain et la couleur de la peinture , contrastées de noir et de blanc, de peau lisse et de bois rugueux, ces femmes semblent naître, prendre forme et s’élever vers un au-delà où elles aspirent.
La recherche de la sensualité, de la légèreté, et du mystère féminin est en ce moment mon moteur de création de ces personnages. Ces femmes en s’élevant quittent le poids d’une humanité lourde à supporter et aspirées par des cieux plus légers prennent une amplitude corporelle plantureusement libérée.

Lisa Pélisson

Lisa Pélisson développe un travail de sculpture, d’installations, d’interactions avec la céramique comme médium premier. Elle s’intéresse à des sujets ou paysages issus du quotidien, en les déformant ou exagérant leurs lignes, elle se les approprie avec autant d’affect que d’humour grinçant. Ses céramiques viennent troubler les frontières du réel, et parodier des matériaux, issus bien souvent du pétrole… Ceci témoigne de sa nécessité incessante de remuer les codes établis pour mieux regarder l’empreinte matérielle et émotionnelle de l’humain sur notre monde. Elle y affirme sa fascination mêlée d’aversion pour des phénomènes de pop culture, des modes d’uniformisation. Les gestes de Lisa
Pélisson viennent creuser des épaisseurs épidermiques, questionnant avec magie nos parures comme nos identités communes et intimes à la fois.

Parc Grüber – La Drêche

Fondée en septembre 2016, la Drêche est un ultra-giga-atelier avec peu de
fenêtres, mais beaucoup de soleil. C’est aussi un collectif d’une quinzaine de
magicien.ne.s venu.e.s d’horizons très différents. On y produit des objets, des
images, des sons, des fêtes et toutes sortes de choses parfois seul.e.s, parfois
ensemble.

Les temps fort du 18 Mai :
La Drêche vous a concocté une fête diurne et nocturne à 1000 facettes.
Après les déambulations de l’après-midi, à travers nos cuisines artistiques (et
dans un décor repimpé pour l’occasion), l’atmosphère se volcanise. Au grand
air sous notre chapiteau de béton, à partir du goûter et jusqu’à minuit, on vous
nourrit les yeux, les oreilles et les ventres. Au menu : créations improvisées
participatives sur instrumentarium urbain (association Amistras), flash apéro
musical (John Caldera), Blues Folk (Marlou), transes électro à cordes (Pavel
Viry), ballons d’or du rock choucroute (Zidane) et autres nouvelles vagues
moroses-bonbon (Delacave), le tout dans une ambiance surprise de notre cru.
Ajoutez à ça les frites les plus cool du monde. Bon appétit.

Papier Gâchette

Papier Gâchette est un atelier partagé établi à Strasbourg depuis 2010. Nous sommes à la fois une imprimerie associative et une maison d’édition. Notre vocation est l’édition de livres et d’affiches ainsi que le partage de savoir faire à travers les stages et cours du soir que nous proposons.

Maxime Peltier

Démarche :

J’arpente en immersion de plusieurs semaines des espaces naturels à travers l’Europe (Alpes/Islande/Madère…) pour me faire le témoin de leur animation solitaire. Je documente mes expéditions par la photographie que je tire ensuite artisanalement en cyanotype, je reviens enfin dessus avec la peinture à tempera. L’union de ces deux techniques anciennes me permet de reconstruire le chaos éprouvé dans l’instant sur le terrain. Ici la nature n’existe pas, il s’agit seulement d’un regard désignant l’artifice.

Dominique Pichard

« Officiant professionnellement dans la photographie depuis 1997, Dominique Pichard a quitté le confort d’un laboratoire photo où il exerçait depuis une dizaine d’années pour se plonger dans le vaste univers de l’indépendance depuis 2007.
Issu du milieu alternatif, ancien musicien, il commence à se faire la main en arpentant les scènes de festivals et salles de concerts dans la région de Strasbourg.
Il publie rapidement dans la presse tattoo internationale, parcourant le monde au gré des conventions de tatouage qu’il couvre notamment pour le magazine Rise depuis 2008.
Fin 2013, il entame une résidence à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat qui s’achèvera en 2017, où il expose des photos du lieu actuellement en chantier et en phase de restructuration. Entre plusieurs voyages en Europe, aux Etats-Unis, en Asie ou en Polynésie, il organise deux expositions hors les murs intitulées De Chair et d’Encre et A corps écrits.
En mars 2015, il rejoint le collectif M33, un atelier partagé à Strasbourg, où il installe son studio et développe d’autres approches du métier pour se frotter à des sensations et des rythmes différents : les ateliers sociaux, la vidéo, le clip musical, ainsi que le photojournalisme qui a débouché sur des premières collaborations avec la presse d’information nationale.
Les dix années de documentation dans le tatouage feront l’objet d’une rétrospective sous forme d’un ouvrage édité par Noire Méduse »
L.S.

Fernande Petitdemange

… Ainsi, au sein d’ensembles récoltés avec l’ambition d’épuiser les formes du réel, Fernande Petitdemange choisit d’isoler chaque objet, de l’interroger dans un face-à-face où elle lui restitue sa solitude, sa fragilité, son énigme. Ce qu’elle propose n’est pas une première lecture, celle de la séduction apparente de clichés noir-et-blanc dont la perfection du détail accroche immédiatement l’œil, mais une seconde lecture qui inclut le rapport au temps. Il s’agit de s’arrêter. Le rapport à l’économie. Il s’agit de sentir couler dans l’âme cette simplicité, cet effet salvateur du dialogue muet. Le rapport à la modestie. Ce ne sont pas de grands, mais de petits objets qui sont ainsi proposés à l’admiration, petits par leur taille. On peut les saisir tout entiers dans le regard, sans avoir à les décomposer, à les fractionner. Ainsi ils semblent moins redoutables, plus familiers.
Extrait du texte de Sylvie Lawrence-Friedman (anthropologue, écrivain) pour le catalogue d’exposition « Le fonds de Jacques B. »
Exposition présentée du 26 mars au 12 juin 2011 au Musée des Jacobins, Morlaix, 2011